1341CR – Denier Serratus Creperia – Quintus Creperius Rucus
1341CR – Denier Serratus Creperia – Quintus Creperius Rucus Avers : Anépigraphe Buste drapé d’Amphitrite à droite, vu de trois quarts en arrière, les cheveux longs tombant sur la nuque et le dos; de chaque côté du buste, une marque de contrôle. Revers : Q.CREPEREI ROCVS (Quintus Crepereius Rocus) Neptune nu jusqu’à la ceinture dans un bige de chevaux marins voguant à gauche, brandissant un trident transversal de la main droite et tenant les rênes de son char marin ; au-dessus, dans le champ, marque de contrôle. Bibliothèque nationale de France 3.91g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 72 avant J.C. Matière : Argent Gens : Creperia Références : RRC 399/1a – B.1 (Creperia) – Syd.796 La gens Creperia était de rang équestre, le monétaire semble avoir été le frère de Marcus Creperius tribun militaire en 69 avant J.-C. M. Crawford fait remarquer qu’il devait être en relation avec les negociatores qui sévissaient en Orient. Cette famille était réputée pour la stricte discipline de ses membres d’après D. Sear. Le système de marque de contrôle des coins repose sur l’alphabet latin et le recours à des symboles relatifs à la mer et aux rivières. Dix lettres (de A à K, le j n’existe pas en latin) a été utilisé en liaison avec neuf animaux : dauphin, tortue, crabe, poisson, poulpe, calmar, poisson plat (limande), éponge, actine (anémone de mer), héron. La lettre C est attachée au crabe. La même lettre se retrouve au revers. Il y a deux variétés de revers en fonction de la légende. Il peut existe plusieurs paires de coins différentes. Ce denier est l’un des plus rares de la période. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille,d’ordre équestre, était célèbre par l’austérité de ses membres. Cicéron mentionne un Marcus Crepereius, tribun militaire désigné et sénateur, qui en 684 (70 av. J.-C.),fut l’un des juges de Verres. C’était probablement le père de Q. Crepereius Rocus, monétaire que ses pièces désignent comme fils de Marcus. Cavedoni classe ses deniers entre 690 et 698 (64 et 56 av. J.-C.) ; cette date est confirmée par l’examen des trouvailles. Les types marins des deniers de Q. Crepercius Rocus permettent de croire que ce personnage y rappelle quelque exploit maritime de ses ancêtres, ou qu’il a fait frapper monnaie pendant qu’il remplissait quelque importante fonction sur la flotte romaine. Au droit, on voit le buste d’Amphitrite, et au revers, une divinité imberbe qui est peut-être Neptune, père de cette déesse, sur un char traîné par deux hippocampes. Le type du revers se trouve identique sur des monnaies de Corinthe, et rien ne s’oppose à ce que les monnaies de Q. Crepereius Rocus aient été frappéesà Corinthe ; on ne peut cependant admettre que ce personnage fût duumvir coloniæ deducendae, chargé de l’établissement de la colonie romaine à Corinthe en 708 (46 av. J.-C.) avec L. Cossutius Sabula. La composition des dépôts ne permet pas de faire descendre à cette date les monnaies de Q. Crepereius Rocus. Les symboles qu’on trouve dans le champ des pièces se rapportent tous à la mer ou à la navigation. Lieux de découverte (19 exemplaires)
1329EG – Denier Serratus Egnatia – Caius Egnatius Maxsumus
1329EG – Denier Serratus Egnatia – Caius Egnatius Maxsumus Avers : MAXSVMVS Buste diadémé et drapé de Vénus à droite, portant boucles d’oreille et collier; derrière, un petit buste de Cupidon sur l’épaule. Revers : C. EGNATIVS CN. / F. / CN. N (Caius Egnatius Cnæi Filius Cnæi Nepos, Caius Egnatius fils de Cneius petit-fils de Cneius) Libertas (la Liberté) dans un bige au pas à gauche, tenant les rênes de la main droite et un sceptre transversal de la main gauche. Victoria (La victoire) volante couronnant Libertas. British Museum 3.82g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 75 avant J.C. Matière : Argent Gens : Egnatia Références : RRC 391/1a – B.1 (Egnatia) – Syd.786 Le type doit faire allusion à l’adoption de la « Lex Julia » en 90 avant J.