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1589AN – Aureus Marc Antoine – Caius Vibius Varus

1589AN – Aureus Marc Antoine – Caius Vibius Varus Avers : M·ANTONIVS·III·VIR·R·P·C Tête barbue de Marc Antoine à droite. Revers : C VEIBIVS  VAARVS (Caius Vibius Varus) Mains jointes. British Museum 7.94g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Vibia et Antonia Références : RRC 494/11 – B.27 (Antonia) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius Varus. Monétaire en 711-712 (43-42 av. J.-C.) Ce magistrat composa un collège monétaire avec L. Livineius Regulus, L. Mussidius Longus et P. Clodius Turrinus. Ses trois collègues prennent le titre de quatuorvir auro publico feriundo; lui seul n’ajoute à son nom aucune qualification. Mommsen plaçait ce collège en 716; le trésor de Pieve-Quinta a démontré qu’il date des années 711 et 712 (43-42 av. J.-C.). Nous ne savons rien de la carrière de C. Vibius Varus qui n’est connu que par les médailles. Outre les monnaies que ses collègues et lui ont fait frapper aux noms de Lépide, de Marc Antoine et d’Octave, chacun d’eux a émis, sous l’autorité du sénat, des aurei et des deniers qui ne portent pas les noms des triumvirs et sont antérieurs à la constitution du triumvirat le 27 novembre 711. Aussi, les types qui figurent sur ces monnaies ont-ils entre eux une grande analogie. Ceux des pièces de C. Vibius Varus font allusion soit aux souvenirs de famille des Vibii, comme le denier n. 24, soit à la puissance romaine, à sa bonne fortune et à ses victoires, types monétaires usuels à la fin de la république.

1592AN – Aureus Marc Antoine – Lucius Mussidius Longus

1592AN – Aureus Marc Antoine – Lucius Mussidius Longus Avers : M·ANTONIVS·III·VIR·R·P·C Tête de Marc Antoine à droite. Revers : L · MVSSIDIVS · LONGVS (Lucius Mussidius Longus) Corne d’abondance. British Museum 8.13g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Mussidia et Antonia Références : RRC 494/14 – B.23 (Antonia) – Syd.1110 Avec le portrait aurei d’Octave et de Lepidus, cet aureus est parmi les plus historiques de toutes les monnaies romaines. Alors que les triumvirs ont lutté pendant la première phase de leur pacte et se sont préparés à affronter Brutus et Cassius, il ne fait aucun doute que ce sont les pièces utilisées pour payer les dépenses considérables de la guerre, y compris les fournitures, les salaires et les pots-de-vin. La corne d’abondance au revers de cet aureus reflète sans aucun doute l’espoir du Sénat que la guerre césarienne et républicaine se terminerait aussi rapidement et sans douleur que possible. Sur les huit types de reverq utilisés pour le portrait aurei des quatre monétaires de 42 av.J.-C., la corne d’abondance de Mussidius est l’un des deux communs aux trois triumvirs (l’autre conception partagée – Mars tenant une lance et une épée et reposant un pied sur un bouclier – est également de Mussidius). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Mussidia n’est connue que par les monnaies de L. Mussidius Longus, fils de T. Mussidius Longus. On ne sait rien sur la vie de ce personnage qui fut monétaire en 711 et 712 (43-42 av. J.-C.) en même temps que P. Clodius M. f., L. Livineius Regulus et C. Vibius Varus. Outre les monnaies qui n’ont que son nom, L. Mussidius en a fait émettre qui portent les noms : 1° de Jules César, déjà mort quand elles furent frappées ; 2° de Lépide; 3° de Marc Antoine; 4° d’Octave. L. Mussidius Longus prend sur plusieurs médailles le titre de quatuorvir chargé de la fabrication des espèces d’or.La couronne, au revers des deniers n. 1, 2, 3, est la couronne d’épis attachée par des bandelettes de laine blanche, des frères Arvales. Sur le denier n. 4, on voit la tête caractéristique de Fulvie avec les attributs de la Victoire; nous avons déjà expliqué la présence du portrait de la première femme de Marc Antoine, sur les médailles 2. La tête de la Concorde sur les deniers n° 5 et 6, figure sur un grand nombre de monnaies contemporaines; nous rappellerons seulement que la Concorde avait un temple in arce, bâti dès l’an (217 5 37 av. J.-C.) et qu’on célébrait la fête de cette déesse le 5 février. On voit souvent aussi, sur les médailles de la fin de la république, au milieu des guerres civiles, le caducée, symbole de la paix, tenu par deux mains jointes. La tête radiée du Soleil (n° 7) se rencontre aussi sur des monnaies de Marc Antoine frappées en 711 (Antonia, 28 à 31). Mais le type le plus intéressant est celui du revers des pièces n. 6 et 7, bien qu’il ne soit pas encore clairement expliqué. Le nom de Cloacina (de cluere, purgare), inscrit sur le vaisseau, est le surnom de Vénus expiatrix, et prouve que nous sommes en présence du monument élevé à cette déesse non loin de l’enceinte des comices. On racontait que ce sanctuaire avait été érigé par les Romains et les Sabins portant des branches de myrte en signe de réconciliation, après le rapt des Sabines et le combat qui s’ensuivit. Vénus Cloacina dont les attributs avaient beaucoup de rapport avec ceux de la Concorde, pouvait donc être très opportunément invoquée durant la période des guerres civiles. Les deux personnages debout sur le vaisseau, et dont l’un tient une branche de myrte, sont Romulus et Tatius, le roi des Sabins.

