1550JU – Aureus César – Caius Julius Cæsar

1550JU – Aureus César – Caius Julius Cæsar Avers : CAES·DIC QVAR Tête diadémée de Vénus à droite. Revers : COS·QVINC Légende comprise dans une couronne de laurier. British Museum 8.06g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 44 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia Références : RRC 481/1 – B.30 Julia – Syd.1021 Commémoration de la quatrième dictature et du cinquième consulat de César. Sear (CRI p. 80) suggère que ce numéro était « destiné à être distribué aux notables lors des cérémonies consulaires ». Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Cet aureus est de l’an 710, avant les ides de Mars, car César, proclamé dictateur pour la quatrième fois en 709, fut consul pour la cinquième fois en 710 (44 av. J.-C.), l ‘année même de sa mort qui arriva le 15 mars.A la fin de l’an 709, ou au commencement de 710, César augmenta le nombre des minores magistratus parmi lesquels se trouvaient pris les officiers chargés de la fabrication de la monnaie. Les triumviri monetales devinrent des quatuorviri, et le premier collège formé de quatre magistrats fut composé des personnages suivants : M. Mettius ; L. Aemilius Buca ; C. Cossutius Maridianus ; L. Flaminius Chilo. C’est en cette même année 710 (44 av. J.-C.) que le Sénat rendit le décret qui autorisait César à placer son effigie sur les médailles. Ce fut M. Mettius qui frappa les premières monnaies avec la tète de Jules César, car sur quelques-unes des pièces émises par ce quatuorvir, César y porte encore le titre de dictator quarto, qu’il abandonna pour prendre le titre de dictator perpetuo, à la fin de janvier ou au commencement de février 710. Plus tard, dans le courant de 710, M. Mettius, cessa pour une cause inconnue, peut-être la mort, de remplir les fonctions de magistrat monétaire, et il fut remplacé, dans le collège, par P. Sepullius Macer; de sorte que l’année 710 compte les cinq magistrats suivants. Lieux de découverte (2 exemplaires)
1516JU – Aureus César – Lucius Munatius Plancus

1516JU – Aureus César – Lucius Munatius Plancus Avers : C·CAES DIC·TER (Caius Cæsar Dictator tertium, Caius César dictateur pour la troisième fois) Buste lauré et drapé de Victoria (la Victoire) à droite avec l’aile visible sur l’épaule. Revers : L·PLANC PRAEF·VRB (Lucius Plancus Præfectus Urbis, Lucius Plancus préfet de la Ville) Vase à une anse tourné à gauche. British Museum 8.04g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 45 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia et Munatia Références : RRC 475/1a – B.2 (Munatia) – Syd.1019a L. Munatius Plancus était l’un des rares aristocrates romains à avoir réussi à traverser la transition de la République à l’Empire avec sa vie, sa carrière et sa fortune intactes. Officier de l’armée de César lors de sa conquête des Gaules et de la guerre civile contre Pompée, Plancus fut récompensé de l’importante fonction de Préfet Urbain en 45 av. Il était proconsul de Galia Comata lorsque César a été assassiné en 44 av. . En 27 av. En récompense, Auguste le nomma au prestigieux bureau de censeur en 22 av. L’immense tombe circulaire de Plancus se dresse toujours sur une colline de Gaète, à environ 32 km de Rome. Mausolée de Plancus à Gaète Variante : Légende au revers L. PLANC / PR VRB Références : RRC 475/1b – B.2 (Munatia) – Syd.1019b British Museum 8.03g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La gens Munatia, originaire de Tibur, est connue à partir du second siècle avant l’ère chrétienne. On cite, à cette époque, C. Munatius, chargé d’une mission dans la Gaule cisalpine et la Ligurie, en 581 (173 av. J.-C.). Le seul nom qu’on rencontre sur les médailles, est celui de L. Munatius Plancus, ami et lieutenant de Jules César et de Marc Antoine. Plancus fit la guerre des Gaules, comme légat de Jules César, en 700-701 (54-53 av. J.-C.); dans les années suivantes, on le trouve successivement en Espagne et en Afrique. Enfin, il fut préfet de Rome en 708-709 (46-45 av. J.