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569TO – Denier Todillia – Todillus

569TO – Denier Todillia – Todillus Avers : Anépigraphe Tête casquée de Rome à droite; derrière, marque de valeur X. Revers : TOD // ROMA Luna (la lune) dans un bige galopant à droite, tenant le kentron de la main droite et les rênes de la main gauche. Dessous, un oiseau sur le T de TOD. British Museum 3.74g INDICE DE RARETE : 6 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 189-180 avant J.C. Matière : Argent Gens : Todillia Références : RRC 141/1- Syd.345 Selon Ernest Babelon les trois lettres TOD serait les initiales du monnayeur, mais on n’a pu encore formuler à ce sujet que des conjectures. On a inventé une famille Todilia dont l’existence n’est pas prouvée. Il est néanmoins très vraisemblable que le nom ou surnom du monétaire se rapprochait du nom du petit oiseau appelé « todillus » ou « todinus ». Lieux de découverte (65 exemplaires)

1494PO – Denier Pompée le jeune – M. Poblicius

1494PO – Denier Pompée le jeune – M. Poblicius Avers : M. – POBLICI. LEG. PRO – / PR (Marcus Poblicius Legatus Pro Prætore, Marcus Poblicius légat propréteur) Tête casquée de Rome à droite. Revers : CN. MAGNVS. – IMP (Cneius Magnus imperator) Hispania (l’Espagne) ou Bætica (la Bétique) debout à droite, avec un bouclier en bandoulière, tenant deux lances dans la main gauche et de la main droite donnant une branche de palmier au soldat debout à gauche sur la proue du navire. British Museum 3.93g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Espagne Datation : 46 – 45 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Poblicia et Pompeia Références : RRC 469/1a – B.9 (Pompeia) – Syd.1031 Après la défaite de Thapsus en Afrique, en 46 avant J.-C., les restes du parti pompéien se regroupèrent sous le commandement de Cneius Pompée en Espagne où la gens Pompeia était bien implantée et où Pompée et ses fils avaient de gros intérêts. Le revers de notre denier rappelle que l’Espagne soutient Pompée le jeune. Le monnayage est au nom du légat propréteur de Pompée, Marcus Poblicius, peut-être en charge de la province de Bétique. L’atelier d’émission pourrait se situer à Cordoue (Cordoba) quartier général des forces pompéiennes. Crawford référencie cinq variantes en fonction de la disposition de la scène au revers. Variante 2 : Figure féminine debout à droite, avec un bouclier en bandoulière sur le dos, tenant deux lances dans la main gauche et de la main droite donnant une branche de palmier au soldat debout à gauche sur une grande proue du navire. Référence : RRC 469/1b Münzkabinett Berlin 3.81g Münzkabinett Berlin 3.81g Variante 3 : Figure féminine debout à droite, avec un bouclier en bandoulière, tenant deux lances dans la main gauche et de la main droite donnant une branche de palmier à longue tige au soldat debout à gauche sur la proue du navire. Référence : RRC 469/1c Münzkabinett Berlin 3.93g Münzkabinett Berlin 3.93g Variante 4 : Figure féminine debout à droite, avec un bouclier en bandoulière, tenant deux lances dans la main gauche et de la main droite donnant une branche de palmier à longue tige au soldat debout à gauche sur une grande proue du navire. Référence : RRC 469/1d British Museum 3.7g Variante 5 : Idem variante 4 sauf légende PRO PR derrière la tête de Roma à l’avers. Référence : RRC 469/1e British Museum 3.69g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Poblicius. Propréteur en 708-709 (46-45 av. J.-C.) Ce personnage fut légat propréteur de Cnaeus Pompée en Espagne, comme nous l’apprend le denier qu’il fit frapper pendant qu’il remplissait cette charge ; mais on ne sait rien de son histoire.  On ne connaît pas non plus le proquesteur M. Minatius Sabinus, qui frappa monnaie en même temps et dans les mêmes circonstances. C’était en 708, après la bataille de Thapsus en Afrique : Cnaeus Pompée passa en Espagne où César le poursuivit et détruisit son armée à Munda le 17 mars 709. Les monnaies en question ont été frappées en Espagne pour la solde des troupes pompéiennes, à la fin de 708 ou au commencement de l’année suivante. Les types du revers des deniers de M. Poblicius et de M. Minatius Sabinus, qui représentent Cnaeus Pompée débarquant sur la terre espagnole, sont à rapprocher du type qui figure Sylla débarquant en Italie, après sa campagne d’Orient. Lieux de découverte (119 exemplaires)

