1392SE – Denier Servilia – Caius Servilius
1392SE – Denier Servilia – Caius Servilius Avers : FLORAL·PRIMVS (Floralia primus fecit) Tête de Flora avec une couronne de laurier mêlée de fleurs à droite, derrière un lituus. Revers : C·SERVEIL C·F (Caius Serveilius Caii filins) Deux guerriers armés du casque et du bouclier, en face l’un de l’autre et se présentant mutuellement leurs épées. British Museum 4.09g INDICE DE RARETE : 5 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 57 avant J.C. Matière : Argent Gens : Servilia Références : RRC 423/1 – B.15 (Servilia) – Syd.890 Ce type fait référence à l’institution des Floralia ou Ludi Florales par Servilius à l’occasion de la dédicace du temple à Flore dans le Circus Maximus en 240 av. Le revers peut être une représentation de l’alliance entre Romulus et Tatius, pour Babelon, ce revers fait allusion à l’un des vingt-trois combats singuliers soutenus par M. Servilius Pulex Geminus, à propos de représentations du même genre sur les deniers de C. Serveilius et de M. Servilius C. f. Les deux adversaires paraissent mesurer leurs armes avant de se battre en duel. Variante : Les deux guerriers croisent le fer au revers British Museum 3.85g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Serveilius C. f.Monétaire vers 690 (64 av. J.-C.). Aucun personnage du nom de C. Serveilius C. f. n’est mentionné dans l’histoire à l’époque où l’on doit classer le denier suivant. Le lituus ou bâton augurai qui figure au droit indique que le monétaire descendait de M. Servilius C. f. P. n. Pulex Geminus qui remplit, ainsi que nous l’avons dit, les fonctions d’augure et qui transmit le nom d’Augur à ses descendants. Voici comment Mommsen explique la présence de la tête de Flore avec la légende Floralia primus (fecit). « Les deux édiles L. et M. Publicius Malleolus firent célébrer pour la première fois les fêtes de Flore, à l’occasion de l’ouverture de la rue Poblicia et de la construction du temple de Flore en 514 (240 av. J.-C.). Il serait possible que ce type représentât la première célébration régulière de ces jeux convertis en une fête annuelle en 581 (173 av. J.-C.). Nous ignorons le nom des édiles de cette année, et il se pourrait que l’un d’eux fût un fils de C. Servilius, consul en 551 (203 av. J.-C.) et portât le même nom que son père. Notre denier désigne bien C. Servilius C. f. comme le fondateur des fêtes de Flore, puisque le nom qui se trouve sur le revers, si d’un côté, il est destiné à indiquer le monétaire, de l’autre il complète la légende du droit. »Le revers du denier fait allusion à l’un des vingt-trois combats singuliers soutenus par M. Servilius Pulex Geminus, et dont nous avons déjà parlé, à propos de représentations du même genre sur les deniers de C. Serveilius et de M. Servilius C. f. Les deux adversaires paraissent mesurer leurs armes avant de se battre en duel.
