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1544ME – Quinaire Mettia – Marcus Mettius

Avers : Anépigraphe Tête de Junon Sospita à droite portant une peau de chèvre. Serpent derrière le buste. Revers : M METTI (Marcus Mettius) Victoria (la Victoire) pilotant une bige à droite. BnF 1.5g Atelier Rome Indice de rareté Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Mettia Références : RRC 480/23 – B.1 (Mettia) – Syd.1058 Observation : Moins de quinze exemplaires de ce quinaire observé. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Le nom de Mettius est déjà illustre chez les Sabins et les Latins. Citons, par exemple, Mettius Fuffetius, dictateur d’Albe la Longue, au temps du roi Tullus Hostilius, avec lequel fut réglé le combat des Horaces et des Curiaces et qui prit parti pour Fidènes et Veies contre Rome. Mettius Geminus commandait la cavalerie de Tusculum dans la guerre entre Rome et les cités latines confédérées en 414 (340 av. J.-C.). P. Mettius, partisan de Saturninus et de Glaucia, tua C. Memmius, un des candidats au consulat en 654 (100 av. J.-C.). Enfin, M. Mettius, lieutenant de Jules César, est celui qui fit frapper les monnaies qui suivent, en 710 (44 av. J.-C.). Envoyé par César, pendant la guerre des Gaules, comme ambassadeur, auprès d’Arioviste, le chef de la confédération germanique, il fut retenu prisonnier par le barbare; mais César, après sa victoire, le fit mettre en liberté . La tête de Junon Sospita, qui paraît sur le quinaire de M. Mettius, comme sur les monnaies de L. Papius Celsus, de L. Procilius, de L. Roscius Fabatus, de L. Thorius Balbus, rappelle que les Mettii se disaient originaires de Lanuvium, où cette déesse avait un sanctuaire célèbre. Le revers du denier n. 3 et du sesterce est, de même, à rapprocher du revers des deniers de L. Roscius Fabatus et de L. Procilius, où l’on voit la déesse de Lanuvium avec un serpent. Sur le quinaire de L. Papius Celsus, on a, ainsi que sur celui de M. Mettius, une jeune fille qui donne à manger au serpent consacré à la déesse. Chaque année on soumettait une jeune fille à cette épreuve ; vierge, elle était épargnée par le monstre, sinon, elle ne manquait pas d’être dévorée. Galerie (quinaires classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1867,0101.1304 Source : British Museum Poids : 1.60g British Museum: 2002,0102.4691 Source : British Museum Poids : 1.60g

1527JU – Denier César – Lucius Aemilius Buca

Avers : CAESAR. IM P M (Caesar Imperator, Pontifex Maximus) Tête laurée de César tournée à droite, un croissant entre le P et le M. Revers : L. AEMILIVS BVCA (Lucius Aemilius Buca) Vénus se tient debout à gauche et tient une Victoire et un sceptre. BnF 4.06g Indice de rareté   Atelier Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Aemilia et Julia Références : RRC 480/4 – B.34 (Julia) – Syd.1060 Descriptif : Ce denier est frappé avant mort de Jules César le 15 mars 44 avant J.-C. en janvier – février . Nous sommes en présence d’un monnayage et d’un magistrat connu par ailleurs qui semble avoir appartenu au parti pompéien. Le droit rappelle que Jules César est Pontfiex Maximus, chef de la religion romaine, titre reçu en 63 avant J.-C. Le croissant séparant les initiales de la plus haute magistrature religieuse, comme l’étoile est peut-être associée à la naissance d’un nouvel Âge d’or, raison pour laquelle ce type de denier fut parfois considéré comme posthume et frappé après la mort du Dictateur perpétuel. Au revers, le magistrat, Lucius Æmilius Buca est quattorvir monétaire et ne participe plus à la fabrication des monnaies après 44. Lieux de découverte (13 exemplaires) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Aemilius Buca. Quatuorvir monétaire en 710 (44 av. J. C.) Ce personnage mentionné dans le procès de Scaurus, était le fils du monétaire M. Scaurus, contemporain de Sylla. Il fut quatuorvir monétaire l’année même de la mort de Jules César, en 710 (44 av. J.-C.). L’histoire de L. Aemilius Buca n’est pas autrement connue; les types de ses médailles se rapportent tous à Jules César; on en trouvera l’explication et les dessins à la gens Julia, avec l’histoire du collège monétaire dont L. Buca a fait partie. Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 2002,0102.4687 Source : British Museum Poids : 3.47g British Museum: R.6314 Source : British Museum Poids : 3.34g

