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1657JU – Aureus Brutus _ L. Plaetorius Cestianus

1657JU – Aureus Brutus _ L. Plaetorius Cestianus Avers : L·PLAET.CEST (Lucius Plaetorius Cestianus) Buste drapé et voilé de Cérès à droite surmonté d’une couronne. Revers : BRVT·IMP (Brutus Imperator) Hache et coupe. British Museum 7.59g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Nord de la Grèce ou Asie mineure Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Plaetoria et Junia Références : RRC 508/1 – B.51 (Junia) Ce splendide aureus de Brutus a été frappé en Asie mineure occidentale ou dans le nord de la Grèce peu de temps avant la bataille décisive de Philippes en octobre 42 avant JC, qui a mis fin à la cause républicaine dirigée par Brutus et Cassius lorsque leurs forces ont été vaincues par les armées combinées des triumvirs Octave et Marc Antoine. Les deux impérateurs se sont suicidés sur le terrain – Cassius début octobre quand il pensait à tort que Brutus avait été vaincu, et Brutus après un deuxième engagement plus tard dans le mois quand il est devenu évident que la cause républicaine était perdue – qui a quitté fermement le monde romain. entre les mains du deuxième triumvirat. Cette pièce a été frappée sous l’autorité du questeur (ou peut-être du proquesteur) L. Plaetorius Cestianus, qui était également responsable de l’émission finale de Brutus, le célèbre denier Eid Mar représentant le portrait de l’impérateur à l’avers et le cap de la liberté entre deux poignards avec la légende commémorant la date de l’assassinat de César au revers. L’avers représente ici une femme voilée et couronnée avec un polos, ou une couronne cylindrique, au sommet de sa tête. Bien que traditionnellement on pense que le portrait représente la déesse romaine Ceres, Crawford en RRC a remis en question cette identification et a suggéré que la figure pourrait être Diana à la place. La suggestion de Crawford semble toutefois improbable, et nous conservons en effet ici l’attribution traditionnelle. Cérès était souvent utilisée dans la monnaie romaine pour faire appel aux intérêts plébéiens, d’autant plus qu’elle était la protectrice divine de l’approvisionnement en céréales romaines (frumentarium). Ici, elle a peut-être aussi un rôle régénérateur dans la cause du libérateur de restaurer la République des déprédations de la dictature de César. Le revers rappelle l’appartenance de Brutus au plus ancien sacerdoce de Rome, les pontifices, l’office n’a gagné qu’avec le soutien direct de César. La hache et le culullus (un récipient en forme de corne utilisé dans les rites religieux romains) ont été utilisés par les prêtres lors du sacrifice d’un bœuf blanc, et dans l’art sont des emblèmes de la prêtrise, la notion ici de relier les devoirs sacerdotaux de Brutus avec son cause suggérant ainsi la justice divine. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Plaetorius Cestianus. Monétaire entre 710 et 712 (44-42 av. J.-C.) Ce personnage qui fut lieutenant de Q. Caepio Brutus durant la guerre civile qui suivit la mort de César, est inconnu dans l’histoire ses médailles dont les types se rapportent à Brutus, ont été frappées en Orient, avant la bataille de Philippes. Le buste de femme sur le n. II, paraît être celui de la Fortune que Brutus avait particulièrement besoin d’invoquer, tout autant, au moins, que la Liberté. Les ides de Mars inscrites sur le n. 13 avec le bonnet de la Liberté et deux poignards rappellent cyniquement le meurtre de Jules César.