1582AE – Aureus Lépide – Publius Clodius
Avers : M·LEPIDVS·III·VIR·R·P·C Tête de Lépide à gauche. Revers : P. CLODIVS M. F. IIII VIR A. P. F. (Publius Clodius Marci filins, quatuorvir auro publico feriundo) Personnage féminin (Fortune) debout de face, tenant dans sa main droite un sceptre et de la gauche une corne d’abondance; à ses pieds une cuirasse. Münzkabinett Berlin 8.00g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Antonia et Aemilia Référence : RRC 494/4 Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Clodius Turrinus. Monétaire en 711 (43 av. J.-C.) Publius Clodius, fils de Marcus Clodius, fut magistrat monétaire en 711 (43 av. J.-C.). On connaît un P. Clodius qui vivait à cette époque, mais il ne saurait être notre monétaire, car il était fils de P. Clodius Pulcher,le célèbre adversaire de Milon,etles médailles disent que le monétaire était fils d’un Marcus. Il faut aussi éviter de confondre le monétaire avec le Clodius que César envoya en Macédoine en 706 (48 av. J.-C.) rejoindre Metellus Scipion; ce dernier doit être le même qu’Appien appelle Clodius Bithynicus qui combattit au siège de Pérouse, fut fait prisonnier et mis à mort sur l’ordre d’Octave en 714 (40 av. J.-C.) ; mais il portait le prénom de Lucius, tandis que le magistrat monétaire s’appelle Publius. Borghesi croit donc qu’il s’agit de P. Clodius Turrinus, rhéteur célèbre, dont parle Sénèque’ Il fut quatuorvir monétaire au commencement du triumvirat d’Octave, An-toine et Lépide; les types de ses médailles se rapportent tous à Jules César, à Antoine et à Octave. Nous donnons aux familles Antonia et Julia, l explication et la figure de toutes les médailles qui portent les têtes de Jules César, de Marc Antoine ou d’Octave. La tête d’Apollon sur le denier n. 14 a été prise généralement pour la tête d’une Muse; on voit cette tête sur des deniers de C. Considius Paetus et de Q. Pomponius Musa; c’est Borghesi qui a démontré qu’il fallait y reconnaitre Apollon, tel qu’il figure sur des pièces d’Apollonia d’Illyrie.Diane tenant deux torches sur la pièce n. 14, est la Diane Lucifera qu’on voit sur les deniers de C. Vibius Pansa, et sur les monnaies d’Éphèse, de Tralles, de Cius. La tête du Soleil et le croissant entre cinq étoiles, sur la pièce n. 16, qu’on peut rapprocher des types de Manius Aquillius et de L. Lucretius Trio, font peut-être allusion au culte des divinités diurnes et nocturnes, très populaires à Rome. Nous savons, au surplus, !a place importante que le soleil et les autres astres occupent dans les types monétaires de Marc Antoine, d’Octave et de Lépide; les triumvirs, comme plus tard les empereurs, se regardaient comme participes siderum. P. Clodius est le seul, avec ses collègues L. Livineius Regulus et L. Mussidius Longus, qui ait pris le titre de quatuorvir auro publico feriundo.
1623AE – Aureus Lepide et Octave – Marcus Æmilius Lepidus
Avers : LEPIDVS·PO(NT)·(MA)X – III·V·R·P·C (Lepidus Pontifex Maximus, Triumvir Reipublicae Constituendae) Buste de Lepide à droite. Revers : CAESAR·I(MP)·III· – VIR·R·P·C (Caesar Imperator, Triumvir Reipublicae Constituendae) Buste d’Octave à droite. Indice de rareté Atelier Italie Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Aemilia et Julia Références : RRC 495/1 – B.34 (Aemilia) Descriptif : Cet aureus commémore la fondation du deuxième triumvirat et a probablement été frappé en préparation de la campagne contre Brutus et Cassius en 42 av. Lépide est montré avec le titre Pontifex Maximus, un rôle qu’il a reçu après l’assassinat de Jules César et tenu jusqu’à sa mort en 12 avant J.C. Cet aureus, dont il semblerait qu’il n’y ait eu qu’un seul exemplaire connu, fut dérobé au Cabinet des médailles de la BnF en 1831 et pourrait avoir été fondu. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ces médailles (33 à 35) sur lesquelles Lépide, Marc Antoine et Octave prennent le titre de triumviri reipublicæ constituendæ, ont été frappées à l’occasion de la constitution même du triumvirat le 27 novembre 711. Lépide, imperator et triumvir. Les monnaies que nous décrivons ici, se rapportent à la période comprise entre la mort de César, aux ides de Mars 710, et la première rupture du triumvirat de Marc Antoine, Octave et Lépide en 712 (42 av. J.-C.). On peut les partager en deux séries : celles sur lesquelles Lépide figure soit avec Marc Antoine, soit avec Octave, sans nom de magistrat monétaire, et celles sur lesquelles le nom de Lépide est accompagné du nom de l’un des magistrats qui ont formé le collège monétaire de l ‘an 711 (43 av. J.-C.). Les premiers portent des emblèmes qui rappellent la dignité de pontifex maximus dont Lépide venait d être investi à la mort de César. Les secondes n’ont présenté, jusqu’ici, que trois noms de monétaires, bien que le collège de l ‘an 711 fût composé de quatre membres. Ce sont : L. Livineius Regulus, L. Mussidius Longus et C. Vibius Varus. On n’a pas de monnaie de Lépide avec le nom de P. Clodius. Les médailles de Lépide frappées par les magistrats que nous venons de citer sont en or et fort rares. Aucune des monnaies de Lépide n’est postérieure à l’an 711 ou au commencement de 712, moment où il passa en Afrique, à la suite de difficultés survenues entre les membres du triumvirat.