1513VA – Quinaire Valeria – Lucius Valerius Acisculus

Avers : Anépigraphe Tête de Victoria à droite. Revers : ACISCVLVS Petite pioche (Acisculus). Le tout dans une couronne de laurier. BnF 1.90g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 45 avant J.C. Matière : Argent Gens : Valeria Références : RRC 474/6 – B.22 (Valeria) – Syd. 1004 Observation : Seuls cinq exemplaires observés de ce quinaire.  Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Tous les types des monnaies de L. Valerius Acisculus se rattachent à l’origine mythologique de la famille Valeria et se résument dans les idées de force et de valeur, unies à celles de santé et de salut qu’on retrouvait étymologiquement dans le mot valere. Galerie (quinaires classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1902,0204.112 Source : British Museum Poids : 1.51g

1505LO – Quinaire Lollia – Marcus Lollius Palicanus

1505LO – Quinaire Lollia – Marcus Lollius Palicanus Avers : FELICITATIS Tête de Libertas (la Liberté) laurée à droite. Revers : PALIKANVS Victoria galopant sur un bige à droite. Bibliothèque nationale de France 2.08g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 45 avant J.C. Matière : Argent Gens : Lollia Références : RRC 473/3 – B.3 (Lollia)- Syd.962 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les Lollii n ‘apparaissent pas dans l ‘histoire de Rome avant le dernier siècle de la république. On les croit d’origine samnite parce qu ‘un Samnite du nom de Lollius est mentionné dans la guerre contre Pyrrhus, roi d ‘Epire, en 485 (269 av. J.-C.). Le seul cognomen qu’on rencontre chez les Lollii est Palicanus; il fut porté pour la première fois par M. Lollius Palicanus ou Palikanus, tribun du peuple en 683 (71 av. J.-C.). Orateur médiocre, mais ardent défenseur de la classe plébéienne contre Sylla, il parvint à rendre aux tribuns du peuple leur ancienne puissance et fut un des principaux accusateurs de Verrès le  souvenir de son dévouement à la cause populaire a été conservé sur les médailles. La famille Lollia n’a fourni qu’un seul monétaire, dont le prénom est inconnu. C’était certainement un descendant du fameux tribun, puisque les monnaies sont frappées en son honneur. Ces monnaies qui datent de 709 (4, av. J.-C.) environ, peuvent être attribuées à M. Lollius M. f., probablement fils de Palicanus. et qui devint consul en 733 (21 av. J.-C.). Cinq ans plus tard, nous trouvons ce personnage comme légat en Gaule; il combattit avec succès les tribus germaniques qui avaient franchi le Rhin; toutefois, ayant laissé tomber aux mains de l’ennemi l’aigle de la cinquième légion, Suétone qualifia ainsi cet accident militaire : majoris infamiae quam detrimenti. Il était, paraît-il, sous les ordres de Varus dans sa désastreuse campagne ; il n’en conserva pas moins, dans la suite, l’amitié d’Auguste qui lui confia l’éducation de Caius César. On ignore quel était son cognomen; mais il est probable qu’il s’appelait Palicanus comme son père, si l’attribution de nos monnaies est fondée. La tête de l’Honneur, de la Liberté, de la Félicité et la tablette ou tessère de vote, rappellent le rôle démocratique du tribun de l’an 683. La chaise curule entre deux épis paraît se rapporter à une particularité de la vie de ce tribun qui, s’étant porté, en l’an 687 (67 av. J.-C.), comme candidat au consulat, eût été élu si le président des comices, le consul Pison, n’eût refusé de proclamer son nom : la chaise curule, emblème du consulat, figure sur la monnaie comme protestation contre cette exclusion. La tribune aux harangues rappelle que ce tribun rendit à la puissance tribunitienne son ancien éclat; on y distingue, à la base, les rostres ou éperons de navire qui la décoraient depuis la prise d’Antium en 420 (334 av. J.-C.).

