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1708JU – Aureus Octave – Tiberius Sempronius Graccus

1708JU – Aureus Octave – Tiberius Sempronius Graccus Avers : DIVI – IVLI F (Divi Iuli Filius, Fils du divin Jules) Tête barbue d’Octave à droite. Revers : TI SEMPRON GRACCVS Q•DESIG IIII VIR (Tiberius Sempronius Graccus, Quatuorvir, quastor designatus) Fortune debout à gauche, un gouvernail dans la main droite et corne d’abondance de la gauche. British Museum 7.96g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 40 avant J.C. Matière : Or Gentes : Sempronia et Julia Références : RRC 525/1 – B.12 (Sempronia) – Syd. 1126 En 40 av. le paysage numismatique romain était diversifié et complexe. Deux monnaies ont émis à Rome, dont cet aureus avec le portrait d’Octave. De plus, Octave a émis ses propres pièces à des monnaies à l’extérieur de la capitale, tout comme quatre autres: Sextus Pompée en Sicile, Marc Antoine et Quintus Labienus à l’Est et Domitius Ahenobarbus dans la région de la mer Adriatique ou Ionienne. Après la bataille de Philippes en octobre 42 av.J.-C., Octave entreprit la tâche ingrate d’installer quelque 40000 vétérans sur leurs terres promises. Comme il a acquis des terres en Italie par la force, sa popularité a souffert, et la femme de Marc Antoine Fulvie et son frère Lucius Antonius se sont attaqués à son malheur. Leurs attaques politiques ont agité les vétérans d’Antoine contre ceux d’Octave, aboutissant à la guerre de Perusine (41-40 av.J.-C.). Octave triompha dans ce conflit et par la suite, à la mort du gouverneur d’Antoine, s’empara de la Gaule pour lui-même. Alarmé par ces événements, Antoine a navigué vers l’ouest pour régler les affaires avec Octave. Bien que leur rencontre ait été précédée d’hostilités et d’un siège de Brundisium par Antoine, les triumvirs ont pu régler leurs différends. Le pacte résultant du 40 octobre av. confirma le règne d’Antoine à l’Est et le contrôle d’Octave sur l’Ouest, et lia théoriquement les hommes par le mariage d’Antoine avec la sœur d’Octave, Octavie. Au milieu de ces événements, cet aureus a été frappé par le monétaire Ti. Sempronius Gracchus. Ses monnaies portent sur leur avers le portrait d’Octave ou du déifié Jules César, indiquant clairement où se trouvait son allégeance. Bien que les inscriptions de pièces de Gracchus indiquent qu’il était un questeur désigné, on ne sait rien d’autre de sa vie. Le portrait de Fortuna fait allusion à la conclusion des guerres civiles d’Octavian avec Brutus et Cassius et avec les parents d’Antoine. L’autre revers du monétaire, qui montre un aigle légionnaire, un étendard militaire, une charrue et une verge d’arpenteur, est une allusion claire à la réinstallation des anciens combattants par Octave. Moins de 10 exemplaires de cet aureus observé. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ti. Sempronius Gracchus. Monétaire entre 716 et 718 (38 à 36 av. J.-C.) Ce personnage fit battre monnaie comme quatuorvir monétaire, charge qu’il remplit tandis qu’il était quaestor designatus. Ses deniers frappés au nom de l’autorité du sénat (senalus consulto), portent soit la tête laurée de Jules César divinisé, soit celle d’Octave. Un de ses collègues fut Q. Voconius Vitulus. On ne connaît pas les deux autres; on ne sait rien non plus de la carrière de Ti. Sempronius Gracchus.