-C. qui donna le droit de citoyenneté à tous les Latins. Pour M. Crawford, il pourrait faire allusion au retour de la Liberté après les heures sombres de la guerre civile et les proscriptions de Sylla. Au revers, ce n’est plus Rome qui serait alors représentée, mais tout simplement la “Respublica”. Ne pourrions-nous pas imaginer, à l’image du temple de Jupiter distyle de Jupiter et de la Liberté, “Ædes Jovis Libertatis” que nous serions en face de la représentation d’un groupe culturel? Cette impression est renforcée sur cet exemplaire par le fait que le nom du monétaire semble prendre place sur une base sous le groupe formé par Rome et Vénus. Variante avec chiffre de contrôle à l’avers sous le buste de Vénus. Référence : RRC 391/1b Bibliothèque nationale de France 3.89g Bibliothèque nationale de France 3.89g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La gens Egnatia était originaire du Samnium, probablement même de la ville de Teanum. Gellius Egnatius commandait les Samnites pendant les grandes guerres que le Samnium soutint contre Rome, au troisième siècle avant notre ère’. Marius Egnatius fut aussi un des principaux chefs des alliés italiens dans la guerre Sociale qui prit fin en 665 (89 av. J.-C.). Fixée à Rome à la suite de tous ces événements, la gens Egnatia y obtint d’être admise au Sénat, et c’est un de ses principaux représentants, C. Egnatius Maximus,qui frappa les monnaies décrites plus bas; ce personnage accompagna M. Licinius Crassus dans son expédition contre les Parthes, et après le grand désastre de Carrhae en 701 (53 av. J.-C.), il s’échappa avec trois cents cavaliers. Appien le signale comme ayant été compris avec son fils dans la proscription de l’an 711 (43 av. J.-C.). C’est vers l’an 685 (69 av. J.-C.) qu’il exerça la charge de triumvir monétaire. Les types des médailles de C. Egnatius Maximus ont résisté jusqu’icià une interprétation satisfaisante. Le denier n. 1 indique par sa dentelure qu’il était destiné au commerce avec les peuples barbares. Le type de la Liberté, au revers, peut faire croire que l’un des ancêtres du monétaire contribua à la construction d’un atrium Libertatis. Sur le n. 2, l’association de la déesse Rome et de Vénus fait songer au temple qui fut plus tard élevé, sous le règne de l’empereur Hadrien, à Rome et à Vénus, Romae et Veneri, et dont on voit encore les débris près de l’arc de triomphe de Titus. Ainsi donc, depuis longtemps déjà, quand on bâtit ce temple, Rome et Vénus avaient été associées dans un même culte qui rappelait d’ailleurs l’origine troyenne de Rome. Sur le denier n. 3, on voit, comme l’a remarqué Cavedoni, le temple de Jupiter et de la Liberté, appelé aedes Joins Libertatis. En somme, nous trouvons sur les monnaies de C. Egnatius Maximus, Vénus et Cupidon, la Liberté, la déesse Rome et Jupiter, divinités bien caractérisées parleurs attributs, mais rien ne nous apprend pour quels motifs le monétaire choisit ces types. La forme Maxsumus pour Maximus est un archaïsme qui nous porte à croire que les types qui accompagnent cette légende se rapportent à un Egnatius Maxsumus, ancêtre plus ou moins éloigné du monétaire qui portait le même nom. Lieux de découverte (23 exemplaires)
1317PA – Denier Serratus Papia – Lucius Papius
1317PA – Denier Serratus Papia – Lucius Papius Avers : Anépigraphe Tête de Junon Sospita à droite, coiffée de la peau de chèvre; derrière, marque de contrôle. Bordure de perles et de bobines. Revers : L.PAPI (Lucius Papius) Griffon bondissant à droite; en dessous, marque de contrôle. Bordure de perles et de bobines. British Museum 4.2g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 79 avant J.C. Matière : Argent Gens : Papia Références : RRC 384/1 – B.1 (Papia) – Syd.773 À chaque symbole de droit est associé un symbole au revers. Il semble étonnant que la représentation au droit de Junon Sospita n’ait pas été librement interprétée par le génie gaulois. Le revers a inspiré le bronze Pixtilos au griffon (LT. 7078). Le droit se retrouve sur des imitations de deniers de la République (LT. 10103 = BN 10103-10104 et KO. 1015)La gens Papia devait être originaire de Lanuvium où était célébré le culte particulier de Junon Sospita. Il y a un total 235 combinaisons de symboles entre les droits et les revers. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Papius. Monétaire vers 675 (79 av. J.-C.) Ce magistrat est inconnu historiquement ; c’est conjecturalement qu’on le regarde comme le père de L. Papius Celsus, le monétaire qui va suivre. Le denier décrit ici est très commun et il offre des variétés de symboles extrêmement nombreuses ; il est dentelé et souvent fourré. Ces circonstances sont celles qui caractérisent, comme nous le savons déjà, une abondante émission de numéraire, dans un moment de pressant besoin. Au droit, figure la tête de Junon Sospita, particulièrement adorée à Lanuvium, berceau de la famille du monétaire. On connaît la description que Cicéron nous a laissée des attributs de la grande déesse de Lanuvium ; sa statue est conservée au musée du Vatican. Elle avait la tête couverte d’une peau de chèvre, tenait une haste et un bouclier, et portait des chaussures recourbées (calceoli repandi). Des monnaies de différents monétaires de la république, comme L. Procilius et M. Mettius, la représentent combattant dans un bige. Un serpent qui lui était consacré, habitait une grotte à côté de son temple; tous les ans, une jeune fille était chargée de pénétrer dans la caverne pour porter au monstre sa nourriture. Si elle était vierge, elle sortait saine et sauve; dans le cas contraire elle était dévorée. La Junon guerrière de Lanuvium, dont le culte avait pénétré à Rome de bonne heure, est appelée Junon Sospita, celle qui sauve, qui donne le salut à la vertu, ou Caprolina, à cause de sa peau de chèvre. Son caractère guerrier la fit assimiler à la Junon Marlialis, mère de Mars. Des monuments grecs qui représentent la Junon guerrière, montrent des griffons qui sortent de sa stephanè, pour indiquer son caractère guerrier, le griffon ayant effectivement cette signification. C’est pour cela qu’on voit cet animal au revers du denier de L. Papius, comme attribut de Junon Sospita dont la tête figure au droit des mêmes pièces . Lieux de découverte (501 exemplaires)
1316CL – Denier Serratus Claudia – Tiberius Claudius Nero
1316CL – Denier Serratus Claudia – Tiberius Claudius Nero Avers : S.C (Senatus Consulto, Avec l’accord du sénat) Buste diadémé et drapé de Diane à droite avec l’arc et le carquois sur l’épaule. Revers : TI CLAVD TI F / AP N (Tiberius Claudius Tiberii Filius Appii Nepos, Tibère Claude fils de Tibère petit-fils d’Appius) Victoria (la Victoire) dans un bige galopant à droite, tenant une couronne de la main droite et une longue palme et les rênes de la main gauche; au-dessous du cheval, une marque de contrôle. British Museum 4.08g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 79 avant J.C. Matière : Argent Gens : Claudia Références : RRC 383/1 – B.5 (Claudia) – Syd.770 Le recours au buste de Diane rappelle l’origine Sabine de la gens Claudia. Il est inspiré par le denier d’Aulus Postumius Albinus frappé en 81 avant J.-C. La victoire au revers rappelle peut-être les exploits de Caius Claudius Nero, ancêtre du monnayeur qui combattit Hannibal et Hasdrubal lors de la seconde guerre Punique et se vit décerner le Triomphe. Ce denier est dentelé (serratus) pour éviter le « fourrage » des espèces qui ruinaient les détenteurs de monnaies. Ce denier appartient à une série qui comprend aussi le denier de Caius Nævius Balbus. Variante : la lettre de contrôle est accompagnée par la lettre A. British Museum 4.08g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ti. Claudius Nero. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.) Ce personnage, fils, comme nous l’apprend son denier, d’un autre Ti. Claudius Nero, et petit-fils d’Appius Claudius Nero préteur en 559 (195 av. J.