-C.), chargé de l’administration de la ville, pendant que César séjourna en Espagne pour combattre les débris du parti pompéien. C’est en qualité de praefectus Urbis, que Plancus frappa les monnaies qui portent son nom associé à celui de Jules César. En l ‘an 710 (44 av. J.-C.), Plancus était gouverneur de la Gaule transalpine : ce fut alors que, à l’exemple de ce que faisait A. Hirtius dans la Gaule Belgique , il imposa au chef gaulois Attamos ou Apamos, l’obligation de placer son nom, L. MVNAT. au droit des monnaies de bronze qu’il faisait frapper.L. Munatius Plancus établit la colonie d’Augusta (Aoste) chez les Rauriques ; mais sa plus grande gloire est la fondation de la colonie de Lugdunum, au confluent de la Saône et du Rhône. C ‘est en 711, un an après la mort de César, que Plancus alla, sur les ordres du Sénat, jeter les fondements de la ville destinée à être la capitale de la Gaule. A cette date, Marc Antoine était en Gaule et il favorisa de tout son pouvoir l ‘établissement de la nouvelle colonie que, plus tard, la tradition appela même, en souvenir de lui, Marci municipium . Nous avons signalé ailleurs les pièces émises dans l’atelier de Lugdunum, aux noms de Marc Antoine, de Lépide et d’Octave . On voit le portrait de L. Munatius Plancus, accompagnant le génie de la ville de Lyon, sur des médaillons en terre cuite estampés durant la période impériale .A la fin de l ‘an 711, Plancus qui entretint une correspondance active avec Cicéron, rentra à Rome où il obtint les honneurs du triomphe pour ses succès militaires, et en 712 (42av. J.-C.) il fut consul et combattit avec Antoine les révoltés de Pérouse . Deux ans plus tard, Antoine lui donna le gouvernement de la province d’Asie qu’il dut abandonner devant Labienus et l’invasion des Parthes. Comme proconsul, il fit frapper en Orient les monnaies (n. 4, 5, 6) qui portent son nom et celui de Marc Antoine. Le n. 4 nous apprend même qu’il fut proclamé imperator iterum par ses troupes. Borghesi qui place ces médailles en 720 (34 av. J.-C.), pense que le foudre qu’on voit au revers, rappelle les monnaies grecques de Séleucie de Syrie . Plancus alla rejoindre Antoine à Alexandrie ; il y resta jusqu’à la chute de son maître. Après Actium, il se retira secrètement à Rome, en l’an 722 (32 av. J.-C.), puis il se rallia à Octave qui le combla de ses faveurs. Il fut un de ceux qui proposèrent au Sénat de donner à Octave le titre d’Auguste, en 727 (27 av. J.-C.); il fut enfin censeur en 732 (22 av. J.-C.) avec Paullus Aemilius Lepidus, et il fit construire le temple de Saturne. Lieux de découverte (4 exemplaires)
1685AN – Aureus Marc Antoine et Octave – Marcus Antonius

1685AN – Aureus Marc Antoine et Octave – Marcus Antonius Avers : M. ANT. IMP. AVG. III. VIR. R. P. C. M. BARBAT Q P (Marcus Antonius Imperator Augurus Triumviri Rei Publicæ Constituandæ Marcus Barbatio Quæstor Pro Prætore, Marc Antoine, Imperator augure triumvir pour la restauration de la République, Marcus Barbatius Pollio questeur propréteur) Tête nue de Marc Antoine à droite. Revers : CAESAR IMP. PONT. III. VIR. R. P. C (Marcus Antonius Imperator Augurus Triumviri Rei Publicæ Constituandæ Marcus Nerva Pro Quæstor Prætore, Marc Antoine, Imperator augure triumvir pour la restauration de la République, Marcus Nerva questeur propréteur) Tête nue d’Octave à droite. British Museum 8g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Ephèse Datation : 41 avant J.C. Matière : Or Gentes : Antonia et Julia Références : RRC 517/1a – B.50 (Antonia) – Syd.1180 Ce denier est antérieur à la guerre de Pérouse (40 avant J.-C.). Le droit est bien le portrait d’Antoine. Quant au monétaire Marcus Barbatius Pollio, ami de César, il était questeur propréteur d’Antoine en Asie. Ce monnayage débuta en novembre 43 avant J.-C. après la constitution du second Triumvirat avec Octave et Lépide. Ce type de monnayage fut frappé jusqu’en 39 avant J.-C. Après le départ d’Antoine en 37 avant J.-C., Octave et Marc Antoine ne devaient plus jamais se revoir. Ce type fut fabriqué entre le printemps et l’été 41 avant J.-C. Variante : La légende du droit est quelque peu tronquée avec BARBAT qui devient RARRAT Référence : RRC 517/1b CNG 7.96g
