1375AE – Denier Aemilia – Lucius Æmilius Lepidus Paullus

1375AE – Denier Aemilia – Lucius Æmilius Lepidus Paullus Avers : PAVLLVS LEPIDVS – CONCORDIA (Paullus Lepidus Concordia, Paul Lépide Concorde) Buste de Concordia (la Concorde) voilé, diadémé et drapé à droite. Revers : TER // PAVLVS (Tertius//Paullus, troisième, Paul) Paul Émile debout à droite devant un trophée; de l’autre côté, Persée, roi de Macédoine et ses deux fils attachés. British Museum 3.76g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 62 avant J.C. Matière : Argent Gens : Aemilia Références : RRC 415/1 – B.10 (Aemilia) – Syd.926 Le monétaire derrière ce denier est Lucius Aemilius Lepidus Paullus. Il est un personnage de la fin de la République romaine dont l’histoire est à la fois prestigieuse et complexe, notamment en raison de la confusion possible avec son père et son oncle. Voici les informations clés sur ce monétaire et sa famille : 🏛️ Identité et Contexte Nom Complet : Lucius Aemilius Lepidus Paullus. Famille (Gens) : Aemilia, l’une des plus anciennes et des plus influentes familles patriciennes (les gentes maiores) de Rome. Père : Lucius Aemilius Paullus (consul en 50 av. J.-C.). Oncle : Marcus Aemilius Lepidus, le célèbre triumvir (membre du Second Triumvirat avec Octavien et Marc Antoine). Date d’émission du denier : 62 av. J.-C., lorsqu’il était l’un des magistrats monétaires (tresviri monetales). 🪙 Le But de la Monnaie Comme mentionné précédemment, cette monnaie est un hommage rendu à son illustre ancêtre, Lucius Aemilius Paullus Macedonicus, vainqueur du roi Persée de Macédoine à Pydna en 168 av. J.-C. Avers (Concordia) : La tête de la déesse Concordia (Concorde) fait référence à la volonté d’harmonie, souvent interprétée comme une allusion aux tentatives d’apaisement des tensions civiles à Rome à cette époque. Revers (Trophée et Captifs) : Le trophée et la représentation de l’ancêtre Paullus avec le roi Persée et ses fils enchaînés glorifient la victoire et le prestige de la gens Aemilia. La mention TER (Tertius) rappelle le troisième et plus grand triomphe de cet ancêtre. 📜 Carrière Politique Ultérieure Le monétaire Lucius Aemilius Lepidus Paullus a poursuivi une carrière politique significative, même s’il a eu une relation difficile avec son frère le triumvir : Proscription (43 av. J.-C.) : Il s’opposa au Second Triumvirat (qui incluait son propre oncle, Marcus Aemilius Lepidus) et fut inclus dans les proscriptions. Cependant, l’histoire raconte que son oncle le laissa s’échapper. Ralliement à Octavien : Après son exil, il finit par se rallier à Octavien (futur empereur Auguste). Consul Suffect (34 av. J.-C.) : Il parvient au consulat. Censeur (22 av. J.-C.) : Il fut le dernier censeur non-impérial de la République, une position très prestigieuse, aux côtés de Lucius Munatius Plancus. Sa vie illustre le parcours de l’aristocratie romaine de la fin de la République qui dut naviguer entre les guerres civiles et le début du Principat d’Auguste. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Paullus Aemélius Lepidus. Monétaire en 700 (54 av. J. C.) Paullus Aemilius Lepidus était fils de Lucius et petit-fils de Marcus; on l a souvent confondu avec son père, mais Borghesi a précisé son histoire et démêlé les événements qui lui appartiennent. Après avoir rempli les fonctions de magistrat monétaire, il fut exilé avec son père en 711 (43 av. J.-C.), et plus tard, nous le trouvons en Crète, à la tète du parti républicain qui tint un instant la mer Ionienne ; il finit parfaire la paix avec les triumvirs, accompagna Octave dans sa campagne contre Sex. Pompée, en Sicile, l’an 36 av. J,-C.; fut consul en 720 (34 av. J.-C.) et censeur en 732 (22 av. J.-C.) avec L. Munatius Plancus.La tête voilée de la Concorde qu’on voit sur les monnaies de Paullus Aemilius Lepidus, fait sans doute allusion à quelque trêve qui mettait fin aux guerres civiles de cette époque si troublée. Le revers de la première de ces médailles se rapporte au père du monétaire L. Aemilius Paullus, le vainqueur de Persée. On y voit le général romain à côté d’un trophée et de Persée enchainé avec ses deux fils. La légende Paullus ter rappelle les trois triomphes de L. Aemilius Paullus, à la suite de brillantes victoires qui eurent pour théâtre l’Espagne en 564 (190 av. J.-C.), la Ligurie, en 573 (181 av. J.-C.) et la Macédoine en 586 (168 av. J.-C.). Dans la conquête de ce dernier pays, L. Aemilius Paullus ayant fait prisonnier Persée, obtint les honneurs d’un triomphe extraordinaire dans lequel le roi captif et ses deux fils suivaient le char du triomphateur. Dans la légende Paullus ter, on a omis le mot imperator; on trouve dans le même sens sur les monnaies de Sylla, imperator iterum.Sur la seconde monnaie, est associé au nom de Paullus Aemilius Lepidus, celui de L. Scribonius Libo, un des principaux chefs du parti Pompéien, dont nous parlerons à la gens Scribonia; il fut consul en même temps que Paullus Aemilius Lepidus, en 720 (34 av. J.-C.). On a figuré la margelle du fameux puits scribonien, présenté sous ses trois faces, c’est-à-dire avec le symbole du marteau, avec le symbole des tenailles, ou enfin avec le symbole du bonnet ou pileus de Vulcain, suivant les exemplaires. Lieux de découverte (709 exemplaires)