1547AE – Sesterce Aemilia – Lucius Aemilius Buca
Avers : Anépigraphe Tête de Luna surmontée d’un croissant, à droite. Revers : L·AEMILIVS·BVCA Etoile à six rayons. BnF 0.81g Atelier Rome Indice de rareté Datation : 44 avant J.C. Matière : Argent Gens : Aemilia Références : RRC 480/26 – B.19 (Aemilia) – Syd.1066 Observation : moins de dix exemplaires observés de ce sesterce. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Aemilius Buca. Quatuorvir monétaire en 710 (44 av. J. C.) Ce personnage mentionné dans le procès de Scaurus , était le fils du monétaire M. Scaurus, contemporain de Sylla. Il fut quatuorvir monétaire l’année même de la mort de Jules César, en 710 (44 av. J.-C.) . L histoire de L. Aemilius Buca n’est pas autrement connue; les types de ses médailles se rapportent tous à Jules César; on en trouvera l’explication et les dessins à la gens Julia, avec l’histoire du collège monétaire dont L. Buca a fait partie. Galerie (sesterces classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 2002,0102.4679 Source : British Museum Poids : 1.07g British Museum: 1860,0326.3 Source : British Museum Poids : 0.96g
1588AE – Aureus Lépide – Caius Vibius Varus
Avers : M·LEPIDVS·III·VIR·R·P·C Tête de Lépide à gauche. Revers : C VEIBIVS VAARVS (Caius Vibius Varus) Mains jointes. BNF 8.00gr Indice de rareté Atelier Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Vibia et Aemilia Références : RRC 494/10 – B.39 (Aemilia) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon C. Vibius Varus. Monétaire en 711-712 (43-42 av. J.-C.) Ce magistrat composa un collège monétaire avec L. Livineius Regulus, L. Mussidius Longus et P. Clodius Turrinus. Ses trois collègues prennent le titre de quatuorvir auro publico feriundo; lui seul n’ajoute à son nom aucune qualification. Mommsen plaçait ce collège en 716; le trésor de Pieve-Quinta a démontré qu’il date des années 711 et 712 (43-42 av. J.-C.). Nous ne savons rien de la carrière de C. Vibius Varus qui n’est connu que par les médailles. Outre les monnaies que ses collègues et lui ont fait frapper aux noms de Lépide, de Marc Antoine et d’Octave, chacun d’eux a émis, sous l’autorité du sénat, des aurei et des deniers qui ne portent pas les noms des triumvirs et sont antérieurs à la constitution du triumvirat le 27 novembre 711. Aussi, les types qui figurent sur ces monnaies ont-ils entre eux une grande analogie. Ceux des pièces de C. Vibius Varus font allusion soit aux souvenirs de famille des Vibii, comme le denier n. 24, soit à la puissance romaine, à sa bonne fortune et à ses victoires, types monétaires usuels à la fin de la république.