1729AN – Aureus Marc Antoine et Octavie – Marcus Antonius

1729AN – Aureus Marc Antoine et Octavie – Marcus Antonius Avers : M ANTONIVS M·F·M·N·AVGVR·IMP·TER (Marcus Antonius Marci filius Marcus nepos Augurus Imperator tertium, Marc Antoine, fils de Marc, petit-fils de Marc, augure, imperator pour la troisième fois) Tête de Marc Antoine à droite. Revers : COS·DESIGN·ITER·ET·TER·III·VIR·R·P·C (Triumvir Rei Publicæ Constituendæ Consul Designatus iterum tertium, Triumvir pour la restauration de la République, Consul désigné pour la troisième fois) Tête d’Octavie à droite. British Museum 7.87g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Incertain Datation : 38 avant J.C. Matière : Or Gens : Antonia Références : RRC 533/3a – B69 (Antonia) – Syd. 1200 Peu de temps après la bataille de Philippes en 42 avant JC, des fissures ont commencé à apparaître dans le deuxième triumvirat. La liaison d’Antoine avec Cléopâtre, reine d’Égypte, et ses desseins sur les exploitations orientales de Rome, ont incité Octave à formuler un accord contraignant qui lui ferait gagner du temps. A Brundisium, un pacte a été signé, apportant une réconciliation et un semblant de paix. Comme condition de cette réconciliation, Antoine était marié à la sœur veuve d’Octave, Octavie. Elle est restée avec lui à Athènes pendant qu’il continuait à se préparer à une guerre contre la Parthie, et où, en 39 avant JC, il était associé au «Nouveau Dionysos». En 37 avant JC, elle a aidé à négocier le pacte de Tarente, qui a renouvelé le triumvirat jusqu’en 33 avant JC. Antoine, à cette époque, avait cependant renouvelé sa liaison avec Cléopâtre. Il est resté dans l’Est, où il a épousé la reine, et a par la suite engendré plusieurs enfants. En 32 av.J.-C., alors qu’une reprise de la guerre civile devenait imminente, Antoine a divorcé d’Octavie. Au lendemain de la mort d’Antoine, Octavie, connue pour sa loyauté et sa noblesse, a amené les enfants survivants d’Antoine à Rome pour vivre avec elle. Variante : La légende du revers est différente : COS·DESIGN·ITER·ET·TER·III·VIR·R·P·C Référence : RRC 533/3b American Numismatic Society 8.07g Lieux de découverte (2 exemplaires)
1628JU – Aureus Octave – Caius Julius Cæsar Octavianus

1628JU – Aureus Octave – Caius Julius Cæsar Octavianus Avers : CAESAR III VIR. R. P. C. (Cæsar Triumvir Rei Publicæ Constituandæ, César triumvir pour la restauration de la République) Tête nue d’Octave à droite. Revers : S.C (Senatus Consulto, avec l’accord du Sénat) Statue équestre d’Octave à gauche, portant un lituus de la main droite. Un rostre sous le cheval. British Museum 7.95g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Italie Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Julia Références : RRC 497/1 – B.66 (Julia) – Syd.1319 La partie narrative de la « Res Gestae Divi Augusti » s’ouvre sur le passage suivant: «À l’âge de dix-neuf ans sous ma propre responsabilité et à mes propres frais, j’ai levé une armée, avec laquelle j’ai défendu avec succès la liberté de la république quand elle était opprimée par la tyrannie d’une faction. A ce titre, le sénat passa des décrets en mon honneur m’inscrivant à son ordre dans le consulat de Gaius Pansa et Aulus Hirtius, m’attribuant le droit de donner mon avis parmi les consulaires et me donnant un imperium. Il m’ordonna, en tant que propréteur, de prévoir de concert avec les consuls que la république ne devait faire aucun mal. La même année, alors que les deux consuls étaient tombés au combat, le peuple m’a nommé consul et triumvir pour l’organisation de la république. Comme il fallait s’y attendre, dans ce document autobiographique, Auguste présente ses actions sous le meilleur jour possible, tout comme son grand-oncle Jules César l’avait fait dans son récit des guerres gauloises. Cet aureus a été frappé à la suite d’événements nommés (et d’autres commodément négligés) dans le récit ci-dessus, quand Auguste – alors Octave – était encore un jeune homme. Son inscription avers CAESAR III VIR R P C contient le titre triumviral qu’il décrit dans la dernière phrase, et la statue équestre au revers doit