1294MA – Aureus Manlia – Lucius Manlius Torquatus

1294MA – Aureus Manlia – Lucius Manlius Torquatus Avers : L. MANLI PRO Q Tête de Rome à droite avec le casque ailé. Revers : L·SVLLA·IM Sylla dans un char triomphal à droite (quadrige) couronné par la Victoire volant à gauche. Le cheval à l’arrière plan est en tête du quadrige. British Museum 10.83g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Incertain Datation : 82 avant J.C. Matière : Or Gens : Manlia et Cornelia Références : RRC 367/4 – B.3 (Manlia) – Syd.756 👤 Le Monétaire : L. Manlius Torquatus L’inscription L. MANLI PRO Q sur le denier (RRC 367/1) signifie Lucius Manlius, Pro Quæstor (Lucius Manlius, Proquesteur). Identité : Il s’agit de Lucius Manlius Torquatus. Fonction lors de la frappe : Il était Proquesteur (PRO Q) de Lucius Cornelius Sulla (Sylla), qui est désigné comme Imperator (IMP) au revers. Date et Contexte : En 82 av. J.-C., cette monnaie a été frappée dans un atelier itinérant (une « monnaie mobile ») voyageant avec l’armée de Sylla, lors de son retour en Italie pour la Guerre civile contre les Populares (partisans de Marius). Le proquesteur était l’officier responsable des finances et de l’approvisionnement (y compris la monnaie) au sein de l’armée. 📜 Carrière Ultérieure (Confusion possible) Ce Lucius Manlius Torquatus a eu une carrière politique notable : Consul en 65 av. J.-C. : Il est devenu Consul de la République romaine en 65 av. J.-C. Rôle lors de la conjuration de Catilina : Son consulat a été marqué par la fameuse Conjuration de Catilina. Avec son collègue L. Aurelius Cotta, il fut la cible d’un complot visant à assassiner les consuls au début de l’année 65 av. J.-C. 🏛️ L’Héritage des Manlii Torquati Le nom Torquatus est un cognomen (surnom) célèbre de la gens (famille) Manlia. Ce surnom a été gagné par un ancêtre légendaire, Titus Manlius Imperiosus Torquatus, au IVe siècle av. J.-C. L’histoire raconte qu’il a vaincu un guerrier gaulois en combat singulier et lui a retiré son torque (collier). Il a ensuite porté ce torque comme trophée, d’où le nom Torquatus (celui qui porte le torque). Référence sur la monnaie : La tête de Roma sur l’avers de la monnaie RRC 367/1 est souvent vue portant un torque autour du cou, un clin d’œil subtil à la gloire de la famille Manlia. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Manlius. Proquesteur en 673 (81 av. J.-C.) Ce personnage a souvent été confondu avec le précédent ; nous avons dit plus haut les raisons qui nous ont fait admettre deux monétaires différents. L. Manlius était proquesteur de Sylla et il prend ce titre sur ses monnaies. Il combattit à la porte Colline , et fut chargé, comme nous l’avons expliqué ailleurs, de frapper monnaie après le triomphe de Sylla, en 673. C’est probablement le même personnage que L. Manlius L. f. Torquatus qui, consul en 689 (65 av. J.-C.), avec L. Aurelius Cotta, devint ensuite gouverneur de la Macédoine et prit une part active à la répression de la conspiration de Catilina.
