1563AN – Denier Marc Antoine et César – Marcus Antonius
1563AN – Denier Marc Antoine et César – Marcus Antonius Avers : M. A(NT)ON IMP. R. P. C (Marcus Antonius Imperator Rei Publicæ Constituandæ, Marc Antoine Imperator pour la restauration du gouvernement) Tête nue de Marc Antoine à droite; derrière, un lituus. Revers : CAESAR DIC (Cæsar Dictator, César dictateur) Tête laurée de Jules César à droite; derrière, un vase à sacrifices “capis”. British Museum 4.02g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Gaule cisalpine Datation : 43 avant J.C. Matière : Argent Gens : Antonia et Julia Références : RRC 488/2 – B.5 (Antonia) – Syd.1166 Ce denier présente les effigies de deux des principaux acteurs de la guerre de Gaules : Jules César (100-44 avant J.-C.) et Marc Antoine (83-30 avant J.-C.). Antoine était parent de César par sa mère Julia. Il fut l’un des fidèles lieutenants de César pendant la guerre des Gaules. Il participa au siège d’Alésia, et occupa Bibracte. Il prit part à la répression contre les Bellovaques et triompha de Commius. Questeur en 51, il fut ensuite élu augure. Ce denier fut frappé à un moment bien particulier, juste avant la formation du second Triumvirat avec Octave et Lépide en novembre 43 avant J.-C. En plaçant l’effigie de Jules César, Marc Antoine rappelle sa position et son tôle joué auprès du dictateur entre 49 et 44 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Marc Antoine fit frapper ces médailles (n° 3 à 7), peu après la mort de César dont il se proclamait le vengeur ; il en ordonna l’émission comme général, pour la solde de ses troupes, pendant le siège de Modène, à la fin de l’année710 (44 av. J.-C.). Sur l’une de ces pièces, le titre d’imperator reipublicae constituandae se rapproche de la formule qui sera adoptée, quelques mois plus tard, après la constitution du triumvirat. Lieux de découverte (20 exemplaires)
1562AN – Denier Marc Antoine et César – Marcus Antonius
1562AN – Denier Marc Antoine et César – Marcus Antonius Avers : M. A(NT)ON IMP (Marcus Antonius Imperator, Marc Antoine Imperator) Tête nue de Marc Antoine à droite; derrière, un lituus. Revers : CAESAR DIC (Cæsar Dictator, César dictateur) Tête laurée de Jules César à droite ; derrière, un vase à sacrifices “capis”. British Museum 3.68g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Gaule cisalpine Datation : 43 avant J.C. Matière : Argent Gens : Antonia et Julia Références : RRC 488/1 – B.4 (Antonia) – Syd.1165 Ce denier présente les effigies de deux des principaux acteurs de la guerre de Gaules : Jules César (100-44 avant J.-C.) et Marc Antoine (83-30 avant J.-C.). Antoine était parent de César par sa mère Julia. Il fut l’un des fidèles lieutenants de César pendant la guerre des Gaules. Il participa au siège d’Alésia, et occupa Bibracte. Il prit part à la répression contre les Bellovaques et triompha de Commius. Questeur en 51, il fut ensuite élu augure. Ce denier fut frappé à un moment bien particulier, juste avant la formation du second Triumvirat avec Octave et Lépide en novembre 43 avant J.-C. En plaçant l’effigie de Jules César, Marc Antoine rappelle sa position et son rôle joué auprès du dictateur entre 49 et 44 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Marc Antoine fit frapper ces médailles (n° 3 à 7), peu après la mort de César dont il se proclamait le vengeur ; il en ordonna l’émission comme général, pour la solde de ses troupes, pendant le siège de Modène, à la fin de l’année710 (44 av. J.-C.). Sur l’une de ces pièces, le titre d’imperator reipublicae constituandae se rapproche de la formule qui sera adoptée, quelques mois plus tard, après la constitution du triumvirat. Lieux de découverte (8 exemplaires)
1555JU – Denier César – Lucius Flaminius Chilo
