1676NU – Aureus Numonia – Caius Numonius Vaala
Avers : Anépigraphe Tête nue de Victoria à droite. Revers : C.NVMONIVS VAALA Un soldat vêtu militairement, brandissant un bouclier rond avec umbo de la main gauche, et tenant une lance de la main droite montant à l’assaut d’un vallum défendu par deux soldats. BNF 8.05g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 41 avant J.C. Matière : Or Gens : Numonia Références : RRC 514/1 – B.1 (Numonia) – Syd.1086 Descriptif : Le collège des monnayeurs avait une longue tradition de sélection de types qui illustraient les faits saillants de leur histoire familiale, et ce rare aureus du monnayeur C. Numonius Vaala ne fait pas exception. Le revers représente la couronne vallaire, ou «couronne de mur», qui a été décernée au premier soldat à franchir les murs d’un campement ou d’une ville ennemie, et montre l’ancêtre de ce monétaire (dont l’identification précise, malheureusement, nous a été perdue) dans l’acte héroïque. En plus de la couronne, il semble que l’ancêtre ait également pris le cognomen Vaala, qui est devenu héréditaire pour cette branche des Numonii. Si le revers met en lumière l’illustre histoire de la famille, l’avers est peut-être le plus intrigant d’un point de vue historique. Il porte le portrait de la Victoire, mais étonnamment, elle a une ressemblance marquée avec Fulvie, l’épouse de Marc Antoine. Les autres magistrats monétaires de cette année ont choisi des types tout aussi ambigus: les deniers de M. Arrius Secundus (Crawford 513/2 et 513/3) et les deniers de L. Servius Rufus (Crawford 515/2) représentent le portrait d’un ancêtre qui, respectivement, ressemble Octave ou Brutus. Pourquoi y aurait-il une telle ambiguïté à la Monnaie de 41 av. La réponse réside dans l’incertitude des temps. Le frère cadet de Marc Antoine, Lucius Antoine, avec le soutien de Fulvie, a été impliqué dans la courte guerre de Pérouse contre Octave entre 41 et 40 av. Ils avaient levé huit légions en Italie et à un moment donné avaient même tenu Rome elle-même, mais l’hiver, ils avaient été forcés de se retirer à Pérouse par les forces d’Octave. Forcée par la famine, la ville capitula bientôt et Octave pardonna à la fois à Lucius Antoine et à Fulvie. Au moment où ces pièces ont été frappées, cependant, la guerre n’était pas encore terminée, et il semble donc que les monnayeurs couvraient simplement leurs arrières en sélectionnant ces types délibérément ambigus qui, dans chaque cas, pourraient être considérés comme ayant favorisé le camp gagnant. Octave a vu à travers la ruse et s’est apparemment offensé du manque de loyauté manifesté par les monétaires de Rome, car l’année suivante, il a mis fin à la longue tradition du collège des monétaires mettant en vedette leurs histoires familiales sur la monnaie produite à la Monnaie du Capitole. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon On connaît quelques membres de la famille Numonia, mais seulement à la fin de la république ou au commencement de l’empire. Les médailles portent le nom de C. Numonius Vaala qui frappa monnaie en l’an 711 (43 av. J.-C.) après la mort de Jules César. Le revers de ses médailles qui représente un guerrier romain franchissant un retranchement ou vallum, derrière lequel s’abritent des ennemis, fait allusion à un acte de courage d’un des ancêtres du monétaire; mais rien dans les récits des historiens n’est venu éclaircir ce fait. Ajoutons cependant que le héros Numonius, dont le portrait figure sur les deniers de son petit-fils (n. 2 et 3), reçut en souvenir de ce trait de courage le cognomen de Vala (vallum), orthographié Vaala par un reste d’archaïsme, comme on trouve Feelix au lieu de Felix sur les monnaies de Sylla. Horace adresse une de ses épîtres à un Numonius Vaala dont il ne cite pas le prénom, mais qui pourrait bien être notre monétaire; cette épître fut écrite vers l’an 732 (22 av. J.-C.). Le magistrat monétaire en question fit partie d’un collège organisé par le Sénat et qui comprend, avec lui, M. Arrius Secundus, C. Clodius Pulcher et L. Servius Sulpicius Rufus. La tête qui figure sur l’aureus est la tête de Fulvie, la première femme de Marc Antoine, à laquelle on a donné les attributs de la Victoire, comme sur les deniers de L. Mussidius Longus et d’autres pièces frappées à la même époque. Nous avons déjà eu à mentionner plusieurs faits de ce genre, fort intéressants pour l’iconographie des femmes célèbres de la fin de la république : ils marquent l’acheminement latent et graduel au droit régalien d’effigie. Lieu de découverte (1 exemplaire) Galerie (aureus classés par ordre décroissant de masse) British Museum: R.9272 Source : British Museum Poids : 8.10g