1374FU – Denier Furia – Lucius Furius Brocchus

1374FU – Denier Furia – Lucius Furius Brocchus Avers : III VIR / BROCCHI (Triumviri Brocchi, Triumvir Brocchi) Buste de Cérès à droite, drapé et couronné d’épis entre un épi de blé et un grain d’orge. Revers : L. FVRI / CN. F (Lucius Furius Cnæi Filius, Lucius Furius fils de Cneius) Chaise curule entre deux faisceaux. British Museum 3.99g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 63 avant J.C. Matière : Argent Gens : Furia Références : RRC 414/1 – B.23 (Furia) – Syd.902 👤 Le Monétaire : L. Furius Cn. f. Brocchus Nom complet : Lucius Furius Gnaei Filius Brocchus. Le nom sur la monnaie se lit L • FVRI CN • F (pour Lucius Furius Cnaei Filius, c’est-à-dire Lucius Furius, fils de Cnaeus) et BROCCHI (son surnom). Titre : Il était l’un des trois monétaires (Triumvir Monetalis), comme l’indique l’inscription III VIR (Triumvir) sur l’avers. Date d’émission : 63 avant J.-C. Contexte personnel : On sait très peu de choses sur Lucius Furius Brocchus lui-même, en dehors de son rôle dans l’atelier monétaire de Rome. Il est principalement connu par cette émission. 🏛️ La Gens Furia et la Signification des Motifs L. Furius Brocchus appartenait à la Gens Furia, une des plus anciennes et nobles familles patriciennes de Rome. Les monétaires républicains choisissaient souvent des motifs pour leurs monnaies afin de célébrer la gloire ou les fonctions de leurs ancêtres. Les types monétaires du RRC 414/1 font fortement allusion aux honneurs et aux responsabilités de sa famille : Avers (Tête de Cérès) : La déesse Cérès, avec sa couronne d’épis de blé, est la déesse de l’agriculture et des récoltes. Ce motif est généralement interprété comme une référence à l’Annona, c’est-à-dire l’approvisionnement en grain de la ville de Rome. La fonction de supervision de l’Annona était souvent associée aux magistrats (comme les édiles) de la famille du monétaire ou de ses ancêtres. Revers (Chaise Curule et Fasces) : La chaise curule (sella curulis) est un siège réservé aux magistrats ayant le droit d’imperium (le pouvoir de commander). Les fasces (faisceaux de licteur) avec hache symbolisent l’autorité magistrature suprême. L’ensemble est une claire allusion aux hautes fonctions que des membres de la Gens Furia avaient occupées au cours de l’histoire de la République. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Furius Cn. f. Brocchus. Monétaire vers l’an 700 (54 av. J.-C.) Le titre de triumvir inscrit sur le denier ne permet guère d’en placer l’émission avant l’an 700 (54 av. J.-C.). Mais on ne sait rien sur le personnage qui le fit frapper. Son père portait le prénom de Cnaeus; Valère Maxime parle d’un Cn. Furius Brocchus qui pourrait être le père de notre monétaire. On connaît encore T. Furius Brocchus, oncle de Q. Ligarius. La chaise curule entre deux faisceaux de verges avec des haches, est un type qui fait allusion à des fonctions d édile plébéien, et la tête de Cérès qui figure au droit rappelle que ces fonctionnaires étaient spécialement chargés de la garde de l’annona. Cavedoni a ingénieusement reconnu dans le type du revers de cette médaille l’anecdote de l’affranchi C. Furius Chresimus rapportée par Pline . C. Chresimus qui se livrait à l’agriculture, faisait des récoltes incomparablement plus belles que tous ses voisins, si bien qu’on l’accusa d’empoisonner par jalousie les champs des autres. L’édile curule Sp. Albinus allait ordonner des poursuites contre lui, lorsque Chresimus se présenta au forum avec ses instruments de labourage, ses beaux attelages et toute sa famille composée de robustes garçons, et il s’écria pour toute défense: Voilà, avec mes sueurs, mes fatigues et mes veilles, les poisons que je répands sur les récoltes des autres. Bien entendu, il fut acquitté.L’accent sur l’V de Furius est le plus ancien spécimen de l’accent dans la série des monnaies de la république; on le voit encore sur l ‘V de Musa, sur les deniers de Q. Pomponius Musa. Lieux de découverte (287 exemplaires)
1373CA – Denier Cassia – Lucius Cassius Longinus

1373CA – Denier Cassia – Lucius Cassius Longinus Avers : Anépigraphe Tête voilée de Vesta à gauche; derrière, la kylix ou le cymbium (vase à deux anses à boire) et une lettre de contrôle devant. Revers : LONGIN. III. V (Longinus triumvir, Longinus triumvir monétaire) Citoyen debout à gauche, déposant un bulletin de vote inscrit V « Vti rogas » dans une ciste qui sert d’urne. British Museum 3.91g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 63 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cassia Références : RRC 413/1 – B.10 (Cassia) – Syd.935 Le monétaire qui a émis ce denier est Lucius Cassius Longinus. Voici les informations clés sur ce personnage de la fin de la République romaine : 1. Identité et Famille Nom Complet : Lucius Cassius Longinus. Il appartenait à la gens Cassia, une famille plébéienne très influente à Rome, connue pour son attachement aux lois et aux droits du peuple. Fonction Monétaire : Il a servi comme Tresvir Monetalis (membre du collège des trois magistrats monétaires) en 63 av. J.-C., date à laquelle il a frappé le denier RRC 413/1. Lien Fraternel Célèbre : Il est le frère de Caius Cassius Longinus, qui est resté dans l’histoire comme l’un des principaux instigateurs et assassins de Jules César en 44 av. J.