1555JU – Denier César – Lucius Flaminius Chilo Avers : Anépigraphe Tête laurée de Jules César à droite. Revers : L. FLAMINIVS / III VIR (Lucius Flaminius Triumvir, Lucius Flaminius triumvir monétaire) Divinité (Vénus ou Pax) drapée debout à gauche, tenant un caducée de la main droite et un sceptre long de la main gauche. British Museum 3.81g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 43 avant J.C. Matière : Argent Gens : Flaminia Références : RRC 485/1 – B.3 (Flaminia) – Syd.1089 Ce denier est frappé avant la fin de l’été 43 avant J.-C. et l’occupation de Rome par Octave. Nous sommes en présence d’un monnayage et d’un magistrat pro-césarien. Le fait que le droit soit anépigraphe sans mention du nom ou du titre de dictateur perpétuel prédispose à penser que César est en voie de déification qui sera réalisée au début de l’année suivante, le 1er janvier 42 avant J.-C. Au revers, D. Sear fait remarquer que la divinité, la Paix ou Vénus, et plutôt la seconde que la première, ne tient pas une victoriola, mais un caducée. Ce monnayage est très proche de celui des autres triumvirs Mettius, Buca, Macer ou Maridianus en dehors de cette petite différence iconographique. Cependant, grâce à un autre denier frappé en 43 avant J.-C., nous savons que Lucius Flaminius Chilo est aussi primus flavit, donc responsable de la fabrication monétaire. L’année suivante, après la formation du premier triumvirat avec Octave, Marc Antoine et Lépide, L. Flaminius Chilo sera proscrit. Curiosité : Hybride avec le revers du denier de Marc Antoine et César 1562AN Bibliothèque nationale de France 3.62g Bibliothèque nationale de France 3.62g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Flaminius Chilo. Monétaire en 710 (44 av. J.-C.) Ce personnage était probablement un descendant du précédent monétaire, mais les textes n ‘en ont pas conservé le souvenir. Sur l’une de ses monnaies, on lit, à la suite de la qualification de quatuorvir, les lettres PRI. FLA. qu’on a interprétées à tort par primus flamen. Eckhel avait lu plus justement quatuorvir primas flandae monetae; Mommsen lit dans le même sens : primas flavit, légende qui rappelle que L. Flaminius Chilo fut le surveillant en chef de l ‘émission, parmi les membres du collège monétaire qui fut, cette année, pour la première fois, composé de quatre magistrats. Sur le denier n. 2, la tète de Vénus se rapporte aux souvenirs légendaires de la gens Julia, tandis que le revers de la même pièce est identique au revers du denier de L. Flaminius Cilo, père ou grand-père du monétaire de l’an 710. Lieux de découverte (5 exemplaires)
1551JU – Denier César – Caius Julius Cæsar
1551JU – Denier César – Caius Julius Cæsar Avers : Anépigraphe Tête de Vénus avec un large bandeau et tournée à droite. Revers : CAESAR IMP (Caesar Imperator) Trophée gaulois, à droite, deux boucliers, deux javelots et un carnyx. A gauche, un chariot de guerre. Bibliothèque nationale de France 3.81g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ Atelier Incertain (Italie ou Gaule Cisalpine) Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Julia Références : RRC 482/1 – Syd.1116 Considéré par Crawford comme le dernier denier frappé par Jules César, le char gaulois sous le trophée est la clé pour l’identifier comme RRC 482. Un type énigmatique sans aucune preuve, il n’a jamais été clair s’il s’agissait d’une question de Jules César ou le premier denier d’Octavien, mais Michael Crawford le considère comme un denier très tardif du Dictateur. Selon Ernest Babelon, les Bretons avait un char de guerre d’une forme spéciale, appelé « essedum ». Il suppose que ce denier rappelle le triomphe de César sur les Bretons, après sa seconde expédition en 54 av. J.C. Lieu de découverte (1 exemplaire)
1542JU – Denier César – Publius Sepullius Macer