être celle que le sénat a votée en son honneur au début de 43 av. en prévision de son assistance militaire. Le motif du sénat pour faire d’Octave un propréteur et lui offrir une statue était clair: ils avaient besoin de ses légions pour aider l’armée consulaire sous Pansa et Hirtius qui avait été envoyée pour soulager Decimus Brutus, que Marc Antoine avait assiégé à Mutina. Il est probable que les sénateurs croyaient que la promesse d’une statue n’aurait pas besoin d’être tenue, et donc l’offre peut avoir été faite avec facilité. Mais après son succès à Mutina, où les deux consuls périrent et qu’il fut salué imperator par ses soldats, Octave conduisit son armée à Rome; sa simple présence a permis à Octavian d’extorquer le consulat à la place de Hirtius et de Pansa, et, sans doute, d’exiger l’achèvement de la statue qui apparaît sur cet aureus et sur les deniers de deux numéros antérieurs. Étant donné que cet aureus était un problème militaire frappé par Octave sous sa propre autorité, le SC («par décret du sénat») se réfère certainement à la statue elle-même, et la tribune dans l’exergue peut indiquer que la statue avait été érigée dans le Forum romain , où se trouvait la plate-forme du haut-parleur (le Rostra). Lieu de découverte (1 exemplaire)
1581JU – Aureus Octave – Lucius Livineius Regulus

1581JU – Aureus Octave – Lucius Livineius Regulus Avers : C·CAESAR – III.VIR·R·P.C (Caius Caesar, Triumvir Reipublicae Constituendae) Tête nue d’Octave à droite. Revers : L·REGVLVS IIII·VIR·A·P·F (Lucius Livineius Regulus) Énée nu marchant à droite et portant sur son épaule son père Anchise. British Museum 8.26g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Livineia et Julia Références : RRC 494/3a – B.83 (Julia) – Syd.1104 Le portrait d’Octave apparaît pour la première fois sur la monnaie d’or dans la série d’auréi à laquelle appartient cette pièce. C’était un tirage varié et substantiel portant les noms des trois membres du deuxième triumvirat – Octave, Antoine et Lépide – et des quatre monétaires de 42 av.J.-C., Clodius, Mussidius, Varus et Regulus. Le revers d’Énée transportant son père Anchises de la ville en ruine de Troie est une allusion claire au père adoptif d’Octave, feu Jules César, qui, en tant que Julien, a prétendu descendre de Vénus, la mère d’Énée. Non seulement cela rappellerait le problème massif des deniers que César avait frappé avec cette conception cinq ans auparavant (Cr. 458/1), mais c’était une référence incontestable à la position d’Octave en tant qu’héritier de l’héritage politique de César. Variante : Légende du revers différemment disposée Référence : RRC 494/3b British Museum 8.1g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Le gentilicium Livineius n’a été porté que par des Reguli qui eux-mêmes n’étaient qu’une branche de la gens Atilia. On considère comme certain que les deux frères L. Regulus et M. Regulus, que Cicéron cite parmi ses meilleurs amis, étaient des Livineii. On connaît encore un Livineius Regulus qui fut sénateur sous Tibère. Deux membres de la famille Livineia ont frappé monnaie; ils portent l’un et l’autre le nom de L. Livineius Regulus. L. Livineius Regulus. Monétaire en 711-712 (43-42 av. J.-C.) Ce personnage est historiquement inconnu; tout ce que l’on peut dire avec certitude, c’est qu’il fut triumvir monétaire avec L. Mussidius Longus, P. Clodius et C. Vibius Varus. La date des fonctions de ce collège est l’an 711-712 et non, comme l’a cru Mommsen, l’an 716.Les monnaies de L. Livineius Regulus, comme celles de ses collègues, peuvent se partager en diverses catégories : 1° celles qui portent la tête de Jules César, mort l’année précédente; 2° celles qui ont la tête de Marc Antoine; 3° celles qui ont la tête d’Octave: 4° celles qui ont la tête de Lépide; 5° enfin celles qui portent exclusivement des types spéciaux au monétaire et se rapportant à l’histoire de sa famille. La tête qui figure sur les médailles de cette dernière série (n° 8 à 13) est celle du préteur L. Livineius Regulus, père du monétaire. Ce portrait figure sur les monnaies à titre de souvenir de famille, et l’on constate des exemples analogues pour C. AntiusRestio, M. Arrius Secundus, C. Numonius Vaala, C. Coelius Caldus et d’autres encore. Le préteur L. Regulus est probablement l’ami de Cicéron dont nous avons parlé tout à l’heure et qui fut lieutenant de Jules César pendant la guerre d’Afrique en 708 (46 av.J.