1583AN – Aureus Marc Antoine – Publius Clodius

1583AN – Aureus Marc Antoine – Publius Clodius Avers : M ANTONIVS IMP III VIR R P C (Marcus Antonius Imperator, Triumvir Reipublicae Constituendae) Tête nue de Marc Antoine à droite. Revers : P. CLODIVS M. F. IIII VIR A. P. F. (Publius Clodius Marci filins, quatuorvir auro publico feriundo) Corps d’homme ailé et radié debout à gauche, avec arc et carquois sur épaule, tenant un caducée de la main droite et une corne d’abondance de la gauche, le pied reposant sur un globe. British Museum 8.02g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Antonia et Claudia Références : RRC 494/5 – B.19 (Antonia) En 42 av. J.-C., les Triumvirs émettent à Rome une remarquable série d’aurei à leurs effigies. Au revers figurent le nom d’un des quatre magistrats monétaires chargés annuellement de l’organisation de leur frappe : P. Clodius, L. Mussidius Longus, C. Vibius Varus et L. Livineius Regulus. Publius Clodius Turrinus, dont nous savons par ailleurs très peu de choses, serait même quatuorvir auro publico feriundo. Son nom apparaît sur des aurei et des deniers d’Antoine, d’Octave et de César divinisé.Le type choisi pour figurer au revers de ce rarissime aureus est sans parallèle dans la numismatique romaine. Depuis plus d’un siècle et demi, les savants se disputent et se perdent en conjoncture sur son origine et sa signification, sans pour autant parvenir à un résultat acceptable par tous. L’allégorie réunit les attributs de plusieurs divinités et vertus romaines : Mercure, Mars, Jupiter ainsi que la Victoire, la Fortune et le Soleil. Cette forte dimension syncrétique peut être comprise comme un message politique : la période à venir sera celle de « la stabilité, de la fécondité d’un nouvel âge, une nouvelle ère d’espoir ». Elle serait une allusion à la force et à l’éclat du second triumvirat récemment constitué. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Clodius Turrinus. Monétaire en 711 (43 av. J.-C.) Publius Clodius, fils de Marcus Clodius, fut magistrat monétaire en 711 (43 av. J.-C.). On connaît un P. Clodius qui vivait à cette époque, mais il ne saurait être notre monétaire, car il était fils de P. Clodius Pulcher,le célèbre adversaire de Milon,etles médailles disent que le monétaire était fils d’un Marcus. Il faut aussi éviter de confondre le monétaire avec le Clodius que César envoya en Macédoine en 706 (48 av. J.-C.) rejoindre Metellus Scipion; ce dernier doit être le même qu’Appien appelle Clodius Bithynicus qui combattit au siège de Pérouse, fut fait prisonnier et mis à mort sur l’ordre d’Octave en 714 (40 av. J.-C.) ; mais il portait le prénom de Lucius, tandis que le magistrat monétaire s’appelle Publius. Borghesi croit donc qu’il s’agit de P. Clodius Turrinus, rhéteur célèbre, dont parle Sénèque’ Il fut quatuorvir monétaire au commencement du triumvirat d’Octave, An-toine et Lépide; les types de ses médailles se rapportent tous à Jules César, à Antoine et à Octave. Nous donnons aux familles Antonia et Julia, l explication et la figure de toutes les médailles qui portent les têtes de Jules César, de Marc Antoine ou d’Octave. La tête d’Apollon sur le denier n. 14 a été prise généralement pour la tête d’une Muse; on voit cette tête sur des deniers de C. Considius Paetus et de Q. Pomponius Musa; c’est Borghesi qui a démontré qu’il fallait y reconnaitre Apollon, tel qu’il figure sur des pièces d’Apollonia d’Illyrie.Diane tenant deux torches sur la pièce n. 14, est la Diane Lucifera qu’on voit sur les deniers de C. Vibius Pansa, et sur les monnaies d’Éphèse, de Tralles, de Cius. La tête du Soleil et le croissant entre cinq étoiles, sur la pièce n. 16, qu’on peut rapprocher des types de Manius Aquillius et de L. Lucretius Trio, font peut-être allusion au culte des divinités diurnes et nocturnes, très populaires à Rome. Nous savons, au surplus, !a place importante que le soleil et les autres astres occupent dans les types monétaires de Marc Antoine, d’Octave et de Lépide; les triumvirs, comme plus tard les empereurs, se regardaient comme participes siderum. P. Clodius est le seul, avec ses collègues L. Livineius Regulus et L. Mussidius Longus, qui ait pris le titre de quatuorvir auro publico feriundo.