1730JU – Aureus Octave et Agrippa – Marcus Vipsanius Agrippa

1730JU – Aureus Octave et Agrippa – Marcus Vipsanius Agrippa Avers : IMP·DIVI·IVLI·F·TER·III·VIR·R·P·C (Imperator Cæsar Divi Iuli Filius, Imperator Octave fils du divin Jules, triumvir pour la seconde fois pour la restauration de la République) Tête laurée de César à droite, une étoile à droite. Revers : M. AGRIPPA. COS / DESIG (Marcus Agrippa Consul / Designatus, Marc Agrippa consul / désigné) Légende en deux lignes dans le champ. British Museum 8.23g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Italie ou Gaule Datation : 38 avant J.C. Matière : Or Gentes : Vipsania et Julia Références : RRC 534/1 – B.130 (Julia) – Syd. 1329 Peu de grands leaders de l’histoire ont eu un allié aussi compétent et fiable que Marcus Agrippa. À bien des égards, Agrippa était la brique et le mortier de la carrière d’Octave-Augustus: non seulement il a aidé à le construire, mais il était perpétuellement invoqué pour le maintenir, même au point de créer des héritiers potentiels du trône d’Auguste à travers son mariage avec la fille d’Auguste Julia. Sur cet aureus, frappé à un atelier itinérant avec Octave en 38 av.J.-C., l’avers honore Octave (dans l’inscription) et le père déifié Jules César (dans le portrait), tandis que le revers est entièrement consacré à Agrippa. À l’exception des asses de cuivre frappés au nom d’Agrippa longtemps après sa mort et de certaines pièces de monnaie provinciales (comme les émissions massives de Nemausus), il n’y a eu que deux occasions où des pièces impériales ont été frappées pour Agrippa. Cet aureus appartient au premier type dans lequel trois types ont été frappés. Chacun a la caractéristique commune de l’inscription d’Agrippa sur le revers, et leurs avers diffèrent en ce que Jules César est représenté sur l’aureus et la tête d’Octave ou les têtes confrontées de César et d’Octave apparaissent sur les deniers. Bien que les trois soient rares, cet aureus est exceptionnellement rare. Le buste de Jules César est résolument jeune et d’apparence beaucoup plus jeune que les pièces frappées de son vivant, qui représentent un homme âgé. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Vipsanius Agrippa fut consul effectif pour la première fois en 717 (37 av. J.-C.); par conséquent, ces pièces sont un peu antérieures à cette date et doivent être classés en 716 (38 av. J.-C.). On a longtemps cherché quel était le sens du mot TER dans la légende du droit de l’aureus précédent. Nous l’avons interprété, avec Borghesi, par iterum, c’est-à-dire iterum triumvirt, le renouvellement du triumvirat ayant eu lieu en 716, date des médailles. Cependant, Mommsen: a lu tertio, en interprétant imperator… tertio. Mais nous ne saurions accepter l’opinion du savant allemand pour les deux raisons suivantes : 1° il serait sans exemple en numismatique que le chiffre de la salutation impératoriale fut ainsi éloigné du mot imperator; 2° sur les monnaies d’Octave, le chiffre de la salutation impératoriale n ‘est jamais marqué quand le mot imperator est placé comme un prénom devant le mot de Caesar. Ajoutons que, de toutes les pièces d’Octave que nous avons décrites jusqu’ici, la dernière (n. 130) est la seule sur laquelle le mot IMP. précède le nom d’Octave; nous avons constamment trouvé CAESAR IMP., sans chiffre de salutation impératorialc, bien entendu, puisqu’Octave n’avait encore qu’une seule salutation. Sur les pièces qui vont suivre, nous trouverons au contraire IMP. CAESAR, et dans ce cas, avons-nous dit, le chiffre de l’impératorat ne figure jamais. Si, par exception, on lit CAESAR IMP., le mot IMP. est toujours suivi d’un chiffre. C’est faute d’avoir observé ces règles que la confusion la plus grande a régné jusqu’ici dans la chronologie des monnaies d’Octave et d’Auguste.