1647CA – Aureus Cassius – Marcus Servilius

1647CA – Aureus Cassius – Marcus Servilius Avers : C CASSI IMP (Caius Cassius, Imperator) Tête laurée à droite de Libertas. Revers : M SERVILIVS LEG (Marcus Servilius Legatus) Aplustre. British Museum 8.03g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Sardes? Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Cassia et Servilia Références : RRC 505/1 – B.20 (Cassia) – Syd.1311 Plutarque a tenu Cassius en basse estime, le décrivant comme un homme qui n’était pas très apprécié et qui dirigeait ses soldats par peur. Il écrivait: « … Cassius était connu pour être un homme aux passions violentes et incontrôlées, dont le besoin d’argent l’avait souvent tenté de s’écarter du chemin de la justice, et il semblait donc naturel que son motif de se battre, errant sur le l’empire et risquer sa vie n’était pas de gagner la liberté de ses compatriotes, mais de s’assurer une grande place pour lui-même. Plutarque a précisément le contraire à dire du co-conspirateur de Cassius: «Les vertus de Brutus, au contraire, l’ont rendu populaire auprès de la base, aimé de ses amis et admiré par la noblesse, alors que même ses ennemis le trouvaient. impossible de le haïr. » Dans cet esprit, on peut imaginer le conflit mijotant entre les deux dirigeants, Cassius ressentant de plus en plus de ressentiment envers la popularité de Brutus; en effet, leur rivalité n’était pas moins importante que celle de leurs adversaires, Marc Antoine et Octave. Au moment où ils se sont rencontrés à Sardes et ont été salués imperator par leurs troupes, les tensions du partenariat avaient atteint un niveau intolérable. Plutarque déclare: « … comme cela arrive souvent dans les grandes entreprises dans lesquelles un grand nombre d’amis et de commandants sont engagés, il y avait eu des divergences nettes et des accusations mutuelles avaient été échangées. Donc … leur première action a été de se réunir en un face à face. Les portes étaient fermées, et sans personne d’autre, les deux hommes ont commencé à se blâmer, puis sont tombés dans des récriminations et des contre-accusations. Celles-ci ont rapidement conduit à des reproches indignés et des larmes, et leurs amis, qui ont été stupéfaits à la véhémence et à l’amertume de leur colère, craignaient que la querelle ne se termine par la violence. » Cette confrontation a eu lieu juste avant le départ de Brutus pour faire campagne en Lycie et Cassius a entrepris de capturer Rhodes, ce qu’il a réussi, mais avec une extrême sévérité. Nous pouvons être sûrs que cet aureus a été frappé après la défaite des Rhodiens par Cassius, car le revers représente un aplustre, un ornement de navire qui symbolisait la victoire navale. Les fleurs aux extrémités de l’ornement suggèrent Rhodes puisque la rose avait été le symbole de cette île pendant de nombreux siècles. Sa symbolique est scellée lorsque l’autre numéro de ce légat est considéré: il montre un crabe tenant un aplustre dans ses griffes, au-dessus d’un diadème lâche et d’une rose. Cette rose est une certaine référence à Rhodes, et elle apparaît sous le crabe, insigne de l’île de Cos, près de l’endroit où la bataille décisive a eu lieu. Le diadème desserré pourrait symboliser la royauté que Cassius prétendait avoir défaite à Rhodes (Plutarque, Brutus, 30) ou il pourrait s’agir d’une référence générale à la fin de la tyrannie de Jules César quelques deux ans auparavant. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Cassius Longinus. Imperaior en 712 (42 av. J.-C.) Il s agit du meurtrier de César ; son histoire est bien connue et nous n’en résumerons ici que les traits généraux. On le mentionne pour la première fois en 701 (53 av. J.