1590JU – Aureus Octave – Caius Vibius Varus
Avers : C·CAESAR·III·VIR·R·P·C Tête d’Octave à droite. Revers : C VEIBIVS VAARVS (Caius Vibius Varus) Mains jointes. BNF 8.13g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Vibia et Julia Références : RRC 494/12 – B.88 (Julia) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius Varus. Monétaire en 711-712 (43-42 av. J.-C.) Ce magistrat composa un collège monétaire avec L. Livineius Regulus, L. Mussidius Longus et P. Clodius Turrinus. Ses trois collègues prennent le titre de quatuorvir auro publico feriundo; lui seul n’ajoute à son nom aucune qualification. Mommsen plaçait ce collège en 716; le trésor de Pieve-Quinta a démontré qu’il date des années 711 et 712 (43-42 av. J.-C.). Nous ne savons rien de la carrière de C. Vibius Varus qui n’est connu que par les médailles. Outre les monnaies que ses collègues et lui ont fait frapper aux noms de Lépide, de Marc Antoine et d’Octave, chacun d’eux a émis, sous l’autorité du sénat, des aurei et des deniers qui ne portent pas les noms des triumvirs et sont antérieurs à la constitution du triumvirat le 27 novembre 711. Aussi, les types qui figurent sur ces monnaies ont-ils entre eux une grande analogie. Ceux des pièces de C. Vibius Varus font allusion soit aux souvenirs de famille des Vibii, comme le denier n. 24, soit à la puissance romaine, à sa bonne fortune et à ses victoires, types monétaires usuels à la fin de la république. Galerie (aureus classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1896,0608.4 Source : British Museum Poids : 8.07g
1712JU – Aureus Octave – Quintus Voconius Vitulus
Avers : DIVI·IVLI (Divi Iulii, Au divin Jules) Tête nue d’Octave à droite. Revers : Q. VOCONIVS // VITVLVS (Quintus Voconius Vitulus) Veau à gauche. BNF 7.98gr Indice de rareté Atelier Rome Datation : 40 avant J.C. Matière : Or Gens : Voconia et Julia Références : RRC 526/1 – B.3 (Voconia) – Syd. 1130 Descriptif : Cette émission posthume est frappée à l’instigation d’Octave en 40 avant J.-C. sous la direction de Quintus Voconius Vitulus en tant que questeur désigné. L’animal au revers est décrit parfois comme un veau, un bœuf ou un taureau. La représentation de l’animal est particulière, mais c’est un mâle avec un appendice sexué. En l’absence de cornes, on peut supposer avoir affaire à un veau. Octave fait frapper des aurei avec ce revers tandis que pour son père adoptif ce sont des deniers. Cette émission semble liée à celle de Titus Sempronius Graccus à un moment où Octave est opposé à Marc Antoine dans la guerre de Pérouse. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les Voconii ne font leur apparition dans l’histoire romaine que dans les derniers siècles de la république. On connaît notamment Q. Voconius Saxa, tribun du peuple en 585 (169 av. J.-C.), auteur de la loi Voconia défendue par Caton l’Ancien; Q. Voconius Naso, juge dans le procès de Cluentius plaidé par Cicéron, en 688(66 av. J.-C.); et enfin Q. Voconius Vitulus, qui remplit la charge de monétaire.Q. Voconius Vitulus n’est connu que par les médailles qui le qualifient de quaeslor designalus; son collègue qui a aussi frappé monnaie était Ti. Sempronius Gracchus. Les médailles de Voconius ont, au revers, un veau, emblème du surnom du monétaire; elles portent au droit, les unes, l’effigie de Jules César, et les autres celle d’Octave; elles ont été frappées peu d’années après la mort de Jules César, sous le triumvirat d’Octave, Antoine et Lépide, selon l’opinion de Borghesi.La barbe que porte Octave, en signe de deuil à cause de la mort de Jules César, fait placer ces médailles au temps de la guerre contre Sex. Pompée en 716-718. Elles ne sauraient, en effet, être postérieures, car Dion Cassius nous apprend que c’est après la guerre contre Sextus Pompée qu’Octave se rasa pour la première fois depuis la mort de César. Les médailles de Q. Voconius Vitulus ne sauraient, d’autre part, être antérieures à l’an 713 (41 av. J.