1683AN – Aureus Marc Antoine – Marcus Antonius

1683AN – Aureus Marc Antoine – Marcus Antonius Avers : M ANTONIVS IMP III VIR R P C (Marcus Antonius Imperator Augurus Triumviri Rei Publicæ Constituandæ, Marc Antoine, Imperator augure triumvir pour la restauration de la République) Tête nue de Marc Antoine à droite. Lituus derrière le buste. Revers : PIE(TA)S COS (Pietas Consul) Pietas debout à gauche, tenant un brûle-parfum et une corne d’abondance. Deux cigognes sur la corne d’abondance. British Museum 7.96g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Asie mineure Datation : 41 avant J.C. Matière : Or Gens : Antonia Références : RRC 516/4 – B.45 (Antonia) – Syd.1171 Après la défaite de Brutus et Cassius à Philippes en 42 avant JC, Marc Antoine se rendit en Asie pour régler les affaires en Orient. Au cours de ce voyage, il a produit une série de pièces d’or et d’argent en l’honneur de son jeune frère Lucius Antonius, surnommé «Pietas», qui était consul en 41 av. Lucius avait été un ferme partisan de son frère et de César, et pendant qu’Antoine était absent de Rome, Lucius et la femme d’Antoine, Fulvie, agissaient dans son intérêt. Lucius a assumé le cognomen «  Pietas  » que nous voyons célébré sur cette pièce par dévotion fraternelle à son frère quand lui et Fulvie se sont disputés avec Octave, entraînant un soulèvement armé vers la fin de 41 av.J.-C. (voir Cassius Dio 48.5.4). Fait intéressant, les choses auraient pu très mal tourner pour Octave à ce moment: il tentait de remplir ses obligations envers l’armée en Italie après Philippes et d’installer un grand nombre d’anciens combattants sur des terres qui avaient été confisquées dans tout le pays, mais des retards et des complications ont entraîné une animosité qui a atteint une telle hauteur qu’Octave craignait pour sa vie. Cassius Dio nous dit que la dernière poussée vers le conflit armé a été initiée par les vétérans qui, lorsque Lucius et Fulvie ont refusé de comparaître pour un procès contre eux-mêmes et Octave concernant les progrès de la colonie des anciens combattants, se sont rangés du côté d’Octave et ont commencé à se préparer à la guerre. Lucius se retira de Rome et, convaincu que les légions de son frère arriveraient bientôt pour l’aider, resta dans la ville de Perusia dûment assiégée par Octave. Aucun sauvetage n’est venu pour Lucius et la famine l’a forcé à se rendre en février 40 av. Sa vie a été épargnée et Octave l’a nommé gouverneur d’Espagne en signe de sa bonne volonté continue envers Marc Antoine. L’imagerie sur cette pièce est symbolique du lien fraternel entre Marc Antoine et son frère. Les cigognes ont été choisies comme symboles de la piété familiale car on croyait que ces oiseaux soutiendraient leurs parents âgés de leurs propres ailes et étaient le sceau personnel d’Antoine. Combiné à la figure de Pietas, ce revers signifie donc le lien profond d’amour fraternel entre Marc Antoine et Lucius. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Antonius M. f. M. n. était fils de M. Antonius Creticus et le plus jeune des frères de Marc Antoine le triumvir. Questeur en Asie en 704 et 705, tribun du peuple en 710(44 av. J.-C.), il fit passer une loi agraire qui concilia à son frère à la fois le peuple et les vétérans des légions de César. En 713 (41 av. J.-C.) il fut consul avec P. Servilius Vatia Isauricus; un dissentiment ayant éclaté entre lui et Octave, la guerre civile s’ensuivit, et L. Antonius, sorti de Rome pour aller au secours de Fulvie, frappa, pour la solde de ses troupes, les pièces qui portent la tête de son frère le triumvir. Quelques semaines après, Pietas fut fait prisonnier à Pérouse. Mais s’étant bientôt réconcilié avec Octave, il obtint le gouvernement de l’Espagne. Dion Cassius nous apprend qu’il avait pris le surnom de Pictas à cause de son attachement pour son frère. Il parait en effet avec ce surnom sur ses monnaies, et sur des inscriptions ; il prit l’image de la Piété pour symbole de son nom. C’est après la capitulation de Pérouse que les questeurs et les proquesteurs de son armée M. Barbatius. L. Balbus, M. Nerva, L. Gellius frappèrent monnaie aux effigies de Marc Antoine et d’Octave, associées en signe de réconciliation.

1685AN – Aureus Marc Antoine et Octave – Marcus Antonius

1685AN – Aureus Marc Antoine et Octave – Marcus Antonius Avers : M. ANT. IMP. AVG. III. VIR. R. P. C. M. BARBAT Q P (Marcus Antonius Imperator Augurus Triumviri Rei Publicæ Constituandæ Marcus Barbatio Quæstor Pro Prætore, Marc Antoine, Imperator augure triumvir pour la restauration de la République, Marcus Barbatius Pollio questeur propréteur) Tête nue de Marc Antoine à droite. Revers : CAESAR IMP. PONT. III. VIR. R. P. C (Marcus Antonius Imperator Augurus Triumviri Rei Publicæ Constituandæ Marcus Nerva Pro Quæstor Prætore, Marc Antoine, Imperator augure triumvir pour la restauration de la République, Marcus Nerva questeur propréteur) Tête nue d’Octave à droite. British Museum 8g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Ephèse Datation : 41 avant J.C. Matière : Or Gentes : Antonia et Julia Références : RRC 517/1a – B.50 (Antonia) – Syd.1180 Ce denier est antérieur à la guerre de Pérouse (40 avant J.-C.). Le droit est bien le portrait d’Antoine. Quant au monétaire Marcus Barbatius Pollio, ami de César, il était questeur propréteur d’Antoine en Asie. Ce monnayage débuta en novembre 43 avant J.-C. après la constitution du second Triumvirat avec Octave et Lépide. Ce type de monnayage fut frappé jusqu’en 39 avant J.-C. Après le départ d’Antoine en 37 avant J.-C., Octave et Marc Antoine ne devaient plus jamais se revoir. Ce type fut fabriqué entre le printemps et l’été 41 avant J.-C. Variante : La légende du droit est quelque peu tronquée avec BARBAT qui devient RARRAT Référence : RRC 517/1b CNG 7.96g