-C.). La médaille n° 8 exige un commentaire particulier à cause de sa légende. Le magistrat monétaire s’appelle ainsi sur cette pièce : Regulusfilins, praefectus Urbis. Il était donc préfet de Rome quand il lit frapper cette monnaie et les suivantes ; mais les pièces précédentes lui donnent le titre de quatuorvir auro publico feriundo. Par conséquent, il faut admettre l’une des deux hypothèses suivantes : ou bien, qu’il s’agit de deux personnages différents, l’un qui a été magistrat monétaire en 711-712, l’autre qui a frappé monnaie comme praefectus Urbis, peut-être en 709 (45 av. J.-C.), avec L. Munatius Plancus,pendant que César était parti pour son expédition d’Espagne, abandonnant aux préfets urbains le gouvernement de Rome’; ou bien, que le triumvir monétaire de l’an 711 fut, peu après l’expiration de sa charge en 712, élevé aux fonctions de praefectus Urbis- et qu’il continua en cette qualité à battre monnaie. Nous préférons cette dernière hypothèse. Les monnaies en question sont donc un peu postérieures à celles où le même personnage porte le titre de quatuorvir ; leurs types de revers se rapportent soit aux fonctions du pracfecius Urbis qui était chargé de l’approvisionnement de Rome (n° 13), soit aux insignes de sa dignité, comme la sella curulis (nos 8, 9 et 10), soit enfin aux jeux et aux fêtes données pendant l’exercice de sa charge (n° 12) : nous savons précisément qu’en l’an 712, Octave fit donner des jeux Apollinaires splendides dans lesquels figurèrent des combats d’animaux féroces.
1587JU – Aureus Octave – Lucius Mussidius Longus

1587JU – Aureus Octave – Lucius Mussidius Longus Avers : C·CAESAR·III·VIR·R·P·C Tête d’Octave à droite. Revers : L·MVSSIDIVS T·F·LONGVS·IIII VIR·A·P·F Mars debout à droite, portant un casque corinthien, tenant une épée de la main gauche et une lance de la droite; le pied gauche sur un bouclier. Bibliothèque nationale de France 8.08g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Mussidia et Julia Références : RRC 494/9a – B.85 (Julia) L’année 42 av. J.C. était extraordinairement riche en monnaie. L’explication évidente est que les Césariens confisquaient de vastes quantités de biens, qu’ils utilisaient à leur tour pour préparer la guerre à venir contre Brutus et Cassius. Crawford attribue plus de quatre-vingt dix monnaies différentes en 42 av.J.-C., frappées par quatre monétaires et huit commandants opérant en Afrique, à l’Est, en Grèce, en Italie et en Sicile. Cet aureus a été frappé par Lucius Mussidius Longus, l’un des quatre monétaires de 42 av. J.C. Son revers représente Mars, nu sauf son casque corinthien, tenant une lance et une épée, et posant son pied sur un bouclier tombé, ce qui doit faire référence aux préparatifs faits par le désir des triumvirs de faire la guerre à Brutus et Cassius. Ce revers n’est connu que par trois matrices, que Mussidius utilisait de manière interchangeable avec les matrices de portrait d’Octave, d’Antoine et de Lépide. Variante : légende du revers différemment disposée. Références : RRC 494/9b – B.85 (Julia) – Syd.1098 Bibliothèque nationale de France 8.09g Bibliothèque nationale de France 8.09g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Mussidia n’est connue que par les monnaies de L. Mussidius Longus, fils de T. Mussidius Longus. On ne sait rien sur la vie de ce personnage qui fut monétaire en 711 et 712 (43-42 av. J.