1714JU – Aureus Octave – Quintus Voconius Vitulus

1714JU – Aureus Octave – Quintus Voconius Vitulus Avers : DIVI·F (Divi Filius, Au divin Jules) Tête laurée d’Octave à droite. Devant le buste, un lituus. Revers : Q. VOCONIVS // VITVLVS. Q. / DESIGN/ S|C (Quintus Voconius Vitulus Quæstor Designatus / Senatus consulto, Quintus Voconius Vitulus questeur désigné avec l’accord du Sénat) Veau à gauche. British Museum 8.04g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 40 avant J.C. Matière : Or Gentes : Voconia et Julia Références : RRC 526/3 – B.4 (Voconia) – Syd. 1131 En 40 av.J.-C., le conflit entre Octave et Marc Antoine atteint un nouveau sommet et trouve une résolution difficile dans le pacte de Brundisium. Octave était revenu de la bataille de Philippes avec la difficile tâche d’installer quelque 40 000 vétérans sur leurs terres promises. Comme Octave a acquis des terres en Italie par la force, sa popularité a été menacée. Pendant qu’Antoine était absent à l’Est, sa femme Fulvie et son frère Lucius Antonius se sont attaqués au malheur d’Octave en le harcelant avec des attaques politiques qui ont agité les vétérans d’Antoine contre ceux d’Octave. Lucius rassembla les vétérans de son frère et obtint la permission de faire la guerre à Octave, qui put intercepter le voyage vers le nord de Lucius et le forcer à se réfugier à Perusia. La guerre de Perusine (41-40 av.J.-C.), qui avait tout le potentiel de devenir une nouvelle guerre civile, fut réduite à un bref événement lorsque la menace de famine fit capituler Lucius en février 40 av. Bien qu’Octave se soit vengé des Pérusiens, il n’a pris aucune action directe contre Lucius ou Fulvie. En effet, il a gracié Lucius et l’a bientôt assigné à une promagistrature en Espagne, où il est mort peu de temps après. Fulvie est également décédée au lendemain de la guerre. Le siège de Perusia, la mort de son frère et de sa femme, et peut-être plus important encore, la prise de pouvoir d’Octave en Gaule à la mort du gouverneur d’Antoine là-bas, alarmèrent Antoine, qui navigua vers l’ouest en octobre de cette année-là. En arrivant au port de Brundisium au printemps de 40 av.J.-C., Antoine s’est vu refuser l’entrée au port par le commandant d’Octave. Antoine a répondu en assiégeant Brundisium et en renforçant ses liens avec Sextus Pompée, l’ennemi d’Octave en Occident. Dans l’espoir de contrôler les dégâts, Octave a divorcé à la hâte de sa femme Claudia, a épousé la belle-sœur de Sextus Pompée et a dirigé une armée vers le port sud. Heureusement pour Rome, les têtes froides ont prévalu, et les triumvirs ont réglé leurs différends. Le pacte qui en résulta confirma le contrôle d’Antoine sur l’Est et le contrôle d’Octave sur l’Ouest, et lia les hommes par le mariage incendiaire d’Antoine et de la sœur d’Octave, Octavie. Les deux hommes étaient maintenant en mesure de se concentrer sur leurs objectifs régionaux: Antoine a reçu des légions d’Octave pour son invasion planifiée de la Parthie, et Octave a reçu des navires de guerre d’Antoine à utiliser contre Sextus Pompée. Ce rare aureus du monnayeur Q. Voconius Vitulus a été frappé au milieu de ces événements alarmants. Les portraits d’Octave et du déifié Jules César sur la monnaie de Voconius démontrent son allégeance à Octave, et bien que les inscriptions sur ses pièces vantent son statut de questeur désignent, rien de plus n’est connu de sa carrière ou de son destin. Certaines de ses mponnaies – y compris cet aureus montrent un lituus à côté du portrait, une indication que César et Octave avaient tenu l’auguste. Le revers présentant un veau debout est strictement personnel, étant une allusion au cognomen Vitulus, qui signifie veau. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les Voconii ne font leur apparition dans l’histoire romaine que dans les derniers siècles de la république. On connaît notamment Q. Voconius Saxa, tribun du peuple en 585 (169 av. J.-C.), auteur de la loi Voconia défendue par Caton l’Ancien; Q. Voconius Naso, juge dans le procès de Cluentius plaidé par Cicéron, en 688(66 av. J.-C.); et enfin Q. Voconius Vitulus, qui remplit la charge de monétaire.Q. Voconius Vitulus n’est connu que par les médailles qui le qualifient de quaeslor designalus; son collègue qui a aussi frappé monnaie était Ti. Sempronius Gracchus. Les médailles de Voconius ont, au revers, un veau, emblème du surnom du monétaire; elles portent au droit, les unes, l’effigie de Jules César, et les autres celle d’Octave; elles ont été frappées peu d’années après la mort de Jules César, sous le triumvirat d’Octave, Antoine et Lépide, selon l’opinion de Borghesi.La barbe que porte Octave, en signe de deuil à cause de la mort de Jules César, fait placer ces médailles au temps de la guerre contre Sex. Pompée en 716-718. Elles ne sauraient, en effet, être postérieures, car Dion Cassius nous apprend que c’est après la guerre contre Sextus Pompée qu’Octave se rasa pour la première fois depuis la mort de César. Les médailles de Q. Voconius Vitulus ne sauraient, d’autre part, être antérieures à l’an 713 (41 av. J.-C.), car Jules César ne reçut le titre de divus que le V des kalendes de décembre 712 (42 av. J.-C.). Ce titre paraissant sur toutes les médailles, il faut donc renoncer à les classer en 711 (43 av. J.-C.) comme on l’a fait souvent. Fr. Lenormant croit qu’on peut placer la date de la magistrature de Ti. Sempronius Graccus et de Q. Voconius Vitulus vers les années 713 et 714 (41 et 40 av. J.-C.). C’est l’époque où, des trois triumvirs, Octave seul était demeuré en Italie; ainsi on s’expliquerait pourquoi les questeurs urbains ont mis, sur leurs espèces, son effigie à l’exclusion de celle de ses deux collègues. La mention senalus consulto indique que les questeurs urbains frappaient sous l’autorité du sénat qui, alors, était réconcilié avec Octave auquel il avait concédé le droit d’effigie monétaire.