1729AN – Aureus Marc Antoine et Octavie – Marcus Antonius

Avers : M ANTONIVS M·F·M·N·AVGVR·IMP·TER (Marcus Antonius Marci filius Marcus nepos Augurus Imperator tertium, Marc Antoine, fils de Marc, petit-fils de Marc, augure, imperator pour la troisième fois) Tête de Marc Antoine à droite. Revers : COS·DESIGN·ITER·ET·TER·III·VIR·R·P·C (Triumvir Rei Publicæ Constituendæ Consul Designatus iterum tertium, Triumvir pour la restauration de la République, Consul désigné pour la troisième fois) Tête d’Octavie à droite. BNF 7.92gr Indice de rareté Atelier Incertain Datation : 38 avant J.C. Matière : Or Gens : Antonia Références : RRC 533/3a – B69 (Antonia) – Syd. 1200 Descriptif : Peu de temps après la bataille de Philippes en 42 avant JC, des fissures ont commencé à apparaître dans le deuxième triumvirat. La liaison d’Antoine avec Cléopâtre, reine d’Égypte, et ses desseins sur les exploitations orientales de Rome, ont incité Octave à formuler un accord contraignant qui lui ferait gagner du temps. A Brundisium, un pacte a été signé, apportant une réconciliation et un semblant de paix. Comme condition de cette réconciliation, Antoine était marié à la sœur veuve d’Octave, Octavie. Elle est restée avec lui à Athènes pendant qu’il continuait à se préparer à une guerre contre la Parthie, et où, en 39 avant JC, il était associé au «Nouveau Dionysos». En 37 avant JC, elle a aidé à négocier le pacte de Tarente, qui a renouvelé le triumvirat jusqu’en 33 avant JC. Antoine, à cette époque, avait cependant renouvelé sa liaison avec Cléopâtre. Il est resté dans l’Est, où il a épousé la reine, et a par la suite engendré plusieurs enfants. En 32 av.J.-C., alors qu’une reprise de la guerre civile devenait imminente, Antoine a divorcé d’Octavie. Au lendemain de la mort d’Antoine, Octavie, connue pour sa loyauté et sa noblesse, a amené les enfants survivants d’Antoine à Rome pour vivre avec elle. Variante : La légende du revers est différente : COS·DESIGN·ITER·ET·TER·III·VIR·R·P·C Références : RRC 533/3b American Numismatic Society 8.00gr Lieux de découverte (2 exemplaires)

