1587JU – Aureus Octave – Lucius Mussidius Longus

1587JU – Aureus Octave – Lucius Mussidius Longus Avers : C·CAESAR·III·VIR·R·P·C Tête d’Octave à droite. Revers : L·MVSSIDIVS T·F·LONGVS·IIII VIR·A·P·F Mars debout à droite, portant un casque corinthien, tenant une épée de la main gauche et une lance de la droite; le pied gauche sur un bouclier. Bibliothèque nationale de France 8.08g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Mussidia et Julia Références : RRC 494/9a – B.85 (Julia) L’année 42 av. J.C. était extraordinairement riche en monnaie. L’explication évidente est que les Césariens confisquaient de vastes quantités de biens, qu’ils utilisaient à leur tour pour préparer la guerre à venir contre Brutus et Cassius. Crawford attribue plus de quatre-vingt dix monnaies différentes en 42 av.J.-C., frappées par quatre monétaires et huit commandants opérant en Afrique, à l’Est, en Grèce, en Italie et en Sicile. Cet aureus a été frappé par Lucius Mussidius Longus, l’un des quatre monétaires de 42 av. J.C. Son revers représente Mars, nu sauf son casque corinthien, tenant une lance et une épée, et posant son pied sur un bouclier tombé, ce qui doit faire référence aux préparatifs faits par le désir des triumvirs de faire la guerre à Brutus et Cassius. Ce revers n’est connu que par trois matrices, que Mussidius utilisait de manière interchangeable avec les matrices de portrait d’Octave, d’Antoine et de Lépide. Variante : légende du revers différemment disposée. Références : RRC 494/9b – B.85 (Julia) – Syd.1098 Bibliothèque nationale de France 8.09g Bibliothèque nationale de France 8.09g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Mussidia n’est connue que par les monnaies de L. Mussidius Longus, fils de T. Mussidius Longus. On ne sait rien sur la vie de ce personnage qui fut monétaire en 711 et 712 (43-42 av. J.-C.) en même temps que P. Clodius M. f., L. Livineius Regulus et C. Vibius Varus. Outre les monnaies qui n’ont que son nom, L. Mussidius en a fait émettre qui portent les noms : 1° de Jules César, déjà mort quand elles furent frappées ; 2° de Lépide; 3° de Marc Antoine; 4° d’Octave. L. Mussidius Longus prend sur plusieurs médailles le titre de quatuorvir chargé de la fabrication des espèces d’or.La couronne, au revers des deniers n. 1, 2, 3, est la couronne d’épis attachée par des bandelettes de laine blanche, des frères Arvales. Sur le denier n. 4, on voit la tête caractéristique de Fulvie avec les attributs de la Victoire; nous avons déjà expliqué la présence du portrait de la première femme de Marc Antoine, sur les médailles 2. La tête de la Concorde sur les deniers n° 5 et 6, figure sur un grand nombre de monnaies contemporaines; nous rappellerons seulement que la Concorde avait un temple in arce, bâti dès l’an (217 5 37 av. J.-C.) et qu’on célébrait la fête de cette déesse le 5 février. On voit souvent aussi, sur les médailles de la fin de la république, au milieu des guerres civiles, le caducée, symbole de la paix, tenu par deux mains jointes. La tête radiée du Soleil (n° 7) se rencontre aussi sur des monnaies de Marc Antoine frappées en 711 (Antonia, 28 à 31). Mais le type le plus intéressant est celui du revers des pièces n. 6 et 7, bien qu’il ne soit pas encore clairement expliqué. Le nom de Cloacina (de cluere, purgare), inscrit sur le vaisseau, est le surnom de Vénus expiatrix, et prouve que nous sommes en présence du monument élevé à cette déesse non loin de l’enceinte des comices. On racontait que ce sanctuaire avait été érigé par les Romains et les Sabins portant des branches de myrte en signe de réconciliation, après le rapt des Sabines et le combat qui s’ensuivit. Vénus Cloacina dont les attributs avaient beaucoup de rapport avec ceux de la Concorde, pouvait donc être très opportunément invoquée durant la période des guerres civiles. Les deux personnages debout sur le vaisseau, et dont l’un tient une branche de myrte, sont Romulus et Tatius, le roi des Sabins.