1490JU – Aureus César – Aulus Hirtius

1490JU – Aureus César – Aulus Hirtius Avers : C. CAESAR – COS. TERT (Caius Cæsar Consul tertium, Caius César consul pour la troisième fois) Tête voilée de Vesta (ou de Jules César) à droite. Revers : A. HIRTIVS PR (Aulus Hirtius Præfectus, Aulus Hirtius préfet) Instruments pontificaux: lituus, vase à sacrifice et hache. British Museum 8.07g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Afrique Datation : 46 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia et Hirtia Références : RRC 466/1 – B.22 (Julia) – Syd.1018 Ce type a certainement été frappé après la victoire de César sur les Pompéiens de Caton d’Utique à Thapsus, en 46 avant J.-C. Jules César est présenté sous les traits d’un augure. Au revers, les instruments rappellent que César est Augure et Grand Pontife depuis 63 avant J.-C. Au revers, A. Hirtius a fait frapper cet aureus en tant que Préfet de la Ville. Il était l’ami et le secrétaire personnel de César. Il participa aux différentes campagnes de son chef, en Gaule, en Afrique et en Espagne. À sa sortie de charge, en 45 avant J.-C., il reçut le gouvernement de la Gaule et de la Narbonnaise. Consul avec Pansa en 43 avant J.-C., il trouva la mort, en luttant contre Marc Antoine, en faisant le siège de Mutina. Curiosité : un exemplaire de cet aureus sans légende au revers et juste C CAESAR au droit et un portrait numismatique ressemblant à César: Bibliothèque nationale de France 7.87g Bibliothèque nationale de France 7.87g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon D’après une inscription, la famille Hirtia était originaire de Ferentinum dans le pays des Herniques. Le plus célèbre de ses représentants, celui auquel se rapportent les monnaies décrites plus loin, est Aulus Hirtius, l’ami de Jules César. Légat en Gaule en 696 (58 av. J.-C.), il prit une part active à la conquête de cette province et il fit même frapper des monnaies de bronze dans le pays des Trévires. Ses médailles font supposer qu’il fut l’un des préteurs urbains nommés par César en 708 (46 av. J.-C.) pour administrer les affaires de la république, pendant l’absence du dictateur, parti pour faire la guerre en Espagne aux Pompéiens. C’est probablement comme préteur urbain qu’Hirtius fit décréter la lex Hirtia qui excluait de toutes les fonctions publiques les partisans de Pompée. Plus tard, Hirtius revint en Gaule, et s’installa à Narbonne d’où il écrivit plusieurs lettres à Cicéron. Quelques semaines avant la mort de César en 710 (44 av. J.-C.) il fut nommé gouverneur de la Gaule Belgique; il ne se rendit pas dans sa province et se fit désigner consul avec C. Vibius Pansa pour l’année 711 (43 av. J.-C.). Mais avant d’entrer en charge, il dut se retirer à Pouzzoles pour échapper au despotisme de Marc Antoine et il essaya vainement de ramener les partis à la conciliation. Sa modération n’eut aucun succès de part et d’autre; il s’en consola en prenant dans sa retraite des leçons d’éloquence de Cicéron, Devenu consul au premier janvier 711, il fit voter les honneurs décernés à Decimus Brutus et à Octave, mais il ne consentit pas à déclarer Antoine ennemi public, et il entama avec lui des négociations pendant le siège de Modène. Il fut tué en donnant l’assaut au camp ennemi, ainsi que son collègue Pansa : les corps des deux consuls reçurent des funérailles extraordinaires et leur mort fut regardée comme une calamité publique, tellement qu’elle devint le point de départ d’une ère chronologique.Les médailles d’A. Hirtius se partagent en deux catégories : celles qu’il fit frapper avec le titre d’imperator dans le pays des Trévires, et celles qu’il fit frapper à Rome même. Les premières représentent au droit un éléphant, emblème du nom de Jules César, qui foule aux pieds l’étendard d’Arioviste, battu par César en 696 (58 av. J.-C.); le revers est occupé par les attributs du souverain pontificat, dignité dont César était investi depuis l’an 691 (63 av. J.-C.). Ces médailles de bronze ont donc été frappées après l’an 696 (58 av. J.-C.) pendant que A. Hirtius était légat de César. Leur type est identique, sauf la légende, au denier de Jules César, au type de l’éléphant, dont elles sont l’imitation. Cependant Fr. Lenormant croit que ces pièces de bronze n’ont été fabriquées qu’en 710 (44 av. J.-C.) et voici comment il s’exprime à leur sujet : « A. Hirtius avait été nommé par César propréteur de la Gaule Belgique pour cette année 44, mais il était resté à Rome et faisait gouverner sa province par un délégué. Aussi est-ce en son nom, A. HIRTIVS, que fut alors frappée une petite monnaie de bronze qui se trouve très habituellement dans les environs de Trèves. Les types en reproduisent servilement ceux du denier de César au type de l’éléphant et des insignes du pontificat, monnaie qui avait été particulièrement répandue dans les Gaules pendant la guerre, puisqu’elle était, comme nous l’avons déjà dit, celle que le général faisait frapper pour les besoins de ses troupes. Il en avait même déjà été frappé une copie de bronze au nom de CAESAR, que l’on rencontre également dans le pays de Trèves, et qui peut avoir été émise par César lui-même, dans le cours de ses campagnes en Belgique. Le délégué d’Hirtius imposa ainsi, à plusieurs des chefs gaulois qui monnayaient dans la province, entre autres, à un chef des Rèmes, Athedias, de placer sur leurs espèces de cuivre le nom du gouverneur, sous la forme : A. HIRtius IMPerator, en même temps que le leur propre ». Nous croyons que l’émission des monnaies de bronze d’Hirtius peut remonter jusqu’aux campagnes de l’an 696 (58 av. J.-C.); mais leur frappe fut prolongée longtemps après, car il en est sur lesquelles on lit CARIN en légende rétrograde, et ce nom ne saurait être que celui de C. Carinas, gouverneur de la Gaule Belgique de 723 à 725 (31 à 29 av. J.-C.). Les autres monnaies de A. Hirtiusont été frappées en 708 (46 av. J.-C.) pendant qu’il était