1501PA – Quinaire Papia – Lucius Papius Celsus

1501PA – Quinaire Papia – Lucius Papius Celsus Avers : Anépigraphe Buste de Victoria à droite. Revers : L PAPIVS / CELSVS (Lucius Papius Celsus) Femme et serpent se faisant face. British Museum 2.01g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 45 avant J.C. Matière : Argent Gens : Papia Références : RRC 472/3 – B.4 (Papia) – Syd.966 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Papius Celsus. Monétaire vers 709 (45 av. J.-C.) Ce monétaire est aussi inconnu que le précédent dont il était peut-être le fils; mais les types de ses médailles sont très intéressants. La louve et l’aigle occupés à attiser le feu se rapportent à la fondation légendaire de Lanuvium, telle qu’elle est racontée par Denys d’Halicarnasse. Tandis qu’Enée, après sa fuite de Troie et son abordage sur les côtes d’Italie, était occupé à bâtir Lanuvium, on vit tout à coup le feu prendre à la forêt voisine. Une louve apportait dans sa gueule des morceaux de bois sec qu’elle jetait dans le brasier, tandis qu’un aigle agitait ses ailes pour activer la flamme. Mais survint maître renard qui plongeant sa queue dans la rivière voisine, s’approcha du foyer qu’il se mit à arroser de son mieux pour éteindre l’incendie et en arrêter les envahissements. On lutta longtemps et l’on fit de part et d’autre des efforts prodigieux; à la fin, le renard fut obligé de céder et il se retira tout confus de devant l’aigle et le loup, fiers de leur triomphe. Enée réfléchit sur ce prodige, et il prédit à ses compagnons que la nouvelle colonie qu’ils fondaient serait illustre, mais qu’elle aurait fort à lutter contre la jalousie de ses voisins qui s’opposeraient de toutes leurs forces à son développement; pourtant, elle finirait par triompher de toutes les rivalités. En souvenir de ce mémorable événement, les habitants de Lanuvium élevèrent, au forum de leur ville, des statues de bronze au loup et à l’aigle qui avaient ainsi fait présager leur destinée future :Ab agro rava decurrens lupa Lanuviodit Horace. Telle est la légende que rappellent les médailles; c’est aussi à Lanuvium que se rapporte la tête de Junon Sospita, comme nous l’avons fait ressortir plus haut. Sur le quinaire, comme sur celui de M. Mettius, une jeune fille donne à manger au serpent consacré à la déesse : ce type est analogue à celui qui représente Hygie ou la déesse de la santé et de la guérison (Salus) nourrissant de même un serpent. Comme on ne connaît pas l’histoire de L. Papius Celsus, il est difficile d’expliquer les autres types de ses monnaies. Cavedoni pense toutefois, non sans raison, que le mot Triumphus et la tête laurée du Triomphe, ainsi que le buste de la Victoire avec les traits de Calpurnia, comme sur le denier de L. Munatius Plancus, désignent les quatre triomphes dont Jules César fut honoré en l’an 708 (46 av. J.-C.) à cause de ses victoires sur les Gaules, l’Egypte, Pharnace et Juba.

1488CO – Quinaire Considia _ Caius Considius Pætus

1488CO – Quinaire Considia _ Caius Considius Pætus Avers : PAETI Tête diadémée de Vénus à droite. Revers : C. CONSIDIVS (Caii Considii) Victoria (la Victoire) marchant à droite et portant un trophée. British Museum 1.82g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 46 avant J.C. Matière : Argent Gens : Considia Références : RRC 465/7 – B.8 (Considia) – Syd.996a Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo. Variante : légende PAETI à l’avers et au revers C·CONSIDI Référence : RRC 465/7b British Museum 2.13g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Considius Paetus. Monétaire en 705 (49 av. J.-C.) Borghesi a reconnu dans ce monétaire le personnage désigné ainsi par Hirtius : C. Considius filiusi, qui était le fils de C. Considius Longus, propréteur en Afrique et partisan de Pompée. Le monétaire se déclara aussi, comme son père, l’adversaire de César, mais après la bataille de Thapsus en 707 (47 av. J.-C.), il fit sa soumission et obtint son pardon avec le gouvernement d’Hadrumète. Ses monnaies ont été frappées en 705 (49 av. J.-C.) à Apollonie d’Illyrie. Cicéron nous parle des pièces d’argent qu’on fit frapper dans cette ville à cette époque de détresse; C. Considius fuyait avec les partisans de Pompée. Le buste de Pallas et le quadrige de la Victoire, ainsi que la Victoire portant un trophée, expriment évidemment les voeux et les espérances des Pompéiens; la tête de Vénus Erycine fait allusion aux souvenirs de la famille Considia que nous avons signalés plus haut; la chaise curule nous indique que C. Considius Paetus était probablement édile curule à l’époque où il fit frapper monnaie. Quant à la tête laurée à l’aspect féminin qui figure sur les deniers n° 2, 3 et 4, dans laquelle Eckhel a voulu reconnaître Vénus, et d’autres la Liberté, elle est la même divinité que celle qui est figurée sur les deniers de Q. Pomponius Musa et de P. Clodius Turrinus. Borghesi a prouvé que c’était la tête d’Apollon, telle qu’on la voit plus tard sur des monnaies de l’empereur Domitien frappées à Apollonie, le lieu même où C. Considius Paetus a fabriqué ses médailles, et c’est par Apollo que doit être interprétée la lettre A qui figure derrière la tête du dieu sur le denier n° 2. Les collègues de C.Considius Paetus furent Man. Cordius Rufus et Q. Sicinius.