1542JU – Denier César – Publius Sepullius Macer Avers : CLEM – ENTIAE – CAESARIS Temple tétrastyle. Revers : P·SEPVLLIVS – MACER (Publius Sepullius Macer) Voltigeur galopant portant un fouet de la main droite et rênes du second cheval de la main gauche. Dans le champ, couronne et branche de palmier. British Museum 3.86g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Sepullia Références : RRC 480/21 – B.7 (Sepullia) – Syd.1076 Le revers représente un cavalier qui passe d’un cheval à l’autre pendant que les chevaux sont en mouvement, une épreuve équestre qui faisait partie des jeux pariliens, célébrée chaque année le 21 avril. En 44 avant JC, l’année de l’assassinat de Jules César, la Parilia a célébré la victoire de César à Munda. Ceci combiné avec l’avers, célébrant la clémence de César, représente la tentative de Marc Antoine de susciter le soutien du public à la cause césarienne. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Sepullia n’est connue que par deux représentants : l’un est le monétaire P. Sepullius Macer sur lequel on n’a pas d’autres renseignements historiques que ceux que nous fournissent les médailles; l’autre est l’orateur Sepullius Bassus mentionné par Sénèque.P. Sepullius Macer frappa monnaie en 710 (44 av. J.-C.), avant la mort de César, et il resta en charge après le meurtre du dictateur. Il remplaça, comme magistrat monétaire, M. Mettius, avant les ides de Mars de l’an 710, et ses collègues furent L. Aemilius Buca, C. Cossutius Maridianus et L. Flaminius Chilo. Nous avons donné quelques détails sur ce collège, à la famille Julia. Tous les types numismatiques qui figurent sur les monnaies de P. Sepullius Macer se rapportent à Jules César ou à Marc Antoine. Les monnaies au nom de Jules César qui sont antérieures à sa mort lui donnent les titres d’imperalor et de dictator perpetuo (n. 1 à 5); celles qui sont postérieures aux ides de Mars 710, portent la tête de Jules César voilée, avec les légendes : parens patriae ou clementia Caesaris (n. 6 et 7). Le n. 8 montre la tête de Marc Antoine barbue en signe du deuil de la mort du dictateur, et le type du revers rappelle, comme celui du n. 7, les jeux de desultores dont nous avons parlé ailleurs. Les pièces n. 9 et suivantes ont été frappées avant cette dernière; on voit, sur les quinaires, le buste de Calpurnia, femme de Jules César, avec les attributs de la Victoire. Nous avons signalé le même buste sur les deniers et les quinaires de L. Munatius Plancus. Lieux de découverte (3 exemplaires)
1540JU – Denier César – Caius Cossutius Maridianus
1540JU – Denier César – Caius Cossutius Maridianus Avers : CAESAR PARENS PATRIAE (César parent de la patrie) Tête voilée de César à droite, derrière un bonnet de flamine, devant le lituus. Revers : C COSSVTIVS MARID-IANVS A A A F.F (Caius Cossutius Maridianus Aere Argento Auro Flando Feriundo, Caius Cossutius Maridianu, triumvirs pour couler et frapper le bronze, l’argent, l’or) Légende en deux lignes se croisant. British Museum 3.98g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cossutia et Julia Références : RRC 480/19 – B.43 (Julia) – Syd.1069 César reçut le titre de Dictateur Perpétuel au début de l’année 44 avant J.-C. Ce denier est daté de cette année là, à partir de la mi avril 44 avant J.-C., soit un mois après la mort sa mort. Cette monnaie est posthume et c’est l’une des premières formes d’apothéose pour César. Au droit, les symboles représentent les différents pouvoirs. L’apex est la coiffe du Pontifex Maximus ou Grand Pontife et figure sur le denier à l’éléphant (C.49). Il était porté par les prêtres Saliens et les Flamines. Le droit est lié aux deniers de P. Sepullius Macer et confirme l’aspect posthume de l’émission. Au revers le nom du magistrat monétaire apparaît pour la première fois en clair et complet dans une disposition inusitée et pratiquement unique dans le monnayage romain. Curiosité : possible médaillon ou essai monétaire d’un poids 7.62g British Museum 7.62g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Le titre de Parens patriae que César reçoit sur la dernière de ces médailles, lui fut donné au commencement de l’an 710 (44 av. J.-C.) en même temps que le titre de dictateur perpétuel. Sa tête est voilée à cause de la dignité de pontifex maximus dont il était investi. C. Cossutlus Maridianus. Quatuorvir monétaire en 710 (44 av. J.-C.) Ce magistrat n’est connu que par les monnaies ; il fit partie du premier collège monétaire composé de quatre membres, qui fut institué par Jules César au commencement de l’an 710, comme l’a démontré M. A. von Sallet. Les types de ses médailles se rapportant à Jules César sont expliqués à la gens Julia.