1598CL – Aureus Claudia – Publius Clodius

1598CL – Aureus Claudia – Publius Clodius Avers : Anepigraphe Tête radiée de Sol à droite; derrière la tête, un carquois. Revers : P CLODIVS / M F (Publius Clodius Marci Filius, Publius Claudius fils de Marc) Croissant de lune surmonté de cinq étoiles. British Museum 8.11g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Claudia Références : RRC 494/20a – B.16 (Claudia) – Syd.1114a Le revers de cet aureus pourrait se rapporter à la déification de César ou aux Ludi Apollinares qui se tenaient du 6 au 13 juillet de chaque année. César était né le 13 juillet 100 avant J.-C. Les deux types de deniers de Publius Claudius se complètent et sont peut-être aussi liés aux cultes lunaires et solaires avec les associations Apollon/Diane et Sol/Petite Ourse. Au culte de Diane était associé celui de Sol. Il existe aussi un lien entre Sol et Apollon (voir en particulier sous Constantin avec “Soli Invicto Comiti” et la visite de Constantin au temple d’Apollon Granus (medicus) à Grand dans les Vosges). Marc Antoine fut le « grand prêtre » du nouveau culte associant Sol au divin Jules. Après la mort du dictateur, une étoile filante (comète) avait traversé les cieux. Les Romains superstitieux considérèrent que c’était l’esprit de César qui fut divinisé (sideis Iulis) en 42 avant J.-C. La gens Clodia faisait remonter sa généalogie aux Sabins. Ces derniers avaient introduit à Rome le culte d’Apollon et de Diane (Sol et Luna). Ce type est à rapprocher du très important monnayage de déification de César en 42 avant J.-C. Variante : Sans le carquois derrière la tête de Sol. Référence : RRC 494/20b British Museum 7.99g Lieux de découverte (3 exemplaires)

1680AN – Aureus Marc Antoine – Marcus Antonius

1680AN – Aureus Marc Antoine – Marcus Antonius Avers : (ANT). IMP. AVG. III. VIR. R. P. C (Marcus Antonius Imperator Augurus Triumviri Rei Publicæ Constituandæ, Marc Antoine, Imperator augure triumvir pour la restauration de la République) Tête nue de Marc Antoine à droite.  Revers : PIE(TA)S COS (Pietas Consul) Pietas debout à gauche, tenant un gouvernail et une corne d’abondance. A ses pieds, une cigogne. British Museum 8.06g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Asie mineure Datation : 41 avant J.C. Matière : Or Gens : Antonia Références : RRC 516/1 – B.43 (Antonia) – Syd.1173 Après la défaite de Brutus et Cassius à Philippes en 42 avant JC, Marc Antoine se rendit en Asie pour régler les affaires en Orient. Au cours de ce voyage, il a produit une série de pièces d’or et d’argent en l’honneur de son jeune frère Lucius Antonius, surnommé «Pietas», qui était consul en 41 av. Lucius avait été un ferme partisan de son frère et de César, et pendant qu’Antoine était absent de Rome, Lucius et la femme d’Antoine, Fulvie, agissaient dans son intérêt. Lucius a assumé le cognomen «  Pietas  » que nous voyons célébré sur cette pièce par dévotion fraternelle à son frère quand lui et Fulvie se sont disputés avec Octave, entraînant un soulèvement armé vers la fin de 41 av.J.-C. (voir Cassius Dio 48.5.4). Fait intéressant, les choses auraient pu très mal tourner pour Octave à ce moment: il tentait de remplir ses obligations envers l’armée en Italie après Philippes et d’installer un grand nombre d’anciens combattants sur des terres qui avaient été confisquées dans tout le pays, mais des retards et des complications ont entraîné une animosité qui a atteint une telle hauteur qu’Octave craignait pour sa vie. Cassius Dio nous dit que la dernière poussée vers le conflit armé a été initiée par les vétérans qui, lorsque Lucius et Fulvie ont refusé de comparaître pour un procès contre eux-mêmes et Octave concernant les progrès de la colonie des anciens combattants, se sont rangés du côté d’Octave et ont commencé à se préparer à la guerre. Lucius se retira de Rome et, convaincu que les légions de son frère arriveraient bientôt pour l’aider, resta dans la ville de Perusia dûment assiégée par Octave. Aucun sauvetage n’est venu pour Lucius et la famine l’a forcé à se rendre en février 40 av. Sa vie a été épargnée et Octave l’a nommé gouverneur d’Espagne en signe de sa bonne volonté continue envers Marc Antoine. L’iconographie sur cette pièce est symbolique du lien fraternel entre Marc Antoine et son frère. Les cigognes ont été choisies comme symboles de la piété familiale car on croyait que ces oiseaux soutiendraient leurs parents âgés de leurs propres ailes et étaient le sceau personnel d’Antoine. Combiné à la figure de Pietas, ce revers signifie donc le lien profond d’amour fraternel entre Marc Antoine et Lucius. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Antonius M. f. M. n. était fils de M. Antonius Creticus et le plus jeune des frères de Marc Antoine le triumvir. Questeur en Asie en 704 et 705, tribun du peuple en 710(44 av. J.-C.), il fit passer une loi agraire qui concilia à son frère à la fois le peuple et les vétérans des légions de César. En 713 (41 av. J.-C.) il fut consul avec P. Servilius Vatia Isauricus; un dissentiment ayant éclaté entre lui et Octave, la guerre civile s’ensuivit, et L. Antonius, sorti de Rome pour aller au secours de Fulvie, frappa, pour la solde de ses troupes, les pièces qui portent la tête de son frère le triumvir. Quelques semaines après, Pietas fut fait prisonnier à Pérouse. Mais s’étant bientôt réconcilié avec Octave, il obtint le gouvernement de l’Espagne. Dion Cassius nous apprend qu’il avait pris le surnom de Pictas à cause de son attachement pour son frère. Il parait en effet avec ce surnom sur ses monnaies, et sur des inscriptions ; il prit l’image de la Piété pour symbole de son nom. C’est après la capitulation de Pérouse que les questeurs et les proquesteurs de son armée M. Barbatius. L. Balbus, M. Nerva, L. Gellius frappèrent monnaie aux effigies de Marc Antoine et d’Octave, associées en signe de réconciliation. Lieux de découverte (2 exemplaires)