1680AN – Aureus Marc Antoine – Marcus Antonius

1680AN – Aureus Marc Antoine – Marcus Antonius Avers : (ANT). IMP. AVG. III. VIR. R. P. C (Marcus Antonius Imperator Augurus Triumviri Rei Publicæ Constituandæ, Marc Antoine, Imperator augure triumvir pour la restauration de la République) Tête nue de Marc Antoine à droite.  Revers : PIE(TA)S COS (Pietas Consul) Pietas debout à gauche, tenant un gouvernail et une corne d’abondance. A ses pieds, une cigogne. British Museum 8.06g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Asie mineure Datation : 41 avant J.C. Matière : Or Gens : Antonia Références : RRC 516/1 – B.43 (Antonia) – Syd.1173 Après la défaite de Brutus et Cassius à Philippes en 42 avant JC, Marc Antoine se rendit en Asie pour régler les affaires en Orient. Au cours de ce voyage, il a produit une série de pièces d’or et d’argent en l’honneur de son jeune frère Lucius Antonius, surnommé «Pietas», qui était consul en 41 av. Lucius avait été un ferme partisan de son frère et de César, et pendant qu’Antoine était absent de Rome, Lucius et la femme d’Antoine, Fulvie, agissaient dans son intérêt. Lucius a assumé le cognomen «  Pietas  » que nous voyons célébré sur cette pièce par dévotion fraternelle à son frère quand lui et Fulvie se sont disputés avec Octave, entraînant un soulèvement armé vers la fin de 41 av.J.-C. (voir Cassius Dio 48.5.4). Fait intéressant, les choses auraient pu très mal tourner pour Octave à ce moment: il tentait de remplir ses obligations envers l’armée en Italie après Philippes et d’installer un grand nombre d’anciens combattants sur des terres qui avaient été confisquées dans tout le pays, mais des retards et des complications ont entraîné une animosité qui a atteint une telle hauteur qu’Octave craignait pour sa vie. Cassius Dio nous dit que la dernière poussée vers le conflit armé a été initiée par les vétérans qui, lorsque Lucius et Fulvie ont refusé de comparaître pour un procès contre eux-mêmes et Octave concernant les progrès de la colonie des anciens combattants, se sont rangés du côté d’Octave et ont commencé à se préparer à la guerre. Lucius se retira de Rome et, convaincu que les légions de son frère arriveraient bientôt pour l’aider, resta dans la ville de Perusia dûment assiégée par Octave. Aucun sauvetage n’est venu pour Lucius et la famine l’a forcé à se rendre en février 40 av. Sa vie a été épargnée et Octave l’a nommé gouverneur d’Espagne en signe de sa bonne volonté continue envers Marc Antoine. L’iconographie sur cette pièce est symbolique du lien fraternel entre Marc Antoine et son frère. Les cigognes ont été choisies comme symboles de la piété familiale car on croyait que ces oiseaux soutiendraient leurs parents âgés de leurs propres ailes et étaient le sceau personnel d’Antoine. Combiné à la figure de Pietas, ce revers signifie donc le lien profond d’amour fraternel entre Marc Antoine et Lucius. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Antonius M. f. M. n. était fils de M. Antonius Creticus et le plus jeune des frères de Marc Antoine le triumvir. Questeur en Asie en 704 et 705, tribun du peuple en 710(44 av. J.-C.), il fit passer une loi agraire qui concilia à son frère à la fois le peuple et les vétérans des légions de César. En 713 (41 av. J.-C.) il fut consul avec P. Servilius Vatia Isauricus; un dissentiment ayant éclaté entre lui et Octave, la guerre civile s’ensuivit, et L. Antonius, sorti de Rome pour aller au secours de Fulvie, frappa, pour la solde de ses troupes, les pièces qui portent la tête de son frère le triumvir. Quelques semaines après, Pietas fut fait prisonnier à Pérouse. Mais s’étant bientôt réconcilié avec Octave, il obtint le gouvernement de l’Espagne. Dion Cassius nous apprend qu’il avait pris le surnom de Pictas à cause de son attachement pour son frère. Il parait en effet avec ce surnom sur ses monnaies, et sur des inscriptions ; il prit l’image de la Piété pour symbole de son nom. C’est après la capitulation de Pérouse que les questeurs et les proquesteurs de son armée M. Barbatius. L. Balbus, M. Nerva, L. Gellius frappèrent monnaie aux effigies de Marc Antoine et d’Octave, associées en signe de réconciliation. Lieux de découverte (2 exemplaires)