1575CE – Aureus L. Cestius et C. Norbanus

1575CE – Aureus L. Cestius et C. Norbanus Avers : C NORB – ANVS L CESTIVS PR (Marcus Antonius, Triumvir Reipublicae Constituendae) Buste féminin drapé à droite, la tête ceinte d’un bandeau. (Sybille ou Vénus?) Revers : SC (Senatus Consulto) Cybèle à gauche tenant une patère de la main droite dans un char trainé par deux lions. British Museum 8.1g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 43 avant J.C. Matière : Or Gentes : Norbana et Cestia Références : RRC 491/2 – B.5 (Norbana) – Syd.1155 Cet intrigant aureus d’or appartient aux 12 mois qui ont immédiatement suivi l’assassinat de Jules César, qui a produit une situation chaotique à Rome lorsque le Sénat a brièvement retrouvé sa prééminence et qu’une foule d’alliances improbables ont été formées et rompues. Octave, le jeune héritier de César, s’est allié avec Cicéron et le Sénat contre Marc Antoine, qui après la fin de son consulat le 1er janvier 43 avant JC a pris une armée au nord pour attaquer Decimus Albinus Brutus, l’un des assassins, qui avait été nommé par le Sénat en tant que gouverneur de la Gaule cisalpine. Les nouveaux consuls Hirtius et Pansa, à leur tour, levèrent une armée sénatoriale et se mirent à attaquer Antoine, apparemment avec le soutien d’Octave. Lucius Cestius et Gaius Norbanus, tous deux césariens et partisans d’Octave, furent élus préteurs pour 43 av.J.-C. et ordonnèrent la frappe de cet aureus d’or aurei pour payer les soldats sénatoriaux. Le buste de femme à l’avers sur ce type est diversement décrit comme Vénus ou la Sibylle de Cumes; cette dernière semble plus probable que la représentation de Vénus (l’ancêtre légendaire du clan Julien) aurait montré de la sympathie pour la cause de la césarienne. La Sibylle était une prophétesse légendaire dont les déclarations poétiques, codifiées dans trois livres conservés au temple de Jupiter sur la colline du Capitole, étaient consultées en temps de crise. Au cours de la Seconde Guerre Punique (218-201 avant JC), les prophéties ont été consultées et trouvées pour recommander qu’un culte soit établi à Rome pour la déesse mère phrygienne Cybèle. Le revers représente Cybèle dans un char tiré par des lions. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Norbanus Flaccus. Préteur en 710-711 (44-43 av. J.-C.) On a généralement admis que les pièces d’or qui suivent ont été frappées par Norbanus et Cestius, qui auraient été investis de la charge de préfets urbains par César en 708-709. C’est là une hypothèse qu’a renversée Mommsen. Ces pièces d’or, fabriquées d’après le système adopté pour les monnaies de César, ont été frappées, non par deux préfets de Rome, mais par deux préteurs, avec l’autorisation du Sénat, qui essaya de ressaisir l’autorité souveraine après la mort du dictateur.C. Norbanus Flaccus, préteur en 710-711, immédiatement après la mort de César, et collègue de L. Cestius, fut envoyé en 712 (42 av. J.-C.) par Octave et Antoine, avec huit légions, en Macédoine, pour faire la guerre à Brutus et à Cassius; il campa non loin de Philippes ; à l’approche de l’ennemi, il se jeta dans Amphipolis pour secourir cette ville menacée et attendit Antoine : ce dernier arriva enfin et battit le parti républicain à la fameuse bataille de Philippes. C. Norbanus Flaccus fut consul en l’an 716 (38 av. J.-C.) avec Ap. Claudius Pulcher. Nous donnons, à la famille Cestia, des renseignements historiques sur L. Cestius. Sur l’aureus n° 5, le char de Cybèle avec des lions, est en l’honneur de Marc Antoine qui, semblable à Cybèle, parut sur un char traîné par des lions. Lieux de découverte (2 exemplaires)
1517JU – Quinaire d’Or César – Lucius Munatius Plancus

1517JU – Quinaire d’Or César – Lucius Munatius Plancus Avers : C·CAES DIC·TER (Caius Cæsar Dictator tertium, Caius César dictateur pour la troisième fois) Buste de Victoria à droite. Revers : L·PLANC PRAEF·VRB (Lucius Plancus Præfectus Urbis, Lucius Plancus préfet de la Ville) Vase à une anse tourné à gauche. British Museum 4.08g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 45 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia et Munatia Références : RRC 475/2 – B.3 (Munatia) – Syd.1019a L. Munatius Plancus était l’un des rares aristocrates romains à avoir réussi à traverser la transition de la République à l’Empire avec sa vie, sa carrière et sa fortune intactes. Officier de l’armée de César lors de sa conquête des Gaules et de la guerre civile contre Pompée, Plancus fut récompensé de l’importante fonction de Préfet Urbain en 45 av. Il était proconsul de Galia Comata lorsque César a été assassiné en 44 av. . En 27 av. En récompense, Auguste le nomma au prestigieux bureau de censeur en 22 av. L’immense tombe circulaire de Plancus se dresse toujours sur une colline de Gaète, à environ 32 km de Rome. Mausolée de Plancus à Gaète Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La gens Munatia, originaire de Tibur, est connue à partir du second siècle avant l’ère chrétienne. On cite, à cette époque, C. Munatius, chargé d’une mission dans la Gaule cisalpine et la Ligurie, en 581 (173 av. J.-C.). Le seul nom qu’on rencontre sur les médailles, est celui de L. Munatius Plancus, ami et lieutenant de Jules César et de Marc Antoine. Plancus fit la guerre des Gaules, comme légat de Jules César, en 700-701 (54-53 av. J.-C.); dans les années suivantes, on le trouve successivement en Espagne et en Afrique. Enfin, il fut préfet de Rome en 708-709 (46-45 av. J.-C.), chargé de l’administration de la ville, pendant que César séjourna en Espagne pour combattre les débris du parti pompéien. C’est en qualité de praefectus Urbis, que Plancus frappa les monnaies qui portent son nom associé à celui de Jules César. En l ‘an 710 (44 av. J.