1720AN – Aureus Marc Antoine et Octave – Marcus Antonius

1720AN – Aureus Marc Antoine et Octave – Marcus Antonius Avers : ANTONIVS IMP (Antonius Imperator) Tête nue de Marc Antoine à droite. Revers : CAESAR IMP (Caesar Imperator) Tête nue d’Octave à droite. British Museum 8.32g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Italie Datation : 39 avant J.C. Matière : Or Gentes : Antonia et Julia Références : RRC 529/1 – B.14 (Antonia) – Syd. 1327 La relation entre Marc Antoine et Octave était contradictoire même dans le meilleur des cas. Ils se sont affrontés deux fois en moins de deux ans après le meurtre de César, après quoi ils ont formé un triumvirat avec Lepide. Tous deux vivaient mal cette cohabitation, attendant le temps dans l’espoir de prendre le dessus avec le temps. Cependant, la bataille qu’ils ont évitée à la fin de 43 av. n’a été reporté que jusqu’à ce qu’ils s’affrontent à Actium une douzaine d’années plus tard. Leur coopération à court terme a permis à Antoine et Octave de vaincre conjointement Brutus et Cassius à Philippes à la fin de 42, après quoi les vainqueurs se sont séparés: Antoine partant pour l’est, et Octave revenant à l’ouest. À son arrivée en Italie, Octave a été confronté à deux ennemis inattendus, la femme d’Antoine Fulvia et son plus jeune frère Lucius Antoine, qui ont pris les armes contre Octave. Le jeune triumvir a remporté une victoire militaire contre eux dans la guerre de Perouse, et ses deux adversaires sont morts de causes naturelles quelques mois après la fin de la guerre. La guerre civile avec Antoine était maintenant imminente, mais a été évitée lorsque les deux se sont rencontrés dans le sud de l’Italie en octobre 40 et ont signé le pacte de Brundisium, par lequel ils ont divisé le monde romain entre eux. Sans surprise, Antoine a pris l’Est et Octave a pris l’Ouest, et ensemble ils ont confirmé que Lépide, la «troisième roue» du triumvirat, devrait rester limité à l’Afrique du Nord. Dans un effort pour renforcer le nouvel accord, Antoine a conclu un mariage malheureux avec la seule sœur d’Octave, Octavie. Cet aureus rare et impressionnant a été frappé dans un atelier italien par Octave peu après la signature du pacte. Les portraits sont d’une qualité exceptionnelle, surtout par rapport aux aureii à double portrait plus courants frappés par Antoine en Orient. Le jeune Octave est montré barbu dans un style qui, assez ironiquement, rappelle les portraits de Brutus « Eid Mar ». Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ces médailles (n14 à 18), frappées en Gaule, et sur lesquelles Antoine et Octave ne prennent pas encore la qualification de triumvirs, mais seulement le titre d’imperalor, doivent être classées en 711, quand Marc Antoine, retiré en Gaule, se réconcilia avec Octave, grâce à l’intervention de Lépide. C’est seulement dans cette période que Marc Antoine et Octave purent frapper des monnaies avec le seul titre d’imperator, puisqu’à partir du mois de novembre de la même année, ils prennent celui de triumvir. Lieu de découverte (1 exemplaire)