1480CA – Quinaire Carisia – Titus Carisius

1480CA – Quinaire Carisia – Titus Carisius Avers : Anépigraphe Buste de Victoria (la Victoire) à droite, branche de palmier sur l’épaule. Revers : T. CARISI (Titus Carisius) Roma assise à gauche sur un tas de boucliers, le pied sur le casque, tenant un sceptre et une épée. British Museum 1.86g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 46 avant J.C. Matière : Argent Gens : Carisia Références : RRC 464/6 – B.6 (Carisia) – Syd.987 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les Carisii n’avaient pas de cognomen, et leur famille n’apparaît dans l’histoire que vers la fin de la République. Les deux seuls membres connus ont frappé monnaie : c’est T. Carisius et P. Carisius, personnages qui ont souvent été confondus par les historiens. T. Carisius. Monétaire vers l’an 706 (48 av. J.-C.) Ce personnage fut monétaire sous Jules César; on ne sait à peu près rien de son histoire, et les auteurs anciens l’ont souvent confondu avec son fils P. Carisius, chargé plus tard de faire la guerre en Espagne. Toutefois, une inscription de l’époque de la République, trouvée à Avignon et conservée au musée de cette ville porte : T. CARISIVS. T. F, PR. VOLCAR. DAT. Ce T. Carisius, préteur des Volkes, est probablement notre monétaire.Sur ses médailles, nombreuses et intéressantes, il prend quelquefois le titre de triumvir monetalis, avec la mention senatus consulto. Sur le n. 1, on voit la tête de Junon Moneta, déesse dans le temple de laquelle était établi l’atelier monétaire de Rome; au revers, sont gravés les emblèmes de la charge de monétaire : le coin, les tenailles, l’enclume et le marteau. Le coin monétaire, de forme conique, est entouré d’une couronne de laurier, comme le bonnet de Vulcain qu’on voit sur des monnaies italiotes ou étrusques d’Æsernia, d’Ariminum, de Populonia. Des coins monétaires de l’époque impériale, conservés au Cabinet de France, ont une forme à peu près identique.Le buste de la Victoire, ainsi que son char trainé par deux ou quatre coursiers, font allusion aux triomphes de Jules-César, comme le sceptre, le globe, le sphinx, la corne d’abondance et le gouvernail rappellent sa puissance (V. Julia). Le quinaire n. 6 nous représente la dea Roma assise sur des boucliers, dans une position à peu près analogue à celle qu’elle a au revers du dernier anonyme décrit p. 72, du denier qui porte les trois noms de C. Malleolus, L. Metellus et A. Albinus, et enfin de la pièce des Locriens. Les sesterces (n. 7, 8 et 9) sont consacrés à Diane chasseresse. On a donné le nom de Sibylle à la tête des deniers 10 et II; pourtant cette tête n’est pas semblable à la Sibylle qui figure au droit du denier de L. Manlius Torquatus; le sphinx du revers, qui peut symboliser l’ambiguïté des paroles prophétiques de la Sibylle, est pareil au sphinx qu’on verra plus tard sur des monnaies d’Auguste. On n’a pas encore réussi à expliquer d’une manière satisfaisante la présence de la Sibylle et du Sphinx sur les monnaies de T. Carisius. On pourrait supposer qu’un des ancêtres de ce monétaire fut un des quindccimviri chargés de la garde des livres sibyllins, ou que ces types rappellent quelque oracle célèbre.Remarquons encore que la tête de cette prétendue Sibylle se voit au revers des deniers de L. Valerius Acisculus, et qu’on la regarde alors, soit comme Valeria Luperca, soit comme la Junon de Faléries dont Valeria Luperca avait été prêtresse.