-C.), Plancus était gouverneur de la Gaule transalpine : ce fut alors que, à l’exemple de ce que faisait A. Hirtius dans la Gaule Belgique , il imposa au chef gaulois Attamos ou Apamos, l’obligation de placer son nom, L. MVNAT. au droit des monnaies de bronze qu’il faisait frapper.L. Munatius Plancus établit la colonie d’Augusta (Aoste) chez les Rauriques ; mais sa plus grande gloire est la fondation de la colonie de Lugdunum, au confluent de la Saône et du Rhône. C ‘est en 711, un an après la mort de César, que Plancus alla, sur les ordres du Sénat, jeter les fondements de la ville destinée à être la capitale de la Gaule. A cette date, Marc Antoine était en Gaule et il favorisa de tout son pouvoir l ‘établissement de la nouvelle colonie que, plus tard, la tradition appela même, en souvenir de lui, Marci municipium . Nous avons signalé ailleurs les pièces émises dans l’atelier de Lugdunum, aux noms de Marc Antoine, de Lépide et d’Octave . On voit le portrait de L. Munatius Plancus, accompagnant le génie de la ville de Lyon, sur des médaillons en terre cuite estampés durant la période impériale .A la fin de l ‘an 711, Plancus qui entretint une correspondance active avec Cicéron, rentra à Rome où il obtint les honneurs du triomphe pour ses succès militaires, et en 712 (42av. J.-C.) il fut consul et combattit avec Antoine les révoltés de Pérouse . Deux ans plus tard, Antoine lui donna le gouvernement de la province d’Asie qu’il dut abandonner devant Labienus et l’invasion des Parthes. Comme proconsul, il fit frapper en Orient les monnaies (n. 4, 5, 6) qui portent son nom et celui de Marc Antoine. Le n. 4 nous apprend même qu’il fut proclamé imperator iterum par ses troupes. Borghesi qui place ces médailles en 720 (34 av. J.-C.), pense que le foudre qu’on voit au revers, rappelle les monnaies grecques de Séleucie de Syrie . Plancus alla rejoindre Antoine à Alexandrie ; il y resta jusqu’à la chute de son maître. Après Actium, il se retira secrètement à Rome, en l’an 722 (32 av. J.-C.), puis il se rallia à Octave qui le combla de ses faveurs. Il fut un de ceux qui proposèrent au Sénat de donner à Octave le titre d’Auguste, en 727 (27 av. J.-C.); il fut enfin censeur en 732 (22 av. J.-C.) avec Paullus Aemilius Lepidus, et il fit construire le temple de Saturne.
1571JU – Aureus Octave – Caius Julius Cæsar Octavianus

1571JU – Aureus Octave – Caius Julius Cæsar Octavianus Avers : C·CAESAR·COS·PONT·AVG (Caius Caesar consul, pontifex, augur) Tête nue d’Octave à droite. Revers : C·CAESAR DICT PERP PONT MAX. (Caius Caesar, dictator perpetuo, pontifex maximus) Tête laurée de César à droite. British Museum 8.02g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Gaule cisalpine Datation : 43 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia Références : RRC 490/2 – B.64 (Julia) – Syd.1321 Cet aureus a probablement été frappé dans un atelier militaire dans le sud de la Gaule lors de son accession au consulat en juillet 43 avant JC (puisque les titres avers omettent toute référence au deuxième triumvirat encore à former avec Marc Antoine et Lépide, ce type ne peut pas avoir été frappé en 40 avant JC comme l’affirme Calicó). Le portrait de César au verso ne fait aucune référence à sa déification en cours, mais répète ses noms et titres tels qu’ils se tenaient lors de son assassinat le 15 mars 44 avant JC. Le portrait est très réaliste et montre le grand dictateur comme un homme prématurément âgé de 54 ans, avec des bajoues enfoncées et un long cou en forme de dinde. Toutes les autres pièces d’or de portrait représentant César, toutes excessivement rares, ont été frappées beaucoup plus longtemps après sa mort et arborent des portraits plus idéalisés. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cet aureus n’a pu être frappé qu’après le 19 août 711 (43 av. J.-C.), date de l’entrée en charge d’Octave, comme consul pour la première fois, et avant la formation du triumvirat, le 27 novembre de la même année. Il est consacré par Octave à honorer la mémoire de son père adoptif, et à protester contre l’attentat dont il fut victime l’année précédente. Lieux de découverte (2 exemplaires)
1708JU – Aureus Octave – Tiberius Sempronius Graccus

1708JU – Aureus Octave – Tiberius Sempronius Graccus Avers : DIVI – IVLI F (Divi Iuli Filius, Fils du divin Jules) Tête barbue d’Octave à droite. Revers : TI SEMPRON GRACCVS Q•DESIG IIII VIR (Tiberius Sempronius Graccus, Quatuorvir, quastor designatus) Fortune debout à gauche, un gouvernail dans la main droite et corne d’abondance de la gauche. British Museum 7.96g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 40 avant J.C. Matière : Or Gentes : Sempronia et Julia Références : RRC 525/1 – B.12 (Sempronia) – Syd. 1126 En 40 av. le paysage numismatique romain était diversifié et complexe. Deux monnaies ont émis à Rome, dont cet aureus avec le portrait d’Octave. De plus, Octave a émis ses propres pièces à des monnaies à l’extérieur de la capitale, tout comme quatre autres: Sextus Pompée en Sicile, Marc Antoine et Quintus Labienus à l’Est et Domitius Ahenobarbus dans la région de la mer Adriatique ou Ionienne. Après la bataille de Philippes en octobre 42 av.J.-C., Octave entreprit la tâche ingrate d’installer quelque 40000 vétérans sur leurs terres promises. Comme il a acquis des terres en Italie par la force, sa popularité a souffert, et la femme de Marc Antoine Fulvie et son frère Lucius Antonius se sont attaqués à son malheur. Leurs attaques politiques ont agité les vétérans d’Antoine contre ceux d’Octave, aboutissant à la guerre de Perusine (41-40 av.J.