1517JU – Quinaire d’Or César – Lucius Munatius Plancus
Avers : C·CAES DIC·TER (Caius Cæsar Dictator tertium, Caius César dictateur pour la troisième fois) Buste de Victoria à droite. Revers : L·PLANC PRAEF·VRB (Lucius Plancus Præfectus Urbis, Lucius Plancus préfet de la Ville) Vase à une anse tourné à gauche. BnF 4.03g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 45 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia et Munatia Références : RRC 475/2 – B.3 (Munatia) – Syd.1019a Descriptif : L. Munatius Plancus était l’un des rares aristocrates romains à avoir réussi à traverser la transition de la République à l’Empire avec sa vie, sa carrière et sa fortune intactes. Officier de l’armée de César lors de sa conquête des Gaules et de la guerre civile contre Pompée, Plancus fut récompensé de l’importante fonction de Préfet Urbain en 45 av. Il était proconsul de Galia Comata lorsque César a été assassiné en 44 av. . En 27 av. En récompense, Auguste le nomma au prestigieux bureau de censeur en 22 av. L’immense tombe circulaire de Plancus se dresse toujours sur une colline de Gaète, à environ 32 km de Rome. Mausolée de Plancus à Gaète Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La gens Munatia, originaire de Tibur, est connue à partir du second siècle avant l’ère chrétienne. On cite, à cette époque, C. Munatius, chargé d’une mission dans la Gaule cisalpine et la Ligurie, en 581 (173 av. J.-C.). Le seul nom qu’on rencontre sur les médailles, est celui de L. Munatius Plancus, ami et lieutenant de Jules César et de Marc Antoine. Plancus fit la guerre des Gaules, comme légat de Jules César, en 700-701 (54-53 av. J.-C.); dans les années suivantes, on le trouve successivement en Espagne et en Afrique. Enfin, il fut préfet de Rome en 708-709 (46-45 av. J.-C.), chargé de l’administration de la ville, pendant que César séjourna en Espagne pour combattre les débris du parti pompéien. C’est en qualité de praefectus Urbis, que Plancus frappa les monnaies qui portent son nom associé à celui de Jules César. En l ‘an 710 (44 av. J.-C.), Plancus était gouverneur de la Gaule transalpine : ce fut alors que, à l’exemple de ce que faisait A. Hirtius dans la Gaule Belgique , il imposa au chef gaulois Attamos ou Apamos, l’obligation de placer son nom, L. MVNAT. au droit des monnaies de bronze qu’il faisait frapper.L. Munatius Plancus établit la colonie d’Augusta (Aoste) chez les Rauriques ; mais sa plus grande gloire est la fondation de la colonie de Lugdunum, au confluent de la Saône et du Rhône. C ‘est en 711, un an après la mort de César, que Plancus alla, sur les ordres du Sénat, jeter les fondements de la ville destinée à être la capitale de la Gaule. A cette date, Marc Antoine était en Gaule et il favorisa de tout son pouvoir l ‘établissement de la nouvelle colonie que, plus tard, la tradition appela même, en souvenir de lui, Marci municipium . Nous avons signalé ailleurs les pièces émises dans l’atelier de Lugdunum, aux noms de Marc Antoine, de Lépide et d’Octave . On voit le portrait de L. Munatius Plancus, accompagnant le génie de la ville de Lyon, sur des médaillons en terre cuite estampés durant la période impériale .A la fin de l ‘an 711, Plancus qui entretint une correspondance active avec Cicéron, rentra à Rome où il obtint les honneurs du triomphe pour ses succès militaires, et en 712 (42av. J.-C.) il fut consul et combattit avec Antoine les révoltés de Pérouse . Deux ans plus tard, Antoine lui donna le gouvernement de la province d’Asie qu’il dut abandonner devant Labienus et l’invasion des Parthes. Comme proconsul, il fit frapper en Orient les monnaies (n. 4, 5, 6) qui portent son nom et celui de Marc Antoine. Le n. 4 nous apprend même qu’il fut proclamé imperator iterum par ses troupes. Borghesi qui place ces médailles en 720 (34 av. J.