-C.) : il remplissait alors les fonctions de questeur dans l armée de Crassus, lors de sa funeste expédition contre les Parthes. En 7o5 (49 av. J.-C.) il fut tribun du peuple et se déclara pour Pompée; après Pharsale, il se réconcilia avec César qui en fit un de ses lieutenants, et, en l’an. 710 (44 av. J.-C.), nommé prætor peregrinus, il devait partir l’année suivante pour la Syrie. Ce fut alors qu’il forma avec M. Brutus et d’autres conjurés le projet d’attenter à la vie du dictateur.Après le meurtre de César, Cassius partit pour la Syrie où il eut à lutter contre les Parthes et contre les partisans de César.Après une victoire sur Caecilius Bassus et les Rhodiens en 712, il fut proclamé imperator à Sardes par ses troupes. On sait que l’armée de Brutus et de Cassius fut définitivement écrasée en Macédoine, dans les plaines de Philippes, en 712 (42 av. J.-C.), par les troupes des triumvirs Marc Antoine, Octave et Lépide ; Cassius désespéré se donna la mort.Les monnaies sur lesquelles C. Cassius reçoit le titre d’imperator, ont été frappées en Orient par ses lieutenants M. Aquinus, P. Cornelius Lentulus Spinther, et M. Servilius. La tête de la Liberté rappelle que les Cassii s’étaient voués à la défense des revendications des plébéiens; le trépied qui fait peut-être allusion à la dignité de quindecimvir sacris faciundis, dont Cassius était investi rappelle -, en même temps les monnaies de Delphes, de Cyzique et de beaucoup d’ autres villes grecques; l’acrostolium, symbole de l’empire sur la mer, se voit notamment sur les médailles d’Aradus, de Berytus, de l île de Corcyre; le crabe parait sur les monnaies de Cos, et il figure ici, comme l’a montré Borghesi, parce que la victoire de Cassius sur les Rhodiens fut livrée en vue de cette île. On voit encore sur la même pièce une fleur; c’est la rose de Rhodes qui rappelle la victoire de Cassius, de même que le diadème dénoué fait allusion au titre de roi que les Rhodiens, suivant le récit de Plutarque, voulaient lui offrir, et qu’il refusa en se glorifiant d’être le meurtrier des rois.
1588AE – Aureus Lépide – Caius Vibius Varus

1588AE – Aureus Lépide – Caius Vibius Varus Avers : M·LEPIDVS·III·VIR·R·P·C Tête de Lépide à gauche. Revers : C VEIBIVS VAARVS (Caius Vibius Varus) Mains jointes. Bibliothèque nationale de France 8g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Vibia et Aemilia Références : RRC 494/10 – B.39 (Aemilia) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius Varus. Monétaire en 711-712 (43-42 av. J.-C.) Ce magistrat composa un collège monétaire avec L. Livineius Regulus, L. Mussidius Longus et P. Clodius Turrinus. Ses trois collègues prennent le titre de quatuorvir auro publico feriundo; lui seul n’ajoute à son nom aucune qualification. Mommsen plaçait ce collège en 716; le trésor de Pieve-Quinta a démontré qu’il date des années 711 et 712 (43-42 av. J.-C.). Nous ne savons rien de la carrière de C. Vibius Varus qui n’est connu que par les médailles. Outre les monnaies que ses collègues et lui ont fait frapper aux noms de Lépide, de Marc Antoine et d’Octave, chacun d’eux a émis, sous l’autorité du sénat, des aurei et des deniers qui ne portent pas les noms des triumvirs et sont antérieurs à la constitution du triumvirat le 27 novembre 711. Aussi, les types qui figurent sur ces monnaies ont-ils entre eux une grande analogie. Ceux des pièces de C. Vibius Varus font allusion soit aux souvenirs de famille des Vibii, comme le denier n. 24, soit à la puissance romaine, à sa bonne fortune et à ses victoires, types monétaires usuels à la fin de la république.