1539JU – Denier César _ Publius Sepullius Macer
1539JU – Denier César _ Publius Sepullius Macer Avers : CAESAR IMPER (Caesar Imperator) Tête laurée de César tournée à droite. Revers : P·SEPVLLIVS – MACER (Publius Sepullius Macer) Vénus debout à gauche, tenant une Victoriola de la main droite et un sceptre reposant sur une étoile de la main gauche. British Museum 3.64g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Sepullia et Julia Références : RRC 480/18 – B.47 (Julia) – Syd.1070 Le denier de Publius Sepullius Macer existe avec la tête laurée ou voilée de César. Il est possible que le type avec la tête laurée ait été frappé en février 44 avant J.-C. au moment où César recevait le titre de Dictateur perpétuel, première marche vers la royauté qu’il avait pourtant repoussée. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Sepullia n’est connue que par deux représentants : l’un est le monétaire P. Sepullius Macer sur lequel on n’a pas d’autres renseignements historiques que ceux que nous fournissent les médailles; l’autre est l’orateur Sepullius Bassus mentionné par Sénèque.P. Sepullius Macer frappa monnaie en 710 (44 av. J.-C.), avant la mort de César, et il resta en charge après le meurtre du dictateur. Il remplaça, comme magistrat monétaire, M. Mettius, avant les ides de Mars de l’an 710, et ses collègues furent L. Aemilius Buca, C. Cossutius Maridianus et L. Flaminius Chilo. Nous avons donné quelques détails sur ce collège, à la famille Julia. Tous les types numismatiques qui figurent sur les monnaies de P. Sepullius Macer se rapportent à Jules César ou à Marc Antoine. Les monnaies au nom de Jules César qui sont antérieures à sa mort lui donnent les titres d’imperalor et de dictator perpetuo (n. 1 à 5); celles qui sont postérieures aux ides de Mars 710, portent la tête de Jules César voilée, avec les légendes : parens patriae ou clementia Caesaris (n. 6 et 7). Le n. 8 montre la tête de Marc Antoine barbue en signe du deuil de la mort du dictateur, et le type du revers rappelle, comme celui du n. 7, les jeux de desultores dont nous avons parlé ailleurs. Les pièces n. 9 et suivantes ont été frappées avant cette dernière; on voit, sur les quinaires, le buste de Calpurnia, femme de Jules César, avec les attributs de la Victoire. Nous avons signalé le même buste sur les deniers et les quinaires de L. Munatius Plancus. Lieux de découverte (2 exemplaires)
1538JU – Denier César – Marcus Mettius
1538JU – Denier César – Marcus Mettius Avers : CAESAR IMPER (Caesar Imperator) Tête laurée de César tournée à droite. Revers : M. METTIVS (Marcus Mettius) Vénus debout à gauche, tenant une Victoriola de la main droite et une lance transversale de la main gauche, appuyée sur un bouclier placé sur un globe; Lettre de contrôle dans le champ à gauche. British Museum 4.13g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Mettia et Julia Références : RRC 480/17 – B.33 (Julia) – Syd.1055 César reçut le titre de Dictateur Perpétuel au début de l’année 44 avant J.-C (février ?). Ce denier a t’il été frappé avant la mort de César aux Ides de Mars (15 mars) ou après ? Si ce denier est fabriqué du vivant du Dictateur, il pourrait constituer une explication pour justifier le complot mené par Cassius et Brutus qui lui enleva la vie. Si la pièce est posthume, c’est l’une des premières formes d’apothéose pour César. A noter que ne figure pas l’astre (sideis Iulis) derrière la tête de César qui passa dans le ciel au moment de son assassinat, la pièce pourrait bien-être antérieure à la mort du fondateur de la dynastie Julio-Claudienne. Le revers fait référence à l’origine divine de la gens Julia (Vénus). Vous trouverez au revers, sous la Victoriola, différentes lettres de contrôle, allant de la lettre A à la lettre E. Variante 1 : Lettre de contrôle A au revers British Museum 3.6g Variante 2 : Lettre de contrôle B au revers British Museum 4.13g Variante 3 : Lettre de contrôle C au revers British Museum 3.75g Variante 4 : Lettre de contrôle D au revers Münzkabinett Berlin 4.01g Münzkabinett Berlin 4.01g Variante 5 : Lettre de contrôle E au revers American Numismatic Society 3.75g American Numismatic Society 3.75g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Le nom de Mettius est déjà illustre chez les Sabins et les Latins. Citons, par exemple, Mettius Fuffetius, dictateur d’Albe la Longue, au temps du roi Tullus Hostilius, avec lequel fut réglé le combat des Horaces et des Curiaces et qui prit parti pour Fidènes et Veies contre Rome. Mettius Geminus commandait la cavalerie de Tusculum dans la guerre entre Rome et les cités latines confédérées en 414 (340 av. J.