-C.), pense que le foudre qu’on voit au revers, rappelle les monnaies grecques de Séleucie de Syrie . Plancus alla rejoindre Antoine à Alexandrie ; il y resta jusqu’à la chute de son maître. Après Actium, il se retira secrètement à Rome, en l’an 722 (32 av. J.-C.), puis il se rallia à Octave qui le combla de ses faveurs. Il fut un de ceux qui proposèrent au Sénat de donner à Octave le titre d’Auguste, en 727 (27 av. J.-C.); il fut enfin censeur en 732 (22 av. J.-C.) avec Paullus Aemilius Lepidus, et il fit construire le temple de Saturne. Galerie (quinaire d’or classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1864,1128.227 Source : British Museum Poids : 4.08g
1266JU – Denier Julia – Lucius Julius Bursio
1266JU – Denier Julia – Lucius Julius Bursio Avers : Anépigraphe Buste drapé d’une divinité ternaire à droite (Véjovis ?) : Genius (Génie), lauré pour Apollon, ailé pour Mercure avec un trident sur l’épaule pour Neptune; derrière une marque de contrôle. Revers : EX A P (Ex Argento Publico) Victoire dans un quadrige galopant à droite, brandissant une couronne de la main droite et tenant les rênes de la main gauche. British Museum 3.93g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 85 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Référence : RRC 352/1b – B 6 (Julia) – Syd.729 Cette émission exceptionnelle fut frappée par les édiles plébéiens avec l’argent public prélevé sur les réserves d’argent de l’État. D. Sear à la suite de M. Crawford pense que cette émission fut financée grâce au legs de Ptolémée X Alexandre (106-88 avant J.-C.) que le roi avait fait au peuple romain. Au droit, la triple divinité avec les attributs d’Apollon, de Mercure et de Neptune est présentée comme Apollon Véjovis. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ce personnage n’est connu que par ses monnaies, et les auteurs n’en font nulle mention. L’analogie des pièces de L. Julius Bursio avec celles de Manius Fonteius, et la formule ex argento publico qui se trouve à la fois avec le nom de Bursio et avec celui de Fonteius, prouvent que, peu de temps après la promulgation de la loi Papiria, ces deux personnages furent collègues comme magistrats monétaires. Borghesi admet l’opinion qui voit au droit des très nombreuses monnaies de Bursio, une divinité panthée réunissant les attributs d’Apollon, de Mercure et de Neptune. On a supposé, en outre, que cette tête faisait allusion au roi de Thrace, Bursaeus, qui donna l’hospitalité à ces trois dieux et en obtint, en retour, un fils du nom d’Orion. Je crois plutôt qu’il faut reconnaître dans cette tête celle d’Apollon Véjovis, divinité pour laquelle les Julii avaient un culte spécial dès la plus haute antiquité. C’est ce que constate l’inscription suivante très archaïque, découverte en 1845 sur voie Appienne, au sacrarium de la gens Julia : VEDIOVEI. PATREI. GENTILES. IVLIEI Lieux de découverte (17 exemplaires)
1546SE – Quinaire Sepullia – Publius Sepullius Macer
Avers : Anépigraphe Buste de Victoria à droite, sous les traits de Calpurnia. Revers : P·SEPVLLIVS MACER Fortune debout à gauche, tenant un gouvernail de la main droite et une corne d’abondance de la gauche. BnF 1.65g Atelier Rome Indice de rareté Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Sepullia Références : RRC 480/25 – B.9 (Sepullia) Observation : Moins de cinq exemplaires de ce quinaire observé. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Sepullia n’est connue que par deux représentants : l’un est le monétaire P. Sepullius Macer sur lequel on n’a pas d’autres renseignements historiques que ceux que nous fournissent les médailles ; l’autre est l’orateur Sepullius Bassus mentionné par Sénèque. P. Sepullius Macer frappa monnaie en 710 (44 av. J.