-C.), car Jules César ne reçut le titre de divus que le V des kalendes de décembre 712 (42 av. J.-C.). Ce titre paraissant sur toutes les médailles, il faut donc renoncer à les classer en 711 (43 av. J.-C.) comme on l’a fait souvent. Fr. Lenormant croit qu’on peut placer la date de la magistrature de Ti. Sempronius Graccus et de Q. Voconius Vitulus vers les années 713 et 714 (41 et 40 av. J.-C.). C’est l’époque où, des trois triumvirs, Octave seul était demeuré en Italie; ainsi on s’expliquerait pourquoi les questeurs urbains ont mis, sur leurs espèces, son effigie à l’exclusion de celle de ses deux collègues. La mention senalus consulto indique que les questeurs urbains frappaient sous l’autorité du sénat qui, alors, était réconcilié avec Octave auquel il avait concédé le droit d’effigie monétaire. Lieu de découverte (1 exemplaire) Enregistrer Enregistrer Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1864,1128.239 Source : British Museum Poids : 8.05g
1685AN – Aureus Marc Antoine et Octave – Marcus Antonius
Avers : M. ANT. IMP. AVG. III. VIR. R. P. C. M. BARBAT Q P (Marcus Antonius Imperator Augurus Triumviri Rei Publicæ Constituandæ Marcus Barbatio Quæstor Pro Prætore, Marc Antoine, Imperator augure triumvir pour la restauration de la République, Marcus Barbatius Pollio questeur propréteur) Tête nue de Marc Antoine à droite. Revers : CAESAR IMP. PONT. III. VIR. R. P. C (Marcus Antonius Imperator Augurus Triumviri Rei Publicæ Constituandæ Marcus Nerva Pro Quæstor Prætore, Marc Antoine, Imperator augure triumvir pour la restauration de la République, Marcus Nerva questeur propréteur) Tête nue d’Octave à droite. BNF 8.05gr Indice de rareté Atelier Ephèse Datation : 41 avant J.C. Matière : Or Gens : Antonia et Julia Références : RRC 517/1a – B.50 (Antonia) – Syd.1180 Variante 2 : La légende du droit est quelque peu tronquée avec BARBAT qui devient RARRAT Références : RRC 517/1b CNG 7.96gr Descriptif : Ce denier est antérieur à la guerre de Pérouse (40 avant J.-C.). Le droit est bien le portrait d’Antoine. Quant au monétaire Marcus Barbatius Pollio, ami de César, il était questeur propréteur d’Antoine en Asie. Ce monnayage débuta en novembre 43 avant J.-C. après la constitution du second Triumvirat avec Octave et Lépide. Ce type de monnayage fut frappé jusqu’en 39 avant J.-C. Après le départ d’Antoine en 37 avant J.-C., Octave et Marc Antoine ne devaient plus jamais se revoir. Ce type fut fabriqué entre le printemps et l’été 41 avant J.-C. Galerie (aureii classés par ordre décroissant de masse) British Museum: R.9318 Source : British Museum Poids : 8.06g British Museum: R.9319 Source : British Museum Poids : 8.00g
1628JU – Aureus Octave – Caius Julius Cæsar Octavianus
Avers : CAESAR III VIR. R. P. C. (Cæsar Triumvir Rei Publicæ Constituandæ, César triumvir pour la restauration de la République) Tête nue d’Octave à droite. Revers : S.C (Senatus Consulto, avec l’accord du Sénat) Statue équestre d’Octave à gauche, portant un lituus de la main droite. Un rostre sous le cheval. BNF 8.07g Indice de rareté Atelier Italie Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia Références : RRC 497/1 – B.66 (Julia) – Syd.1319 Descriptif : La partie narrative de la « Res Gestae Divi Augusti » s’ouvre sur le passage suivant: «À l’âge de dix-neuf