1585AE – Aureus Lépide – Lucius Mussidius Longus
Avers : M·LEPIDVS·III·VIR·R·P·C Tête de Lépide à gauche. Revers : L·MVSSIDIVS T·F·LONGVS·IIII VIR·A·P·F Mars debout à droite, portant un casque corinthien, tenant une épée de la main gauche et une lance de la droite; le pied gauche sur un bouclier. BNF 8.18gr Indice de rareté Atelier Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Mussidia et Aemilia Références : RRC 494/7b – B.38 (Aemilia) – Syd.1099 Descriptif : L’année 42 av. J.C. était extraordinairement riche en monnaie. L’explication évidente est que les Césariens confisquaient de vastes quantités de biens, qu’ils utilisaient à leur tour pour préparer la guerre à venir contre Brutus et Cassius. Crawford attribue plus de quatre-vingt dix monnaies différentes en 42 av.J.-C., frappées par quatre monétaires et huit commandants opérant en Afrique, à l’Est, en Grèce, en Italie et en Sicile. Cet aureus a été frappé par Lucius Mussidius Longus, l’un des quatre monétaires de 42 av. J.C. Son revers représente Mars, nu sauf son casque corinthien, tenant une lance et une épée, et posant son pied sur un bouclier tombé, ce qui doit faire référence aux préparatifs faits par le désir des triumvirs de faire la guerre à Brutus et Cassius. Ce revers n’est connu que par trois matrices, que Mussidius utilisait de manière interchangeable avec les matrices de portrait d’Octave, d’Antoine et de Lépide. Variante : légende du revers différemment disposée. Référence : RRC 494/7a Münzkabinett Wien 8.04g Münzkabinett Wien 8.04g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Mussidia n’est connue que par les monnaies de L. Mussidius Longus, fils de T. Mussidius Longus. On ne sait rien sur la vie de ce personnage qui fut monétaire en 711 et 712 (43-42 av. J.-C.) en même temps que P. Clodius M. f., L. Livineius Regulus et C. Vibius Varus. Outre les monnaies qui n’ont que son nom, L. Mussidius en a fait émettre qui portent les noms : 1° de Jules César, déjà mort quand elles furent frappées ; 2° de Lépide; 3° de Marc Antoine; 4° d’Octave. L. Mussidius Longus prend sur plusieurs médailles le titre de quatuorvir chargé de la fabrication des espèces d’or.La couronne, au revers des deniers n. 1, 2, 3, est la couronne d’épis attachée par des bandelettes de laine blanche, des frères Arvales. Sur le denier n. 4, on voit la tête caractéristique de Fulvie avec les attributs de la Victoire; nous avons déjà expliqué la présence du portrait de la première femme de Marc Antoine, sur les médailles 2. La tête de la Concorde sur les deniers n° 5 et 6, figure sur un grand nombre de monnaies contemporaines; nous rappellerons seulement que la Concorde avait un temple in arce, bâti dès l’an (217 5 37 av. J.-C.) et qu’on célébrait la fête de cette déesse le 5 février. On voit souvent aussi, sur les médailles de la fin de la république, au milieu des guerres civiles, le caducée, symbole de la paix, tenu par deux mains jointes. La tête radiée du Soleil (n° 7) se rencontre aussi sur des monnaies de Marc Antoine frappées en 711 (Antonia, 28 à 31). Mais le type le plus intéressant est celui du revers des pièces n. 6 et 7, bien qu’il ne soit pas encore clairement expliqué. Le nom de Cloacina (de cluere, purgare), inscrit sur le vaisseau, est le surnom de Vénus expiatrix, et prouve que nous sommes en présence du monument élevé à cette déesse non loin de l’enceinte des comices. On racontait que ce sanctuaire avait été érigé par les Romains et les Sabins portant des branches de myrte en signe de réconciliation, après le rapt des Sabines et le combat qui s’ensuivit. Vénus Cloacina dont les attributs avaient beaucoup de rapport avec ceux de la Concorde, pouvait donc être très opportunément invoquée durant la période des guerres civiles. Les deux personnages debout sur le vaisseau, et dont l’un tient une branche de myrte, sont Romulus et Tatius, le roi des Sabins.