-C.) en même temps que P. Clodius M. f., L. Livineius Regulus et C. Vibius Varus. Outre les monnaies qui n’ont que son nom, L. Mussidius en a fait émettre qui portent les noms : 1° de Jules César, déjà mort quand elles furent frappées ; 2° de Lépide; 3° de Marc Antoine; 4° d’Octave. L. Mussidius Longus prend sur plusieurs médailles le titre de quatuorvir chargé de la fabrication des espèces d’or.La couronne, au revers des deniers n. 1, 2, 3, est la couronne d’épis attachée par des bandelettes de laine blanche, des frères Arvales. Sur le denier n. 4, on voit la tête caractéristique de Fulvie avec les attributs de la Victoire; nous avons déjà expliqué la présence du portrait de la première femme de Marc Antoine, sur les médailles 2. La tête de la Concorde sur les deniers n° 5 et 6, figure sur un grand nombre de monnaies contemporaines; nous rappellerons seulement que la Concorde avait un temple in arce, bâti dès l’an (217 5 37 av. J.-C.) et qu’on célébrait la fête de cette déesse le 5 février. On voit souvent aussi, sur les médailles de la fin de la république, au milieu des guerres civiles, le caducée, symbole de la paix, tenu par deux mains jointes. La tête radiée du Soleil (n° 7) se rencontre aussi sur des monnaies de Marc Antoine frappées en 711 (Antonia, 28 à 31). Mais le type le plus intéressant est celui du revers des pièces n. 6 et 7, bien qu’il ne soit pas encore clairement expliqué. Le nom de Cloacina (de cluere, purgare), inscrit sur le vaisseau, est le surnom de Vénus expiatrix, et prouve que nous sommes en présence du monument élevé à cette déesse non loin de l’enceinte des comices. On racontait que ce sanctuaire avait été érigé par les Romains et les Sabins portant des branches de myrte en signe de réconciliation, après le rapt des Sabines et le combat qui s’ensuivit. Vénus Cloacina dont les attributs avaient beaucoup de rapport avec ceux de la Concorde, pouvait donc être très opportunément invoquée durant la période des guerres civiles. Les deux personnages debout sur le vaisseau, et dont l’un tient une branche de myrte, sont Romulus et Tatius, le roi des Sabins.
1575CE – Aureus L. Cestius et C. Norbanus

1575CE – Aureus L. Cestius et C. Norbanus Avers : C NORB – ANVS L CESTIVS PR (Marcus Antonius, Triumvir Reipublicae Constituendae) Buste féminin drapé à droite, la tête ceinte d’un bandeau. (Sybille ou Vénus?) Revers : SC (Senatus Consulto) Cybèle à gauche tenant une patère de la main droite dans un char trainé par deux lions. British Museum 8.1g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 43 avant J.C. Matière : Or Gentes : Norbana et Cestia Références : RRC 491/2 – B.5 (Norbana) – Syd.1155 Cet intrigant aureus d’or appartient aux 12 mois qui ont immédiatement suivi l’assassinat de Jules César, qui a produit une situation chaotique à Rome lorsque le Sénat a brièvement retrouvé sa prééminence et qu’une foule d’alliances improbables ont été formées et rompues. Octave, le jeune héritier de César, s’est allié avec Cicéron et le Sénat contre Marc Antoine, qui après la fin de son consulat le 1er janvier 43 avant JC a pris une armée au nord pour attaquer Decimus Albinus Brutus, l’un des assassins, qui avait été nommé par le Sénat en tant que gouverneur de la Gaule cisalpine. Les nouveaux consuls Hirtius et Pansa, à leur tour, levèrent une armée sénatoriale et se mirent à attaquer Antoine, apparemment avec le soutien d’Octave. Lucius Cestius et Gaius Norbanus, tous deux césariens et partisans d’Octave, furent élus préteurs pour 43 av.J.-C. et ordonnèrent la frappe de cet aureus d’or aurei pour payer les soldats sénatoriaux. Le buste de femme à l’avers sur ce type est diversement décrit comme Vénus ou la Sibylle de Cumes; cette dernière semble plus probable que la représentation de Vénus (l’ancêtre légendaire du clan Julien) aurait montré de la sympathie pour la cause de la césarienne. La Sibylle était une prophétesse légendaire dont les déclarations poétiques, codifiées dans trois livres conservés au temple de Jupiter sur la colline du Capitole, étaient consultées en temps de crise. Au cours de la Seconde Guerre Punique (218-201 avant JC), les prophéties ont été consultées et trouvées pour recommander qu’un culte soit établi à Rome pour la déesse mère phrygienne Cybèle. Le revers représente Cybèle dans un char tiré par des lions. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Norbanus Flaccus. Préteur en 710-711 (44-43 av. J.