1650JU – Aureus Brutus – Marcus Servilius

1650JU – Aureus Brutus – Marcus Servilius Avers : M SERVILIVS LEG (Marcus Servilius Legatus) Tête laurée à droite de Libertas. Revers : Q·CAEPIO BRVTVS·IMP  Trophée militaire composé d’une cuirasse, de deux lances et d’un bouclier en forme de huit. British Museum 7.87g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Sardes? Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Junia, Cassia et Servilia Références : RRC 505/4 – B.47 (Junia) – Syd.1314 Sear émet l’hypothèse que la frappe de cette monnaie a eu lieu à Sardes en Lydie, à l’occasion d’une rencontre entre les liberatores / assassins Brutus et Cassius. La réunion s’est tenue à huis clos et, comme Plutarque et Cassius Dio nous le disent, a conduit à un échange très animé, les généraux exprimant leurs doléances et leurs soupçons l’un sur l’autre. À la fin de la réunion, ils ont réalisé que leur meilleur plan d’action était de renouveler leur alliance et ont fait des plans pour une action militaire conjointe contre les triumvirs Octave, Marc Antoine et Lépide. En octobre 42 avant JC, quelques mois seulement après que cette pièce ait été frappée, Octave et Antoine ont vaincu Cassius et Brutus à la bataille de Philippes. « Libertas » était un thème important sur de nombreuses questions émises par les assassins de Jules César, favorisant la libération de Rome de la dictature. Le type inversé commémore les récentes victoires de Brutus en Thrace et en Lycie, Marcus Servilius ayant personnellement servi dans la campagne lycienne. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Servilius. En 711-712 (43-42 av. J.-C.) Ce personnage fut tribun du peuple en 710 (44 av. J.-C.) et Cicéron le qualifie de vir fortissimus . On sait peu de chose sur sa carrière; les médailles seules nous apprennent qu’il fut légat de Brutus et de Cassius en Orient, avant la bataille de Philippes, livrée en septembre 712. Lieu de découverte (1 exemplaire)

1706AT – Aureus Labienus – Quintus Labienus Parthicus

1706AT – Aureus Labienus – Quintus Labienus Parthicus Avers : Q LABIENVS PARTHICVS IMP (Quintus Labienus Parthicus, Imperator) Tête de Q Labienus à droite. Revers : Anépigraphe Cheval Parthe à droite. Bibliothèque nationale de France 8.03g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Asie mineure Datation : 40 avant J.C. Matière : Or Gens : Atia Références : RRC 524/1 – B.1 (Atia) – Syd. 1356 L’âge impérial était une prime pour les commandants ambitieux, car quiconque pouvait mener des hommes au combat était une denrée appréciée. La loyauté n’a pas toujours été le trait le plus apprécié dans cet environnement, car à de nombreuses reprises, les défections étaient non seulement raisonnables, mais invitées et récompensées. Nous avons tendance à dégrader les traîtres dans la tradition historique, mais nous ne sommes souvent pas au courant de la multitude de facteurs auxquels ces hommes ont été confrontés, allant de conflits de personnalité subtils à des développements politiques ou militaires inattendus. Dans cette lumière charitable, peut-être, devrions-nous juger Labienus, l’un des vigoureux commandants de ce chapitre chaotique de l’histoire romaine. À l’origine, Brutus et Cassius avaient envoyé Labienus en Parthie pour chercher le soutien de leur cause auprès du roi Orodes II, mais il ne pouvait pas atteindre son objectif avant que ses maîtres ne soient vaincus à Philippes en octobre 42 av. Labienus était donc dans une impasse, ne pouvant pas retourner en Occident. Plutôt que d’être puni par Antoine et Octave, Labienus a changé de stratégie et a encouragé Orodes II à envahir la Syrie, partageant lui-même le commandement avec le fils du roi, Pacorus I. Ce fameux aureus porte un portrait du malheureux Labienus, identifié par son nom, par le titre imperator, et le cognomen Parthicus, qu’il a adopté comme une expression de son succès à obtenir l’aide parthe pour sa cause. Le revers ne porte aucune inscription, mais montre un cheval bridé muni d’une selle et d’un arc; il ne fait aucun doute qu’il représente le contingent de cavalerie de la force d’invasion, quelque 20 000 hommes. En substance, il honore la célèbre cavalerie parthe, et à cet égard, nous pouvons voir cela comme une pièce de monnaie de deux cultures, avec l’avers consacré aux Romains et le revers aux Parthes. Je n’ai observé que cinq exemplaires de cet aureus. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Atius Labienus Parthicus, imperator vers 714 (40 av. J.-C.) Nous avons suivi tous les historiens en rattachant les Labieni à la gens Atia; mais nous devons reconnaître qu’on ne peut former à ce sujet que des conjectures, et s’il est certain que le nom de Labienus a été porté dans la gens Atia, rien ne prouve que ce cognomcn ait été en usage, exclusivement, dans cette tribu. On ne sait donc pas positivement à quelle famille appartenaient les Labieni qui ont joué un rôle important dans les troubles de la fin de la République. M. Waddington pense même que Labienus est un gentilicium, comme Vetulenus, Trebellenus et quelques autres, de sorte qu ‘il faudrait admettre une famille Labiena. On connaît un Q. Labienus, tué en 654 (100 av. J.-C.) lors de la révolte de Saturninus. Il était l’oncle de Labienus, tribun du peuple en 691 (63 av. J.-C.). Celui-ci est le célèbre lieutenant de Jules César dans les Gaules; on sait que, pendant la guerre civile, il se jeta dans le parti de Pompée et qu’il combattit en Espagne où il périt à la bataille de Munda. Il est le père de Labienus qui a inscrit son nom sur la monnaie décrite plus bas. S’étant joint à Brutus et à Cassius, après le meurtre de César, Q. Labienus fut envoyé par le parti républicain, pour solliciter le secours d’Orodes, Arsace XV, roi des Parthes, en 710 (44 J.-C.). C’est  lui qui persuada au prince Arsacide d’envahir les provinces asiatiques de l’empire romain. Labiernus et Pacorus, fils d’Orodes, firent irruption sur la Syrie en l’an 714 (40 av. J.-C.) ; ils entrèrent à Antioche et conquirent successivement la Palestine, la Phénicie, la Cilicie, la Carie. Ce fut alors que Q. Labienus prit le surnom de Parthicus que lui donnent les pièces qu’il fit frapper, en l’honneur de ses succès, pour imiter les généreux romains; comme ces derniers aussi, il prend le titre d’imperator, et place son effigie sur ses monnaies. Mais en 715 (J9 av. J.-C.), battu par P. Ventidius Bassus, lieutenant d ‘Antoine, il fut obligé de se déguiser pour se sauver en Cilicie. On croit généralement que le cheval sellé qui figure au revers de ses pièces, est le symbole de l’excellente cavalerie des Parthes. Les monnaies de Q. Labienus ont été frappées en Orient vers 714 (40 av. J.-C.) et elles sont des plus rares.