1577AN – Aureus Marc Antoine et Lepide – Marcus Antonius
Avers : M ANTONIVS IMP III VIR R P C (Marcus Antonius Imperator, Triumvir Reipublicae Constituendae) Tête barbue de Marc Antoine à droite, lituus derrière. Revers : M·LEPIDVS·III·VIR·R·P·C Tête de Lépide à droite, aspergillum et simpulum derrière. BnF 8.08gr Indice de rareté Atelier Gaule cisalpine Datation : 43 avant J.C. Matière : Or Gens : Antonia et Aemilia Références : RRC 492/2 – B.33 (Aemilia) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Ces médailles (33 à 35) sur lesquelles Lépide, Marc Antoine et Octave prennent le titre de triumviri reipublicæ constituendæ, ont été frappées à l’occasion de la constitution même du triumvirat le 27 novembre 711. Galerie (aureus classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1848,0819.80 Source : British Museum Poids : 8.16g
1579AE – Aureus Lépide – Lucius Livineius Regulus
Avers : M·LEPIDVS·III·VIR·R·P·C (M. Lepidus, Triumvir Reipublicae Constituendae) Tête nue de Lépide à droite. Revers : L·REGVLVS IIII·VIR·A·P·F (Lucius Livineius Regulus) Vestale Aemilia debout à gauche, dans la main droite un simpulum et un sceptre de la gauche. BnF 8.09g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Livineia et Aemilia Références : RRC 494/1 – B.36 (Aemilia) – Syd.1105 Descriptif : Cette pièce compte parmi les plus beaux auréii de portraits connues de Lépide, le membre condamné du deuxième triumvirat (43-36 av.J.-C.). Ses puissants collègues, Marc Antoine et Octave, ont démontré au début de leur pacte que Lépide était le membre de second rang, et ils lui rappelleraient continuellement tout au long de la décennie que le triumvirat restait intact. Dès le début, Lépide a reçu un rôle subsidiaire: en tant que beau-frère de Brutus, il a été laissé en Italie lorsque Antoine et Octave sont partis pour affronter Brutus et Cassius à Philippes à la fin de 42 avant JC. Dans la foulée, Lépide a été presque expulsé du triumvirat, mais au lieu de cela, il a réduit sa sphère d’autorité à l’Afrique du Nord. Malgré l’aide qu’il offrit à Octave dans la guerre de Perusine (41-40 av.J.-C.) et dans sa campagne contre Sextus Pompée en 36 av.J.-C., Lépide se vit refuser le butin de guerre. Au cours de cette dernière campagne, Lépide a débarqué 14 légions en Sicile pour soutenir depuis la terre la guerre qu’Octave menait en mer contre Sextus Pompée. Mais avant qu’une victoire navale n’ait été assurée pour Octave, Lépide a exigé que la Sicile soit ajoutée à ses territoires nord-africains. Plutôt que d’accéder à sa demande, Octave défia Lépide, dont les légions désertèrent rapidement vers Octave. Le triumvir humilié fut dépouillé de toute autorité à l’exception de son titre de pontifex maximus, qu’il détint jusqu’à sa mort en exil en 13 ou 12 av. Bien que Lépide ait frappé des pièces de monnaie en tant que monéraire en 61 av.J.-C., son portrait se produit pour la première fois sur un aurei frappé à un atelier gaulois par Antoine en 43 pour célébrer la création du deuxième triumvirat. L’année suivante, 42 ans, le portrait de Lépide apparaît sur l’auréi pour la deuxième (et dernière) fois. Dans ce cas, son auréus a été frappé à Rome par les monétaires C. Vibius Varus, L. Mussidius Longus, P. Clodius et L. Livineius Regulus. Ce numéro, de Regulus, est unique parmi les quatre numéros de Lépide parce que son portrait fait face à droite (alors qu’il fait face à gauche sur les trois autres auréi de la série). Les bustes de ses collègues Antoine et Octave ont toujours raison dans cette série, et aucune explication satisfaisante n’a été offerte pour cette incongruité, autre que cela peut avoir été une indication précoce du statut junior de Lépide. Le revers sur cette monnaie était significatif pour Lépide parce que la vestale Vierge Aemilia était une ancêtre légendaire de sa famille, et parce qu’il occupait le poste de pontifex maximus, et aurait eu une autorité directe sur les vestales. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Le gentilicium Livineius n’a été porté que par des Reguli qui eux-mêmes n’étaient qu’une branche de la gens Atilia. On considère comme certain que les deux frères L. Regulus et M. Regulus, que Cicéron cite parmi ses meilleurs amis, étaient des Livineii. On connaît encore un Livineius Regulus qui fut sénateur sous Tibère. Deux membres de la famille Livineia ont frappé monnaie; ils portent l’un et l’autre le nom de L. Livineius Regulus. L. Livineius Regulus. Monétaire en 711-712 (43-42 av. J.-C.) Ce personnage est historiquement inconnu; tout ce que l’on peut dire avec certitude, c’est qu’il fut triumvir monétaire avec L. Mussidius Longus, P. Clodius et C. Vibius Varus. La date des fonctions de ce collège est l’an 711-712 et non, comme l’a cru Mommsen, l’an 716.Les monnaies de L. Livineius Regulus, comme celles de ses collègues, peuvent se partager en diverses catégories : 1° celles qui portent la tête de Jules César, mort l’année précédente; 2° celles qui ont la tête de Marc Antoine; 3° celles qui ont la tête d’Octave: 4° celles qui ont la tête de Lépide; 5° enfin celles qui portent exclusivement des types spéciaux au monétaire et se rapportant à l’histoire de sa famille. La tête qui figure sur les médailles de cette dernière série (n° 8 à 13) est celle du préteur L. Livineius Regulus, père du monétaire. Ce portrait figure sur les monnaies à titre de souvenir de famille, et l’on constate des exemples analogues pour C. AntiusRestio, M. Arrius Secundus, C. Numonius Vaala, C. Coelius Caldus et d’autres encore. Le préteur L. Regulus est probablement l’ami de Cicéron dont nous avons parlé tout à l’heure et qui fut lieutenant de Jules César pendant la guerre d’Afrique en 708 (46 av.J.-C.). La médaille n° 8 exige un commentaire particulier à cause de sa légende. Le magistrat monétaire s’appelle ainsi sur cette pièce : Regulusfilins, praefectus Urbis. Il était donc préfet de Rome quand il lit frapper cette monnaie et les suivantes ; mais les pièces précédentes lui donnent le titre de quatuorvir auro publico feriundo. Par conséquent, il faut admettre l’une des deux hypothèses suivantes : ou bien, qu’il s’agit de deux personnages différents, l’un qui a été magistrat monétaire en 711-712, l’autre qui a frappé monnaie comme praefectus Urbis, peut-être en 709 (45 av. J.-C.), avec L. Munatius Plancus,pendant que César était parti pour son expédition d’Espagne, abandonnant aux préfets urbains le gouvernement de Rome’; ou bien, que le triumvir monétaire de l’an 711 fut, peu après l’expiration de sa charge en 712, élevé aux fonctions de praefectus Urbis- et qu’il continua en cette qualité à battre monnaie. Nous préférons cette dernière hypothèse. Les monnaies en question sont donc un peu postérieures à celles où le même personnage porte le titre de quatuorvir ; leurs types de revers se rapportent soit aux fonctions du pracfecius Urbis qui était chargé de l’approvisionnement
1591AE – Aureus Lépide – Lucius Mussidius Longus
Avers : M·LEPIDVS·III·VIR·R·P·C Tête de Lépide à gauche. Revers : L · MVSSIDIVS · LONGVS (Lucius Mussidius Longus) Corne d’abondance. BNF 8.13g Indice de rareté Atelier Rome Datation : 42 avant J.C. Matière : Or Gens : Mussidia et Aemilia Références : RRC 494/13 – B.37 (Aemilia) Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Mussidia n’est connue que par les monnaies de L. Mussidius Longus, fils de T. Mussidius Longus. On ne sait rien sur la vie de ce personnage qui fut monétaire en 711 et 712 (43-42 av. J.-C.) en même temps que P. Clodius M. f., L. Livineius Regulus et C. Vibius Varus. Outre les monnaies qui n’ont que son nom, L. Mussidius en a fait émettre qui portent les noms : 1° de Jules César, déjà mort quand elles furent frappées ; 2° de Lépide; 3° de Marc Antoine; 4° d’Octave. L. Mussidius Longus prend sur plusieurs médailles le titre de quatuorvir chargé de la fabrication des espèces d’or.La couronne, au revers des deniers n. 1, 2, 3, est la couronne d’épis attachée par des bandelettes de laine blanche, des frères Arvales. Sur le denier n. 4, on voit la tête caractéristique de Fulvie avec les attributs de la Victoire; nous avons déjà expliqué la présence du portrait de la première femme de Marc Antoine, sur les médailles 2. La tête de la Concorde sur les deniers n° 5 et 6, figure sur un grand nombre de monnaies contemporaines; nous rappellerons seulement que la Concorde avait un temple in arce, bâti dès l’an (217 5 37 av. J.