-C.). Octave triompha dans ce conflit et par la suite, à la mort du gouverneur d’Antoine, s’empara de la Gaule pour lui-même. Alarmé par ces événements, Antoine a navigué vers l’ouest pour régler les affaires avec Octave. Bien que leur rencontre ait été précédée d’hostilités et d’un siège de Brundisium par Antoine, les triumvirs ont pu régler leurs différends. Le pacte résultant du 40 octobre av. confirma le règne d’Antoine à l’Est et le contrôle d’Octave sur l’Ouest, et lia théoriquement les hommes par le mariage d’Antoine avec la sœur d’Octave, Octavie. Au milieu de ces événements, cet aureus a été frappé par le monétaire Ti. Sempronius Gracchus. Ses monnaies portent sur leur avers le portrait d’Octave ou du déifié Jules César, indiquant clairement où se trouvait son allégeance. Bien que les inscriptions de pièces de Gracchus indiquent qu’il était un questeur désigné, on ne sait rien d’autre de sa vie. Le portrait de Fortuna fait allusion à la conclusion des guerres civiles d’Octavian avec Brutus et Cassius et avec les parents d’Antoine. L’autre revers du monétaire, qui montre un aigle légionnaire, un étendard militaire, une charrue et une verge d’arpenteur, est une allusion claire à la réinstallation des anciens combattants par Octave. Moins de 10 exemplaires de cet aureus observé. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ti. Sempronius Gracchus. Monétaire entre 716 et 718 (38 à 36 av. J.-C.) Ce personnage fit battre monnaie comme quatuorvir monétaire, charge qu’il remplit tandis qu’il était quaestor designatus. Ses deniers frappés au nom de l’autorité du sénat (senalus consulto), portent soit la tête laurée de Jules César divinisé, soit celle d’Octave. Un de ses collègues fut Q. Voconius Vitulus. On ne connaît pas les deux autres; on ne sait rien non plus de la carrière de Ti. Sempronius Gracchus.
1730JU – Aureus Octave et Agrippa – Marcus Vipsanius Agrippa

1730JU – Aureus Octave et Agrippa – Marcus Vipsanius Agrippa Avers : IMP·DIVI·IVLI·F·TER·III·VIR·R·P·C (Imperator Cæsar Divi Iuli Filius, Imperator Octave fils du divin Jules, triumvir pour la seconde fois pour la restauration de la République) Tête laurée de César à droite, une étoile à droite. Revers : M. AGRIPPA. COS / DESIG (Marcus Agrippa Consul / Designatus, Marc Agrippa consul / désigné) Légende en deux lignes dans le champ. British Museum 8.23g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Italie ou Gaule Datation : 38 avant J.C. Matière : Or Gentes : Vipsania et Julia Références : RRC 534/1 – B.130 (Julia) – Syd. 1329 Peu de grands leaders de l’histoire ont eu un allié aussi compétent et fiable que Marcus Agrippa. À bien des égards, Agrippa était la brique et le mortier de la carrière d’Octave-Augustus: non seulement il a aidé à le construire, mais il était perpétuellement invoqué pour le maintenir, même au point de créer des héritiers potentiels du trône d’Auguste à travers son mariage avec la fille d’Auguste Julia. Sur cet aureus, frappé à un atelier itinérant avec Octave en 38 av.J.-C., l’avers honore Octave (dans l’inscription) et le père déifié Jules César (dans le portrait), tandis que le revers est entièrement consacré à Agrippa. À l’exception des asses de cuivre frappés au nom d’Agrippa longtemps après sa mort et de certaines pièces de monnaie provinciales (comme les émissions massives de Nemausus), il n’y a eu que deux occasions où des pièces impériales ont été frappées pour Agrippa. Cet aureus appartient au premier type dans lequel trois types ont été frappés. Chacun a la caractéristique commune de l’inscription d’Agrippa sur le revers, et leurs avers diffèrent en ce que Jules César est représenté sur l’aureus et la tête d’Octave ou les têtes confrontées de César et d’Octave apparaissent sur les deniers. Bien que les trois soient rares, cet aureus est exceptionnellement rare. Le buste de Jules César est résolument jeune et d’apparence beaucoup plus jeune que les pièces frappées de son vivant, qui représentent un homme âgé. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Vipsanius Agrippa fut consul effectif pour la première fois en 717 (37 av. J.-C.); par conséquent, ces pièces sont un peu antérieures à cette date et doivent être classés en 716 (38 av. J.-C.). On a longtemps cherché quel était le sens du mot TER dans la légende du droit de l’aureus précédent. Nous l’avons interprété, avec Borghesi, par iterum, c’est-à-dire iterum triumvirt, le renouvellement du triumvirat ayant eu lieu en 716, date des médailles. Cependant, Mommsen: a lu tertio, en interprétant imperator… tertio. Mais nous ne saurions accepter l’opinion du savant allemand pour les deux raisons suivantes : 1° il serait sans exemple en numismatique que le chiffre de la salutation impératoriale fut ainsi éloigné du mot imperator; 2° sur les monnaies d’Octave, le chiffre de la salutation impératoriale n ‘est jamais marqué quand le mot imperator est placé comme un prénom devant le mot de Caesar. Ajoutons que, de toutes les pièces d’Octave que nous avons décrites jusqu’ici, la dernière (n. 130) est la seule sur laquelle le mot IMP. précède le nom d’Octave; nous avons constamment trouvé CAESAR IMP., sans chiffre de salutation impératorialc, bien entendu, puisqu’Octave n’avait encore qu’une seule salutation. Sur les pièces qui vont suivre, nous trouverons au contraire IMP. CAESAR, et dans ce cas, avons-nous dit, le chiffre de l’impératorat ne figure jamais. Si, par exception, on lit CAESAR IMP., le mot IMP. est toujours suivi d’un chiffre. C’est faute d’avoir observé ces règles que la confusion la plus grande a régné jusqu’ici dans la chronologie des monnaies d’Octave et d’Auguste.