-C. 2. Carrière Politique Postérieure Lucius Cassius Longinus a continué sa carrière après avoir été monétaire : Proconsul (48 av. J.-C.) : Durant la guerre civile entre César et Pompée, il fut nommé proconsul par Jules César, occupant la Thessalie avant d’être contraint à la retraite. Tribun de la Plèbe (44 av. J.-C.) : Il exerça cette fonction l’année même de l’assassinat de son frère Caius Cassius et de Jules César. 3. L’Allusion au Scandale des Vestales Le choix des motifs sur son denier (Vesta voilée et la scène de vote) n’était pas fortuit : Vesta et le Procès : La déesse Vesta symbolise la piété et l’intégrité, mais sa représentation voilée est une allusion directe au célèbre Procès des Vestales qui s’est déroulé en 114-113 av. J.-C. L’Ancêtre Célèbre : Ce procès avait été instruit par son illustre ancêtre, Lucius Cassius Longinus Ravilla (consul en 127 av. J.-C.), connu pour sa grande sévérité dans l’application de la loi. La Scène de Vote : La scène du citoyen votant avec le bulletin marqué ‘V’ (Uti rogas) rappelle également l’engagement de la gens Cassia en faveur des lois et des procédures de vote, notamment la Lex Cassia Tabellaria de 137 av. J.-C. qui instaura le vote secret. 4. Le Contexte Monétaire (63 av. J.-C.) Il est à noter que l’année 63 av. J.-C. est celle de la conjuration de Catilina. Certains historiens numismates suggèrent que le monétaire a omis son praenomen (Lucius) et son nomen (Cassius) de la légende principale du revers (n’utilisant que LONGIN), afin de se dissocier d’un autre Lucius Cassius Longinus, qui avait été impliqué et condamné pour sa participation à la conjuration. Curiosité : Exemplaire fourré avec la tête de Vesta tournée à droite au droit et comme légende au revers LONGIN. III : Référence : B.11 (Cassia) Bibliothèque nationale de France 3.2g Bibliothèque nationale de France 3.2g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Cassius Longinus. Monétaire vers 700 (54 av. J.-C.) Les monnaies qui portent comme inscription Longinus, triumvir, font allusion, par la tête de Vesta, au procès des Vestales dont nous avons parlé plus haut; au revers, le personnage qui dépose dans une ciste et non dans une urne comme précédemment, un bulletin de vote, fait allusion à la loi Cassia, que fit décréter le tribun L. Cassius Ravilla, en l’an 617 (137 av. J.-C.) et qui ordonnait le vote par bulletin écrit dans les jugements du peuple . Ce bulletin de vote est marqué de la lettre V ; or, d’après la loi Cassia on devait voter dans les comices par des bulletins portant Antiquo et Vti rogas . Le monétaire qui a inscrit son nom sur ces deniers, y prend le titre de triumvir, ce qui ne permet pas de les faire remonter au delà de l’an 700. Mommsen fait remarquer qu’on ne peut les attribuer à C. Cassius, meurtrier de César, questeur en 700 (54 av. J.-C.), tribun du peuple en705 (49 av. J.-C.), et préteur en 710 (44 av.J. C.); on ne lui donne en effet, dans les textes, jamais le surnom de Longinus qui seul figure sur nos pièces. Au contraire, son frère cadet, Lucius porte le cognomen de Longinus, et c’est iui qui est le monétaire en question . Il se porta comme accusateur de Cn. Plancius, et eut à lutter dans cette circonstance contre l’éloquence de Cicéron . Pendant la guerre civile, il prit parti pour César, tandis que son frère se rangeait sous les ordres de Pompée. Il fut envoyé en l’an 706 (48 av. J.-C.) comme légat de Jules César en Thessalie, où il resta jusqu’après la bataille de Pharsale . En l’an 710 (44 av. J.-C.) il fut tribun du peuple, mais il ne trempa pas dans la conspiration contre la vie de César, et plus tard il se déclara pour Octave contre Antoine; ce dernier se réconcilia avec lui à Ephèse après la bataille de Philippes, en 713 (41 av. J.-C.) . Lieux de découverte (363 exemplaires)
1372RO – Denier Serratus Roscia – Lucius Roscius Fabatus

1372RO – Denier Serratus Roscia – Lucius Roscius Fabatus Avers : L. ROSCI (Lucius Roscius) Tête de Junon Sospita à droite, coiffée de la peau de chèvre; derrière marque de contrôle. Revers : FABATI (Fabatius) Jeune fille debout à droite nourrissant un serpent qui se tient devant elle; derrière marque de contrôle. British Museum 3.96g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Métal : Argent Datation : 64 avant J.C. Gens : Roscia Références : RRC 412/1 – B.3 (Roscia) – Syd. 915 – Sear 363 Le monétaire Lucius Roscius Fabatus est une figure intéressante de la fin de la République romaine, bien au-delà de sa frappe monétaire. 👤 Identité et Origine Caractéristique Détails Nom Complet Lucius Roscius Fabatus Période de Vie Né vers 95–90 av. J.-C. – Décédé en 43 av. J.-C. Gens (Famille) Roscia (une famille plébéienne) Lieu d’Origine Lanuvium, une ville du Latium. Lien avec la Monnaie Ses deniers (RRC 412/1) rendent hommage à sa ville natale en représentant Juno Sospita (Junon la Salvatrice), la divinité majeure de Lanuvium. 📅 Carrière Politique (Cursus Honorum) L. Roscius Fabatus a occupé plusieurs fonctions importantes dans la hiérarchie politique romaine, montrant une progression classique pour un homme de son rang : Monétaire (Triumvir Monetalis) : Date : 64 av. J.-C. C’est à ce titre qu’il frappa le denier serratus RRC 412/1. Tribun de la Plèbe : Date : 55 av. J.