1638JU – Aureus Brutus – Lentulus Spinther

1638JU – Aureus Brutus – Lentulus Spinther Avers : BRVTVS  Instruments pontificaux: hache, simpulum et couteau. Revers : LENTVLVS / SPINT (Lentulus Spinther) Capis et lituus. Bibliothèque nationale de France 7.86g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Smyrme? Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Cornelia et Junia Références : RRC 500/6 – B.40 (Junia) – Syd.1309 Bien que dans l’histoire les noms Jules César et Brutus soient pratiquement inséparables, en tant que personnes, ils n’auraient pas pu avoir des philosophies plus distinctes. Brutus était un partisan de la classe supérieure riche, tandis que César a trouvé sa niche politique en tant que populiste; Brutus a défendu le statu quo et César a voulu restructurer la société romaine en faveur de l’homme ordinaire. À de nombreuses reprises, César recruta Brutus à ses côtés, car ses talents et son honneur étaient évidents pour tous. Brutus a grandement bénéficié de la générosité de César, et au moins une fois César a épargné la vie de Brutus alors qu’il aurait pu l’exécuter sans commentaire. Leurs liens familiaux et leur amitié personnelle compliquaient encore plus les choses – du moins parce que la mère de Brutus était l’un des grands amants de César, et certains croyaient même que César était le père de Brutus. De toute évidence, leurs destins étaient étroitement liés dès le départ, et peu d’entre eux auraient pu prédire que Brutus mènerait un coup d’État pour assassiner son bienfaiteur César. À ce jour, les historiens remettent en question l’intégrité et les motivations de Brutus dans cet acte de régicide, car son caractère personnel est contradictoire à tant de niveaux qu’il est impossible de résumer. Selon toute vraisemblance, cet aureus a été frappé en 42 av.J.-C., une année de troubles dans le monde romain. Bien qu’elle porte le nom de Brutus, cette pièce a été émise par P. Cornelius Lentulus Spinther, un légat de Cassius. Les dessins sont emblématiques des deux émetteurs: la hache, le culullus et le couteau représentent le pontificat de Brutus, et la cruche et le lituus rappellent l’augure que Spinther a assumé en 57 av. (la même année où l’homme présumé être son père, L.C. Lentulus Spinther, était consul ordinaire). Spinther était questeur en 44, et en 43, il était proquaestor pro prétore en Asie avant de devenir légat pour Cassius. On ne sait pratiquement rien de la personnalité de Spinther, mais la monnaie suggère qu’il n’a gaspillé aucune opportunité d’auto-promotion, car il a également utilisé son revers personnel sur des monnaies qu’il a frappées pour Cassius. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon P. Cornelius Lentulus Spinther. Propréteur en 711 et 712 (43 et 42 av. J.-C.). Ce personnage était fils de P. Cornelius Lentulus Spinther, consul en 697 (57 av. J.-C.) dont nous avons donné plus haut des monnaies. Il suivit la fortune de Pompée à l’exemple de son père; retiré à Alexandrie, il finit par obtenir son pardon de César et revint en Italie. Après le meurtre de César, il se lia avec M. Brutus et il fut envoyé en Asie comme proquesteur, tandis que C. Trebonius s’y rendait en qualité de proconsul. Un peu plus tard, il fut élevé à la dignité de propréteur, et quand Brutus et Cassius commencèrent la guerre, il les rejoignit et frappa monnaie sous leur autorité, en plaçant sur ses espèces l’effigie de la Liberté pour laquelle ils combattaient. Spinther se battit à Rhodes avec Cassius, et en Lycie avec Brutus. Il paraît avoir échappé au désastre de Philippes, en 712 (42 av. J.-C.), mais l’histoire cesse de le mentionner à partir de cette époque. Les monnaies de P. Lentulus Spinther ont été frappées en Orient en 711 et 712 (43 et 42 av. J.-C.).