1487CO – Quinaire Considia – Caius Considius Pætus

1487CO – Quinaire Considia – Caius Considius Pætus Avers : PAETVS Tête diadémée de Vénus à droite. Revers : C. CONSIDIVS (Caii Considii) Victoria (la Victoire) marchant à gauche et portant un trophée. British Museum 1.5g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 46 avant J.C. Matière : Argent Gens : Considia Références : RRC 465/6 – B.9 (Considia) Variante 1 : légende PAETI à l’avers et C·CONSIDIVS au revers. Référence : RRC 465/6b Numismatica Ars Classica 2.15g Variante 2 : Légende PAETI à l’avers et C·CONSIDI au revers. Référence : RRC 465/6d British Museum 2.1g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Considius Paetus. Monétaire en 705 (49 av. J.-C.) Borghesi a reconnu dans ce monétaire le personnage désigné ainsi par Hirtius : C. Considius filiusi, qui était le fils de C. Considius Longus, propréteur en Afrique et partisan de Pompée. Le monétaire se déclara aussi, comme son père, l’adversaire de César, mais après la bataille de Thapsus en 707 (47 av. J.-C.), il fit sa soumission et obtint son pardon avec le gouvernement d’Hadrumète. Ses monnaies ont été frappées en 705 (49 av. J.-C.) à Apollonie d’Illyrie. Cicéron nous parle des pièces d’argent qu’on fit frapper dans cette ville à cette époque de détresse; C. Considius fuyait avec les partisans de Pompée. Le buste de Pallas et le quadrige de la Victoire, ainsi que la Victoire portant un trophée, expriment évidemment les voeux et les espérances des Pompéiens; la tête de Vénus Erycine fait allusion aux souvenirs de la famille Considia que nous avons signalés plus haut; la chaise curule nous indique que C. Considius Paetus était probablement édile curule à l’époque où il fit frapper monnaie. Quant à la tête laurée à l’aspect féminin qui figure sur les deniers n° 2, 3 et 4, dans laquelle Eckhel a voulu reconnaître Vénus, et d’autres la Liberté, elle est la même divinité que celle qui est figurée sur les deniers de Q. Pomponius Musa et de P. Clodius Turrinus. Borghesi a prouvé que c’était la tête d’Apollon, telle qu’on la voit plus tard sur des monnaies de l’empereur Domitien frappées à Apollonie, le lieu même où C. Considius Paetus a fabriqué ses médailles, et c’est par Apollo que doit être interprétée la lettre A qui figure derrière la tête du dieu sur le denier n° 2. Les collègues de C.Considius Paetus furent Man. Cordius Rufus et Q. Sicinius. Lieux de découverte (2 exemplaires)