-C. Il co-parraina une loi (la Lex Mamilia Roscia Alliena Peducaea Fabia). Légat de Jules César : Date : Vers 54 av. J.-C. Il servit dans l’état-major de César pendant la Guerre des Gaules. Il commanda notamment la Treizième Légion sur le Bas-Rhin. Préteur : Date : 49 av. J.-C. Au début de la guerre civile entre César et Pompée, il tenta sans succès de servir de médiateur entre les deux parties. Il est également associé à une loi qui accorda la pleine citoyenneté romaine aux populations de la Gaule Cisalpine situées au nord du Pô (Transpadana), un acte majeur en faveur des populations italiques. ⚔️ Fin de Vie Lucius Roscius Fabatus est resté un partisan de Jules César, mais il fut tué peu après l’assassinat de ce dernier. Il mourut à la Bataille de Forum Gallorum en avril 43 av. J.-C., alors qu’il combattait aux côtés des légions du Sénat (initialement contre Marc Antoine, bien que le contexte ait été très confus à ce moment-là). En résumé, L. Roscius Fabatus est un exemple typique des hommes politiques et militaires qui ont traversé la période turbulente de la fin de la République, un moment charnière où la frappe monétaire servait souvent à asseoir une influence politique et à célébrer son héritage familial. D’après Ernest Babelon, il existerait 155 variétés du denier serratus Roscia (voir image ci dessous) dues aux différentes combinaisons de marques de contrôles tandis que M. Crawford a relevé une estimation de 240 coins de droit et de 241 coins de revers. Le symbole du droit a une relation directe avec celui du revers. Exemple: Tête de cheval sur le droit, tête d’âne sur le revers. LesDioscures.com référence 241 combinaisons différentes de marques de contrôle différentes. (Voir article ci-dessous). Les marques de contrôle du denier serratus Roscia Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Roscius Fabatus. Monétaire vers 690 (64 av. J.-C.) Lieutenant de César dans les Gaules en 700 (54av. J.-C.), L. Roscius Fabatus fut chargé de combattre les Germains surle Rhin, et d ‘étouffer, dans le nord de la Gaule, l’insurrection d’Ambiorix qui avait poussé à la révolte les Eburons et les Nerviens. Fabatus fut préteur en 705 (49 av. J.-C.) et envoyé, en cette qualité, par Pompée à César qui se trouvait alors à Ariminum. Les négociations n’aboutirent Il fut tué le pas. 14 ou 15 avril 711 (43 av. J.-C.), au commencement de la bataille livrée à Modène par Marc Antoine à l’armée des meurtriers de César. L. Roscius Fabatus fut officier monétaire vers 690 (64 av. J.-C.). Le droit de son denier, représentant la tête de Junon Caprotina, rappelle que la famille Roscia était originaire de Lanuvium où cette divinité avait, comme nous l’avons dit ailleurs, son plus ancien et son principal sanctuaire. Le revers, où l’on voit une jeune fille nourrissant un dragon, fait allusion à une particularité du culte de Junon Lanuvienne et à une épreuve singulière imposée aux jeunes filles de la ville. Cette épreuve est mentionnée par Aelien et voici ce qu’en dit Properce : « De temps immémorial, la ville de Lanuvium est sous la garde d’un antique dragon, et l’on prend soin de ne pas manquer l’instant de la cérémonie annuelle qui consiste à descendre dans sa ténébreuse retraite. Tu as tout à craindre, jeune vierge chargée d’y pénétrer, lorsque le monstre affamé réclame le tribut annuel de sa pâture, en sifflant du fond de la caverne. Les jeunes filles dont le ministère périlleux est d’y descendre, pâlissent d’effroi en voyant les flammes de sa gueule béante. Il se saisit avidement de l ‘offrande, et peu s’en faut que la corbeille n’échappe des mains tremblantes des jeunes filles. Si elles sont chastes, elles retournent dans les bras paternels,et le cultivateur s’écrie : « Nous aurons une bonne récolte. » Les Romains se rendaient en foule, tous les ans, à cette étrange cérémonie religieuse, et peut-être qu’une jeune vierge de la famille Roscia, chargée de porter l’offrande au dragon, donna lieu à un incident remarquable dont la médaille rappelle le souvenir. Enregistrer Enregistrer Enregistrer Lieux de découverte (456 exemplaires)
1371MA – Denier Manlia – Lucius Manlius Torquatus

1371MA – Denier Manlia – Lucius Manlius Torquatus Avers : SIBYLLA Tête d’une Sibylle à droite. Revers : L TORQVAT / III VIR (Lucius Torquatus tresviri, Lucius Torquatus triumvir monétaire) Trépied surmonté par une amphore entourée de deux étoiles; le tout dans un torque. British Museum 3.98g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 65 avant J.C. Matière : Argent Gens : Manlia Références : RRC 411/1b – B.12 (Manlia) – Syd.835a Le monétaire qui a frappé ce denier est Lucius Manlius Torquatus. Il est une figure marquante de la fin de la République Romaine et un membre de la très ancienne et noble gens Manlia. Voici les informations essentielles sur lui et son parcours politique : 👤 Identité et carrière politique Nom Complet : Lucius Manlius Torquatus (il existe plusieurs Lucius Manlius Torquatus, mais celui-ci est le plus connu de cette période). Fonction Monétaire : Il est le Triumvir Monétaire (III·VIR) en 65 av. J.-C., l’année même où il est devenu consul. Consulat : Il a été élu Consul en 65 av. J.