-C.). P. Mettius, partisan de Saturninus et de Glaucia, tua C. Memmius, un des candidats au consulat en 654 (100 av. J.-C.). Enfin, M. Mettius, lieutenant de Jules César, est celui qui fit frapper les monnaies qui suivent, en 710 (44 av. J.-C.). Envoyé par César, pendant la guerre des Gaules, comme ambassadeur, auprès d’Arioviste, le chef de la confédération germanique, il fut retenu prisonnier par le barbare; mais César, après sa victoire, le fit mettre en liberté. La tête de Junon Sospita, qui paraît sur le quinaire de M. Mettius, comme sur les monnaies de L. Papius Celsus, de L. Procilius, de L. Roscius Fabatus, de L. Thorius Balbus, rappelle que les Mettii se disaient originaires de Lanuvium, où cette déesse avait un sanctuaire célèbre. Le revers du denier n. 3 et du sesterce est, de même, à rapprocher du revers des deniers de L. Roscius Fabatus et de L. Procilius, où l’on voit la déesse de Lanuvium avec un serpent. Sur le quinaire de L. Papius Celsus, on a, ainsi que sur celui de M. Mettius, une jeune fille qui donne à manger au serpent consacré à la déesse. Chaque année on soumettait une jeune fille à cette épreuve ; vierge, elle était épargnée par le monstre, sinon, elle ne manquait pas d’être dévorée. Lieux de découverte (15 exemplaires)
1536JU – Denier César – Caius Cossutius Maridianus
1536JU – Denier César – Caius Cossutius Maridianus Avers : CAESAR / DICT.IN. PERPETVO (Cæsar Dictator In Perpertuo, César dictateur perpétuel) Tête laurée et voilée de César tournée à droite. Revers : C·MARIDIANVS (Caius Maridianus) Vénus debout à gauche, tenant une Victoriola de la main droite et le coude reposant sur le bouclier qui repose à son tour sur le globe. Münzkabinett Berlin 3.54g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Cossutia et Julia Références : RRC 480/15 – B.41 (Julia) – Syd.1068 L’affiliation héréditaire entre la Gens Julia et la déesse Vénus est sans doute mieux connue pour avoir été promue sous le règne de l’empereur Auguste, fils adoptif de Jules César, plutôt que César lui-même, en particulier dans les sources littéraires. Les exemples les plus manifestes apparaissent dans l’Énéide de Virgile, qui inclut des références explicites à l’ascendance divine d’Auguste tout au long de l’œuvre. Dès le livre 1, Jupiter prononce un discours à Vénus dans lequel il souligne le succès que connaîtront ses descendants dans l’état Alba Longa, qui sera fondé par le fils d’Énée Ascanius, identifiant spécifiquement Jules César lorsqu’il déclare que « nascetur pulchra Troianus origine Caesar, imperium oceano, famam qui terminet astris – Iulius, a magno demissum nomen Iulo » (Énéide 1.286-8). La décision tendancieuse de Virgile de se référer à Ascagne par son autre nom, Iulus, est une forme de propagande typiquement virgilienne ; en utilisant le nom à partir duquel les Gens Iulia ont étymologisé le leur, Virgile attire immédiatement l’attention de son auditoire non seulement sur les parallèles de caractère entre Jules César et le légendaire fondateur d’Alba Longa, mais aussi sur la légitimité incontestable du règne d’Auguste. Bien qu’il y ait certainement plus de littérature contemporaine de la vie d’Auguste que celle de César qui s’appuie sur la lignée de la famille comme méthode pour renforcer la légitimité, il y a des références dans des sources ultérieures au désir de César de souligner son lien divin pour la même raison. Suétone dans sa vie de Jules César comprend un discours prononcé par César comme l’éloge funèbre de sa tante paternelle, dans lequel il fait spécifiquement référence à l’ascendance de sa tante (et par extension la sienne) : « amitae meae Iuliae maternum genus ab regibus ortum, paternum cum diis inmortalinbus coniunctum est. nam ab Anco Marcio sunt Marcii Reges, quo nomine fuit mater; a Venere Iulii, cuius gentis familia est nostra » (Les Douze Césars, Jules César, 1.6). Suétone, bien sûr, écrivait