1652JU – Aureus Brutus – Pedanius Costa

1652JU – Aureus Brutus – Pedanius Costa Avers : L·BRVTVS·PRIM·COS. (Lucius Brutus primus consul) Tête de L. Junius Brutus l’ancien à droite. Revers : M·BRVTVS·IMP COSTA·LEG. (Marcus Brutus imperator. Costa legatus) Tête de Brutus à droite. British Museum 8.07g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Asie Mineure ou Macédoine Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Pedania et Junia Références : RRC 506/1 – B.43 (Junia) – Syd.1295 Monnaie classique et importante, cet aureus plaide la cause de la noblesse et de l’ascendance de Brutus, et par extension, de la justice de sa cause «républicaine». L’avers présente la tête barbue de l’ancêtre le plus célèbre de Brutus, L. Junius Brutus. L’aîné Brutus était le véritable héros de la première République, comme en 509 av. il expulsa Tarquinius Superbus, le dernier roi de Rome. Par la suite, il a été le premier consul de Rome et de la République naissante – d’où son inscription primus consul. Le revers représente une tête presque baroque de Brutus lui-même, légèrement barbu et identifié comme imperator. Les pièces portant le portrait de Brutus sont convoitées, car il n’y a que quatre types avec cette fonction, tous rares. L’un est un denier (Cr. 515/2) qui n’est pas inscrit avec son nom, mais dont nous devons conclure qu’il est basé sur une comparaison avec les portraits inscrits connus, et le contexte historique de la monnaie. Sur cet aureus, les deux portraits sont entourés par des couronnes de chêne, la corona civica, qui a été décernée à ceux qui ont sauvé la vie d’autres citoyens ou qui sont venus en aide à la République elle-même en temps de détresse. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Bien que la famille Pedania ne soit pas très illustre, elle remonte cependant à une origine fort ancienne. Tite Live cite un centurion du nom de T. Pedanius qui s’illustra par son courage, durant la seconde guerre Punique, en 542 (212 av. J.-C.), mais ce personnage est le seul que l’on connaisse pendant la période républicaine, avec Pedanius Costa qui fut lieutenant de Q. Caepio Brutus, en Asie, lors de la guerre civile. C’est en qualité de legatus que ce dernier fit frapper les deux médailles décrites plus bas, entre 710 et 712 (44 à 42 av. J.-C.). La tête laurée du droit est sans doute la tête de la Liberté ; le trophée du revers se rapporte aux triomphes de Brutus.

1655JU – Aureus Brutus – Publius Servilius Casca

1655JU – Aureus Brutus – Publius Servilius Casca Avers : BRVTVS / IMP (Brutus/ Imperator) Tête barbue de Brutus à droite, le tout compris dans une couronne de laurier. Revers : CASCA LONGVS (Casca Longus) Trophée avec épée courbée et deux lances à gauche et bouclier en huit à droite; à la base, de chaque côté, proue et à droite, épée à manche carré. Bibliothèque nationale de France 8.07g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Nord de la Grèce ou Asie mineure Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Plaetoria et Junia Références : RRC 507/1a – B.45 (Junia) Cette émission fait partie des nombreuses pièces républicaines tardives qui ont des liens directs avec les événements historiques. On pense qu’il a été frappé à la fin de l’été ou à l’automne 42 avant notre ère lors d’une frappe militaire voyageant avec Brutus et Cassius en Asie mineure occidentale ou dans le nord de la Grèce. Fidèle à ses idéaux républicains, Brutus a évité l’utilisation de son propre portrait quand il a commencé à inventer conjointement avec Cassius au début de 42 avant JC, mais dans les derniers mois avant Philippes, il a adopté la méthode de ses adversaires et a placé son propre portrait sur ses pièces. Le but, sans aucun doute, était d’encourager la loyauté personnelle – de rallier le soutien derrière Brutus en tant que descendant du fondateur même de la République – à l’approche de la bataille décisive contre la force combinée d’Antoine et d’Octave. Le trophée au revers combine des éléments de victoires terrestres et maritimes, et est censé célébrer les victoires militaires de Brutus en Lycie et en Thrace, ainsi que les exploits navals héroïques de Cassius en résistance aux Rhodiens. Publius Servilius Casca Longus, le monétaire, était l’un des conspirateurs sénatoriaux contre Jules César et faisait partie de ceux qui ont plongé leurs dagues dans le dictateur des Ides de mars en 44 avant notre ère. Variante : Revers différent avec un trophée avec épée courbée et deux lances à gauche et bouclier en huit à droite; à la base, de chaque côté, proue et, à droite, épée à manche carré. Un petit L au-dessous des lances. Référence : RRC 507/1b British Museum 7.99g Lien : The Aureus of Casca Longus (RRC 507/1) de Wilhelm Hollstein Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Plaetorius Cestianus. Monétaire entre 710 et 712 (44-42 av. J.-C.) Ce personnage qui fut lieutenant de Q. Caepio Brutus durant la guerre civile qui suivit la mort de César, est inconnu dans l’histoire ses médailles dont les types se rapportent à Brutus, ont été frappées en Orient, avant la bataille de Philippes. Le buste de femme sur le n. II, paraît être celui de la Fortune que Brutus avait particulièrement besoin d’invoquer, tout autant, au moins, que la Liberté. Les ides de Mars inscrites sur le n. 13 avec le bonnet de la Liberté et deux poignards rappellent cyniquement le meurtre de Jules César.