-C. avec Lucius Aurelius Cotta. Son élection est intervenue après que les consuls initialement élus pour cette année-là aient été condamnés pour brigue (corruption électorale). Rôle dans la Conjuration de Catilina : Il a été un allié politique et un fervent partisan de Cicéron lors de la célèbre Conjuration de Catilina en 63 av. J.-C., aidant à réprimer la tentative de coup d’État. Fin de carrière : Plus tard, durant la guerre civile entre Jules César et Pompée, il se range du côté des Optimates (la faction conservatrice menée par Pompée). Il est capturé par les forces de César en 48 av. J.-C. et exécuté en 47 av. J.-C. 📜 Le Monétaire et l’Iconographie de la Monnaie Comme c’est souvent le cas sous la République, Lucius Manlius Torquatus a utilisé son droit de frappe pour glorifier son lignage. Le Torque (Le Collier) : L’élément le plus visible au revers est le torque (collier celtique) qui entoure le motif. C’est une référence directe à son illustre ancêtre, Titus Manlius Imperiosus Torquatus, qui a gagné ce surnom (Torquatus) en 361 av. J.-C. après avoir tué un guerrier Gaulois en duel et lui avoir arraché son collier comme trophée. La Sibylle et le Trépied : Ces motifs font écho à des événements religieux et politiques contemporains ou récents. Ils sont liés à la restauration des Livres Sibyllins, un recueil de prophéties d’État qui avait été détruit lors de l’incendie du Capitole en 83 av. J.-C. Le monétaire, ou sa famille, était probablement lié au collège de prêtres chargé de la garde de ces livres. La Sibylle est la prophétesse, et le trépied est un symbole souvent associé à la prophétie (par exemple, Apollon). En résumé, ce denier n’est pas seulement une pièce de monnaie, c’est un puissant outil de propagande qui célèbre l’histoire légendaire de la famille Torquatus et son rôle dans la vie religieuse et politique romaine de l’époque. Variante avec la tête d’une Sibylle dans une couronne de lierre au droit. Références : RRC 411/1a – B.11 (Manlia) – Syd.837 British Museum 3.95g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Manlius Torquatus. Triumvir monétaire vers 700 (54 av. J.-C.) Ce personnage est L. Manlius Torquatus qui, en 692 (62 av. J.-C.) accusa Sylla de complicité avec Catilina . Préteur en 70) (49 av. J.-C.), il fut abandonné de ses soldats qui se déclarèrent pour César et il dut rejoindre précipitamment Pompée en Grèce. L’année suivante, il commandait Oricum, quand cette ville tomba au pouvoir des Romains ; après la bataille de Pharsale, il se réfugia en Afrique en 708 (46 av. J.-C.) ; il périt lorsque, après la défaite de son parti, il se préparait à passer en Espagne. Il fut triumvir monétaire vers l’an 700 (54av. J.-C.) . La tête de la Sibylle et le trépied qu’on voit sur ses monnaies sont les emblèmes du quindecimviral, dont a fait partie le monétaire ou l’un de ses ancêtres. On sait que ce collège des Quindecim viri sacris faciundis, était composé de quinze prêtres chargés de veiller à la garde des livres sibyllins; le praefericulum est l’emblème des rites sacrés qu’ils devaient accomplir, et les deux étoiles sont Phébus et Diane auxquels ces quindecimvirs étaient consacrés . Des deniers de T. Carisius et de L. Valerius Acisculus paraissent se rapporter également à la Sibylle et à ses livres sacrés. Lieux de découverte (22 exemplaires)
1370PO – Denier Pomponia – Quintus Pomponius Musa

1370PO – Denier Pomponia – Quintus Pomponius Musa Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Apollon à droite; derrière la tête, une couronne. Revers : Q • POMPONI / MVSA (Quintus Pomponius Musa) Polymnia (Polymnie, muse de la rhétorique) debout de face, tournée à droite, vue de face, pensive. British Museum 4.06g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 66 avant J.C. Matière : Argent Gens : Pomponia Références : RRC 410/10a – B15 (Pomponia) – Syd.817 Quintus Pomponius Musa Période d’activité : Vers 66 av. J.-C. Fonction : Triumvir Monetalis (magistrat monétaire chargé de la frappe des monnaies). Gens (Famille) : Faisait partie de la gens Pomponia, une ancienne famille plébéienne de Rome. La Célèbre Série des Muses Ce qui rend Quintus Pomponius Musa célèbre, c’est la série exceptionnelle de deniers qu’il a émise. Jeu de Mots (Le Cognomen): Le thème principal est un jeu de mots intelligent sur son cognomen (surnom), Musa, qui est le mot latin pour Muse. Les Dix Monnaies : Il a frappé une série de dix deniers distincts : Neuf monnaies, chacune représentant l’une des neuf Muses. Une dixième monnaie représentant Hercule Musagète (Hercules Musarum), c’est-à-dire Hercule « Chef des Muses ». Inspiration Possible : Cette série rend probablement hommage aux statues des neuf Muses et d’Hercule Musagète qui avaient été rapportées de Grèce et placées dans le Temple d’Hercule Musarum à Rome. En résumé, bien que les auteurs antiques ne le mentionnent pas directement, les monnaies de Quintus Pomponius Musa nous révèlent qu’il était un magistrat ayant une culture classique et un sens aigu de la communication visuelle, utilisant son propre nom pour créer une série numismatique mythologique d’une grande richesse. Variante Q·POMPONI MVSA au revers. Références : RRC 410/10b – Syd.818 British Museum 4.16g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Pomponius Musa. Monétaire vers 690 (64 av. J.