1477CA – Denier Carisia – Titus Carisius

1477CA – Denier Carisia – Titus Carisius Avers : ROMA Tête de Roma casquée à droite, coiffée du casque Attique. Revers : T. CARISI (Titus Carisius) Corne d’abondance placée sur un globe entre un sceptre à gauche et un gouvernail à droite, couronne de laurier en bordure. British Museum 3.93g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 46 avant J.C. Matière : Argent Gens : Carisia Références : RRC 464/3a – B.4 (Carisia) – Syd.984 Le droit de ce denier rappelle les premières pièces de la République avec la tête casquée de Rome. Le revers exalte la domination de Rome sur terre et sur mer et rappelle peut-être aussi le quadruple triomphe de César sur ses ennemis. Le sceptre représente le pouvoir terrestre des armées, le gouvernail le pouvoir maritime de la flotte. La corne d’abondance placée sur le globe symbolise le bonheur et la prospérité universelle. Les auteurs du CMDRR. ont relevé cinq variétés en fonction du droit avec le casque lisse ou orné d’une palmette et le revers avec des variantes dans la légende. Variante 1 : Tête de Rome, à droite, coiffée du casque phrygien. Référence : RRC 464/3b American Numismatic Society 4.27g American Numismatic Society 4.27g Variante 2 : Tête de Rome à droite. Référence : RRC 464/3c British Museum 3.67g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les Carisii n’avaient pas de cognomen, et leur famille n’apparaît dans l’histoire que vers la fin de la République. Les deux seuls membres connus ont frappé monnaie : c’est T. Carisius et P. Carisius, personnages qui ont souvent été confondus par les historiens. T. Carisius. Monétaire vers l’an 706 (48 av. J.-C.) Ce personnage fut monétaire sous Jules César; on ne sait à peu près rien de son histoire, et les auteurs anciens l’ont souvent confondu avec son fils P. Carisius, chargé plus tard de faire la guerre en Espagne. Toutefois, une inscription de l’époque de la République, trouvée à Avignon et conservée au musée de cette ville porte : T. CARISIVS. T. F, PR. VOLCAR. DAT. Ce T. Carisius, préteur des Volkes, est probablement notre monétaire.Sur ses médailles, nombreuses et intéressantes, il prend quelquefois le titre de triumvir monetalis, avec la mention senatus consulto. Sur le n. 1, on voit la tête de Junon Moneta, déesse dans le temple de laquelle était établi l’atelier monétaire de Rome; au revers, sont gravés les emblèmes de la charge de monétaire : le coin, les tenailles, l’enclume et le marteau. Le coin monétaire, de forme conique, est entouré d’une couronne de laurier, comme le bonnet de Vulcain qu’on voit sur des monnaies italiotes ou étrusques d’Æsernia, d’Ariminum, de Populonia. Des coins monétaires de l’époque impériale, conservés au Cabinet de France, ont une forme à peu près identique.Le buste de la Victoire, ainsi que son char trainé par deux ou quatre coursiers, font allusion aux triomphes de Jules-César, comme le sceptre, le globe, le sphinx, la corne d’abondance et le gouvernail rappellent sa puissance (V. Julia). Le quinaire n. 6 nous représente la dea Roma assise sur des boucliers, dans une position à peu près analogue à celle qu’elle a au revers du dernier anonyme décrit p. 72, du denier qui porte les trois noms de C. Malleolus, L. Metellus et A. Albinus, et enfin de la pièce des Locriens. Les sesterces (n. 7, 8 et 9) sont consacrés à Diane chasseresse. On a donné le nom de Sibylle à la tête des deniers 10 et II; pourtant cette tête n’est pas semblable à la Sibylle qui figure au droit du denier de L. Manlius Torquatus; le sphinx du revers, qui peut symboliser l’ambiguïté des paroles prophétiques de la Sibylle, est pareil au sphinx qu’on verra plus tard sur des monnaies d’Auguste. On n’a pas encore réussi à expliquer d’une manière satisfaisante la présence de la Sibylle et du Sphinx sur les monnaies de T. Carisius. On pourrait supposer qu’un des ancêtres de ce monétaire fut un des quindccimviri chargés de la garde des livres sibyllins, ou que ces types rappellent quelque oracle célèbre.Remarquons encore que la tête de cette prétendue Sibylle se voit au revers des deniers de L. Valerius Acisculus, et qu’on la regarde alors, soit comme Valeria Luperca, soit comme la Junon de Faléries dont Valeria Luperca avait été prêtresse. Lieux de découverte (165 exemplaires)