1641JU – Aureus Brutus – Lucius Sestius Quirinalis

1641JU – Aureus Brutus – Lucius Sestius Quirinalis Avers : L SESTI / PRO Q (Lucius Sestius Pro Quaestori, Lucius Sestius pro questeur) Buste voilé et drapé de Libertas (la Liberté) à droite. Revers : Q CAEPIO BRVTVS PR. COS (Quintus Caepio Brutus proconsul) Trépied delphien entre une hache à sacrifice et un simpulum. Bibliothèque nationale de France 7.95g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Sud-ouest Asie mineure? Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Sestia, Servilia et Junia Références : RRC 502/1 – B.36 (Junia) En contraste marqué avec les monnaies ultérieures émises par Brutus sur lesquels il a suivi la propagande politique personnelle éhontée de Marc Antoine, dans cette pièce, nous pouvons encore voir clairement la cause républicaine. Dans l’utilisation de Libertas comme type d’avers, nous trouvons le républicain défendant la liberté du citoyen individuel, tandis qu’au revers nous avons le trépied sacrificiel représentant les pouvoirs prophétiques d’Apollon, avec la hache et le simpulum faisant référence à l’appartenance de Brutus au collège des pontifices. En effet, mis à part ceux qui font référence aux campagnes dans lesquelles Brutus était engagé en Lycie, les revers et marques subsidiaires à travers l’ensemble de la série frappé pour lui pendant son séjour en Asie Mineure mettent en évidence les institutions républicaines traditionnelles de religion et état avec des motifs tels que la chaise questatoriale (subsellium) et le personnel (virga viatoris) vus sur un type de quinaire très rare (Cr.502/4; CRI 203), cette dénomination étant un ajout inhabituel à un atelier oriental. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon La famille Sestia, d’origine patricienne, remonte à une haute antiquité. Un de ses membres, P. Sestius Capitolinus Vaticanus, fut consul dès l’an 302 (452 av. J.-C.), avec T. Menenius Agrippa. On l’appelle quelquefois Sextius, et bien que, plus tard, on ait distingué les familles Sestia et Sexlia, elles paraissent sortir de la même souche et avoir porté primitivement le même nom. P. Sestius ou Sextius fut questeur en 691 (63 av. J.-C.) et aida Cicéron à démasquer la conspiration de Catilina. Tribun du peuple en 697 (57 av. J.-C.), préteur en 701 (53 av. J.-C.), il suivit la fortune du parti pompéien jusque dans le courant de l’année 706 (48 av. J.-C.), époque où il se rallia à César. Son fils, L. Sestius, le seul des Sestii qui ait inscrit son nom sur les médailles. servit en Macédoine dans l’armée de M. Brutus; c ‘est dans cette campagne qu’il frappa les monnaies qui le désignent sous le nom de proquaestor: son collègue fut C. Norbanus Flaccus. C’était après le meurtre de Jules César en 710 (44 av. J.-C.) et avant la bataille de Philippes en septembre 712 (42 av. J.-C.). Après la mort de M. Brutus, L. Sestius professa pour sa mémoire un véritable culte, et il en gardait pieusement le portrait. Cela ne l’empêcha pas de se lier d’amitié avec Auguste qui le fit consul suffectus en 731 (23 av. J.-C.): Horace lui dédia l’une de ses odes.