-C.) Ce magistrat n’est pas cité dans les auteurs et l’on ne connait historiquement des personnages avec le nom de Pomponius Musa que du temps de l’empire . Néanmoins les monnaies qui suivent sont fort intéressantes, et Borghesi les a expliquées très ingénieusement. Les neuf muses qui y sont représentées, font allusion au surnom du monétaire Musa. Ces types reproduisent probablement le groupe d’Hercule et des neuf muses que M.Fulvius Nobilior dédia en 567 (187 av. J.-C.) dans le temple d’Hercule, chef du choeur des Muses, ou Musagètes (Hercules Musarum) . La tête qui figure au droit, est celle d’Apollon; chacune des neuf soeurs est représentée avec ses attributs spéciaux : Calliope, muse de la poésie épique et qui avait la plus belle voix, chante en s’accompagnant de la lyre; Clio, muse de l’histoire, lit sur un volumen qu’elle tient déroulé ; Erato, muse de la poésie érotique, joue de la lyre; Euterpe, muse de la poésie lyrique, tient une double flûte; Melpomène, muse de la tragédie, tient un masque et une massue; Polymnie, muse de la rhétorique, tient un volumen et fait le geste oratoire; Terpsichore, muse de la danse, tient la harpe et le plectrum qu’elle a inventés; Thalie, muse de la comédie, tient un masque et un pedum ou bâton pastoral; Uranie, muse de l’astronomie, touche de sa baguette un globe céleste. Ces figures des neuf Muses sont intéressantes à comparer avec les nombreuses statues ou représentations de toutes sortes des mêmes divinités, que possèdent les musées. Lieux de découverte (7 exemplaires)
1369PO – Denier Pomponia – Quintus Pomponius Musa

1369PO – Denier Pomponia – Quintus Pomponius Musa Avers : Anépigraphe Tête laurée d’Apollon à droite; derrière, une sandale (calceus). Revers : Q • POMPONI / MVSA (Quintus Pomponius Musa) Thalia (Thalie), muse de la Comédie debout à gauche, tenant un masque comique de la main droite et un pedum; le bras gauche appuyé sur une colonne. INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 66 avant J.C. Matière : Argent Gens : Pomponia Références : RRC 410/9a – B.21 (Pomponia) – Syd.822 Quintus Pomponius Musa Période d’activité : Vers 66 av. J.-C. Fonction : Triumvir Monetalis (magistrat monétaire chargé de la frappe des monnaies). Gens (Famille) : Faisait partie de la gens Pomponia, une ancienne famille plébéienne de Rome. La Célèbre Série des Muses Ce qui rend Quintus Pomponius Musa célèbre, c’est la série exceptionnelle de deniers qu’il a émise. Jeu de Mots (Le Cognomen): Le thème principal est un jeu de mots intelligent sur son cognomen (surnom), Musa, qui est le mot latin pour Muse. Les Dix Monnaies : Il a frappé une série de dix deniers distincts : Neuf monnaies, chacune représentant l’une des neuf Muses. Une dixième monnaie représentant Hercule Musagète (Hercules Musarum), c’est-à-dire Hercule « Chef des Muses ». Inspiration Possible : Cette série rend probablement hommage aux statues des neuf Muses et d’Hercule Musagète qui avaient été rapportées de Grèce et placées dans le Temple d’Hercule Musarum à Rome. En résumé, bien que les auteurs antiques ne le mentionnent pas directement, les monnaies de Quintus Pomponius Musa nous révèlent qu’il était un magistrat ayant une culture classique et un sens aigu de la communication visuelle, utilisant son propre nom pour créer une série numismatique mythologique d’une grande richesse. Variante sans pedum au revers Références : RRC 410/9b – Syd.821 British Museum 4.14g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Pomponius Musa. Monétaire vers 690 (64 av. J.-C.) Ce magistrat n’est pas cité dans les auteurs et l’on ne connait historiquement des personnages avec le nom de Pomponius Musa que du temps de l’empire . Néanmoins les monnaies qui suivent sont fort intéressantes, et Borghesi les a expliquées très ingénieusement. Les neuf muses qui y sont représentées, font allusion au surnom du monétaire Musa. Ces types reproduisent probablement le groupe d’Hercule et des neuf muses que M.Fulvius Nobilior dédia en 567 (187 av. J.-C.) dans le temple d’Hercule, chef du choeur des Muses, ou Musagètes (Hercules Musarum) . La tête qui figure au droit, est celle d’Apollon; chacune des neuf soeurs est représentée avec ses attributs spéciaux : Calliope, muse de la poésie épique et qui avait la plus belle voix, chante en s’accompagnant de la lyre; Clio, muse de l’histoire, lit sur un volumen qu’elle tient déroulé ; Erato, muse de la poésie érotique, joue de la lyre; Euterpe, muse de la poésie lyrique, tient une double flûte; Melpomène, muse de la tragédie, tient un masque et une massue; Polymnie, muse de la rhétorique, tient un volumen et fait le geste oratoire; Terpsichore, muse de la danse, tient la harpe et le plectrum qu’elle a inventés; Thalie, muse de la comédie, tient un masque et un pedum ou bâton pastoral; Uranie, muse de l’astronomie, touche de sa baguette un globe céleste. Ces figures des neuf Muses sont intéressantes à comparer avec les nombreuses statues ou représentations de toutes sortes des mêmes divinités, que possèdent les musées. Lieux de découverte (8 exemplaires)
1368PO – Denier Pomponia – Quintus Pomponius Musa