ans sous ma propre responsabilité et à mes propres frais, j’ai levé une armée, avec laquelle j’ai défendu avec succès la liberté de la république quand elle était opprimée par la tyrannie d’une faction. A ce titre, le sénat passa des décrets en mon honneur m’inscrivant à son ordre dans le consulat de Gaius Pansa et Aulus Hirtius, m’attribuant le droit de donner mon avis parmi les consulaires et me donnant un imperium. Il m’ordonna, en tant que propréteur, de prévoir de concert avec les consuls que la république ne devait faire aucun mal. La même année, alors que les deux consuls étaient tombés au combat, le peuple m’a nommé consul et triumvir pour l’organisation de la république. Comme il fallait s’y attendre, dans ce document autobiographique, Auguste présente ses actions sous le meilleur jour possible, tout comme son grand-oncle Jules César l’avait fait dans son récit des guerres gauloises. Cet aureus a été frappé à la suite d’événements nommés (et d’autres commodément négligés) dans le récit ci-dessus, quand Auguste – alors Octave – était encore un jeune homme. Son inscription avers CAESAR III VIR R P C contient le titre triumviral qu’il décrit dans la dernière phrase, et la statue équestre au revers doit être celle que le sénat a votée en son honneur au début de 43 av. en prévision de son assistance militaire. Le motif du sénat pour faire d’Octave un propréteur et lui offrir une statue était clair: ils avaient besoin de ses légions pour aider l’armée consulaire sous Pansa et Hirtius qui avait été envoyée pour soulager Decimus Brutus, que Marc Antoine avait assiégé à Mutina. Il est probable que les sénateurs croyaient que la promesse d’une statue n’aurait pas besoin d’être tenue, et donc l’offre peut avoir été faite avec facilité. Mais après son succès à Mutina, où les deux consuls périrent et qu’il fut salué imperator par ses soldats, Octave conduisit son armée à Rome; sa simple présence a permis à Octavian d’extorquer le consulat à la place de Hirtius et de Pansa, et, sans doute, d’exiger l’achèvement de la statue qui apparaît sur cet aureus et sur les deniers de deux numéros antérieurs. Étant donné que cet aureus était un problème militaire frappé par Octave sous sa propre autorité, le SC («par décret du sénat») se réfère certainement à la statue elle-même, et la tribune dans l’exergue peut indiquer que la statue avait été érigée dans le Forum romain , où se trouvait la plate-forme du haut-parleur (le Rostra). Lieu de découverte (1 exemplaire) Galerie (aureus classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1864,1128.237 Source : British Museum Poids : 7.95g
1581JU – Aureus Octave – Lucius Livineius Regulus
Avers : C·CAESAR – III.VIR·R·P.C (Caius Caesar, Triumvir Reipublicae Constituendae) Tête nue d’Octave à droite. Revers : L·REGVLVS IIII·VIR·A·P·F (Lucius Livineius Regulus) Énée nu marchant à droite et portant sur son épaule son père Anchise. BnF 7.98g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Livineia et Julia Références : RRC 494/3a – B.83 (Julia) – Syd.1104 Descriptif : Le portrait d’Octave apparaît pour la première fois sur la monnaie d’or dans la série d’auréi à laquelle appartient cette pièce. C’était un tirage varié et substantiel portant les noms des trois membres du deuxième triumvirat – Octave, Antoine et Lépide – et des quatre monétaires de 42 av.J.