1671CL – Aureus Claudia – Caius Claudius Vestalis

1671CL – Aureus Claudia – Caius Claudius Vestalis Avers : C. CLODIVS C. F (Caius Clodius Caii Filius, Caius Clodius fils de Caius) Tête de Flora (Flore) à droite, coiffée d’une couronne florale; derrière, un lys.  Revers : VESTALIS Vestale voilée et drapée assise à gauche, tenant la kylix ou le cymbium (vase à deux anses à boire) de la main droite. British Museum 8.06g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 41 avant J.C. Matière : Or Gens : Claudia Références : RRC 512/1 – B.12 (Claudia) – Syd.1134 Cet aureus pourrait commémorer le deuxième centenaire de l’introduction du culte de Flore à Rome. Le droit rappelle que cet aureus fait référence aux “Floralia” ou “ludi Florales qui se déroulaient du 28 avril au 3 mai en l’honneur de la déesse de la nature Flore. Ces jeux avaient été institués en 173 avant J.-C., suite à l’introduction du culte de la déesse à Rome en 241 avant J.-C. et à la dédicace d’un édifice, un petit temple de Flore, placé sur l’Aventin, non loin du Cirque Maxime. Le revers est dédié à la vestale Claudia Quinta qui transporta l’image de Cybèle de Pessinonte à Rome en 204 avant J.-C. Il pourrait représenter une statue érigée par le Sénat afin de commémorer cet événement. Mais M. Crawford pense qu’il s’agit en fait d’une représentation de la Vestale Claudia, fille d’Appius Claudius Pulcher, consul en 143 avant J.-C. Notre monétaire semble avoir été proconcul de Crète et de Cyrène. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Clodius C. f. Pulcher. Monétaire en 711 (43 av. J.-C.) Il s agit de l’un des deux fils de C. Claudius Pulcher préteur en 698 (56 av. J.-C.). Il porte sur ses médailles le prénom de Caius, mais dans les textes on lui donne généralement le prénom d’Appius parce qu’il fut adopté par son oncle Appius Claudius Pulcher, consulen 700 (54 av. J.-C.). On connaît peu sa carrière, et les historiens le confondent souvent avec son frère qui porte le même prénom : tous deux se rangèrent, à la mort de leur parent P. Clodius, parmi les accusateurs de Milon. On ne sait lequel des deux frères fut magistrat monétaire ni lequel des deux obtint le consulat en 716 (38 av J.-C.).L’aureus et le denier de C. Clodius Pulcher ont été frappés après la mort de César en 711 (43 av. J.-C.), époque où C. Clodius fut quatuorvir monétaire du Sénat avec M. Arrius Secundus, C. Numonius Vaala, et L. Servius Rufus. Telle est du moins l’opinion la plus généralement admise. Toutefois Fr. Lenormant pense que C. Clodius frappa monnaie au moment où il remplissait les fonctions de légat de Brutus et d’Hortensius en Macédoine. Cette hypothèse nous paraît inutile puisqu’à cette époque le Sénat s’était arrogé le droit de frapper de la monnaie d’or. La tète de Flore rappelle les jeux Floralia qu’un des ancêtres du monétaire, le consul Ap. Clodius Centho avait organisés en l’honneur de cette déesse en 514(240 av. J.-C.). Ces fètes annuelles, très populaires et très lascives, se célébraient dans le temple de Flore bâti près du cirque Maximus et duraient du 28 avril au 3 mai. La Vestale qui figure au revers est la vestale Claudia Quinta, célèbre par l’-histoire du transport de la statue de Cybèle, de Pessinonte à Rome, lors de la seconde guerre Punique en 549. La déesse refusait obstinément de remonter le cours du Tibre, et un oracle avait prédit qu’une fille vierge pourrait seule faire avancer jusqu’à Rome le vaisseau qui portait la statue. La Vestale Claudia Quinta qu’on accusait d’avoir violé son voeu de chasteté partit pour Ostie avec Scipion; elle réussit à faire entrer la statue dans Rome et prouva ainsi son innocence. En souvenir de ce fait extraordinaire une statue fut élevée à la Vestale Claudia dans le vestibule du temple de Cybèle c est la reproduction de cette statue qui figure sur notre médaille. Lieux de découverte (2 exemplaires)