-C.), avant la mort de César, et il resta en charge après le meurtre du dictateur. Il remplaça, comme magistrat monétaire, M. Mettius, avant les ides de Mars de l’an 710, et ses collègues furent L. Aemilius Buca, C. Cossutius Maridianus et L. Flaminius Chilo. Nous avons donné quelques détails sur ce collège, à la famille Julia. Tous les types numismatiques qui figurent sur les monnaies de P. Sepullius Macer se rapportent à Jules César ou à Marc Antoine. Les monnaies au nom de Jules César qui sont antérieures à sa mort lui donnent les titres d’imperalor et de dictator perpetuo (n. 1 à 5); celles qui sont postérieures aux ides de Mars 710, portent la tête de Jules César voilée, avec les légendes : parais patriae ou clementia Caesans (n. 6 et 7). Le n. 8 montre la tête de Marc Antoine barbue en signe du deuil de la mort du dictateur, et le type du revers rappelle, comme celui du n. 7, les jeux de desultores dont nous avons parlé ailleurs. Les pièces n. 9 et suivantes ont été frappées avant cette dernière; on voit, sur les quinaires, le buste de Calpurnia, femme de Jules César, avec les attributs de la Victoire. Nous avons signalé le même buste sur les deniers et les quinaires de L. Munatius Plancus. Galerie (quinaires classés par ordre décroissant de masse) Référence : 18309786 Source : Münzkabinett Berlin Poids : 1.51g
1450LI – Quinaire Licinia – Aulus Licinius Nerva
1450LI – Quinaire Licinia – Aulus Licinius Nerva Avers : NERVA Tête casquée de Roma à droite. Revers : A. LICINI (Aulus Licinius) Victoire marchant à droite, tenant palme et une couronne. Bibliothèque nationale de France 1.83g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 47 avant J.C. Matière : Argent Gens : Licinia Références : RRC 454/3 – B.25 (Licinia) – Syd.956a Remarque : Moins de dix exemplaires de ce quinaire observé. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon A. Licinius Nerva. Triumvir monétaire de 705 à 709 (49-45 av. J.-C.) On connaît plusieurs personnages ayant porté le nom de Aulus Licinius Nerva; le premier fut tribun du peuple en 576 (178 av. J.-C.), puis préteur en Espagne, en 588 (166 av. J.-C.) ; un autre, probablement fils du précédent, fut préteur en 611 (143 av. J.-C.) et l’année suivante gouverneur de la Macédoine. Le monétaire dont nous nous entretenons ici, descendait sans doute de ces personnages, mais il n’est pas connu historiquement, à moins que ce ne soit un certain Licinius Nerva, mentionné sans son prénom, et qui fut questeur de Decimus Brutus pendant la guerre de Modène. La même obscurité règne sur l’interprétation des types monétaires de ce magistrat. Nous ne connaissons pas les motifs qui l’ont poussé à représenter sur ses deniers la tête de la déesse de la Bonne Foi, à qui Numa fit, le premier, bâtir un temple. Peut-être un des ancêtres de A. Nerva fut-il prêtre de cette divinité qu’on appelle fides publica du temps des empereurs et qu’on représente sur les monnaies impériales, tenant une patère et une corne d’abondance.On a proposé de reconnaître dans le type du revers des deniers, le préteur A. Licinius Nerva qui, pendant sa préture en Macédoine, en 612 (142 av. J.-C.), battit Andriscus qui avait entrepris de restaurer le trône de Persée. Les médailles représenteraient Nerva lui-même à cheval et traînant par les cheveux le malheureux roi de Macédoine. On voit au revers du sesterce un cavalier en course, comme sur les monnaies des Calpumii Pisones. C’est une allusion aux ludi Apoliinares institués par P. Licinius Varus, préteur en 546 (208 av. J.-C.)
1797AN – Denier Marc Antoine – Decimus Turullius
Avers : M ANTONIVS AVG IMP IIII COS TERT III VIR R R P C (Marcus Antonius Augustus Imperator quartum Consul tertium triumvir Rei Publicae Constituandæ, Marc Antoine auguste imperator pour la quatrième fois, consul pour la troisième fois triumvir pour la restauration de la République) Tête nue de Marc Antoine à droite. Revers : D (TVR) (Decimus Turullius) Dans une couronne de laurier, Victoire tenant de la main droite une couronne liée par des filets et une branche de palmier de la gauche. Indice de rareté Atelier Patras Datation : 31 avant J.C. Matière : Argent Gens : Antonia Référence : RRC 545/1 – B.146 (Antonia) – CRR.1211 BNF 3.76gr Descriptif : Selon Sear (CRI), c’était le dernier denier émis par Antoine. Cette monnaie aurait été frappée pour payer ses troupes en Grèce à proximité de la bataille d’Actium. Il existe deux versions de ce problème, l’une avec le D TVR au dos et l’autre sans. Ceux avec le monogramme, comme le spécimen actuel, ont été frappés sous l’un des derniers