-C.) On a généralement admis que les pièces d’or qui suivent ont été frappées par Norbanus et Cestius, qui auraient été investis de la charge de préfets urbains par César en 708-709. C’est là une hypothèse qu’a renversée Mommsen. Ces pièces d’or, fabriquées d’après le système adopté pour les monnaies de César, ont été frappées, non par deux préfets de Rome, mais par deux préteurs, avec l’autorisation du Sénat, qui essaya de ressaisir l’autorité souveraine après la mort du dictateur.C. Norbanus Flaccus, préteur en 710-711, immédiatement après la mort de César, et collègue de L. Cestius, fut envoyé en 712 (42 av. J.-C.) par Octave et Antoine, avec huit légions, en Macédoine, pour faire la guerre à Brutus et à Cassius; il campa non loin de Philippes ; à l’approche de l’ennemi, il se jeta dans Amphipolis pour secourir cette ville menacée et attendit Antoine : ce dernier arriva enfin et battit le parti républicain à la fameuse bataille de Philippes. C. Norbanus Flaccus fut consul en l’an 716 (38 av. J.-C.) avec Ap. Claudius Pulcher. Nous donnons, à la famille Cestia, des renseignements historiques sur L. Cestius. Sur l’aureus n° 5, le char de Cybèle avec des lions, est en l’honneur de Marc Antoine qui, semblable à Cybèle, parut sur un char traîné par des lions. Lieux de découverte (2 exemplaires)
1676NU – Aureus Numonia – Caius Numonius Vaala

1676NU – Aureus Numonia – Caius Numonius Vaala Avers : Anépigraphe Tête nue de Victoria à droite. Revers : C.NVMONIVS VAALA Un soldat vêtu militairement, brandissant un bouclier rond avec umbo de la main gauche, et tenant une lance de la main droite montant à l’assaut d’un vallum défendu par deux soldats. British Museum 8.1g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 41 avant J.C. Matière : Or Gens : Numonia Références : RRC 514/1 – B.1 (Numonia) – Syd.1086 Le collège des monnayeurs avait une longue tradition de sélection de types qui illustraient les faits saillants de leur histoire familiale, et ce rare aureus du monnayeur C. Numonius Vaala ne fait pas exception. Le revers représente la couronne vallaire, ou «couronne de mur», qui a été décernée au premier soldat à franchir les murs d’un campement ou d’une ville ennemie, et montre l’ancêtre de ce monétaire (dont l’identification précise, malheureusement, nous a été perdue) dans l’acte héroïque. En plus de la couronne, il semble que l’ancêtre ait également pris le cognomen Vaala, qui est devenu héréditaire pour cette branche des Numonii. Si le revers met en lumière l’illustre histoire de la famille, l’avers est peut-être le plus intrigant d’un point de vue historique. Il porte le portrait de la Victoire, mais étonnamment, elle a une ressemblance marquée avec Fulvie, l’épouse de Marc Antoine. Les autres magistrats monétaires de cette année ont choisi des types tout aussi ambigus: les deniers de M. Arrius Secundus (Crawford 513/2 et 513/3) et les deniers de L. Servius Rufus (Crawford 515/2) représentent le portrait d’un ancêtre qui, respectivement, ressemble Octave ou Brutus. Pourquoi y aurait-il une telle ambiguïté à la Monnaie de 41 av. La réponse réside dans l’incertitude des temps. Le frère cadet de Marc Antoine, Lucius Antoine, avec le soutien de Fulvie, a été impliqué dans la courte guerre de Pérouse contre Octave entre 41 et 40 av. Ils avaient levé huit légions en Italie et à un moment donné avaient même tenu Rome elle-même, mais l’hiver, ils avaient été forcés de se retirer à Pérouse par les forces d’Octave. Forcée par la famine, la ville capitula bientôt et Octave pardonna à la fois à Lucius Antoine et à Fulvie. Au moment où ces pièces ont été frappées, cependant, la guerre n’était pas encore terminée, et il semble donc que les monnayeurs couvraient simplement leurs arrières en sélectionnant ces types délibérément ambigus qui, dans chaque cas, pourraient être considérés comme ayant favorisé le camp gagnant. Octave a vu à travers la ruse et s’est apparemment offensé du manque de loyauté manifesté par les monétaires de Rome, car l’année suivante, il a mis fin à la longue tradition du collège des monétaires mettant en vedette leurs histoires familiales sur la monnaie produite à la Monnaie du Capitole. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon On connaît quelques membres de la famille Numonia, mais seulement à la fin de la république ou au commencement de l’empire. Les médailles portent le nom de C. Numonius Vaala qui frappa monnaie en l’an 711 (43 av. J.-C.) après la mort de Jules César. Le revers de ses médailles qui représente un guerrier romain franchissant un retranchement ou vallum, derrière lequel s’abritent des ennemis, fait allusion à un acte de courage d’un des ancêtres du monétaire; mais rien dans les récits des historiens n’est venu éclaircir ce fait. Ajoutons cependant que le héros Numonius, dont le portrait figure sur les deniers de son petit-fils (n. 2 et 3), reçut en souvenir de ce trait de courage le cognomen de Vala (vallum), orthographié Vaala par un reste d’archaïsme, comme on trouve Feelix au lieu de Felix sur les monnaies de Sylla. Horace adresse une de ses épîtres à un Numonius Vaala dont il ne cite pas le prénom, mais qui pourrait bien être notre monétaire; cette épître fut écrite vers l’an 732 (22 av. J.-C.). Le magistrat monétaire en question fit partie d’un collège organisé par le Sénat et qui comprend, avec lui, M. Arrius Secundus, C. Clodius Pulcher et L. Servius Sulpicius Rufus. La tête qui figure sur l’aureus est la tête de Fulvie, la première femme de Marc Antoine, à laquelle on a donné les attributs de la Victoire, comme sur les deniers de L. Mussidius Longus et d’autres pièces frappées à la même époque. Nous avons déjà eu à mentionner plusieurs faits de ce genre, fort intéressants pour l’iconographie des femmes célèbres de la fin de la république : ils marquent l’acheminement latent et graduel au droit régalien d’effigie. Lieu de découverte (1 exemplaire)
1652JU – Aureus Brutus – Pedanius Costa

1652JU – Aureus Brutus – Pedanius Costa Avers : L·BRVTVS·PRIM·COS. (Lucius Brutus primus consul) Tête de L. Junius Brutus l’ancien à droite. Revers : M·BRVTVS·IMP COSTA·LEG. (Marcus Brutus imperator. Costa legatus) Tête de Brutus à droite. British Museum 8.07g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Asie Mineure ou Macédoine Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Pedania et Junia Références : RRC 506/1 – B.43 (Junia) – Syd.1295 Monnaie classique et importante, cet aureus plaide la cause de la noblesse et de l’ascendance de Brutus, et par extension, de la justice de sa cause «républicaine». L’avers présente la tête barbue de l’ancêtre le plus célèbre de Brutus, L. Junius Brutus. L’aîné Brutus était le véritable héros de la première République, comme en 509 av. il expulsa Tarquinius Superbus, le dernier roi de Rome. Par la suite, il a été le premier consul de Rome et de la République naissante – d’où son inscription primus consul. Le revers représente une tête presque baroque de Brutus lui-même, légèrement barbu et identifié comme imperator. Les pièces portant le portrait de Brutus sont convoitées, car il n’y a que quatre types avec cette fonction, tous rares. L’un est un denier (Cr. 515/2) qui n’est pas inscrit avec son nom, mais dont nous devons conclure qu’il est basé sur une comparaison avec les portraits inscrits connus, et le contexte historique de la monnaie. Sur cet aureus, les deux portraits sont entourés par des couronnes de chêne, la corona civica, qui a été décernée à ceux qui ont sauvé la vie d’autres citoyens ou qui sont venus en aide à la République elle-même en temps de détresse. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Bien que la famille Pedania ne soit pas très illustre, elle remonte cependant à une origine fort ancienne. Tite Live cite un centurion du nom de T. Pedanius qui s’illustra par son courage, durant la seconde guerre Punique, en 542 (212 av. J.-C.), mais ce personnage est le seul que l’on connaisse pendant la période républicaine, avec Pedanius Costa qui fut lieutenant de Q. Caepio Brutus, en Asie, lors de la guerre civile. C’est en qualité de legatus que ce dernier fit frapper les deux médailles décrites plus bas, entre 710 et 712 (44 à 42 av. J.-C.). La tête laurée du droit est sans doute la tête de la Liberté ; le trophée du revers se rapporte aux triomphes de Brutus.