1437VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa

1437VI – Denier Vibia – Caius Vibius Pansa Avers : LIBERTATIS (de la Liberté) Tête laurée de Libertas (la Liberté) à droite avec boucles d’oreille et collier. Revers : C. PANSA. C. F. CN (Caius Pansa Caii filius Caii nepos, Caius Pansa fils de Caius, petit-fils de Caius) Roma, tournant la tête à gauche, casquée assise à droite sur des monceaux d’armes, vêtue militairement, tenant de la main droite une longue javeline et de la main gauche, le parazonium, couronnée par la Victoire volant à droite. British Museum 3.84g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 48 avant J.C. Matière : Argent Gens : Vibia Références : RRC 449/4 – B.20 (Vibia) – Syd.949 Caius Vibius Pansa Cætronianus était le fils adoptif de Caius Vibius Pansa. Césarien, il fut successivement gouverneur de Bithynie en 47-46 avant J.-C., puis en Gaule l’année suivante. Caius Vibius Pansa fut l’un des deux consuls malheureux de 43 avant J.-C. qui périt avec Hirtius en combattant Antoine au siège de Mutina. Caius Vibius Pansa copia les deniers de son père adoptif, en particulier le masque de Pan. Droit et revers font référence aux événements récents : restauration de la Liberté à Rome après l’intervention de César et la fuite de Pompée et campagne militaire victorieuse en Illyrie se terminant par la victoire de Pharsale et la fuite de Pompée. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius C. f. C. n. Pansa. En 711 (43 av. J.-C.) Il s’agit de C. Vibius Pansa qui fut consul en 711 avec A. Hirtius. Tribun du peuple en 703 (51 av. J.-C.) et probablement préteur en 706 (48 av. J.-C.), il se montra un ardent partisan de Jules César, qui l’honora de sa confiance et lui donna, en 709 (45 av. J.-C.), le gouvernement de la Gaule Cisalpine. Pansa rentra à Rome l’année suivante, et, en 710, César le fit désigner comme consul avec Hirtius, pour l’an 711 (43 av. J.-C.). En cette année-là, quand la guerre civile fut déclarée, les consuls Hirtius et Pansa se mirent à la tête de l’armée sénatoriale pour aller délivrer Decimus Brutus qui, à ce moment, faisait cause commune avec le sénat et se trouvait assiégé dans Modène par Marc Antoine. Ainsi s’expliquent les monnaies qui portent, à la fois, le nom de D. Brutus et de Pansa. Ce dernier organisa à Rome quatre nouvelles légions qu’il conduisait aux tyrannicides lorsque Antoine vint s’opposer à son passage près de Forum Gallorum (Castel – Franco). Pansa, obligé de se jeter dans la mêlée, fut mortellement blessé : il expira à Bologne quelques jours après. Il résulte de ce qui précède que toutes les monnaies de C. Vibius Pansa n’ont pu être frappées qu’en 711, au cours de la guerre de Modène. Sur le denier n. 16, nous voyons, comme sur les pièces du monétaire précédent, Cérès à la recherche de sa fille Perséphone enlevée par Pluton. Souvent aussi, comme sur le denier n. 17, on représente Cérès dans un bige de dragons.Jupiter Anxur ou Axur, sur le n. 18, tire son nom de la ville d’Anxur .(Terracine) où il avait un sanctuaire célèbre. Jupiter Anxur, associé à la déesse Féronie, dans le culte de cette ville, était représenté sous les traits d’un jeune homme imberbe, ressemblant beaucoup à Apollon Véjovis, tandis que Féronie avait, de son côté, plus d’un point de contact avec Juno virgo.Les événements qui s’accomplirent en 711 expliquent d’eux-mêmes les types du n. 20 : Pansa, allié aux tyrannicides, combattait pour Rome et la liberté. Rome assise sur des boucliers est un type déjà usité antérieurement par d’autres monétaires. Les mains jointes, le caducée et Mercure, sur les n. 21 et 22, sont des symboles de paix et étaient les emblèmes particuliers du sénat. Lieux de découverte (24 exemplaires)