-C.), fut le père sans doute de Ti. Claudius Nero, et par conséquent le grand-père de l’empereur Tibère. Le cognomen Nero fut porté dans la famille Claudia pour la première fois par Ti. Claudius Nero, un des quatre fils d’Ap. Claudius Caecus, censeur en 442 (312 av. J.-C.). Nero signifie d’après Suétone fortis ac strenuus. Le monétaire Ti. Claudius Nero servit sous les ordres de Pompée dans la flotte romaine pendant la guerre contre les pirates en 687 (67 av. J.-C.). En 691 (63 av. J.-C.) il demanda au Sénat, que les complices de Catilina, qui avaient été arrêtés, fussent épargnés jusqu’à ce que leur chef eût été saisi et exécuté Nous trouvons pour la première fois dans la numismatique de la république romaine, la mention, sur le denier, du grand-père du monétaire. Lieux de découverte (587 exemplaires)
1315NA – Denier Serratus Naevia – Caius Nævius Balbus
1315NA – Denier Serratus Naevia – Caius Nævius Balbus Avers : S.C (Senatus Consulto, avec l’accord du Sénat) Tête diadémée de Vénus à droite. Avec ou sans marque de contrôle devant la tête. Revers : CNÆ B(AL)B (Cneius Naevius Balbus) Victoria (la Victoire) dans un trige galopant à droite, tenant les rênes des deux mains; au-dessus, avec ou sans marque de contrôle. British Museum 3.92g INDICE DE RARETE : 3 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 79 avant J.C. Matière : Argent Gens : Naevia Références : RRC 382/1 – B.6 (Naevia) – Syd.769 C’est l’une des émissions les plus importantes de la République, fabriquée dans le cadre des opérations militaires que Sylla doit mener afin d’établir son pouvoir. La représentation du trige est rare sur le monnayage de la République et ne se rencontre que pour le denier d’Appius Claudius Pulcher frappé en 111-110 avant J.-C. Il existe plusieurs variantes de ce denier, ceci étant du au différentes combinaisons de marques de contrôle. Variante 1 avec une lettre de contrôle au droit devant la tête de Vénus Références : RRC 382/1a British Museum 3.91g Variante 2 avec un chiffre romain au revers au-dessus des chevaux Références : RRC 382/1b British Museum 3.89g Variante 3 avec une lettre de contrôle au revers au-dessus des chevaux British Museum 3.79g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Naevius Balbus. Monétaire vers 680 (74 av. J.-C.) Ce monétaire est inconnu dans l’histoire. Il est peut-être un descendant de L. Naevius Balbus que nous avons cité plus haut, et qui vivait environ un siècle auparavant. Remarquons que le char de la Victoire est conduit par trois chevaux. Borghesi cite à ce sujet le témoignage de Denys d’Halicarnasse, qui raconte que les Romains avaient emprunté aux Grecs l’usage de se servir parfois dans les combats, de chars attelés de trois chevaux. La dentelure des bords et les lettres S. C., ainsi que l’abondance des marques d’atelier, sont des signes certains d’un monnayage de nécessité fait dans un pressant besoin d’argent, sous l’autorité du Sénat. Nous sommes au temps de la guerre de Sertorius en Espagne, époque où, nous l’avons constaté souvent, le numéraire fut si abondant. Lieux de découverte (851 exemplaires)
1313PO – Denier Serratus Poblicia – Caius Poblicius
1313PO – Denier Serratus Poblicia – Caius Poblicius Avers : ROMA Buste casqué et drapé de Rome à droite; le casque est orné d’une tête de griffon et de deux épis; au-dessus du casque, une marque de contrôle. Revers : C. POBLICI Q. F (Caius Poblicius Quinti Filius, Caius Poblicius fils de Quintus) Hercule debout à droite, tourné à gauche, étranglant le lion de Némée; à ses pieds, sa massue; devant un arc dans un carquois; dans le champ à gauche, une marque de contrôle. British Museum 3.82g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 80 avant J.C. Matière : Argent Gens : Poblicia Références : RRC 380/1 – B.9 (Poblicia) – Syd.768 Sur ce denier, le buste de Rome est très particulier avec un casque phrygien (tête de griffon). Pour H. Seaby, le revers pourrait commémorer les victoires de Sylla sur le parti marianiste. Le monétaire a été identifié comme pouvant être préteur en 68 ou 67 avant J.-C. La lettre de contrôle du droit est toujours identique à celle du revers. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Poblicius Q. f. Monétaire vers l’an 675 (79 av. J.-C.) On ne connaît pas ce magistrat; il était sans doute, comme l’indiquent les monnaies, le fils de Q. Publicius qui fut préteur en 688 (66 av J.-C.). Peut-être aussi, est-ce le personnage du nom de Publicius qui est mentionné par Cicéron comme l’un des complices de Catilina . Le type des monnaies est intéressant; le casque de la déesse Rome est digne de remarque par sa forme originale et peu commune; il n’est pas sans analogie avec le casque des divinités qui figurent sur les deniers de L. Aquillius Florus, de L. Axsius Naso, de Q. Lutatius Cerco, de A. Manlius, de Ti. Veturius et de quelques autres encore. Le type du revers qui représente Hercule étouffant le lion de Némée, était le type dés monnaies de certaines villes de l’Italie méridionale comme Suessa et Héraclée ; on le rencontre aussi plus tard sur les monnaies impériales. Lieux de découverte (235 exemplaires)
1312PR – Denier Serratus Procilia – Lucius Procilius
1312PR – Denier Serratus Procilia – Lucius Procilius Avers : S.C (Senatus Consulto, avec l’accord du Sénat) Tête de Junon Sospita à droite, coiffée de la dépouille de chèvre. Revers : L. PROCILI . F (Lucius Procilius Filius) Junon Sospita dans un bige galopant à droite, coiffée de la peau de chèvre, brandissant une javeline de la main droite et tenant un bouclier et les rênes de la main gauche; un serpent sous le bige. British Museum 4.07g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 80 avant J.C. Matière : Argent Gens : Procilia Références : RRC 379/2 – B.2 (Procilia) – Syd. 772 Pour Lucius Procilius, il existe un second denier frappé en 80 avant J.-C. présentant un buste de Junon Sospita au droit. La gens devait être originaire de Lanuvium où était célébré le culte particulier de Junon Sospita. La représentation du revers pourrait correspondre à une statue de la déesse, décrite par Cicéron (de Nat. Deor., I, 29). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cette famille est peu connue et elle ne compte qu’un monétaire. Les médailles permettent de conjecturer que les Procilii se prétendaient originaires de Lanuvium. Un historien romain du nom de Procilius vivait du temps de Cicéron. Il est cité par Varron et par Pline. Cicéron en parle également; il préfère Dicéarque, comme historien, à Procilius, tandis que son ami Atticus a ce dernier en plus grande estime . L’historien Procilius, dont on ne connaît pas le prénom, est peut-être le monétaire qui fit frapper les deniers décrits plus loin. Cicéron parle ailleurs d’un Procilius qui, tribun du peuple en 698 (56 av. J.-C.), fut accusé par Clodius et condamné à mort en 700 (54 av. J.-C.). Il s’agit probablement du même personnage.Quoiqu’il en soit, les deniers furent frappés vers 675 (79 av. J.-C.), comme le prouvent les trouvailles. Le type de Junon Sospita ou Junon Lanuvienne qu’ils représentent, s’explique parfaitement si l’on admet que la gens Procilia était originaire de Lanuvium où cette divinité était particulièrement adorée; nous avons donné ailleurs quelques détails sur son culte et les serpents qui lui étaient consacrés . Lieux de découverte (315 exemplaires)
1309MA – Denier Serratus Maria – Caius Marius Capito
1309MA – Denier Serratus Maria – Caius Marius Capito Avers : C. MARI C.F CAPIT (Caius Marius Caii Filius Capito duodecimo, Caius Marius fils de Caius Capito) Buste de Cérès drapé à droite, coiffée d’une couronne d’épis. A la suite de la légende, marque de contrôle. Revers : Anépigraphe Agriculteur conduisant une paire de bœufs sous le joug à gauche, tirant l’araire; au-dessus, marque de contrôle semblable à celui du revers. British Museum 3.92g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 81 avant J.C. Matière : Argent Gens : Maria Références : RRC 378/1a – B.7 (Maria) – Syd.744a La gens Maria était d’origine plébéienne et se divisait en deux branches, Capito et Trogus. La scène du revers, pour classique qu’elle soit, peut aussi faire référence à la fondation d’une ville. Ce denier fait partie des pièces restituées par Trajan en 107. Ce type de revers sera transposé par Octave entre 30 et 27 sur un denier frappé en Italie et montrant Auguste sous les traits d’un pontife creusant un sillon à l’aide de deux bœufs. Cette représentation rappelle aussi le mythe de la fondation de Rome par Romulus en 753 avant J.