1585AE – Aureus Lépide – Lucius Mussidius Longus

1585AE – Aureus Lépide – Lucius Mussidius Longus Avers : M·LEPIDVS·III·VIR·R·P·C Tête de Lépide à gauche. Revers : L·MVSSIDIVS T·F·LONGVS·IIII VIR·A·P·F Mars debout à droite, portant un casque corinthien, tenant une épée de la main gauche et une lance de la droite; le pied gauche sur un bouclier. British Museum 8.02g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Mussidia et Aemilia Références : RRC 494/7b – B.38 (Aemilia) – Syd.1099 L’année 42 av. J.C. était extraordinairement riche en monnaie. L’explication évidente est que les Césariens confisquaient de vastes quantités de biens, qu’ils utilisaient à leur tour pour préparer la guerre à venir contre Brutus et Cassius. Crawford attribue plus de quatre-vingt dix monnaies différentes en 42 av.J.-C., frappées par quatre monétaires et huit commandants opérant en Afrique, à l’Est, en Grèce, en Italie et en Sicile. Cet aureus a été frappé par Lucius Mussidius Longus, l’un des quatre monétaires de 42 av. J.C. Son revers représente Mars, nu sauf son casque corinthien, tenant une lance et une épée, et posant son pied sur un bouclier tombé, ce qui doit faire référence aux préparatifs faits par le désir des triumvirs de faire la guerre à Brutus et Cassius. Ce revers n’est connu que par trois matrices, que Mussidius utilisait de manière interchangeable avec les matrices de portrait d’Octave, d’Antoine et de Lépide. Variante : légende du revers différemment disposée. Référence : RRC 494/7a Münzkabinett Wien 8.04g Münzkabinett Wien 8.04g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Mussidia n’est connue que par les monnaies de L. Mussidius Longus, fils de T. Mussidius Longus. On ne sait rien sur la vie de ce personnage qui fut monétaire en 711 et 712 (43-42 av. J.-C.) en même temps que P. Clodius M. f., L. Livineius Regulus et C. Vibius Varus. Outre les monnaies qui n’ont que son nom, L. Mussidius en a fait émettre qui portent les noms : 1° de Jules César, déjà mort quand elles furent frappées ; 2° de Lépide; 3° de Marc Antoine; 4° d’Octave. L. Mussidius Longus prend sur plusieurs médailles le titre de quatuorvir chargé de la fabrication des espèces d’or.La couronne, au revers des deniers n. 1, 2, 3, est la couronne d’épis attachée par des bandelettes de laine blanche, des frères Arvales. Sur le denier n. 4, on voit la tête caractéristique de Fulvie avec les attributs de la Victoire; nous avons déjà expliqué la présence du portrait de la première femme de Marc Antoine, sur les médailles 2. La tête de la Concorde sur les deniers n° 5 et 6, figure sur un grand nombre de monnaies contemporaines; nous rappellerons seulement que la Concorde avait un temple in arce, bâti dès l’an (217 5 37 av. J.-C.) et qu’on célébrait la fête de cette déesse le 5 février. On voit souvent aussi, sur les médailles de la fin de la république, au milieu des guerres civiles, le caducée, symbole de la paix, tenu par deux mains jointes. La tête radiée du Soleil (n° 7) se rencontre aussi sur des monnaies de Marc Antoine frappées en 711 (Antonia, 28 à 31). Mais le type le plus intéressant est celui du revers des pièces n. 6 et 7, bien qu’il ne soit pas encore clairement expliqué. Le nom de Cloacina (de cluere, purgare), inscrit sur le vaisseau, est le surnom de Vénus expiatrix, et prouve que nous sommes en présence du monument élevé à cette déesse non loin de l’enceinte des comices. On racontait que ce sanctuaire avait été érigé par les Romains et les Sabins portant des branches de myrte en signe de réconciliation, après le rapt des Sabines et le combat qui s’ensuivit. Vénus Cloacina dont les attributs avaient beaucoup de rapport avec ceux de la Concorde, pouvait donc être très opportunément invoquée durant la période des guerres civiles. Les deux personnages debout sur le vaisseau, et dont l’un tient une branche de myrte, sont Romulus et Tatius, le roi des Sabins.
1577AN – Aureus Marc Antoine et Lepide – Marcus Antonius

1577AN – Aureus Marc Antoine et Lepide – Marcus Antonius Avers : M ANTONIVS IMP III VIR R P C (Marcus Antonius Imperator, Triumvir Reipublicae Constituendae) Tête barbue de Marc Antoine à droite, lituus derrière. Revers : M·LEPIDVS·III·VIR·R·P·C Tête de Lépide à droite, aspergillum et simpulum derrière. British Museum 8.16g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Gaule cisalpine Datation : 43 avant J.C. Matière : Or Gens : Antonia et Aemilia Références : RRC 492/2 – B.33 (Aemilia) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ces médailles (33 à 35) sur lesquelles Lépide, Marc Antoine et Octave prennent le titre de triumviri reipublicæ constituendæ, ont été frappées à l’occasion de la constitution même du triumvirat le 27 novembre 711.