1414VA – Denier Valeria – Marcus Valerius Messala

1414VA – Denier Valeria – Marcus Valerius Messala Avers : MESS(AL).F (Messalla Filius) Buste casqué de Roma à droite avec une lance derrière la tête. Revers : PA(TR)E.COS / S C (Patre Consule, Senatus Consulto) Chaise curule, au dessous un diadème autour d’un sceptre. British Museum 4.14g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 53 avant J.C. Matière : Argent Gens : Valeria Références : RRC 435/1 – B.13 (Valeria) – Syd.934 Le père de Marcus Valerius Messala partagea le consulat de 53 avant J.-C. avec Pompée. Le revers de ce denier rappelle peut-être ce fait. Mais il rappelle peut-être aussi que l’un des ancêtres de la gens, Publius Valerius Publicola partagea le premier consulat de l’histoire romaine avec Brutus après avoir chassé Tarquin le Superbe en 509 avant J.-C. Le revers pourrait aussi indiquer que la gens, respectueuse des institutions républicaines (chaise curule) peut se lever contre le pouvoir arbitraire de ceux qui aspirent au pouvoir, message peut-être non déguisé destiné à César qui combat toujours en Gaule et n’a pas remis ses pouvoirs entre les mains du Sénat outrepassant ses prérogatives. Cette année marque aussi le début de la lutte d’abord sourde qui va opposer Pompée et César avant une rupture définitive en 50 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Vinicius. Monétaire vers 696 (58 av. J.-C.) Ce personnage fut tribun du peuple en 703 (51 av. J.-C.) et, en cette qualité, il opposa son veto à un sénatus-consulte dirigé contre Jules César. Il devint consul suffectus en 721 (33 av. J.-C.); on ne connaît pas autrement sa carrière. Les deniers qu’il a fait frapper vers l’an 696 (58 av. J.-C.) portent des types qu’on voit fréquemment à cette époque et dans les années suivantes. Ils sont en l’honneur de la Concorde, qu’on n’invoque jamais tant que durant les guerres civiles; ici, elle se rapporte au triumvirat de Pompée,César et Crassus, conclu en 695 (59 av. J.-C.). Cavedoni, après Vaillant, a reconnu dans les couronnes suspendues à la palme que tient la Victoire les quatre couronnes qui figurent sur un denier, presque contemporain, de Faustus Sylla (Cornelia, 61). Ces couronnes font allusion, comme nous l’avons dit ailleurs, aux succès de Pompée : trois d’entre elles rappellent ses victoires dans les trois parties du monde, et la quatrième est la couronne de laurier en or avec laquelle Pompée fut admis à paraître dans les cérémonies officielles. Lieux de découverte (6 exemplaires)

1389NO – Denier Nonia – Sextus Nonius Sufenas

1389NO – Denier Nonia – Sextus Nonius Sufenas Avers : S. C – SVFENAS (Senatus Consulto / Sufenas, avec l’accord du Sénat / Sufenas) Tête barbue de Saturne à droite; derrière, tête de harpon et pierre conique. Revers : PR. L. – .V. P. F // SEX.NONI (Sextus Nonius prætor ludos Victoriæ primus fecit, Sextus Nonius a institué les premiers jeux de la Victoire) Rome assise à gauche sur un monceau d’armes, tenant une haste de la main droite, couronnée par la Victoire debout derrière elle, tenant une couronne de la main droite et une palme de la main gauche. British Museum 4.02g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 59 avant J.C. Matière : Argent Gens : Nonia Références : RRC 421/1 – B.1 (Nonia) – Syd.885 Sextus Nonius Sufenas, le neveu de Sylla et peut-être le père de Marcus Nonius institua en 81 avant J.-C. les « ludi Victoriæ Sullanæ » afin de commémorer la victoire de son oncle à la porte Colline en 82 avant J.-C., que rappelle le revers de ce denier. Marcus Nonius Sufenas fut questeur en 60 avant J.-C. et tribun de la plèbe en 56 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Nonius Sufenas. Vers l’an 694 (60 av. J.-C.) Ce magistrat désigné seulement par Sufenas sur ses deniers, est sans doute M. Nonius Sufenas qui fut tribun du peuple en 698 (56 av. J.-C.) avec C. Cato et Procilius. Sufenas et ses collègues abusèrent de leur influence pour faire élire consuls Pompée et Crassus. En l’an 704 (50 av. J.-C.), nous trouvons Sufenas propréteur en Asie, et pendant la guerre civile qui éclata entre César et Pompée, il fut un des lieutenants de ce dernier. Il assistait à la bataille de Pharsale.Le denier qui suit présente, au droit, la tête de Saturne avec senatus consulto, ce qui indique que Sufenas le fit frapper pendant qu’il était questeur urbain, magistrature qu’il dut exercer vers l’an 694 (60 av. J.-C.) Le revers est consacré à honorer la mémoire de Sextus Nonius, ancêtre du monétaire, qui, en qualité de préteur urbain, avait jadis inauguré à Rome les ludil Victoriæ. On a généralement, à la suite d’Eckhel, interprété par ludos votivos, les lettres, L. V., mais Mommsen a démontré que ces jeux votifs étaient aussi anciens que Rome elle-même et que Sex. Nonius ne pouvait les avoir créés, ce préteur ayant exercé sa charge seulement vers 673 (81 av. J.-C.). Il s’agit certainement des ludi Viclorioe Sullanoe, institués en 672 en l’honneur de la victoire de la porte Colline remportée par Sylla . Le préteur Sex. Nonius fut le premier à les faire célébrer; le type de Rome couronnée par la Victoire indique bien qu’il s’agit de ludi Viclorioe plutôt que de ludi volivi. Le collègue du questeur Sufenas paraît avoir été C. Considius Nonianus. Lieux de découverte (141 exemplaires)