-C. Variante avec l’ajout de SC (senatus Consulto) et d’une marque de contrôle à l’exergue du revers. Références : RRC 378/1b – B.8 (Maria) British Museum 3.93g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Marius C. f. Capito. Monétaire vers 670 (84 av. J.-C.) Le rival de Sylla, C. Marius, eut un fils adoptif, du même nom que lui, et qui, dans les auteurs, ne porte aucun cognomen. Il est né en l’an 645 (109 av. J.-C.) et il a fort bien pu frapper les monnaies décrites plus bas, qui portent le nom de C. Marius Capilo, fils d’un C. Marius. Il aurait, dans ce cas, rempli les fonctions de monétaire du vivant et sous l’autorité de son père. On sait que, le grand Marius mort, son fils lutta pour la cause plébéienne, et que toute l’Italie se déclara pour lui, tandis que Sylla était occupé à faire la guerre à Mithridate, roi de Pont. En l’an 672 (82 av. J.-C.) il fut du consul, âgé seulement de vingt-sept ans. Mais Sylla, à son retour, lui livra une bataille à Sacriportus, le défit complètement et enfin vint l’assiéger dans Préneste. Le jeune Marius réussit à s ‘échapper, mais c’en fut fait de son parti, et lui-même périt dans la même année.Sur ses monnaies on voit la tête de Cérès et un colon qui conduit des boeufs au labour : c’est le type consacré pour perpétuer le souvenir de la fondation d’une colonie. Il s’agit, sans doute, de la colonie d’Eporedia, fondée par Marius dans la Gaule Cisalpine, au pied des Alpes. Les chiffres qu’on voit sur les trois deniers, offrent cette particularité qu’ils forment trois séries se faisant suite. Ainsi, sur le denier n. 7, on trouve tous les chiffres de 1 à XXIV, sur le n. 8, les chiffres de XXV à XXXII; sur le n. 9, les chiffres de XXXIII à CL. Lieux de découverte (121 exemplaires)
1308VO – Denier Serratus Volumnia – Lucius Volumnius Strabo
1308VO – Denier Serratus Volumnia – Lucius Volumnius Strabo Avers : Anépigraphe Tête laurée de Jupiter à droite, lettre de contrôle derrière la tête. Revers : L·VOL·L·F·STRAB (Lucius Volumnius Lucii Filius Strabo, Lucius Volumnius fils de Luc Strabo) Europe assise à gauche sur Jupiter sous les traits d’un taureau bondissant ; Europe laisse flotter son voile au-dessus de sa tête, derrière elle un foudre et une feuille de vigne sous le taureau. British Museum 3.96g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 81 avant J.C. Matière : Argent Gens : Volumnia Références : RRC 377/1 – B.6 (Volteia) – Syd.743 Ce denier fut longtemps donné à la gens Volteia. Crawford préfère attribuer ce type à la gens Volumnia. Le portrait au droit est très proche de celui des deniers serrati de Quintus Antonius Balbus qui ont été frappés en 83 avant J.-C. pour financer les Marianistes. Notre monétaire appartenait-il à la même faction ? La représentation au revers est inhabituelle et se rencontre sur les monnaies de Gortyne en Crète. Dans le monnayage romain, ce type de revers sera repris par Lucius Valerius Acisculus en 45 avant J.-C. Certains auteurs ont voulu voir dans ce denier un prototype du second et il faudrait alors interpréter les lettres du monogramme (VL) comme Valeria, plutôt que Volteia ou Volumnia. Pour M. Crawford, le magistrat serait L. Volumnius Anius qui appartenait au “consilium” (conseil) de Cn. Pompeius Strabo à Asculum. Il pourrait être alors le père du Strabon cité par Cicéron (as. Att. XII, 17). Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ce personnage est, peut-être, Lucius Volteius mentionné par Cicéron et Festus, mais rien ne le prouve. Il n’est même pas certain, à la grande rigueur, que la médaille que nous lui attribuons,après tous les numismatistes, soit de la famille Volteia, et on serait autorisé à la regarder comme incertaine. En effet, les lettres (VL)O se décomposent en VLO ou VOL, qui permettent de lire Volonius, comme on trouve Floius pour Plovius, etc ; on peut aussi interpréter ce monogramme par Volcatius, Volumnius, Volusius, aussi bien que par Volteius, et le surnom Strabo est commun à un trop grand nombre de familles pour être un guide dans le cas présent. Ce qui nous autorise à croire qu’il s’agit d’un Volteius plutôt que de tout autre, c’est la ressemblance absolue de la tête de Jupiter qui figure au droit du denier ci-dessous, avec celle qu’on voit sur le denier n. 1 de M. Volteius. Lieux de découverte (13 exemplaires)
1301PO – Denier Serratus Postumia – Aulus Postumius Albinus
1301PO – Denier Serratus Postumia – Aulus Postumius Albinus Avers : HISPAN (Hispania, L’Espagne) Tête voilée d’Hispania (l’Espagne) à droite, échevelée. Revers : A. POST. A. F. – S. N./ ALBIN (Aulus Postumius Auli Filius Spuri Nepos Albinus, Aulus Postumius fils d’Aulus Spurius petit-fils d’Albin) Romain debout à gauche, vêtu de la toge (adlocutio), entre une aigle légionnaire et un faisceau. British Museum 3.94g INDICE DE RARETE : 4 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 81 avant J.C. Matière : Argent Gens : Postumia Références : RRC 372/2 – B.8 (Postumia) – Syd.746 La tête de l’Espagne rappelle peut-être la victoire de Lucius Postumius Albinus sur les Basques (Vaccaei) et les Lusitaniens (Lusitani) en 180-179 avant J.-C. quand il était préteur et pour laquelle il reçut le triomphe. Le revers pourrait rappeler le même évènement ou la levée de troupes pour sa campagne espagnole, voire être liée à l’ambassade que Lucius Postumius Albinus aurait menée auprès de Masinissa et des Carthaginois en 171 avant J.-C. en vue de l’expédition contre Persée dans le cadre de la guerre macédonienne. Notre denier a certainement inspiré le denier d’Hostilius Saserna, frappé en 48 avant J.-C. représentant la Gaule. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon A. Postumius A. f. Sp. n. Albinus. Monétaire vers 680 (74 av. J.-C.) Ce magistrat est le fils du précédent. Il est probablement le même que A. Albinus nommé par Jules César gouverneur de Sicile en 705 (49 av. J.-C.) . C’est tout ce que l’on sait de son histoire. Sur le denier n. 7, le buste de Diane Aventine rappelle, comme nous l’avons dit plus haut, la bataille du lac Régille; le bucrane qui la surmonte est une allusion au sacrifice représenté au revers de la même pièce. Borghesi a reconnu dans ce sacrifice la représentation du taurobole accompli sur le mont Aventin, et d’après lequel, suivant Tite Live , les augures prédirent la domination de Rome sur toutes les villes du Latium ; la tête du taureau fut suspendue dans le temple de Diane. A. Postumius Albinus prit ce type pour revers de ses monnaies, parce que ce fut un de ses ancêtres, Postumius Albus qui, par sa victoire du lac Régille, accomplit l’oracle et décida de la suprématie romaine. On s’explique ainsi comment un grand nombre des monnaies des Poslumii font allusion au culte de Diane Aventine. Les types du denier n. 8 ont été jusqu’ici insuffisamment expliqués. Nous croyons qu’il faut y voir une allusion à quelque exploit de L. Postumius Albinus, qui fut préteur en 574 (180 av. J.-C.), et envoyé en Espagne comme gouverneur. Il demeura deux ans dans ce pays, fit la guerre aux Vaccaei et aux Lusitani, puis revint à Rome, où il obtint les honneurs du triomphe. La figure de l’Espagne qui est au droit du denier rappelle les campagnes de L. Postumius Albinus, et la scène du revers fait allusion à une cérémonie accomplie sans doute dans ces circonstances, mais dont le souvenir est perdu pour nous. L. Postumius Albinus fut consul en 581 (173 av. J.-C.). Cavedoni a expliqué cette scène d’une autre manière; il y voit une allusion aux levées extraordinaires ordonnées pour la guerre d’Espagne en 603 (151 av. J.-C.), par les consuls L. Lucullus et A. Albinus. Lieux de découverte