1368PO – Denier Pomponia – Quintus Pomponius Musa Avers : Anépigraphe Tête d’Apollon lauré à droite; derrière, une étoile à huit branches. Revers : Q • POMPONI / MVSA (Quintus Pomponius Musa) Urania (Uranie, muse de l’Astronomie) debout à gauche, drapée, tenant sa robe de la main gauche et pointant de la main droite un bâton au-dessus d’un globe terrestre posé sur un trépied. British Museum 3.94g INDICE DE RARETE : 7 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 66 avant J.C. Matière : Argent Gens : Pomponia Références : RRC 410/8 – B.21 (Pomponia) – Syd.823 Quintus Pomponius Musa Période d’activité : Vers 66 av. J.-C. Fonction : Triumvir Monetalis (magistrat monétaire chargé de la frappe des monnaies). Gens (Famille) : Faisait partie de la gens Pomponia, une ancienne famille plébéienne de Rome. La Célèbre Série des Muses Ce qui rend Quintus Pomponius Musa célèbre, c’est la série exceptionnelle de deniers qu’il a émise. Jeu de Mots (Le Cognomen): Le thème principal est un jeu de mots intelligent sur son cognomen (surnom), Musa, qui est le mot latin pour Muse. Les Dix Monnaies : Il a frappé une série de dix deniers distincts : Neuf monnaies, chacune représentant l’une des neuf Muses. Une dixième monnaie représentant Hercule Musagète (Hercules Musarum), c’est-à-dire Hercule « Chef des Muses ». Inspiration Possible : Cette série rend probablement hommage aux statues des neuf Muses et d’Hercule Musagète qui avaient été rapportées de Grèce et placées dans le Temple d’Hercule Musarum à Rome. En résumé, bien que les auteurs antiques ne le mentionnent pas directement, les monnaies de Quintus Pomponius Musa nous révèlent qu’il était un magistrat ayant une culture classique et un sens aigu de la communication visuelle, utilisant son propre nom pour créer une série numismatique mythologique d’une grande richesse. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Pomponius Musa. Monétaire vers 690 (64 av. J.-C.) Ce magistrat n’est pas cité dans les auteurs et l’on ne connait historiquement des personnages avec le nom de Pomponius Musa que du temps de l’empire . Néanmoins les monnaies qui suivent sont fort intéressantes, et Borghesi les a expliquées très ingénieusement. Les neuf muses qui y sont représentées, font allusion au surnom du monétaire Musa. Ces types reproduisent probablement le groupe d’Hercule et des neuf muses que M.Fulvius Nobilior dédia en 567 (187 av. J.-C.) dans le temple d’Hercule, chef du choeur des Muses, ou Musagètes (Hercules Musarum) . La tête qui figure au droit, est celle d’Apollon; chacune des neuf soeurs est représentée avec ses attributs spéciaux : Calliope, muse de la poésie épique et qui avait la plus belle voix, chante en s’accompagnant de la lyre; Clio, muse de l’histoire, lit sur un volumen qu’elle tient déroulé ; Erato, muse de la poésie érotique, joue de la lyre; Euterpe, muse de la poésie lyrique, tient une double flûte; Melpomène, muse de la tragédie, tient un masque et une massue; Polymnie, muse de la rhétorique, tient un volumen et fait le geste oratoire; Terpsichore, muse de la danse, tient la harpe et le plectrum qu’elle a inventés; Thalie, muse de la comédie, tient un masque et un pedum ou bâton pastoral; Uranie, muse de l’astronomie, touche de sa baguette un globe céleste. Ces figures des neuf Muses sont intéressantes à comparer avec les nombreuses statues ou représentations de toutes sortes des mêmes divinités, que possèdent les musées. Lieux de découverte (26 exemplaires)
1367PO – Denier Pomponia – Quintus Pomponius Musa

1367PO – Denier Pomponia – Quintus Pomponius Musa Avers : Anépigraphe Tête d’Apollon lauré à droite; derrière, soit une tortue ou soit une fleur. Revers : Q • POMPONI / MVSA (Quintus Pomponius Musa) Terpsichore, debout à droite, portant une lyre de la main droite et un plectre de la gauche. British Museum 3.97g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 66 avant J.C. Matière : Argent Gens : Pomponia Référence : RRC 410/7 Quintus Pomponius Musa Période d’activité : Vers 66 av. J.-C. Fonction : Triumvir Monetalis (magistrat monétaire chargé de la frappe des monnaies). Gens (Famille) : Faisait partie de la gens Pomponia, une ancienne famille plébéienne de Rome. La Célèbre Série des Muses Ce qui rend Quintus Pomponius Musa célèbre, c’est la série exceptionnelle de deniers qu’il a émise. Jeu de Mots (Le Cognomen): Le thème principal est un jeu de mots intelligent sur son cognomen (surnom), Musa, qui est le mot latin pour Muse. Les Dix Monnaies : Il a frappé une série de dix deniers distincts : Neuf monnaies, chacune représentant l’une des neuf Muses. Une dixième monnaie représentant Hercule Musagète (Hercules Musarum), c’est-à-dire Hercule « Chef des Muses ». Inspiration Possible : Cette série rend probablement hommage aux statues des neuf Muses et d’Hercule Musagète qui avaient été rapportées de Grèce et placées dans le Temple d’Hercule Musarum à Rome. En résumé, bien que les auteurs antiques ne le mentionnent pas directement, les monnaies de Quintus Pomponius Musa nous révèlent qu’il était un magistrat ayant une culture classique et un sens aigu de la communication visuelle, utilisant son propre nom pour créer une série numismatique mythologique d’une grande richesse. Variante 1 : Tortue au droit et légende MVSA / Q POMPONI au revers Références : RRC 410/7a – Syd. 819a British Museum 3.96g Variante 2 : Fleur au droit et légende MVSA / Q POMPONI au revers Références : RRC 410/7b – Syd. 819 British Museum 3.98g Variante 3 : Tortue au droit et légende Q POMPONI / MVSA au revers Références : RRC 410/7c – Syd. 820 British Museum 3.97g Variante 4 : Fleur au droit et légende Q POMPONI / MVSA au revers Références : RRC 410/7d – Syd. 820a British Museum 4.11g Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Pomponius Musa. Monétaire vers 690 (64 av. J.