1486CO – Denier Considia – Caius Considius Pætus

1486CO – Denier Considia – Caius Considius Pætus Avers : Anépigraphe Buste de Minerve à droite, coiffée du casque corinthien à cimier et à aigrette, avec l’égide sur la poitrine. Revers : C. CONSIDI (Caii Considii) Victoria (la Victoire) dans un quadrige galopant à droite, tenant une couronne de la main droite, une palme et les rênes de la main gauche. British Museum 3.94g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 46 avant J.C. Matière : Argent Gens : Considia Références : RRC 465/5 – B.5 (Considia) – Syd.994 Ce denier commémore les victoires de Jules César et appartient à l’émission très importante liée au quadruple triomphe de César qu’il revêtit à Rome, de retour d’Afrique où il avait écrasé les forces du parti pompéien à Thapsus. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Considius Paetus. Monétaire en 705 (49 av. J.-C.) Borghesi a reconnu dans ce monétaire le personnage désigné ainsi par Hirtius : C. Considius filiusi, qui était le fils de C. Considius Longus, propréteur en Afrique et partisan de Pompée. Le monétaire se déclara aussi, comme son père, l’adversaire de César, mais après la bataille de Thapsus en 707 (47 av. J.-C.), il fit sa soumission et obtint son pardon avec le gouvernement d’Hadrumète. Ses monnaies ont été frappées en 705 (49 av. J.-C.) à Apollonie d’Illyrie. Cicéron nous parle des pièces d’argent qu’on fit frapper dans cette ville à cette époque de détresse; C. Considius fuyait avec les partisans de Pompée. Le buste de Pallas et le quadrige de la Victoire, ainsi que la Victoire portant un trophée, expriment évidemment les voeux et les espérances des Pompéiens; la tête de Vénus Erycine fait allusion aux souvenirs de la famille Considia que nous avons signalés plus haut; la chaise curule nous indique que C. Considius Paetus était probablement édile curule à l’époque où il fit frapper monnaie. Quant à la tête laurée à l’aspect féminin qui figure sur les deniers n° 2, 3 et 4, dans laquelle Eckhel a voulu reconnaître Vénus, et d’autres la Liberté, elle est la même divinité que celle qui est figurée sur les deniers de Q. Pomponius Musa et de P. Clodius Turrinus. Borghesi a prouvé que c’était la tête d’Apollon, telle qu’on la voit plus tard sur des monnaies de l’empereur Domitien frappées à Apollonie, le lieu même où C. Considius Paetus a fabriqué ses médailles, et c’est par Apollo que doit être interprétée la lettre A qui figure derrière la tête du dieu sur le denier n° 2. Les collègues de C.Considius Paetus furent Man. Cordius Rufus et Q. Sicinius. Lieux de découverte (48 exemplaires)

1485CO – Denier Considia – Caius Considius Pætus

1485CO – Denier Considia – Caius Considius Pætus Avers : PAETI (Paetus) Tête diadémée et laurée de Vénus à droite. Revers : C. CONSIDI (Caii Considii) Victoria (la Victoire) dans un quadrige galopant à droite, tenant une couronne de la main droite, une palme et les rênes de la main gauche. British Museum 3.75g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 46 avant J.C. Matière : Argent Gens : Considia Références : RRC 465/3 – B.6 (Considia) – Syd.992 Ce denier commémore les victoires de Jules César et appartient à l’émission très importante liée au quadruple triomphe de César qu’il revêtit à Rome, de retour d’Afrique où il avait écrasé les forces du parti pompéien à Thapsus. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Considius Paetus. Monétaire en 705 (49 av. J.-C.) Borghesi a reconnu dans ce monétaire le personnage désigné ainsi par Hirtius : C. Considius filiusi, qui était le fils de C. Considius Longus, propréteur en Afrique et partisan de Pompée. Le monétaire se déclara aussi, comme son père, l’adversaire de César, mais après la bataille de Thapsus en 707 (47 av. J.-C.), il fit sa soumission et obtint son pardon avec le gouvernement d’Hadrumète. Ses monnaies ont été frappées en 705 (49 av. J.-C.) à Apollonie d’Illyrie. Cicéron nous parle des pièces d’argent qu’on fit frapper dans cette ville à cette époque de détresse; C. Considius fuyait avec les partisans de Pompée. Le buste de Pallas et le quadrige de la Victoire, ainsi que la Victoire portant un trophée, expriment évidemment les voeux et les espérances des Pompéiens; la tête de Vénus Erycine fait allusion aux souvenirs de la famille Considia que nous avons signalés plus haut; la chaise curule nous indique que C. Considius Paetus était probablement édile curule à l’époque où il fit frapper monnaie. Quant à la tête laurée à l’aspect féminin qui figure sur les deniers n° 2, 3 et 4, dans laquelle Eckhel a voulu reconnaître Vénus, et d’autres la Liberté, elle est la même divinité que celle qui est figurée sur les deniers de Q. Pomponius Musa et de P. Clodius Turrinus. Borghesi a prouvé que c’était la tête d’Apollon, telle qu’on la voit plus tard sur des monnaies de l’empereur Domitien frappées à Apollonie, le lieu même où C. Considius Paetus a fabriqué ses médailles, et c’est par Apollo que doit être interprétée la lettre A qui figure derrière la tête du dieu sur le denier n° 2. Les collègues de C.Considius Paetus furent Man. Cordius Rufus et Q. Sicinius. Lieux de découverte (154 exemplaires)