1720AN – Aureus Marc Antoine et Octave – Marcus Antonius

Avers : ANTONIVS IMP (Antonius Imperator) Tête nue de Marc Antoine à droite. Revers : CAESAR IMP (Caesar Imperator) Tête nue d’Octave à droite. BNF 8.00gr Indice de rareté Atelier Italie Datation : 39 avant J.C. Matière : Argent Gens : Antonia et Julia Références : RRC 529/1 – B.14 (Antonia) – Syd. 1327 Descriptif : La relation entre Marc Antoine et Octave était contradictoire même dans le meilleur des cas. Ils se sont affrontés deux fois en moins de deux ans après le meurtre de César, après quoi ils ont formé un triumvirat avec Lepide. Tous deux vivaient mal cette cohabitation, attendant le temps dans l’espoir de prendre le dessus avec le temps. Cependant, la bataille qu’ils ont évitée à la fin de 43 av. n’a été reporté que jusqu’à ce qu’ils s’affrontent à Actium une douzaine d’années plus tard. Leur coopération à court terme a permis à Antoine et Octave de vaincre conjointement Brutus et Cassius à Philippes à la fin de 42, après quoi les vainqueurs se sont séparés: Antoine partant pour l’est, et Octave revenant à l’ouest. À son arrivée en Italie, Octave a été confronté à deux ennemis inattendus, la femme d’Antoine Fulvia et son plus jeune frère Lucius Antoine, qui ont pris les armes contre Octave. Le jeune triumvir a remporté une victoire militaire contre eux dans la guerre de Perouse, et ses deux adversaires sont morts de causes naturelles quelques mois après la fin de la guerre. La guerre civile avec Antoine était maintenant imminente, mais a été évitée lorsque les deux se sont rencontrés dans le sud de l’Italie en octobre 40 et ont signé le pacte de Brundisium, par lequel ils ont divisé le monde romain entre eux. Sans surprise, Antoine a pris l’Est et Octave a pris l’Ouest, et ensemble ils ont confirmé que Lépide, la «troisième roue» du triumvirat, devrait rester limité à l’Afrique du Nord. Dans un effort pour renforcer le nouvel accord, Antoine a conclu un mariage malheureux avec la seule sœur d’Octave, Octavie. Cet aureus rare et impressionnant a été frappé dans un atelier italien par Octave peu après la signature du pacte. Les portraits sont d’une qualité exceptionnelle, surtout par rapport aux aureii à double portrait plus courants frappés par Antoine en Orient. Le jeune Octave est montré barbu dans un style qui, assez ironiquement, rappelle les portraits de Brutus « Eid Mar ». Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ces médailles (n14 à 18), frappées en Gaule, et sur lesquelles Antoine et Octave ne prennent pas encore la qualification de triumvirs, mais seulement le titre d’imperalor, doivent être classées en 711, quand Marc Antoine, retiré en Gaule, se réconcilia avec Octave, grâce à l’intervention de Lépide. C’est seulement dans cette période que Marc Antoine et Octave purent frapper des monnaies avec le seul titre d’imperator, puisqu’à partir du mois de novembre de la même année, ils prennent celui de triumvir. Lieu de découverte (1 exemplaire) Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Galerie (aureii classés par ordre décroissant de masse) British Museum: R.9376 Source : British Museum Poids : 8.32g