-C.) et qu’on célébrait la fête de cette déesse le 5 février. On voit souvent aussi, sur les médailles de la fin de la république, au milieu des guerres civiles, le caducée, symbole de la paix, tenu par deux mains jointes. La tête radiée du Soleil (n° 7) se rencontre aussi sur des monnaies de Marc Antoine frappées en 711 (Antonia, 28 à 31). Mais le type le plus intéressant est celui du revers des pièces n. 6 et 7, bien qu’il ne soit pas encore clairement expliqué. Le nom de Cloacina (de cluere, purgare), inscrit sur le vaisseau, est le surnom de Vénus expiatrix, et prouve que nous sommes en présence du monument élevé à cette déesse non loin de l’enceinte des comices. On racontait que ce sanctuaire avait été érigé par les Romains et les Sabins portant des branches de myrte en signe de réconciliation, après le rapt des Sabines et le combat qui s’ensuivit. Vénus Cloacina dont les attributs avaient beaucoup de rapport avec ceux de la Concorde, pouvait donc être très opportunément invoquée durant la période des guerres civiles. Les deux personnages debout sur le vaisseau, et dont l’un tient une branche de myrte, sont Romulus et Tatius, le roi des Sabins. Galerie (aureus classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 1867,0101.589 Source : British Museum Poids : 8.02g
1385AE – Denier Lépide – Marcus Æmilius Lepidus
1385AE – Denier Lépide – Marcus Æmilius Lepidus Avers : ALEXANDREA Tête tourélée d’Alexandrie à droite avec collier et boucle d’oreille. Revers : TVTOR REG / S. C. / PO(NF) MAX // M. LEPIDVS (Marcus Lepidus // Tutor Regis Senatus Consulto Pontifex Maximus, Marc Lépide, tuteur du roi avec l’accord du Sénat grand pontife) Marcus Lepidus, vêtu de la toge debout à droite, couronnant Ptolémée V Épiphanes de la main droite, ce dernier tenant lui-même un sceptre de la main droite. Bibliothèque nationale de France 4.12g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Rome Datation : 61 avant J.C. Matière : Argent Gens : Aemilia Références : RRC 419/2 – B.23 (Aemilia) – Syd.831 La datation de ce denier est conjecturale. Daté par M. Crawford en 61 avant J.-C., il est replacé par Harlan en 56 avant J.-C. Dans ce contexte, ce denier serait à mettre en rapport avec l’exil de Ptolémée XII Aulète (88-51 avant J.-C.) qui fut chassé de son trône en 58 avant J.-C. et réinstallé avec l’appui des Romains trois ans plus tard. Pour H. Seaby, le revers fait référence à un ancêtre du monétaire qui fut l’un des trois ambassadeurs romains qui fut envoyé en Égypte après la mort de Ptolémée IV (221-204 avant J.-C.) auprès de Ptolémée V (204-180 avant J.-C.) en 201 avant J.-C. afin de garantir son trône face à ses ennemis. Variante : « ALEXSANDREA » comme légende au droit Référence : B.24 (Aemilia) British Museum 3.7g Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Les deux médailles suivantes (23 et 24) ont été également frappées en l’honneur du même personnage. Elles rappellent qu’il fut un des trois ambassadeurs envoyés par le Sénat en Egypte, l’an 553 (201 av. J.-C.) pour servir de protecteurs à Ptolémée V Epiphane, pendant la minorité de ce jeune prince. Il s’y fit remarquer par son énergie, et conquit en Egypte une grande influence. C’est lui qui fut à proprement parler, le tuteur du roi d’Egypte, et pour ce motif il est représenté posant la couronne royale sur la tête de Ptolémée. Ces médailles furent frappées vers l’an 693 (61 av. J.-C.) à l’époque où les Romains décidaient du sort de l’Egypte. Lépide était fier de montrer, par ses monnaies, que ses ancêtres avaient jadis contribué les premiers à implanter l’influence romaine sur les bords du Nil. Lieux de découverte (9 exemplaires)