1589AN – Aureus Marc Antoine – Caius Vibius Varus

1589AN – Aureus Marc Antoine – Caius Vibius Varus Avers : M·ANTONIVS·III·VIR·R·P·C Tête barbue de Marc Antoine à droite. Revers : C VEIBIVS VAARVS (Caius Vibius Varus) Mains jointes. British Museum 7.94g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Vibia et Antonia Références : RRC 494/11 – B.27 (Antonia) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius Varus. Monétaire en 711-712 (43-42 av. J.-C.) Ce magistrat composa un collège monétaire avec L. Livineius Regulus, L. Mussidius Longus et P. Clodius Turrinus. Ses trois collègues prennent le titre de quatuorvir auro publico feriundo; lui seul n’ajoute à son nom aucune qualification. Mommsen plaçait ce collège en 716; le trésor de Pieve-Quinta a démontré qu’il date des années 711 et 712 (43-42 av. J.-C.). Nous ne savons rien de la carrière de C. Vibius Varus qui n’est connu que par les médailles. Outre les monnaies que ses collègues et lui ont fait frapper aux noms de Lépide, de Marc Antoine et d’Octave, chacun d’eux a émis, sous l’autorité du sénat, des aurei et des deniers qui ne portent pas les noms des triumvirs et sont antérieurs à la constitution du triumvirat le 27 novembre 711. Aussi, les types qui figurent sur ces monnaies ont-ils entre eux une grande analogie. Ceux des pièces de C. Vibius Varus font allusion soit aux souvenirs de famille des Vibii, comme le denier n. 24, soit à la puissance romaine, à sa bonne fortune et à ses victoires, types monétaires usuels à la fin de la république.
1592AN – Aureus Marc Antoine – Lucius Mussidius Longus

1592AN – Aureus Marc Antoine – Lucius Mussidius Longus Avers : M·ANTONIVS·III·VIR·R·P·C Tête de Marc Antoine à droite. Revers : L · MVSSIDIVS · LONGVS (Lucius Mussidius Longus) Corne d’abondance. British Museum 8.13g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Mussidia et Antonia Références : RRC 494/14 – B.23 (Antonia) – Syd.1110 Avec le portrait aurei d’Octave et de Lepidus, cet aureus est parmi les plus historiques de toutes les monnaies romaines. Alors que les triumvirs ont lutté pendant la première phase de leur pacte et se sont préparés à affronter Brutus et Cassius, il ne fait aucun doute que ce sont les pièces utilisées pour payer les dépenses considérables de la guerre, y compris les fournitures, les salaires et les pots-de-vin. La corne d’abondance au revers de cet aureus reflète sans aucun doute l’espoir du Sénat que la guerre césarienne et républicaine se terminerait aussi rapidement et sans douleur que possible. Sur les huit types de reverq utilisés pour le portrait aurei des quatre monétaires de 42 av.J.-C., la corne d’abondance de Mussidius est l’un des deux communs aux trois triumvirs (l’autre conception partagée – Mars tenant une lance et une épée et reposant un pied sur un bouclier – est également de Mussidius). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Mussidia n’est connue que par les monnaies de L. Mussidius Longus, fils de T. Mussidius Longus. On ne sait rien sur la vie de ce personnage qui fut monétaire en 711 et 712 (43-42 av. J.-C.) en même temps que P. Clodius M. f., L. Livineius Regulus et C. Vibius Varus. Outre les monnaies qui n’ont que son nom, L. Mussidius en a fait émettre qui portent les noms : 1° de Jules César, déjà mort quand elles furent frappées ; 2° de Lépide; 3° de Marc Antoine; 4° d’Octave. L. Mussidius Longus prend sur plusieurs médailles le titre de quatuorvir chargé de la fabrication des espèces d’or.La couronne, au revers des deniers n. 1, 2, 3, est la couronne d’épis attachée par des bandelettes de laine blanche, des frères Arvales. Sur le denier n. 4, on voit la tête caractéristique de Fulvie avec les attributs de la Victoire; nous avons déjà expliqué la présence du portrait de la première femme de Marc Antoine, sur les médailles 2. La tête de la Concorde sur les deniers n° 5 et 6, figure sur un grand nombre de monnaies contemporaines; nous rappellerons seulement que la Concorde avait un temple in arce, bâti dès l’an (217 5 37 av. J.