1384AE – Denier Lépide – Marcus Æmilius Lepidus

1384AE – Denier Lépide – Marcus Æmilius Lepidus Avers : Anépigraphe Tête féminine voilée à droite, (Vestale Æmilia), avec une couronne derrière et une patère devant. Revers : M. LEPIDVS à l’exergue // AN. XV. PR. – H.O. C. S (Marcus Lepidus // Annorum quidecem progressus hostem occidit civem servavit, Marc Aemilius Lépide âgé de quinze ans s’est jeté sur un ennemi, l’a tué et a sauvé un citoyen) Statue équestre de Marcus Aemilius Lépide, tenant un trophée sur l’épaule. INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 61 avant J.C. Matière : Argent Gens : Aemilia Références : RRC 419/1e – B.20 (Aemilia) – Syd.828a La statue équestre de Marcus Æmilius Lepidus était placée près du temple de Jupiter Capitolin (Regio VIII) et rappelait que ce héros de l’histoire de la République avait sauvé un citoyen lors d’une bataille à l’âge de quinze ans. La légende de revers devait accompagner la dédicace de la statue. Marcus Æmilius Lepidus fut deux fois consul en 187 et en 175 avant J.-C. Variante sans la légende AN. XV. PR. – H.O. C. S au revers British Museum 3.99g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Lépide, magistrat monétaire. Les premières pièces, nos 20, 21 et 22, qui représentent, au revers, une statue équestre portant un trophée, sont en l’honneur d’un des ancêtres du monétaire, M. Aemilius Lepidusqui fut censeur, pontifex maximus et consul en 567 (187 av. J.-C.) et en 579 (175 av. J.-C.). Au droit du premier denier, la couronne et le simpulum rappellent ses fonctions de grand pontife ; la statue qui est au revers est accompagnée d’une légende qu’on lit : LEPIDVS AN(norum) XV PR(ogressus) H(ostcm) O(ccidit) C(ivem) S(ervavit). Elle fut frappée en mémoire de ce que M. Lepidus, ancêtre du monétaire, étant âgé de quinze ans seulement, tua un ennemi et sauva un citoyen : c’est d’après Valère Maxime qu’on interprète ainsi avec certitude cette légende trop concise. On lit en effet dans cet historien : Aemilius Lepidus puer etiam tum progressas inaciem hostem interemit, civem servavit; cujus… operis index est in Capitolio statua bullata et incincta prétexta, senatus consulto posita. Eckhel a remarqué que le même exploit est raconté par Macrobe qui l’attribue au fils de Tarquin l’Ancien pendant la guerre contre les Sabins. Quoi qu’il en soit, en l’honneur de cet acte héroïque on érigea au jeune M. Aemilius Lepidus au Capitole la statue équestre représentée sur les monnaies de son arrière petit-fils.Les deux médailles suivantes (23 et 24) ont été également frappées en l’honneur du même personnage. Elles rappellent qu’il fut un des trois ambassadeurs envoyés parle Sénat en Egypte, l’an 553 (201 av. J.-C.) pour servir de protecteurs à Ptolémée V Epiphane, pendant la minorité de ce jeune prince. Il s’y fit remarquer par son énergie, et conquit en Egypte une grande influence. C’est lui qui fut à proprement parler, le tuteur du roi d’Egypte, et pour ce motif il est représenté posant la couronne royale sur la tête de Ptolémée. Ces médailles furent frappées vers l’an 693 (61 av. J.-C.) à l’époque où les Romains décidaient du sort de l’Egypte . Lépide était fier de montrer, par ses monnaies, que ses ancêtres avaient jadis tribué les premiers con- à implanter l’influence romaine sur les bords du Nil.Le denier suivant (n° 25) représente,au droit, la vestale Aemilia dont l’existence.est plus ou moins légendaire, mais qui comptait, nous l’avons vu plus haut, parmi les illustrations mythologiques de la Aemilia. D’après gens une tradition dont Plutarque s’est fait l’écho Aemilia serait identique à Rhea Sylvia, qui fut, malgré elle, enfermée dans un collège de Vestàles, et devint la mère de Romulus et de Rémus. C’est ainsi que les Aemilii prétendaient se rattacher au fondateur même de Rome. La basilique Emilienne qui figure au revers de la même pièce, est en l’honneur d’un troisième M. Aemilius Lepidus, celui-ci père du monétaire, et qui fut consul avec Q. Lutatius en 676 (78 av. J.-C.). Ce personnage fit, durant son consulat, et sur l’ordre du Sénat (senatus consulto) restaurer la basilique qui s’appela dès lors de son nom basilique Emilienne. Ce fait nous est raconté par Pline dans ce passage : M. Aemilius collega in consulatu Q. Lutalii, non in basilica modo Aemilia, verum et domi suae clipeos posuit.