1480CA – Quinaire Carisia – Titus Carisius

1480CA – Quinaire Carisia – Titus Carisius Avers : Anépigraphe Buste de Victoria (la Victoire) à droite, branche de palmier sur l’épaule. Revers : T. CARISI (Titus Carisius) Roma assise à gauche sur un tas de boucliers, le pied sur le casque, tenant un sceptre et une épée. British Museum 1.86g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 46 avant J.C. Matière : Argent Gens : Carisia Références : RRC 464/6 – B.6 (Carisia) – Syd.987 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les Carisii n’avaient pas de cognomen, et leur famille n’apparaît dans l’histoire que vers la fin de la République. Les deux seuls membres connus ont frappé monnaie : c’est T. Carisius et P. Carisius, personnages qui ont souvent été confondus par les historiens. T. Carisius. Monétaire vers l’an 706 (48 av. J.-C.) Ce personnage fut monétaire sous Jules César; on ne sait à peu près rien de son histoire, et les auteurs anciens l’ont souvent confondu avec son fils P. Carisius, chargé plus tard de faire la guerre en Espagne. Toutefois, une inscription de l’époque de la République, trouvée à Avignon et conservée au musée de cette ville porte : T. CARISIVS. T. F, PR. VOLCAR. DAT. Ce T. Carisius, préteur des Volkes, est probablement notre monétaire.Sur ses médailles, nombreuses et intéressantes, il prend quelquefois le titre de triumvir monetalis, avec la mention senatus consulto. Sur le n. 1, on voit la tête de Junon Moneta, déesse dans le temple de laquelle était établi l’atelier monétaire de Rome; au revers, sont gravés les emblèmes de la charge de monétaire : le coin, les tenailles, l’enclume et le marteau. Le coin monétaire, de forme conique, est entouré d’une couronne de laurier, comme le bonnet de Vulcain qu’on voit sur des monnaies italiotes ou étrusques d’Æsernia, d’Ariminum, de Populonia. Des coins monétaires de l’époque impériale, conservés au Cabinet de France, ont une forme à peu près identique.Le buste de la Victoire, ainsi que son char trainé par deux ou quatre coursiers, font allusion aux triomphes de Jules-César, comme le sceptre, le globe, le sphinx, la corne d’abondance et le gouvernail rappellent sa puissance (V. Julia). Le quinaire n. 6 nous représente la dea Roma assise sur des boucliers, dans une position à peu près analogue à celle qu’elle a au revers du dernier anonyme décrit p. 72, du denier qui porte les trois noms de C. Malleolus, L. Metellus et A. Albinus, et enfin de la pièce des Locriens. Les sesterces (n. 7, 8 et 9) sont consacrés à Diane chasseresse. On a donné le nom de Sibylle à la tête des deniers 10 et II; pourtant cette tête n’est pas semblable à la Sibylle qui figure au droit du denier de L. Manlius Torquatus; le sphinx du revers, qui peut symboliser l’ambiguïté des paroles prophétiques de la Sibylle, est pareil au sphinx qu’on verra plus tard sur des monnaies d’Auguste. On n’a pas encore réussi à expliquer d’une manière satisfaisante la présence de la Sibylle et du Sphinx sur les monnaies de T. Carisius. On pourrait supposer qu’un des ancêtres de ce monétaire fut un des quindccimviri chargés de la garde des livres sibyllins, ou que ces types rappellent quelque oracle célèbre.Remarquons encore que la tête de cette prétendue Sibylle se voit au revers des deniers de L. Valerius Acisculus, et qu’on la regarde alors, soit comme Valeria Luperca, soit comme la Junon de Faléries dont Valeria Luperca avait été prêtresse.