-C.) et qu’on célébrait la fête de cette déesse le 5 février. On voit souvent aussi, sur les médailles de la fin de la république, au milieu des guerres civiles, le caducée, symbole de la paix, tenu par deux mains jointes. La tête radiée du Soleil (n° 7) se rencontre aussi sur des monnaies de Marc Antoine frappées en 711 (Antonia, 28 à 31). Mais le type le plus intéressant est celui du revers des pièces n. 6 et 7, bien qu’il ne soit pas encore clairement expliqué. Le nom de Cloacina (de cluere, purgare), inscrit sur le vaisseau, est le surnom de Vénus expiatrix, et prouve que nous sommes en présence du monument élevé à cette déesse non loin de l’enceinte des comices. On racontait que ce sanctuaire avait été érigé par les Romains et les Sabins portant des branches de myrte en signe de réconciliation, après le rapt des Sabines et le combat qui s’ensuivit. Vénus Cloacina dont les attributs avaient beaucoup de rapport avec ceux de la Concorde, pouvait donc être très opportunément invoquée durant la période des guerres civiles. Les deux personnages debout sur le vaisseau, et dont l’un tient une branche de myrte, sont Romulus et Tatius, le roi des Sabins.
1583AN – Aureus Marc Antoine – Publius Clodius

1583AN – Aureus Marc Antoine – Publius Clodius Avers : M ANTONIVS IMP III VIR R P C (Marcus Antonius Imperator, Triumvir Reipublicae Constituendae) Tête nue de Marc Antoine à droite. Revers : P. CLODIVS M. F. IIII VIR A. P. F. (Publius Clodius Marci filins, quatuorvir auro publico feriundo) Corps d’homme ailé et radié debout à gauche, avec arc et carquois sur épaule, tenant un caducée de la main droite et une corne d’abondance de la gauche, le pied reposant sur un globe. British Museum 8.02g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Antonia et Claudia Références : RRC 494/5 – B.19 (Antonia) En 42 av. J.-C., les Triumvirs émettent à Rome une remarquable série d’aurei à leurs effigies. Au revers figurent le nom d’un des quatre magistrats monétaires chargés annuellement de l’organisation de leur frappe : P. Clodius, L. Mussidius Longus, C. Vibius Varus et L. Livineius Regulus. Publius Clodius Turrinus, dont nous savons par ailleurs très peu de choses, serait même quatuorvir auro publico feriundo. Son nom apparaît sur des aurei et des deniers d’Antoine, d’Octave et de César divinisé.Le type choisi pour figurer au revers de ce rarissime aureus est sans parallèle dans la numismatique romaine. Depuis plus d’un siècle et demi, les savants se disputent et se perdent en conjoncture sur son origine et sa signification, sans pour autant parvenir à un résultat acceptable par tous. L’allégorie réunit les attributs de plusieurs divinités et vertus romaines : Mercure, Mars, Jupiter ainsi que la Victoire, la Fortune et le Soleil. Cette forte dimension syncrétique peut être comprise comme un message politique : la période à venir sera celle de « la stabilité, de la fécondité d’un nouvel âge, une nouvelle ère d’espoir ». Elle serait une allusion à la force et à l’éclat du second triumvirat récemment constitué. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Clodius Turrinus. Monétaire en 711 (43 av. J.-C.) Publius Clodius, fils de Marcus Clodius, fut magistrat monétaire en 711 (43 av. J.