1687AN – Denier Marc Antoine et Lucius Antoine – Marcus Antonius

1687AN – Denier Marc Antoine et Lucius Antoine – Marcus Antonius Avers : M·ANT·IMP·AVG·III·VIR·R·P·C·M·BARBAT·Q·P (Marcus ANTonius IMPerator AUGurus triumviri Rei Publicae Constituandae Marcus Barbatio Quaestor Pro Praetore; Marc Antoine Imperator augure triumvir pour la restauration de la République, Marcus Barbatius Pollio questeur propréteur) Tête nue de Marc Antoine à droite. Revers : L.ANTONIVS COS (Lucius Antoine consul) Tête de Lucius Antoine à droite. Bibliothèque nationale de France 4.09g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Ephèse Datation : 41 avant J.C. Matière : Argent Gens : Antonia Références : RRC 517/3 – Syd.1183 Le jeune frère de Marc Antoine, Lucius Antoine « Pietas » a naturellement soutenu la direction de son frère du parti césarien et sa tentative de prendre le contrôle de l’État, mais les deux ambitions ont été compliquées par l’arrivée du fils adoptif de César, Octave. Les relations entre les frères et Octave se sont nettement refroidies après la défaite finale des assassins de César en 42 av. La guerre froide s’est intensifiée lorsque Lucius Antony est devenu consul en 41 avant JC et a pris une position particulièrement hostile envers Octave. Il a été rejoint dans cette guerre de propagande par l’épouse de Marc Antoine, la fougueuse Fulvie, et les deux ont commencé à éveiller les villes italiennes contre le projet d’Octave d’installer 100 000 de ses vétérans sur des terres confisquées aux citoyens italiens. Octave a réagi rapidement et a rappelé son ami Agrippa d’Espagne à la tête de plusieurs légions vétérans, qui ont assiégé Lucius Antoine et Fulvie dans la ville de Perusia. Lorsque Lucius et Fulvie se sont rendus en février 40 avant JC, Marc Antoine s’est lavé les mains du fiasco et a suspendu sa femme et son frère pour qu’ils sèchent. Lucius et Fulvie moururent tous les deux plus tard en 40 av.J.-C., soi-disant de causes naturelles. Ce denier rare, qui porte les portraits des deux frères Antoine, a été frappé à un atelier inconnu de l’Est sous le contrôle de Marc Antoine. Lieu de découverte (1 exemplaire)

1797AN – Denier Marc Antoine – Decimus Turullius

Avers : M ANTONIVS AVG IMP IIII COS TERT III VIR R R P C (Marcus Antonius Augustus Imperator quartum Consul tertium triumvir Rei Publicae Constituandæ, Marc Antoine auguste imperator pour la quatrième fois, consul pour la troisième fois triumvir pour la restauration de la République) Tête nue de Marc Antoine à droite. Revers : D (TVR) (Decimus Turullius) Dans une couronne de laurier, Victoire tenant de la main droite une couronne liée par des filets et une branche de palmier de la gauche. Indice de rareté Atelier Patras Datation : 31 avant J.C. Matière : Argent Gens : Antonia Référence : RRC 545/1 – B.146 (Antonia) – CRR.1211 BNF 3.76gr Descriptif : Selon Sear (CRI), c’était le dernier denier émis par Antoine. Cette monnaie aurait été frappée pour payer ses troupes en Grèce à proximité de la bataille d’Actium. Il existe deux versions de ce problème, l’une avec le D TVR au dos et l’autre sans. Ceux avec le monogramme, comme le spécimen actuel, ont été frappés sous l’un des derniers officiers supérieurs d’Antoine, Decimus Turullius. Turullius était l’un des assassins de Jules César aux ides de mars, et un républicain convaincu qui en vint à identifier Antoine comme le chef de la cause républicaine. Capturé à Actium, il a ensuite été exécuté par Octave. L’avers est significatif pour plusieurs raisons. Le portrait d’Antoine, bien que de caractère grec, montre clairement les tensions et les déceptions qu’Antoine avait subies dans les dernières années avant Actium. Peut-être plus intéressant est la titulature avers, dans laquelle Antoine réclame une quatrième acclamation impériale. La monnaie à son nom à partir de 32 av.J.-C. portait toujours le titre IMP III, et comme aucune victoire n’a été remportée par Antony dans l’intervalle, cette quatrième acclamation ne peut être qu’une vantardise prédisant une victoire glorieuse sur Octave dans l’épreuve de force imminente. Il est également supposé que le type Victoire au revers est également utilisé dans le même but, et peut-être pour inspirer les troupes. Lieux de découverte (2 exemplaires) Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1855,1118.3 Source : British Museum Poids : 3.81g