-C., Clodius, Mussidius, Varus et Regulus. Le revers d’Énée transportant son père Anchises de la ville en ruine de Troie est une allusion claire au père adoptif d’Octave, feu Jules César, qui, en tant que Julien, a prétendu descendre de Vénus, la mère d’Énée. Non seulement cela rappellerait le problème massif des deniers que César avait frappé avec cette conception cinq ans auparavant (Cr. 458/1), mais c’était une référence incontestable à la position d’Octave en tant qu’héritier de l’héritage politique de César. Variante : Légende du revers différemment disposée Référence : RRC 494/3b BnF 7.95g _ 20.3mm Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Le gentilicium Livineius n’a été porté que par des Reguli qui eux-mêmes n’étaient qu’une branche de la gens Atilia. On considère comme certain que les deux frères L. Regulus et M. Regulus, que Cicéron cite parmi ses meilleurs amis, étaient des Livineii. On connaît encore un Livineius Regulus qui fut sénateur sous Tibère. Deux membres de la famille Livineia ont frappé monnaie; ils portent l’un et l’autre le nom de L. Livineius Regulus. L. Livineius Regulus. Monétaire en 711-712 (43-42 av. J.-C.) Ce personnage est historiquement inconnu; tout ce que l’on peut dire avec certitude, c’est qu’il fut triumvir monétaire avec L. Mussidius Longus, P. Clodius et C. Vibius Varus. La date des fonctions de ce collège est l’an 711-712 et non, comme l’a cru Mommsen, l’an 716.Les monnaies de L. Livineius Regulus, comme celles de ses collègues, peuvent se partager en diverses catégories : 1° celles qui portent la tête de Jules César, mort l’année précédente; 2° celles qui ont la tête de Marc Antoine; 3° celles qui ont la tête d’Octave: 4° celles qui ont la tête de Lépide; 5° enfin celles qui portent exclusivement des types spéciaux au monétaire et se rapportant à l’histoire de sa famille. La tête qui figure sur les médailles de cette dernière série (n° 8 à 13) est celle du préteur L. Livineius Regulus, père du monétaire. Ce portrait figure sur les monnaies à titre de souvenir de famille, et l’on constate des exemples analogues pour C. AntiusRestio, M. Arrius Secundus, C. Numonius Vaala, C. Coelius Caldus et d’autres encore. Le préteur L. Regulus est probablement l’ami de Cicéron dont nous avons parlé tout à l’heure et qui fut lieutenant de Jules César pendant la guerre d’Afrique en 708 (46 av.J.-C.). La médaille n° 8 exige un commentaire particulier à cause de sa légende. Le magistrat monétaire s’appelle ainsi sur cette pièce : Regulusfilins, praefectus Urbis. Il était donc préfet de Rome quand il lit frapper cette monnaie et les suivantes ; mais les pièces précédentes lui donnent le titre de quatuorvir auro publico feriundo. Par conséquent, il faut admettre l’une des deux hypothèses suivantes : ou bien, qu’il s’agit de deux personnages différents, l’un qui a été magistrat monétaire en 711-712, l’autre qui a frappé monnaie comme praefectus Urbis, peut-être en 709 (45 av. J.-C.), avec L. Munatius Plancus,pendant que César était parti pour son expédition d’Espagne, abandonnant aux préfets urbains le gouvernement de Rome’; ou bien, que le triumvir monétaire de l’an 711 fut, peu après l’expiration de sa charge en 712, élevé aux fonctions de praefectus Urbis- et qu’il continua en cette qualité à battre monnaie. Nous préférons cette dernière hypothèse. Les monnaies en question sont donc un peu postérieures à celles où le même personnage porte le titre de quatuorvir ; leurs types de revers se rapportent soit aux fonctions du pracfecius Urbis qui était chargé de l’approvisionnement de Rome (n° 13), soit aux insignes de sa dignité, comme la sella curulis (nos 8, 9 et 10), soit enfin aux jeux et aux fêtes données pendant l’exercice de sa charge (n° 12) : nous savons précisément qu’en l’an 712, Octave fit donner des jeux Apollinaires splendides dans lesquels figurèrent des combats d’animaux féroces.