1347FU – Denier Serratus Fufia – Quintus Fufius Calenus

1347FU – Denier Serratus Fufia – Quintus Fufius Calenus Avers : HO – VIRT / [KALENI] (Honos-Virtus / Kaleni, l’Honneur et la Virilité, à Calenus) Bustes accolés à droite d’Honos lauré et de Virtus casqué. Revers : ITAL  – RO/CORDI (Italia-Roma/ Cordi, l’Italie-Rome/ à Cordius) L’Italie à gauche, tournée à droite et Rome à droite, tournée à gauche debout face à face se donnant la main; L’Italie tient de la main gauche une corne d’abondance relevée; Rome, elle, a le pied droit posé sur un casque et tient de la main droite un sceptre transversal; dans le champ à gauche, un caducée ailé. British Museum 3.96g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 70 avant J.C. Matière : Argent Gens : Fufia Références : RRC 403/1 – B.1 (Fufia) – Syd.797 Le revers exalte la paix retrouvée entre l’Italie et Rome après la Guerre Sociale, placée sous la protection d’Honos (l’Honneur) et de Virtus (la Virilité) qui figurent au droit de ce denier. Le personnage pourrait être identifié avec Quintus Fufius Calenus qui sera consul en 47 avant J.-C., tandis qu’au revers, le Cordius dont il s’agit doit être Publius Mucius Scaevola, pontife à partir de 69 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille ne prend quelque importance historique que dans le dernier siècle de la république; ses membres portent les surnoms de Calenus et de Geminus. Le premier de ces noms a fait supposer que les Fujii étaient originaires de la ville de Cales en Campanie. Le seul monétaire de la famille est Q. Fufius Calenus, tribun du peuple en 693 (61 av. J.-C.), l’ami de P. Clodius qu’il chercha à défendre dans l’affaire de la violation des mystères de la Bona Dea. Calenus, grâce à l’appui de Jules César, fut élu préteur en 695 (59 av. J.-C.). Quelques années plus tard, il se rangea de nouveau dans le parti de Clodius contre Milon; en 703 (51 av. J.-C.) nous le trouvons lieutenant de César en Gaule, et il prit ensuite une part active dans la guerre civile; en 707 (47 av. J.-C.) César le fit nommer consul; après le meurtre du dictateur, Calenus rejoignit Marc Antoine, et bientôt il reçut le commandement de toutes les légions cantonnées dans l’Italie septentrionale; il mourut peu après. Les monnaies de Q. Fufius Calenus portent aussi le nom de collègue qui n’est désigné son que sous le nom de Cordus : c’est un personnage inconnu et on ne sait même pas précisément à quelle famille le rattacher. A l’époque impériale, le cognomen Cordus est porté dans les familles Caesia et Cremutia; sous la république, on ne voit que Mucius Cordus, le meurtrier de Porsenna, roi d’Etrurie. Les considérations données par Eckhel paraissent militer en faveur de Mucius. On voit au droit du denier les têtes symboliques de l’Honneur et de la Valeur; or Marius fit construire un temple à ces deux divinités et l architecte qui l édifia était C. Mucius. On peut donc croire qu’un descendant de cet architecte fit frapper monnaie en rappelant le souvenir de son ancêtre par la représentation de l’Honneur et de la Valeur. L’Honneur (Honos) et la Valeur (Virtus) se voient aussi sur les monnaies de NV Aquillius Florus et de M. Durmius, et nous avons donné, en décrivant ces médailles, quelques détails sur le culte de ces divinités, dont le fanum se trouvait sur la voie Appienne, non loin de la porte Capène. Le type du revers fait allusion à la pacification de l ‘Italie après la guerre Sociale, qui, on le sait, commença sous le consulat de L. Marcius Philippus et de Sex. Julius Caesar en 663 (91 av. J.-C.) et prit fin vers le commencement de l’an 668 (89 av. J.-C.), ou plutôt, si l’on tient compte de toutes les révoltes partielles ultérieures, en l’an 672 (82 av. J.-C ) époque où le chef des Italiotes, Pontius Telesinus, vint se briser sous les murs de Rome, contre la fortune de Sylla. C’est vers cette année 672 (82 av. J.-C.) que le denier de Q. Fufius Calenus et de Cordus doit être classé chronologiquement. On y voit représentée la réconciliation de Rome avec l’Italie révoltée, sous les auspices de l’Honneur et de la Valeur, divinités qui avaient amené cet heureux résultat. Lieux de découverte (118 exemplaires)