officiers supérieurs d’Antoine, Decimus Turullius. Turullius était l’un des assassins de Jules César aux ides de mars, et un républicain convaincu qui en vint à identifier Antoine comme le chef de la cause républicaine. Capturé à Actium, il a ensuite été exécuté par Octave. L’avers est significatif pour plusieurs raisons. Le portrait d’Antoine, bien que de caractère grec, montre clairement les tensions et les déceptions qu’Antoine avait subies dans les dernières années avant Actium. Peut-être plus intéressant est la titulature avers, dans laquelle Antoine réclame une quatrième acclamation impériale. La monnaie à son nom à partir de 32 av.J.-C. portait toujours le titre IMP III, et comme aucune victoire n’a été remportée par Antony dans l’intervalle, cette quatrième acclamation ne peut être qu’une vantardise prédisant une victoire glorieuse sur Octave dans l’épreuve de force imminente. Il est également supposé que le type Victoire au revers est également utilisé dans le même but, et peut-être pour inspirer les troupes. Lieux de découverte (2 exemplaires) Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1855,1118.3 Source : British Museum Poids : 3.81g
1802PI – Denier Octave – Lucius Pinarius Scarpus
Avers : AVGVR PONTIF (Augur Pontifex) Tête barbue et cornue de Jupiter Ammon à droite. Revers : IMP CAESAR DIVI F (Imperator Caesar, Divi Filius) Victoria (la Victoire) debout sur un globe et tournée à droite, tenant une couronne de la main droite et une palme de la main gauche. Indice de rareté Atelier Cyrène Datation : 31 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia et Pinaria Référence : RRC 546/4 – B.141 (Julia) – CRR.1281 BNF 3.19gr Descriptif : La famille Pinaria, très ancienne, descendait de Pinus, fils de Numa. Les Pinarius et les Potitius étaient désignés, dès les premiers temps de Rome, pour remplir les fonctions de prètres d’Hercule. L. Pinarius Scarpa a commandé quatre légions de Marcus Antonius dans le Cyrenaica (région de lybie). Après la bataille d’Actium, il a rapidement changé son allégeance en faveur d’Octave. Ce denier a été frappé à l’instigation de Lucius Pinarius Scarpus à Cyrène en Cyrénaïque, à l’été 31 avant J.-C. après la bataille d’Actium (31 avant J.-C.). L’avers est d’inspiration égyptienne, avec la représentation de Zeus Ammon, dont Alexandre le Grand se prétendait être le fils. M. Crawford a relevé une estimation inférieure à quatre coins droit et inférieure à onze coins de revers pour quatre variétés. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Pinarius Scarpus. Imperator, de 723 à 727 (31 à 27 av. J.-C.) L. Pinarius Scarpus était un des lieutenants de Marc Antoine en Afrique où ses monnaies ont été frappées. Avant la bataille d’Actium, il commandait en Cyrénaïque avec quatre légions ; c’est à cette époque, c’est-à-dire en 723 (31 av. J.-C.), qu’ont été émises les médailles qui sont au type de Jupiter Ammon. Après Actium, Marc Antoine se réfugia en Afrique, mais Scarpus voyant la cause de son maître désespérée, refusa de lui donner un asile ; au prix de cette trahison, Scarpus conquit les faveurs d’Octave. Il réunit les troupes qui étaient sous ses ordres à celles que commandait Cornelius Gallus, lieutenant du vainqueur, et il resta gouverneur de la Libye. C’est à cette époque, c’est-à-dire entre les années 724 à 727 (30 à 27av. J.-C.), qu’il fit frapper dans sa province lés monnaies qui portent le nom d’Octave. La main ouverte est le symbole parlant du nom de Scarpus, rapproché du grec.. C’est par un rapprochement du même genre qu’on voit un poing fermé (balio) sur un petit bronze de C. Allius Balas Une main ouverte, comme sur les monnaies de L.Pinarius Scarpus, est le type des monnaies de bronze de Carthago nova en Espagne. Curiosité : Imitation hybride d’époque reprenant l’iconographie du revers de ce denier et l’avers du denier de Publius Crepusius BNF 2.96gr BNF 2.96gr Enregistrer Enregistrer
1292AN – Denier Annia – Caius Annius Luscus