1587JU – Aureus Octave – Lucius Mussidius Longus
Avers : C·CAESAR·III·VIR·R·P·C Tête d’Octave à droite. Revers : L·MVSSIDIVS T·F·LONGVS·IIII VIR·A·P·F Mars debout à droite, portant un casque corinthien, tenant une épée de la main gauche et une lance de la droite; le pied gauche sur un bouclier. BNF 8.08g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Mussidia et Julia Références : RRC 494/9b – B.85 (Julia) Descriptif : L’année 42 av. J.C. était extraordinairement riche en monnaie. L’explication évidente est que les Césariens confisquaient de vastes quantités de biens, qu’ils utilisaient à leur tour pour préparer la guerre à venir contre Brutus et Cassius. Crawford attribue plus de quatre-vingt dix monnaies différentes en 42 av.J.-C., frappées par quatre monétaires et huit commandants opérant en Afrique, à l’Est, en Grèce, en Italie et en Sicile. Cet aureus a été frappé par Lucius Mussidius Longus, l’un des quatre monétaires de 42 av. J.C. Son revers représente Mars, nu sauf son casque corinthien, tenant une lance et une épée, et posant son pied sur un bouclier tombé, ce qui doit faire référence aux préparatifs faits par le désir des triumvirs de faire la guerre à Brutus et Cassius. Ce revers n’est connu que par trois matrices, que Mussidius utilisait de manière interchangeable avec les matrices de portrait d’Octave, d’Antoine et de Lépide. Variante : légende du revers différemment disposée. Références : RRC 494/9a – B.85 (Julia) – Syd.1098 BnF 8.08g _ 20.7mm Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Mussidia n’est connue que par les monnaies de L. Mussidius Longus, fils de T. Mussidius Longus. On ne sait rien sur la vie de ce personnage qui fut monétaire en 711 et 712 (43-42 av. J.-C.) en même temps que P. Clodius M. f., L. Livineius Regulus et C. Vibius Varus. Outre les monnaies qui n’ont que son nom, L. Mussidius en a fait émettre qui portent les noms : 1° de Jules César, déjà mort quand elles furent frappées ; 2° de Lépide; 3° de Marc Antoine; 4° d’Octave. L. Mussidius Longus prend sur plusieurs médailles le titre de quatuorvir chargé de la fabrication des espèces d’or.La couronne, au revers des deniers n. 1, 2, 3, est la couronne d’épis attachée par des bandelettes de laine blanche, des frères Arvales. Sur le denier n. 4, on voit la tête caractéristique de Fulvie avec les attributs de la Victoire; nous avons déjà expliqué la présence du portrait de la première femme de Marc Antoine, sur les médailles 2. La tête de la Concorde sur les deniers n° 5 et 6, figure sur un grand nombre de monnaies contemporaines; nous rappellerons seulement que la Concorde avait un temple in arce, bâti dès l’an (217 5 37 av. J.-C.) et qu’on célébrait la fête de cette déesse le 5 février. On voit souvent aussi, sur les médailles de la fin de la république, au milieu des guerres civiles, le caducée, symbole de la paix, tenu par deux mains jointes. La tête radiée du Soleil (n° 7) se rencontre aussi sur des monnaies de Marc Antoine frappées en 711 (Antonia, 28 à 31). Mais le type le plus intéressant est celui du revers des pièces n. 6 et 7, bien qu’il ne soit pas encore clairement expliqué. Le nom de Cloacina (de cluere, purgare), inscrit sur le vaisseau, est le surnom de Vénus expiatrix, et prouve que nous sommes en présence du monument élevé à cette déesse non loin de l’enceinte des comices. On racontait que ce sanctuaire avait été érigé par les Romains et les Sabins portant des branches de myrte en signe de réconciliation, après le rapt des Sabines et le combat qui s’ensuivit. Vénus Cloacina dont les attributs avaient beaucoup de rapport avec ceux de la Concorde, pouvait donc être très opportunément invoquée durant la période des guerres civiles. Les deux personnages debout sur le vaisseau, et dont l’un tient une branche de myrte, sont Romulus et Tatius, le roi des Sabins.