1714JU – Aureus Octave – Quintus Voconius Vitulus

1714JU – Aureus Octave – Quintus Voconius Vitulus Avers : DIVI·F (Divi Filius, Au divin Jules) Tête laurée d’Octave à droite. Devant le buste, un lituus. Revers : Q. VOCONIVS // VITVLVS. Q. / DESIGN/ S|C (Quintus Voconius Vitulus Quæstor Designatus / Senatus consulto, Quintus Voconius Vitulus questeur désigné avec l’accord du Sénat) Veau à gauche. British Museum 8.04g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 40 avant J.C. Matière : Or Gentes : Voconia et Julia Références : RRC 526/3 – B.4 (Voconia) – Syd. 1131 En 40 av.J.-C., le conflit entre Octave et Marc Antoine atteint un nouveau sommet et trouve une résolution difficile dans le pacte de Brundisium. Octave était revenu de la bataille de Philippes avec la difficile tâche d’installer quelque 40 000 vétérans sur leurs terres promises. Comme Octave a acquis des terres en Italie par la force, sa popularité a été menacée. Pendant qu’Antoine était absent à l’Est, sa femme Fulvie et son frère Lucius Antonius se sont attaqués au malheur d’Octave en le harcelant avec des attaques politiques qui ont agité les vétérans d’Antoine contre ceux d’Octave. Lucius rassembla les vétérans de son frère et obtint la permission de faire la guerre à Octave, qui put intercepter le voyage vers le nord de Lucius et le forcer à se réfugier à Perusia. La guerre de Perusine (41-40 av.J.-C.), qui avait tout le potentiel de devenir une nouvelle guerre civile, fut réduite à un bref événement lorsque la menace de famine fit capituler Lucius en février 40 av. Bien qu’Octave se soit vengé des Pérusiens, il n’a pris aucune action directe contre Lucius ou Fulvie. En effet, il a gracié Lucius et l’a bientôt assigné à une promagistrature en Espagne, où il est mort peu de temps après. Fulvie est également décédée au lendemain de la guerre. Le siège de Perusia, la mort de son frère et de sa femme, et peut-être plus important encore, la prise de pouvoir d’Octave en Gaule à la mort du gouverneur d’Antoine là-bas, alarmèrent Antoine, qui navigua vers l’ouest en octobre de cette année-là. En arrivant au port de Brundisium au printemps de 40 av.J.-C., Antoine s’est vu refuser l’entrée au port par le commandant d’Octave. Antoine a répondu en assiégeant Brundisium et en renforçant ses liens avec Sextus Pompée, l’ennemi d’Octave en Occident. Dans l’espoir de contrôler les dégâts, Octave a divorcé à la hâte de sa femme Claudia, a épousé la belle-sœur de Sextus Pompée et a dirigé une armée vers le port sud. Heureusement pour Rome, les têtes froides ont prévalu, et les triumvirs ont réglé leurs différends. Le pacte qui en résulta confirma le contrôle d’Antoine sur l’Est et le contrôle d’Octave sur l’Ouest, et lia les hommes par le mariage incendiaire d’Antoine et de la sœur d’Octave, Octavie. Les deux hommes étaient maintenant en mesure de se concentrer sur leurs objectifs régionaux: Antoine a reçu des légions d’Octave pour son invasion planifiée de la Parthie, et Octave a reçu des navires de guerre d’Antoine à utiliser contre Sextus Pompée. Ce rare aureus du monnayeur Q. Voconius Vitulus a été frappé au milieu de ces événements alarmants. Les portraits d’Octave et du déifié Jules César sur la monnaie de Voconius démontrent son allégeance à Octave, et bien que les inscriptions sur ses pièces vantent son statut de questeur désignent, rien de plus n’est connu de sa carrière ou de son destin. Certaines de ses mponnaies – y compris cet aureus montrent un lituus à côté du portrait, une indication que César et Octave avaient tenu l’auguste. Le revers présentant un veau debout est strictement personnel, étant une allusion au cognomen Vitulus, qui signifie veau. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les Voconii ne font leur apparition dans l’histoire romaine que dans les derniers siècles de la république. On connaît notamment Q. Voconius Saxa, tribun du peuple en 585 (169 av. J.-C.), auteur de la loi Voconia défendue par Caton l’Ancien; Q. Voconius Naso, juge dans le procès de Cluentius plaidé par Cicéron, en 688(66 av. J.-C.); et enfin Q. Voconius Vitulus, qui remplit la charge de monétaire.Q. Voconius Vitulus n’est connu que par les médailles qui le qualifient de quaeslor designalus; son collègue qui a aussi frappé monnaie était Ti. Sempronius Gracchus. Les médailles de Voconius ont, au revers, un veau, emblème du surnom du monétaire; elles portent au droit, les unes, l’effigie de Jules César, et les autres celle d’Octave; elles ont été frappées peu d’années après la mort de Jules César, sous le triumvirat d’Octave, Antoine et Lépide, selon l’opinion de Borghesi.La barbe que porte Octave, en signe de deuil à cause de la mort de Jules César, fait placer ces médailles au temps de la guerre contre Sex. Pompée en 716-718. Elles ne sauraient, en effet, être postérieures, car Dion Cassius nous apprend que c’est après la guerre contre Sextus Pompée qu’Octave se rasa pour la première fois depuis la mort de César. Les médailles de Q. Voconius Vitulus ne sauraient, d’autre part, être antérieures à l’an 713 (41 av. J.