-C.). On connaît un P. Clodius qui vivait à cette époque, mais il ne saurait être notre monétaire, car il était fils de P. Clodius Pulcher,le célèbre adversaire de Milon,etles médailles disent que le monétaire était fils d’un Marcus. Il faut aussi éviter de confondre le monétaire avec le Clodius que César envoya en Macédoine en 706 (48 av. J.-C.) rejoindre Metellus Scipion; ce dernier doit être le même qu’Appien appelle Clodius Bithynicus qui combattit au siège de Pérouse, fut fait prisonnier et mis à mort sur l’ordre d’Octave en 714 (40 av. J.-C.) ; mais il portait le prénom de Lucius, tandis que le magistrat monétaire s’appelle Publius. Borghesi croit donc qu’il s’agit de P. Clodius Turrinus, rhéteur célèbre, dont parle Sénèque’ Il fut quatuorvir monétaire au commencement du triumvirat d’Octave, An-toine et Lépide; les types de ses médailles se rapportent tous à Jules César, à Antoine et à Octave. Nous donnons aux familles Antonia et Julia, l explication et la figure de toutes les médailles qui portent les têtes de Jules César, de Marc Antoine ou d’Octave. La tête d’Apollon sur le denier n. 14 a été prise généralement pour la tête d’une Muse; on voit cette tête sur des deniers de C. Considius Paetus et de Q. Pomponius Musa; c’est Borghesi qui a démontré qu’il fallait y reconnaitre Apollon, tel qu’il figure sur des pièces d’Apollonia d’Illyrie.Diane tenant deux torches sur la pièce n. 14, est la Diane Lucifera qu’on voit sur les deniers de C. Vibius Pansa, et sur les monnaies d’Éphèse, de Tralles, de Cius. La tête du Soleil et le croissant entre cinq étoiles, sur la pièce n. 16, qu’on peut rapprocher des types de Manius Aquillius et de L. Lucretius Trio, font peut-être allusion au culte des divinités diurnes et nocturnes, très populaires à Rome. Nous savons, au surplus, !a place importante que le soleil et les autres astres occupent dans les types monétaires de Marc Antoine, d’Octave et de Lépide; les triumvirs, comme plus tard les empereurs, se regardaient comme participes siderum. P. Clodius est le seul, avec ses collègues L. Livineius Regulus et L. Mussidius Longus, qui ait pris le titre de quatuorvir auro publico feriundo.
1590JU – Aureus Octave – Caius Vibius Varus

1590JU – Aureus Octave – Caius Vibius Varus Avers : C·CAESAR·III·VIR·R·P·C Tête d’Octave à droite. Revers : C VEIBIVS VAARVS (Caius Vibius Varus) Mains jointes. British Museum 8.07g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Vibia et Julia Références : RRC 494/12 – B.88 (Julia) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius Varus. Monétaire en 711-712 (43-42 av. J.-C.) Ce magistrat composa un collège monétaire avec L. Livineius Regulus, L. Mussidius Longus et P. Clodius Turrinus. Ses trois collègues prennent le titre de quatuorvir auro publico feriundo; lui seul n’ajoute à son nom aucune qualification. Mommsen plaçait ce collège en 716; le trésor de Pieve-Quinta a démontré qu’il date des années 711 et 712 (43-42 av. J.-C.). Nous ne savons rien de la carrière de C. Vibius Varus qui n’est connu que par les médailles. Outre les monnaies que ses collègues et lui ont fait frapper aux noms de Lépide, de Marc Antoine et d’Octave, chacun d’eux a émis, sous l’autorité du sénat, des aurei et des deniers qui ne portent pas les noms des triumvirs et sont antérieurs à la constitution du triumvirat le 27 novembre 711. Aussi, les types qui figurent sur ces monnaies ont-ils entre eux une grande analogie. Ceux des pièces de C. Vibius Varus font allusion soit aux souvenirs de famille des Vibii, comme le denier n. 24, soit à la puissance romaine, à sa bonne fortune et à ses victoires, types monétaires usuels à la fin de la république.