1571JU – Aureus Octave – Caius Julius Cæsar Octavianus
Avers : C·CAESAR·COS·PONT·AVG (Caius Caesar consul, pontifex, augur) Tête nue d’Octave à droite. Revers : C·CAESAR DICT PERP PONT MAX. (Caius Caesar, dictator perpetuo, pontifex maximus) Tête laurée de César à droite. BnF 7.92gr Indice de rareté Atelier Gaule cisalpine Datation : 43 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia Références : RRC 490/2 – B.64 (Julia) – Syd.1321 Descriptif : Cet aureus a probablement été frappé dans un atelier militaire dans le sud de la Gaule lors de son accession au consulat en juillet 43 avant JC (puisque les titres avers omettent toute référence au deuxième triumvirat encore à former avec Marc Antoine et Lépide, ce type ne peut pas avoir été frappé en 40 avant JC comme l’affirme Calicó). Le portrait de César au verso ne fait aucune référence à sa déification en cours, mais répète ses noms et titres tels qu’ils se tenaient lors de son assassinat le 15 mars 44 avant JC. Le portrait est très réaliste et montre le grand dictateur comme un homme prématurément âgé de 54 ans, avec des bajoues enfoncées et un long cou en forme de dinde. Toutes les autres pièces d’or de portrait représentant César, toutes excessivement rares, ont été frappées beaucoup plus longtemps après sa mort et arborent des portraits plus idéalisés. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cet aureus n’a pu être frappé qu’après le 19 août 711 (43 av. J.-C.), date de l’entrée en charge d’Octave, comme consul pour la première fois, et avant la formation du triumvirat, le 27 novembre de la même année. Il est consacré par Octave à honorer la mémoire de son père adoptif, et à protester contre l’attentat dont il fut victime l’année précédente. Lieux de découverte (2 exemplaires) Galerie (aureus classés par ordre décroissant de masse) British Museum: R.9134 Source : British Museum Poids : 8.08g British Museum: 1864,1128.8 Source : British Museum Poids : 8.02g
1730JU – Aureus Octave et Agrippa – Marcus Vipsanius Agrippa
Avers : IMP·DIVI·IVLI·F·TER·III·VIR·R·P·C (Imperator Cæsar Divi Iuli Filius, Imperator Octave fils du divin Jules, triumvir pour la seconde fois pour la restauration de la République) Tête laurée de César à droite, une étoile à droite. Revers : M. AGRIPPA. COS / DESIG (Marcus Agrippa Consul / Designatus, Marc Agrippa consul / désigné) Légende en deux lignes dans le champ. BNF 7.90gr Indice de rareté Atelier Italie ou Gaule Datation : 38 avant J.C. Matière : Or Gens : Vipsania et Julia Références : RRC 534/1 – B.130 (Julia) – Syd. 1329 Descriptif : Peu de grands leaders de l’histoire ont eu un allié aussi compétent et fiable que Marcus Agrippa. À bien des égards, Agrippa était la brique et le mortier de la carrière d’Octave-Augustus: non seulement il a aidé à le construire, mais il était perpétuellement invoqué pour le maintenir, même au point de créer des héritiers potentiels du trône d’Auguste à travers son mariage avec la fille d’Auguste Julia. Sur cet aureus, frappé à un atelier itinérant avec Octave en 38 av.J.-C., l’avers honore Octave (dans l’inscription) et le père déifié Jules César (dans le portrait), tandis que le revers est entièrement consacré à Agrippa. À l’exception des asses de cuivre frappés au nom d’Agrippa longtemps après sa mort et de certaines pièces de monnaie provinciales (comme les émissions massives de Nemausus), il n’y a eu que deux occasions où des pièces impériales ont été frappées pour Agrippa. Cet aureus appartient au premier type dans lequel trois types ont été frappés. Chacun a la caractéristique commune de l’inscription d’Agrippa sur le revers, et leurs avers diffèrent en ce que Jules César est représenté sur l’aureus et la tête d’Octave ou les têtes confrontées de César et d’Octave apparaissent sur les deniers. Bien que les trois soient rares, cet aureus est exceptionnellement rare. Le buste de Jules César est résolument jeune et d’apparence beaucoup plus jeune que les pièces frappées de son vivant, qui représentent un homme âgé. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Vipsanius Agrippa fut consul effectif pour la première fois en 717 (37 av. J.