au début du 2ème siècle après JC et, en tant que tel, l’exactitude avec laquelle il transmet des discours prétendument prononcés plus de 150 ans auparavant devrait être remise en question, voire totalement rejetée. C’est donc d’autres preuves qu’il faut rechercher pour une base plus concrète du rapport de Suétone et cette pièce peut être considérée comme une telle preuve, illustrant que l’association avec Vénus a bien été exploitée pendant la vie de César. Frappée dans la dernière année de sa vie, alors que la dictature de César était bien établie et qu’il poursuivait des réformes toujours plus larges (et controversées), cette pièce peut être interprétée comme le reflet de la confiance qu’il avait dans sa position. L’autoglorification exposée ne se limite pas à la représentation de Vénus au revers de cette pièce, elle est encore aggravée par la représentation de la Victoire et par le bouclier sur lequel Vénus s’appuie. Cette iconographie est une allusion claire à l’illustre carrière militaire de César, dont aucun citoyen romain n’aurait eu le moindre doute en 44 av. Le revers de cette pièce résume ainsi le désir de César de renforcer sa crédibilité en tant que dictateur à travers ses réalisations sur terre ainsi que son lien ancestral avec les dieux dans les cieux. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Caius Cossutius Maridianus est un magistrat qui n’est connu que par les monnaies ; il fit partie du premier collège monétaire composé de quatre membres, qui fut institué par Jules César au commencement de l’an 710, comme l’a démontré M. A. von Sallet. Lieux de découverte (2 exemplaires)
1535JU – Denier César _ Publius Sepullius Macer
1535JU – Denier César _ Publius Sepullius Macer Avers : CAESAR / DICT. PERPETVO (Cæsar Dictator In Perpertuo, César dictateur perpétuel) Tête laurée et voilée de César tournée à droite. Revers : P SEPVLLIVS MACER (Publius Sepullius Macer) Vénus debout à gauche, tenant une Victoriola de la main droite et un sceptre de la gauche, au bas du sceptre une étoile. Bibliothèque nationale de France 4.04g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Sepullia et Julia Références : RRC 480/14 – Syd.1074a Le denier de Publius Sepullius Macer existe avec la tête laurée ou voilée de César. Il est possible que le type avec la tête laurée ait été frappé en février 44 avant J.-C. au moment où César recevait le titre de Dictateur perpétuel, première marche vers la royauté qu’il avait pourtant repoussée. Ce denier avec la tête voilée est peut-être posthume mais peut aussi représenter César comme Pontifex Maximus (chef de la religion romaine), titre que César avait reçu en 63 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Sepullia n’est connue que par deux représentants : l’un est le monétaire P. Sepullius Macer sur lequel on n’a pas d’autres renseignements historiques que ceux que nous fournissent les médailles; l’autre est l’orateur Sepullius Bassus mentionné par Sénèque.P. Sepullius Macer frappa monnaie en 710 (44 av. J.-C.), avant la mort de César, et il resta en charge après le meurtre du dictateur. Il remplaça, comme magistrat monétaire, M. Mettius, avant les ides de Mars de l’an 710, et ses collègues furent L. Aemilius Buca, C. Cossutius Maridianus et L. Flaminius Chilo. Nous avons donné quelques détails sur ce collège, à la famille Julia. Tous les types numismatiques qui figurent sur les monnaies de P. Sepullius Macer se rapportent à Jules César ou à Marc Antoine. Les monnaies au nom de Jules César qui sont antérieures à sa mort lui donnent les titres d’imperalor et de dictator perpetuo (n. 1 à 5); celles qui sont postérieures aux ides de Mars 710, portent la tête de Jules César voilée, avec les légendes : parens patriae ou clementia Caesaris (n. 6 et 7). Le n. 8 montre la tête de Marc Antoine barbue en signe du deuil de la mort du dictateur, et le type du revers rappelle, comme celui du n. 7, les jeux de desultores dont nous avons parlé ailleurs. Les pièces n. 9 et suivantes ont été frappées avant cette dernière; on voit, sur les quinaires, le buste de Calpurnia, femme de Jules César, avec les attributs de la Victoire. Nous avons signalé le même buste sur les deniers et les quinaires de L. Munatius Plancus. Lieux de découverte (4 exemplaires)