1292AN – Denier Annia – Caius Annius Luscus Avers : C ANNI T F T N PRO COS EX S C (Caius Annius Titus filius Titus nepos Proconsul ex Senatus Consulto, Caius Annius fils de Titus, petit-fils de Titus proconsul par décret du Sénat) Buste de Anna Perenna diadémée et drapée à droite portant des boucles d’oreille et un collier. Le tout est compris dans un collier de perles. Avec ou sans, sous la tête, une marque de contrôle. Revers : L FABI L F HISP (Lucius Fabius Lucius filius Hispaniensis, Lucius Fabius Luc fils de l’espagnol) La Victoire est représentée dans un quadrige galopant à droite brandissant une palme de la main droite et tenant les rênes de la gauche. Avec ou sans marque de contrôle sous les chevaux. British Museum 3.84g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Espagne Datation : 82-81 avant J.C. Matière : Argent Gens : Annia et Fabia Références : RRC 366/2 – B.3 (Annia) Caius Annius Luscus était le fils de Titus Annius Rufus, consul en 128 avant J.-C. et le petit-fils de Titus Annius Luscus, consul en 153 avant J.-C. Il servit sous Quintus Cæcilius Metellus en Afrique en 107 avant J.-C. dans la guerre contre Jugurtha. Sylla le nomma proconsul en 82 avant J.-C. afin de combattre Sertorius en Espagne. Après avoir obligé Sertorius à trouver refuge en Maurétanie, Caius Annius Luscus triompha de Sertorius en 80 avant J.-C. et fut relevé de son commandement. Au revers de notre denier, Lucius Fabius Hispaniensis est le légat (questeur) de Caius Annius Luscus. Ce denier commémore peut-être les premiers succès du proconsul. Au droit Anna Perenna est décrite comme la sœur de Didon ; elle était adorée comme telle en Italie où la gens Annia prétendait lui faire remonter son origine. Pour M. Crawford, les deniers de Lucius Fabius Hispaniensis pourraient avoir été frappés en Italie tandis que les deniers de son second légat (questeur) Caius Tarquitius auraient été frappés en Espagne. Variante 1 avec une lettre de contrôle sous la tête d’Anna Perenna au droit. Références : RRC 366/2a – B.3 (Annia) – Syd.748c British Museum 3.95g Variante 2 avec une lettre de contrôle sous les chevaux au revers. Références : RRC 366/2b – B.3 (Annia) – Syd.748d British Museum 4.01g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Annius Luscus était fils de T. Annius Rufus consul en 626 (128 av. J.-C.), et petit-fils de T. Annius Luscus consul en 601 (153 av. J.-C.) qui lutta contre Tib. Gracchus. Les noms du père et du grand père de Caius Annius se trouvent à la fois mentionnés sur ses monnaies, ce qui est fort rare. L’histoire de C. Annius Luscus est bien connue. Après avoir servi sous Q. Metellus Numidicus, en Afrique, dans la guerre contre Jugurtha, en 647 (107 av. J.-C.) 4, et avoir commandé la garnison de Leptis, il fut envoyé par Sylla en Espagne, vers l’an 672 (82 av. J.-C.), avec le titre de proconsul, pour y combattre Sertorius qui s’était soulevé en faveur de Marius. Il fut victorieux dans les Pyrénées, et c’est à ses succès que font allusion ses médailles, où le revers est occupé par une Victoire dans un quadrige ou dans bige. Ces monnaies ont été frappées en Espagne, pendant que C. Annius était proconsul, par les soins des questeurs respectifs de l’Espagne citérieure et de l’Espagne ultérieure, C. Tarquitius et L.Fabius Hispaniensis. Ces deux noms et la différence de style indiquent que les pièces ont été émises dans l’une et l’autre de ces pro- vinces (v. Fabia et Tarquitia). La tête de femme qui figure au droit des monnaies du proconsul C. Annius,est la même que celle qu’on voit sur les deniers de Petronius Turpilianus. C’est Anna Perenna, dont le nom se rapproche à le fois de celui de la gens Annia et de celui de la gens Petronia. Ovide et Virgile ont raconté la légende de cette divinité qui passait pour la soeur de Didon. Après la mort de cette dernière, elle s’enfuit de Carthage et passa en Italie où elle fut accueillie par Enée. On faisait dériver son nom d’ ‘Amnis Perennis. Elle présidait à plusieurs sources ; l’une d’elles, le Numicius, se trouvait près de Rome, du côté du pont Milvius, dans la forêt qualifiée ainsi par Martial : Annce pomiferum nemus Perennæ. C’est là qu’on faisait le joyeux pèlerinage rustique décrit par Ovide (Annoe feslum geniale Perennæ), d’où le peuple de Rome revenait titubant : Quum redeunt, titubant, etc… C’est Anna Perenna qui, sous les traits d’une vieille femme, venait de Bovillae apporter des vivres aux plébéiens retirés sur le mont Sacré; aussi sa fête qui se célébrait aux ides de Mars, était-elle des plus populaires. Lieux de découverte (40 exemplaires)