-C.), car Jules César ne reçut le titre de divus que le V des kalendes de décembre 712 (42 av. J.-C.). Ce titre paraissant sur toutes les médailles, il faut donc renoncer à les classer en 711 (43 av. J.-C.) comme on l’a fait souvent. Fr. Lenormant croit qu’on peut placer la date de la magistrature de Ti. Sempronius Graccus et de Q. Voconius Vitulus vers les années 713 et 714 (41 et 40 av. J.-C.). C’est l’époque où, des trois triumvirs, Octave seul était demeuré en Italie; ainsi on s’expliquerait pourquoi les questeurs urbains ont mis, sur leurs espèces, son effigie à l’exclusion de celle de ses deux collègues. La mention senalus consulto indique que les questeurs urbains frappaient sous l’autorité du sénat qui, alors, était réconcilié avec Octave auquel il avait concédé le droit d’effigie monétaire.
1490JU – Aureus César – Aulus Hirtius

1490JU – Aureus César – Aulus Hirtius Avers : C. CAESAR – COS. TERT (Caius Cæsar Consul tertium, Caius César consul pour la troisième fois) Tête voilée de Vesta (ou de Jules César) à droite. Revers : A. HIRTIVS PR (Aulus Hirtius Præfectus, Aulus Hirtius préfet) Instruments pontificaux: lituus, vase à sacrifice et hache. British Museum 8.07g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Afrique Datation : 46 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia et Hirtia Références : RRC 466/1 – B.22 (Julia) – Syd.1018 Ce type a certainement été frappé après la victoire de César sur les Pompéiens de Caton d’Utique à Thapsus, en 46 avant J.-C. Jules César est présenté sous les traits d’un augure. Au revers, les instruments rappellent que César est Augure et Grand Pontife depuis 63 avant J.-C. Au revers, A. Hirtius a fait frapper cet aureus en tant que Préfet de la Ville. Il était l’ami et le secrétaire personnel de César. Il participa aux différentes campagnes de son chef, en Gaule, en Afrique et en Espagne. À sa sortie de charge, en 45 avant J.-C., il reçut le gouvernement de la Gaule et de la Narbonnaise. Consul avec Pansa en 43 avant J.-C., il trouva la mort, en luttant contre Marc Antoine, en faisant le siège de Mutina. Curiosité : un exemplaire de cet aureus sans légende au revers et juste C CAESAR au droit et un portrait numismatique ressemblant à César: Bibliothèque nationale de France 7.87g Bibliothèque nationale de France 7.87g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon D’après une inscription, la famille Hirtia était originaire de Ferentinum dans le pays des Herniques. Le plus célèbre de ses représentants, celui auquel se rapportent les monnaies décrites plus loin, est Aulus Hirtius, l’ami de Jules César. Légat en Gaule en 696 (58 av. J.-C.), il prit une part active à la conquête de cette province et il fit même frapper des monnaies de bronze dans le pays des Trévires. Ses médailles font supposer qu’il fut l’un des préteurs urbains nommés par César en 708 (46 av. J.-C.) pour administrer les affaires de la république, pendant l’absence du dictateur, parti pour faire la guerre en Espagne aux Pompéiens. C’est probablement comme préteur urbain qu’Hirtius fit décréter la lex Hirtia qui excluait de toutes les fonctions publiques les partisans de Pompée. Plus tard, Hirtius revint en Gaule, et s’installa à Narbonne d’où il écrivit plusieurs lettres à Cicéron. Quelques semaines avant la mort de César en 710 (44 av. J.-C.) il fut nommé gouverneur de la Gaule Belgique; il ne se rendit pas dans sa province et se fit désigner consul avec C. Vibius Pansa pour l’année 711 (43 av. J.-C.). Mais avant d’entrer en charge, il dut se retirer à Pouzzoles pour échapper au despotisme de Marc Antoine et il essaya vainement de ramener les partis à la conciliation. Sa modération n’eut aucun succès de part et d’autre; il s’en consola en prenant dans sa retraite des leçons d’éloquence de Cicéron, Devenu consul au premier janvier 711, il fit voter les honneurs décernés à Decimus Brutus et à Octave, mais il ne consentit pas à déclarer Antoine ennemi public, et il entama avec lui des négociations pendant le siège de Modène. Il fut tué en donnant l’assaut au camp ennemi, ainsi que son collègue Pansa : les corps des deux consuls reçurent des funérailles extraordinaires et leur mort fut regardée comme une calamité publique, tellement qu’elle devint le point de départ d’une ère chronologique.Les médailles d’A. Hirtius se partagent en deux catégories : celles qu’il fit frapper avec le titre d’imperator dans le pays des Trévires, et celles qu’il fit frapper à Rome même. Les premières représentent au droit un éléphant, emblème du nom de Jules César, qui foule aux pieds l’étendard d’Arioviste, battu par César en 696 (58 av. J.