-C.); par conséquent, ces pièces sont un peu antérieures à cette date et doivent être classés en 716 (38 av. J.-C.). On a longtemps cherché quel était le sens du mot TER dans la légende du droit de l’aureus précédent. Nous l’avons interprété, avec Borghesi, par iterum, c’est-à-dire iterum triumvirt, le renouvellement du triumvirat ayant eu lieu en 716, date des médailles. Cependant, Mommsen: a lu tertio, en interprétant imperator… tertio. Mais nous ne saurions accepter l’opinion du savant allemand pour les deux raisons suivantes : 1° il serait sans exemple en numismatique que le chiffre de la salutation impératoriale fut ainsi éloigné du mot imperator; 2° sur les monnaies d’Octave, le chiffre de la salutation impératoriale n ‘est jamais marqué quand le mot imperator est placé comme un prénom devant le mot de Caesar. Ajoutons que, de toutes les pièces d’Octave que nous avons décrites jusqu’ici, la dernière (n. 130) est la seule sur laquelle le mot IMP. précède le nom d’Octave; nous avons constamment trouvé CAESAR IMP., sans chiffre de salutation impératorialc, bien entendu, puisqu’Octave n’avait encore qu’une seule salutation. Sur les pièces qui vont suivre, nous trouverons au contraire IMP. CAESAR, et dans ce cas, avons-nous dit, le chiffre de l’impératorat ne figure jamais. Si, par exception, on lit CAESAR IMP., le mot IMP. est toujours suivi d’un chiffre. C’est faute d’avoir observé ces règles que la confusion la plus grande a régné jusqu’ici dans la chronologie des monnaies d’Octave et d’Auguste. Galerie (aureii classés par ordre décroissant de masse) British Museum: R.9428 Source : British Museum Poids : 8.23g
1720AN – Aureus Marc Antoine et Octave – Marcus Antonius
Avers : ANTONIVS IMP (Antonius Imperator) Tête nue de Marc Antoine à droite. Revers : CAESAR IMP (Caesar Imperator) Tête nue d’Octave à droite. BNF 8.00gr Indice de rareté Atelier Italie Datation : 39 avant J.C. Matière : Argent Gens : Antonia et Julia Références : RRC 529/1 – B.14 (Antonia) – Syd. 1327 Descriptif : La relation entre Marc Antoine et Octave était contradictoire même dans le meilleur des cas. Ils se sont affrontés deux fois en moins de deux ans après le meurtre de César, après quoi ils ont formé un triumvirat avec Lepide. Tous deux vivaient mal cette cohabitation, attendant le temps dans l’espoir de prendre le dessus avec le temps. Cependant, la bataille qu’ils ont évitée à la fin de 43 av. n’a été reporté que jusqu’à ce qu’ils s’affrontent à Actium une douzaine d’années plus tard. Leur coopération à court terme a permis à Antoine et Octave de vaincre conjointement Brutus et Cassius à Philippes à la fin de 42, après quoi les vainqueurs se sont séparés: Antoine partant pour l’est, et Octave revenant à l’ouest. À son arrivée en Italie, Octave a été confronté à deux ennemis inattendus, la femme d’Antoine Fulvia et son plus jeune frère Lucius Antoine, qui ont pris les armes contre Octave. Le jeune triumvir a remporté une victoire militaire contre eux dans la guerre de Perouse, et ses deux adversaires sont morts de causes naturelles quelques mois après la fin de la guerre. La guerre civile avec Antoine était maintenant imminente, mais a été évitée lorsque les deux se sont rencontrés dans le sud de l’Italie en octobre 40 et ont signé le pacte de Brundisium, par lequel ils ont divisé le monde romain entre eux. Sans surprise, Antoine a pris l’Est et Octave a pris l’Ouest, et ensemble ils ont confirmé que Lépide, la «troisième roue» du triumvirat, devrait rester limité à l’Afrique du Nord. Dans un effort pour renforcer le nouvel accord, Antoine a conclu un mariage malheureux avec la seule sœur d’Octave, Octavie. Cet aureus rare et impressionnant a été frappé dans un atelier italien par Octave peu après la signature du pacte. Les portraits sont d’une qualité exceptionnelle, surtout par rapport aux aureii à double portrait plus courants frappés par Antoine en Orient. Le jeune Octave est montré barbu dans un style qui, assez ironiquement, rappelle les portraits de Brutus « Eid Mar ». Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ces médailles (n14 à 18), frappées en Gaule, et sur lesquelles Antoine et Octave ne prennent pas encore la qualification de triumvirs, mais seulement le titre d’imperalor, doivent être classées en 711, quand Marc Antoine, retiré en Gaule, se réconcilia avec Octave, grâce à l’intervention de Lépide. C’est seulement dans cette période que Marc Antoine et Octave purent frapper des monnaies avec le seul titre d’imperator, puisqu’à partir du mois de novembre de la même année, ils prennent celui de triumvir. Lieu de découverte (1 exemplaire) Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Enregistrer Galerie (aureii classés par ordre décroissant de masse) British Museum: R.9376 Source : British Museum Poids : 8.32g