-C.) Ce magistrat n’est pas cité dans les auteurs et l’on ne connait historiquement des personnages avec le nom de Pomponius Musa que du temps de l’empire . Néanmoins les monnaies qui suivent sont fort intéressantes, et Borghesi les a expliquées très ingénieusement. Les neuf muses qui y sont représentées, font allusion au surnom du monétaire Musa. Ces types reproduisent probablement le groupe d’Hercule et des neuf muses que M.Fulvius Nobilior dédia en 567 (187 av. J.-C.) dans le temple d’Hercule, chef du choeur des Muses, ou Musagètes (Hercules Musarum) . La tête qui figure au droit, est celle d’Apollon; chacune des neuf soeurs est représentée avec ses attributs spéciaux : Calliope, muse de la poésie épique et qui avait la plus belle voix, chante en s’accompagnant de la lyre; Clio, muse de l’histoire, lit sur un volumen qu’elle tient déroulé ; Erato, muse de la poésie érotique, joue de la lyre; Euterpe, muse de la poésie lyrique, tient une double flûte; Melpomène, muse de la tragédie, tient un masque et une massue; Polymnie, muse de la rhétorique, tient un volumen et fait le geste oratoire; Terpsichore, muse de la danse, tient la harpe et le plectrum qu’elle a inventés; Thalie, muse de la comédie, tient un masque et un pedum ou bâton pastoral; Uranie, muse de l’astronomie, touche de sa baguette un globe céleste. Ces figures des neuf Muses sont intéressantes à comparer avec les nombreuses statues ou représentations de toutes sortes des mêmes divinités, que possèdent les musées. Lieux de découverte (21 exemplaires)
1366PO – Denier Pomponia – Quintus Pomponius Musa

1366PO – Denier Pomponia – Quintus Pomponius Musa Avers : Anépigraphe Tête d’Apollon lauré à droite; derrière, une fleur. Revers : Q • POMPONI / MVSA (Quintus Pomponius Musa) Erato (muse de l’érotisme), debout à droite, jouant de la lyre. British Museum 4.02g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 66 avant J.C. Matière : Argent Gens : Pomponia Références : RRC 410/6 – B.12 (Pomponia) – Syd.814 Quintus Pomponius Musa Période d’activité : Vers 66 av. J.-C. Fonction : Triumvir Monetalis (magistrat monétaire chargé de la frappe des monnaies). Gens (Famille) : Faisait partie de la gens Pomponia, une ancienne famille plébéienne de Rome. La Célèbre Série des Muses Ce qui rend Quintus Pomponius Musa célèbre, c’est la série exceptionnelle de deniers qu’il a émise. Jeu de Mots (Le Cognomen): Le thème principal est un jeu de mots intelligent sur son cognomen (surnom), Musa, qui est le mot latin pour Muse. Les Dix Monnaies : Il a frappé une série de dix deniers distincts : Neuf monnaies, chacune représentant l’une des neuf Muses. Une dixième monnaie représentant Hercule Musagète (Hercules Musarum), c’est-à-dire Hercule « Chef des Muses ». Inspiration Possible : Cette série rend probablement hommage aux statues des neuf Muses et d’Hercule Musagète qui avaient été rapportées de Grèce et placées dans le Temple d’Hercule Musarum à Rome. En résumé, bien que les auteurs antiques ne le mentionnent pas directement, les monnaies de Quintus Pomponius Musa nous révèlent qu’il était un magistrat ayant une culture classique et un sens aigu de la communication visuelle, utilisant son propre nom pour créer une série numismatique mythologique d’une grande richesse. Pour voir d’autres exemplaires de cette monnaie : Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Q. Pomponius Musa. Monétaire vers 690 (64 av. J.-C.) Ce magistrat n’est pas cité dans les auteurs et l’on ne connait historiquement des personnages avec le nom de Pomponius Musa que du temps de l’empire . Néanmoins les monnaies qui suivent sont fort intéressantes, et Borghesi les a expliquées très ingénieusement. Les neuf muses qui y sont représentées, font allusion au surnom du monétaire Musa. Ces types reproduisent probablement le groupe d’Hercule et des neuf muses que M.Fulvius Nobilior dédia en 567 (187 av. J.-C.) dans le temple d’Hercule, chef du choeur des Muses, ou Musagètes (Hercules Musarum) . La tête qui figure au droit, est celle d’Apollon; chacune des neuf soeurs est représentée avec ses attributs spéciaux : Calliope, muse de la poésie épique et qui avait la plus belle voix, chante en s’accompagnant de la lyre; Clio, muse de l’histoire, lit sur un volumen qu’elle tient déroulé ; Erato, muse de la poésie érotique, joue de la lyre; Euterpe, muse de la poésie lyrique, tient une double flûte; Melpomène, muse de la tragédie, tient un masque et une massue; Polymnie, muse de la rhétorique, tient un volumen et fait le geste oratoire; Terpsichore, muse de la danse, tient la harpe et le plectrum qu’elle a inventés; Thalie, muse de la comédie, tient un masque et un pedum ou bâton pastoral; Uranie, muse de l’astronomie, touche de sa baguette un globe céleste. Ces figures des neuf Muses sont intéressantes à comparer avec les nombreuses statues ou représentations de toutes sortes des mêmes divinités, que possèdent les musées.