1291AN – Denier Annia – Caius Annius Luscus
1291AN – Denier Annia – Caius Annius Luscus Avers : C ANNI T F T N PRO COS EX S C (Caius Annius Titus filius Titus nepos Proconsul ex Senatus Consulto, Caius Annius fils de Titus, petit-fils de Titus proconsul par décret du Sénat) Buste de Anna Perenna diadémée et drapée à droite portant des boucles d’oreille et un collier encadrée par un caducée ailé à gauche et une balance à droite. Avec ou sans marque de contrôle derrière la tête. Revers : HISP.Q // L FABI L F (Lucius Fabius Lucius filius Hispaniensis, Lucius Fabius Luc fils de l’espagnol) La Victoire est représentée dans un quadrige galopant à droite brandissant une palme de la main droite et tenant les rênes de la gauche. Avec ou sans marque de contrôle sous les chevaux. British Museum 4.05g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Espagne Datation : 82-81 avant J.C. Matière : Argent Gens : Annia et Fabia Références : RRC 366/3 – B.5 (Annia) Caius Annius Luscus était le fils de Titus Annius Rufus, consul en 128 avant J.-C. et le petit-fils de Titus Annius Luscus, consul en 153 avant J.-C. Il servit sous Quintus Cæcilius Metellus en Afrique en 107 avant J.-C. dans la guerre contre Jugurtha. Sylla le nomma proconsul en 82 avant J.-C. afin de combattre Sertorius en Espagne. Après avoir obligé Sertorius à trouver refuge en Maurétanie, Caius Annius Luscus triompha de Sertorius en 80 avant J.-C. et fut relevé de son commandement. Au revers de notre denier, Lucius Fabius Hispaniensis est le légat (questeur) de Caius Annius Luscus. Ce denier commémore peut-être les premiers succès du proconsul. Au droit Anna Perenna est décrite comme la sœur de Didon ; elle était adorée comme telle en Italie où la gens Annia prétendait lui faire remonter son origine. Pour M. Crawford, les deniers de Lucius Fabius Hispaniensis pourraient avoir été frappés en Italie tandis que les deniers de son second légat (questeur) Caius Tarquitius auraient été frappés en Espagne. Variante 1 avec une lettre de contrôle derrière la tête d’Anna Perenna au droit. Références : RRC 366/3a – B.5a (Annia) – Syd.748f British Museum 3.99g Variante 2 avec une lettre de contrôle sous les chevaux au revers. Références : RRC 366/3b – B.5 (Annia) – Syd.748g British Museum 3.98g Variante 3 avec une lettre de contrôle au-dessus des chevaux + lettre Q en dessous au revers. Référence : RRC 366/3c British Museum 3.88g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Annius Luscus était fils de T. Annius Rufus consul en 626 (128 av. J.-C.), et petit-fils de T. Annius Luscus consul en 601 (153 av. J.-C.) qui lutta contre Tib. Gracchus. Les noms du père et du grand père de Caius Annius se trouvent à la fois mentionnés sur ses monnaies, ce qui est fort rare. L’histoire de C. Annius Luscus est bien connue. Après avoir servi sous Q. Metellus Numidicus, en Afrique, dans la guerre contre Jugurtha, en 647 (107 av. J.-C.) 4, et avoir commandé la garnison de Leptis, il fut envoyé par Sylla en Espagne, vers l’an 672 (82 av. J.-C.), avec le titre de proconsul, pour y combattre Sertorius qui s’était soulevé en faveur de Marius. Il fut victorieux dans les Pyrénées, et c’est à ses succès que font allusion ses médailles, où le revers est occupé par une Victoire dans un quadrige ou dans bige. Ces monnaies ont été frappées en Espagne, pendant que C. Annius était proconsul, par les soins des questeurs respectifs de l’Espagne citérieure et de l’Espagne ultérieure, C. Tarquitius et L.Fabius Hispaniensis. Ces deux noms et la différence de style indiquent que les pièces ont été émises dans l’une et l’autre de ces pro- vinces (v. Fabia et Tarquitia). La tête de femme qui figure au droit des monnaies du proconsul C. Annius,est la même que celle qu’on voit sur les deniers de Petronius Turpilianus. C’est Anna Perenna, dont le nom se rapproche à le fois de celui de la gens Annia et de celui de la gens Petronia. Ovide et Virgile ont raconté la légende de cette divinité qui passait pour la soeur de Didon. Après la mort de cette dernière, elle s’enfuit de