1332FA – Denier Farsuleia – Lucius Farsuleius Mensor

1332FA – Denier Farsuleia – Lucius Farsuleius Mensor Avers : MENSOR / S.C (Mensor Senatus Consulto, Mensor par Décret du Sénat) Buste diadémé et drapé de Libertas (la Liberté) à droite, portant boucles d’oreille et collier; derrière, un bonnet de liberté; le tout, entouré de la stemma, “corona infula”, (bandelette de laine). Derrière la tête, marque de contrôle. Revers : L. FARSVLEI (Lucius Farsuleius) Rome plutôt que Mars dans un bige à droite, invitant un personnage vêtu d’une toge à monter sur le char; Rome tient une longue javeline de la main gauche; au-dessous du bige, un petit scorpion. British Museum 3.91g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 75 avant J.C. Matière : Argent Gens : Farsuleia Références : RRC 392/1a – B.1 (Farsuleia) – Syd.789a Le type doit faire allusion à l’adoption de la « lex Julia » en 90 avant J.-C. qui donna le droit de citoyenneté à tous les Latins. Certains voient dans la représentation de Rome, Mars, dieu de la Guerre, et des militaires se réconciliant avec les civils (personnage en toge) à cause de la présence d’un scorpion sur certains exemplaires. Celui-ci correspondrait à la maison astrologique du dieu de la Guerre. D’autre part, le thème de la Liberté est récurrent au moment où une partie de la population plaide pour un rétablissement des pouvoirs des tribuns de la plèbe supprimés par Sylla en 88 avant J.-C. Nous trouvons au droit du denier Farsuleia des chiffres romains comme marque de contrôle. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Farsuleius Mensor qui a fait frapper les médailles décrites plus loin, est inconnu historiquement, et même on ne connaît aucun autre membre de la famille Farsuleia. On classe les deniers de L. Farsuleius Mensor vers l’an 672 (82 av. J.-C.) environ. En l’absence de tout renseignement historique, il est bien difficile d’expliquer le type de ces pièces. Eckhel pense que ce type fait allusion à la lex Julia promulguée lors de la guerre Sociale en 66) (89 av. J.-C.) et par laquelle le droit de cité était accordé à tous les Italiens : ce serait pour ce motif qu’on verrait d’un côté le buste de la Liberté, et de l’autre le Génie du peuple romain dans un bige où il invite à monter le Génie plus petit de l’Italie. Ce n’est là qu’une conjecture ingénieuse, et d’après laquelle il faudrait un peu reculer l’âge de ces pièces. Ajoutons qu’on voit de même le buste de la Liberté sur les deniers de C. Egnatius Maximus dont le revers est non moins difficile à expliquer que celui des deniers de Farsuleius. Enfin le même droit figure sur les monnaies du proconsul C. Annius frappées en Espagne par le questeur L. Fabius Hispaniensis. Lieux de découverte (114 exemplaires)