1693JU – Aureus Octave – Lucius Cornelius Balbus
Avers : C.CAESAR. III. – VIR R. P. C (Cæsar Triumvir Rei Publicæ Constituandæ, Octave triumvir pour la restauration de la République) Tête nue d’Octave à droite, légèrement barbue. Revers : BALBVS / PRO. PR (Balbus Pro Prætor, Balbus propréteur) Massue posée horizontalement à gauche. BNF 6.72gr Indice de rareté Atelier Italie Datation : 41 avant J.C. Matière : Or Gens : Cornelia et Julia Référence : B.77 (Cornelia) Descriptif : Il s’agit du seul exemplaire de cette monnaie en or que nous avons répertorié et son poids est quelque peu louche. (6.72gr). Babelon référencie également cet aureus mais avec un poids « normal » de 8 gramme d’où la création de cette référence sur le site, en attendant peut-être l’apparition d’un autre exemplaire. À Octave est associé, au revers, Lucius Cornelius Balbus, originaire de Gades (Cadiz), “un dinosaure républicain” qui avait commencé sa carrière en luttant contre Sertorius. Citoyen romain en 72 avant J.-C., grâce à Pompée, il va traverser les quarante années suivantes parmi les grands. Ami tour à tour de Pompée et de César, il sert en Gaule. En 56 avant J.-C., Cicéron le défend d’avoir essayé d’usurper le droit de citoyenneté, il est acquitté. Neutre au début de la guerre civile, il choisit finalement le parti de César après Pharsale. Il soutient ensuite le petit-neveu du Dictateur, Octave. Il sera consul suffect en 40 avant J.-C., le premier à ne pas être né romain. Finalement Balbus meurt à la veille de la bataille d’Actium. Au revers de cet aureus, la massue rappelle les origines de Balbus où Hercule Gadinetes (de Gadès) était honoré. Balbus monnaie en tant que légat propréteur en pleine guerre de Pérouse qui oppose Octave et Antoine. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Cornelius Balbus. Propréteur en 713 (41 av. J.-C.) Le cognomen Balbus est commun à un grand nombre de familles romaines. Les Cornelii qui l’ont porté étaient plébéiens et il est probable qu’ils n’avaient qu’un lien de parenté fort éloigné avec les grandes familles patriciennes qui ont produit les Marcellus et les Scipions. L. Cornelius Balbus qui a frappé, comme propréteur en Gaule, les pièces d’or et d’argent décrites plus bas, était originaire de Gadès, en Espagne, et il se distingua dans l’armée romaine qui combattait Sertorius, notamment aux batailles de Turia et de Sucro. A la conclusion de la paix en 682 (72 av. J.-C.) Balbus vint à Rome où il prit parti pour Pompée et se fit adopter par un ami intime de ce grand homme, Théophanes de Mytilène. Néanmoins et malgré les faveurs dont il fut comblé par Pompée, Balbus profita de l’absence de son protecteur parti faire la guerre à Mithridate, pour se réconcilier avec César qui l’emmena avec lui en Espagne en 693 (61 av. J.-C.) en lui donnant la charge de praefectus fabrum. Il vint en Gaule avec César en 696 (58 av. J.-C.) et il finit par être accusé de s’être approprié illégalement les droits et les privilèges de citoyen romain ; mais il fut acquitté. Durant la guerre civile, il paraît avoir gardé la neutralité entre ses deux bienfaiteurs ; il se montra surtout l’ami de Cicéron qui lui écrivit de nombreuses lettres dont quatre nous sont parvenues . Après le meurtre de César, il se trouva dans une situation assez critique jusqu’au triomphe d’Octave qui le fit préteur urbain, on ne sait au juste en quelle année, et propréteur en Gaule en 713 (41 av. J.-C.). C’est en qualité de propréteur qu’il émit les monnaies décrites plus loin. Il fut enfin consul en 714 (40 av. J.-C.) malgré son origine plébéienne. On ignore la date de sa mort.