Carthage et passa en Italie où elle fut accueillie par Enée. On faisait dériver son nom d’ ‘Amnis Perennis. Elle présidait à plusieurs sources ; l’une d’elles, le Numicius, se trouvait près de Rome, du côté du pont Milvius, dans la forêt qualifiée ainsi par Martial : Annce pomiferum nemus Perennæ. C’est là qu’on faisait le joyeux pèlerinage rustique décrit par Ovide (Annoe feslum geniale Perennæ), d’où le peuple de Rome revenait titubant : Quum redeunt, titubant, etc… C’est Anna Perenna qui, sous les traits d’une vieille femme, venait de Bovillae apporter des vivres aux plébéiens retirés sur le mont Sacré; aussi sa fête qui se célébrait aux ides de Mars, était-elle des plus populaires. Lieux de découverte (26 exemplaires)
1177CA – Denier Caecilia – Lucius Cæcilius Metellus
1177CA – Denier Caecilia – Lucius Cæcilius Metellus Avers : L METEL – A. ALB. S. F (Lucius Metellus – Aulus Albinus Servii filius, Lucius Metellus – Aulus Albinus fils de Servius) Tête laurée d’Apollon à droite, avec sous le tête soit une étoile, soit un croissant ou soit ni l’un ni l’autre. Revers : C. MALL // ROMA (Caius Malleolus/ Roma) Rome assise à gauche sur des boucliers, tenant une haste de la main droite et le parazonium de la gauche; couronnée par la Victoire debout derrière elle. British Museum 3.99g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 96 avant J.C. Matière : Argent Gens : Caecilia Référence : RRC 335/1 La tête au droit a peut-être servi de modèle pour le denier de L. Calpurnius Piso. Une tête similaire se trouve sur le denier d’Aulus Postumius Albinus. Le modèle de référence pourrait avoir été emprunté à Lucius Pomponius Molo, dont le denier est daté de 97 avant J.-C. Nous avons exactement le même type anépigraphe au droit pour Caius Poblicius Malleolus seul. Sur ce denier, nous avons affaire à trois personnages différents, Lucius Metellus qui fut préteur en 71 avant J.-C., Aulus Postumius Albinus, marianiste qui fut tué à la bataille de la Porte Colline en 82 avant J.-C., enfin Caius Publicius Malleolus qui sera questeur en 80 avant J.-C. Variante 1 : avec aucune marque sous la tête d’Apollon Références : RRC 335/1a – Syd.611 British Museum 3.99g Variante 2 : avec une étoile sous la tête d’Apollon Références : RRC 335/1b – B.45 (Cæcilia) – Syd.611a British Museum 3.93g Variante 3 : avec un croissant sous la tête d’Apollon Références : RRC 335/1c – B.46 (Cæcilia) – Syd.611a British Museum 3.97g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Lucius Cæcilius Metellus. Ce magistrat monétaire était frère de Q. Metellus Creticus, mais on ignore de qui ces deux personnages descendaient. L. Metellus qui naquit probablement vers l’an 635 (119 av. J.-C.), fut préteur en 683 (71 av. J.-C.); propréteur l’année suivante, il succéda à Verrès dans le gouvernement de la Sicile. Cicéron vante beaucoup son administration réparatrice : il purgea la Sicile des pirates qui en dévastaient les côtes, et donna satisfaction aux plaintes légitimes et aux revendications formulées contre Verrès. L. Metellus devint consul avec Q. Marcius Rex en 686 (68 av. J.-C.), mais il mourut presque aussitôt après-son entrée en charge. – Sur le denier qu’il fit frapper vers 665, son nom est associé à ceux de A. Postumius Albinus et de C. Poblicius Malleolus. Ces pièces ont été copiées, dans les années qui suivirent, par les insurgés italiotes de la guerre Sociale. C’est la déesse Rome assise sur des boucliers, qu’on voit au revers, comme l’indique le mot ROMA qui paraît être une légende explicative du type. Cavedoni a remarqué que ce type est une imitation des monnaies d’Étolie qui ont, au revers, Atalante assise sur des boucliers et appuyée sur une haste; à ses pieds est un carnyx gaulois qui rappelle la défaite des Gaulois sous Antigone Gonatas, roi de Macédoine (276-243 av. J.-C.), après que ces barbares eurent pillé le temple de Delphes. Les monnaies étoliennes dont nous parlons sont à peu près contemporaines de ces événements ; leur imitation romaine n’est pas absolument identique au prototype : le carnyx gaulois a disparu, et en outre, la Victoire qui couronne la déesse assise ne paraît pas sur les pièces étoliennes. Lieux de découverte (289 exemplaires)