-C.); le revers est occupé par les attributs du souverain pontificat, dignité dont César était investi depuis l’an 691 (63 av. J.-C.). Ces médailles de bronze ont donc été frappées après l’an 696 (58 av. J.-C.) pendant que A. Hirtius était légat de César. Leur type est identique, sauf la légende, au denier de Jules César, au type de l’éléphant, dont elles sont l’imitation. Cependant Fr. Lenormant croit que ces pièces de bronze n’ont été fabriquées qu’en 710 (44 av. J.-C.) et voici comment il s’exprime à leur sujet : « A. Hirtius avait été nommé par César propréteur de la Gaule Belgique pour cette année 44, mais il était resté à Rome et faisait gouverner sa province par un délégué. Aussi est-ce en son nom, A. HIRTIVS, que fut alors frappée une petite monnaie de bronze qui se trouve très habituellement dans les environs de Trèves. Les types en reproduisent servilement ceux du denier de César au type de l’éléphant et des insignes du pontificat, monnaie qui avait été particulièrement répandue dans les Gaules pendant la guerre, puisqu’elle était, comme nous l’avons déjà dit, celle que le général faisait frapper pour les besoins de ses troupes. Il en avait même déjà été frappé une copie de bronze au nom de CAESAR, que l’on rencontre également dans le pays de Trèves, et qui peut avoir été émise par César lui-même, dans le cours de ses campagnes en Belgique. Le délégué d’Hirtius imposa ainsi, à plusieurs des chefs gaulois qui monnayaient dans la province, entre autres, à un chef des Rèmes, Athedias, de placer sur leurs espèces de cuivre le nom du gouverneur, sous la forme : A. HIRtius IMPerator, en même temps que le leur propre ». Nous croyons que l’émission des monnaies de bronze d’Hirtius peut remonter jusqu’aux campagnes de l’an 696 (58 av. J.-C.); mais leur frappe fut prolongée longtemps après, car il en est sur lesquelles on lit CARIN en légende rétrograde, et ce nom ne saurait être que celui de C. Carinas, gouverneur de la Gaule Belgique de 723 à 725 (31 à 29 av. J.-C.). Les autres monnaies de A. Hirtiusont été frappées en 708 (46 av. J.-C.) pendant qu’il était
1720AN – Aureus Marc Antoine et Octave – Marcus Antonius

1720AN – Aureus Marc Antoine et Octave – Marcus Antonius Avers : ANTONIVS IMP (Antonius Imperator) Tête nue de Marc Antoine à droite. Revers : CAESAR IMP (Caesar Imperator) Tête nue d’Octave à droite. British Museum 8.32g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Italie Datation : 39 avant J.C. Matière : Or Gentes : Antonia et Julia Références : RRC 529/1 – B.14 (Antonia) – Syd. 1327 La relation entre Marc Antoine et Octave était contradictoire même dans le meilleur des cas. Ils se sont affrontés deux fois en moins de deux ans après le meurtre de César, après quoi ils ont formé un triumvirat avec Lepide. Tous deux vivaient mal cette cohabitation, attendant le temps dans l’espoir de prendre le dessus avec le temps. Cependant, la bataille qu’ils ont évitée à la fin de 43 av. n’a été reporté que jusqu’à ce qu’ils s’affrontent à Actium une douzaine d’années plus tard. Leur coopération à court terme a permis à Antoine et Octave de vaincre conjointement Brutus et Cassius à Philippes à la fin de 42, après quoi les vainqueurs se sont séparés: Antoine partant pour l’est, et Octave revenant à l’ouest. À son arrivée en Italie, Octave a été confronté à deux ennemis inattendus, la femme d’Antoine Fulvia et son plus jeune frère Lucius Antoine, qui ont pris les armes contre Octave. Le jeune triumvir a remporté une victoire militaire contre eux dans la guerre de Perouse, et ses deux adversaires sont morts de causes naturelles quelques mois après la fin de la guerre. La guerre civile avec Antoine était maintenant imminente, mais a été évitée lorsque les deux se sont rencontrés dans le sud de l’Italie en octobre 40 et ont signé le pacte de Brundisium, par lequel ils ont divisé le monde romain entre eux. Sans surprise, Antoine a pris l’Est et Octave a pris l’Ouest, et ensemble ils ont confirmé que Lépide, la «troisième roue» du triumvirat, devrait rester limité à l’Afrique du Nord. Dans un effort pour renforcer le nouvel accord, Antoine a conclu un mariage malheureux avec la seule sœur d’Octave, Octavie. Cet aureus rare et impressionnant a été frappé dans un atelier italien par Octave peu après la signature du pacte. Les portraits sont d’une qualité exceptionnelle, surtout par rapport aux aureii à double portrait plus courants frappés par Antoine en Orient. Le jeune Octave est montré barbu dans un style qui, assez ironiquement, rappelle les portraits de Brutus « Eid Mar ». Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ces médailles (n14 à 18), frappées en Gaule, et sur lesquelles Antoine et Octave ne prennent pas encore la qualification de triumvirs, mais seulement le titre d’imperalor, doivent être classées en 711, quand Marc Antoine, retiré en Gaule, se réconcilia avec Octave, grâce à l’intervention de Lépide. C’est seulement dans cette période que Marc Antoine et Octave purent frapper des monnaies avec le seul titre d’imperator, puisqu’à partir du mois de novembre de la même année, ils prennent celui de triumvir. Lieu de découverte (1 exemplaire)
1693JU – Aureus Octave – Lucius Cornelius Balbus

1693JU – Aureus Octave – Lucius Cornelius Balbus Avers : C.CAESAR. III. – VIR R. P. C (Cæsar Triumvir Rei Publicæ Constituandæ, Octave triumvir pour la restauration de la République) Tête nue d’Octave à droite, légèrement barbue. Revers : BALBVS / PRO. PR (Balbus Pro Prætor, Balbus propréteur) Massue posée horizontalement à gauche. Bibliothèque nationale de France 6.72g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Italie Datation : 41 avant J.C. Matière : Or Gentes : Cornelia et Julia Référence : B.77 (Cornelia) Il s’agit du seul exemplaire de cette monnaie en or que nous avons répertorié et son poids est quelque peu louche. (6.72gr). Babelon référencie également cet aureus mais avec un poids « normal » de 8 gramme d’où la création de cette référence sur le site, en attendant peut-être l’apparition d’un autre exemplaire. À Octave est associé, au revers, Lucius Cornelius Balbus, originaire de Gades (Cadiz), “un dinosaure républicain” qui avait commencé sa carrière en luttant contre Sertorius. Citoyen romain en 72 avant J.-C., grâce à Pompée, il va traverser les quarante années suivantes parmi les grands. Ami tour à tour de Pompée et de César, il sert en Gaule. En 56 avant J.-C., Cicéron le défend d’avoir essayé d’usurper le droit de citoyenneté, il est acquitté. Neutre au début de la guerre civile, il choisit finalement le parti de César après Pharsale. Il soutient ensuite le petit-neveu du Dictateur, Octave. Il sera consul suffect en 40 avant J.-C., le premier à ne pas être né romain. Finalement Balbus meurt à la veille de la bataille d’Actium. Au revers de cet aureus, la massue rappelle les origines de Balbus où Hercule Gadinetes (de Gadès) était honoré. Balbus monnaie en tant que légat propréteur en pleine guerre de Pérouse qui oppose Octave et Antoine. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Cornelius Balbus. Propréteur en 713 (41 av. J.-C.) Le cognomen Balbus est commun à un grand nombre de familles romaines. Les Cornelii qui l’ont porté étaient plébéiens et il est probable qu’ils n’avaient qu’un lien de parenté fort éloigné avec les grandes familles patriciennes qui ont produit les Marcellus et les Scipions. L. Cornelius Balbus qui a frappé, comme propréteur en Gaule, les pièces d’or et d’argent décrites plus bas, était originaire de Gadès, en Espagne, et il se distingua dans l’armée romaine qui combattait Sertorius, notamment aux batailles de Turia et de Sucro. A la conclusion de la paix en 682 (72 av. J.-C.) Balbus vint à Rome où il prit parti pour Pompée et se fit adopter par un ami intime de ce grand homme, Théophanes de Mytilène. Néanmoins et malgré les faveurs dont il fut comblé par Pompée, Balbus profita de l’absence de son protecteur parti faire la guerre à Mithridate, pour se réconcilier avec César qui l’emmena avec lui en Espagne en 693 (61 av. J.-C.) en lui donnant la charge de praefectus fabrum. Il vint en Gaule avec César en 696 (58 av. J.-C.) et il finit par être accusé de s’être approprié illégalement les droits et les privilèges de citoyen romain ; mais il fut acquitté. Durant la guerre civile, il paraît avoir gardé la neutralité entre ses deux bienfaiteurs ; il se montra surtout l’ami de Cicéron qui lui écrivit de nombreuses lettres dont quatre nous sont parvenues . Après le meurtre de César, il se trouva dans une situation assez critique jusqu’au triomphe d’Octave qui le fit préteur urbain, on ne sait au juste en quelle année, et propréteur en Gaule en 713 (41 av. J.-C.). C’est en qualité de propréteur qu’il émit les monnaies décrites plus loin. Il fut enfin consul en 714 (40 av. J.-C.) malgré son origine plébéienne. On ignore la date de sa mort.