1712JU – Aureus Octave – Quintus Voconius Vitulus

1712JU – Aureus Octave – Quintus Voconius Vitulus Avers : DIVI·IVLI (Divi Iulii, Au divin Jules) Tête nue d’Octave à droite. Revers : Q. VOCONIVS // VITVLVS (Quintus Voconius Vitulus) Veau à gauche. British Museum 8.05g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 40 avant J.C. Matière : Or Gentes : Voconia et Julia Références : RRC 526/1 – B.3 (Voconia) – Syd. 1130 Cette émission posthume est frappée à l’instigation d’Octave en 40 avant J.-C. sous la direction de Quintus Voconius Vitulus en tant que questeur désigné. L’animal au revers est décrit parfois comme un veau, un bœuf ou un taureau. La représentation de l’animal est particulière, mais c’est un mâle avec un appendice sexué. En l’absence de cornes, on peut supposer avoir affaire à un veau. Octave fait frapper des aurei avec ce revers tandis que pour son père adoptif ce sont des deniers. Cette émission semble liée à celle de Titus Sempronius Graccus à un moment où Octave est opposé à Marc Antoine dans la guerre de Pérouse. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les Voconii ne font leur apparition dans l’histoire romaine que dans les derniers siècles de la république. On connaît notamment Q. Voconius Saxa, tribun du peuple en 585 (169 av. J.-C.), auteur de la loi Voconia défendue par Caton l’Ancien; Q. Voconius Naso, juge dans le procès de Cluentius plaidé par Cicéron, en 688(66 av. J.-C.); et enfin Q. Voconius Vitulus, qui remplit la charge de monétaire.Q. Voconius Vitulus n’est connu que par les médailles qui le qualifient de quaeslor designalus; son collègue qui a aussi frappé monnaie était Ti. Sempronius Gracchus. Les médailles de Voconius ont, au revers, un veau, emblème du surnom du monétaire; elles portent au droit, les unes, l’effigie de Jules César, et les autres celle d’Octave; elles ont été frappées peu d’années après la mort de Jules César, sous le triumvirat d’Octave, Antoine et Lépide, selon l’opinion de Borghesi.La barbe que porte Octave, en signe de deuil à cause de la mort de Jules César, fait placer ces médailles au temps de la guerre contre Sex. Pompée en 716-718. Elles ne sauraient, en effet, être postérieures, car Dion Cassius nous apprend que c’est après la guerre contre Sextus Pompée qu’Octave se rasa pour la première fois depuis la mort de César. Les médailles de Q. Voconius Vitulus ne sauraient, d’autre part, être antérieures à l’an 713 (41 av. J.-C.), car Jules César ne reçut le titre de divus que le V des kalendes de décembre 712 (42 av. J.-C.). Ce titre paraissant sur toutes les médailles, il faut donc renoncer à les classer en 711 (43 av. J.-C.) comme on l’a fait souvent. Fr. Lenormant croit qu’on peut placer la date de la magistrature de Ti. Sempronius Graccus et de Q. Voconius Vitulus vers les années 713 et 714 (41 et 40 av. J.-C.). C’est l’époque où, des trois triumvirs, Octave seul était demeuré en Italie; ainsi on s’expliquerait pourquoi les questeurs urbains ont mis, sur leurs espèces, son effigie à l’exclusion de celle de ses deux collègues. La mention senalus consulto indique que les questeurs urbains frappaient sous l’autorité du sénat qui, alors, était réconcilié avec Octave auquel il avait concédé le droit d’effigie monétaire. Lieu de découverte (1 exemplaire)