1650JU – Aureus Brutus – Marcus Servilius

1650JU – Aureus Brutus – Marcus Servilius Avers : M SERVILIVS LEG (Marcus Servilius Legatus) Tête laurée à droite de Libertas. Revers : Q·CAEPIO BRVTVS·IMP  Trophée militaire composé d’une cuirasse, de deux lances et d’un bouclier en forme de huit. British Museum 7.87g INDICE DE RARETE : 10+ 1 10+ ATELIER : Sardes? Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Or Gentes : Junia, Cassia et Servilia Références : RRC 505/4 – B.47 (Junia) – Syd.1314 Sear émet l’hypothèse que la frappe de cette monnaie a eu lieu à Sardes en Lydie, à l’occasion d’une rencontre entre les liberatores / assassins Brutus et Cassius. La réunion s’est tenue à huis clos et, comme Plutarque et Cassius Dio nous le disent, a conduit à un échange très animé, les généraux exprimant leurs doléances et leurs soupçons l’un sur l’autre. À la fin de la réunion, ils ont réalisé que leur meilleur plan d’action était de renouveler leur alliance et ont fait des plans pour une action militaire conjointe contre les triumvirs Octave, Marc Antoine et Lépide. En octobre 42 avant JC, quelques mois seulement après que cette pièce ait été frappée, Octave et Antoine ont vaincu Cassius et Brutus à la bataille de Philippes. « Libertas » était un thème important sur de nombreuses questions émises par les assassins de Jules César, favorisant la libération de Rome de la dictature. Le type inversé commémore les récentes victoires de Brutus en Thrace et en Lycie, Marcus Servilius ayant personnellement servi dans la campagne lycienne. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon M. Servilius. En 711-712 (43-42 av. J.-C.) Ce personnage fut tribun du peuple en 710 (44 av. J.-C.) et Cicéron le qualifie de vir fortissimus . On sait peu de chose sur sa carrière; les médailles seules nous apprennent qu’il fut légat de Brutus et de Cassius en Orient, avant la bataille de Philippes, livrée en septembre 712. Lieu de découverte (1 exemplaire)

1659JU – Denier Brutus – L. Plaetorius Cestianus

1659JU – Denier Brutus – L. Plaetorius Cestianus Avers : BRVT IMP L. PLAET. CEST (Brutus imperator. Lucius Plaetorius Cestanius) Tête nue de Brutus à droite. Revers : EID MAR (Eidibus Martis) Bonnet de la liberté entre deux poignards. British Museum 3.69g INDICE DE RARETE : 10 1 10+ ATELIER : Nord de la Grèce? Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Plaetoria et Junia Référence : RRC 508/3 – B.51 (Junia) – Syd.1301 Marcus Junius Brutus était le fils de l’ancienne maîtresse de Marcus Junius Brutus et Jules César, Servilia. En 59 av.J.-C., il acquit le nom alternatif de Quintus Caepio Brutus par adoption par son oncle, Quintus Servilius Caepio. Élevé par Porcius Cato, il a fait ses études en philosophie et en oratoire et a longtemps conservé une haine féroce pour le meurtrier de son père naturel, Pompée. Il a commencé sa carrière politique en 58 avant JC en accompagnant Caton à Chypre. En tant que triumvir monetalis vers 54 av. ) (Crawford 433/1 et 2, respectivement). En 53 avant J.C., Brutus a servi en Cilicie comme questeur d’Appius Claudius Pulcher, dont le successeur, Cicéron, a constaté que «l’honorable Brutus» prélevait 48 pour cent d’intérêts sur un prêt à la ville de Salamine à Chypre, contrairement à la lex Gabinia. Brutus, l’étudiant de principe, stoïque et platonicien qui a écrit un certain nombre de traités philosophiques et de poèmes, semble un tyrannicide improbable, tout à fait différent du véhément Cassius. Malgré sa haine de Pompée, il le suivit dans la guerre civile de 49 avant JC contre César, mais après la défaite du premier à Pharsale, il demanda et obtint le pardon de César. Il a commencé à jouir de la faveur de César et a été nommé gouverneur de la Gaule en 46 avant JC, préteur en 44 avant JC et consul désigné en 41 avant JC. Peut-être sous l’influence de sa deuxième épouse Porcia, la fille de Caton, Brutus a rejoint le complot contre César, devenant le chef aux côtés de Cassius. La réaction de la population à la suite des ides de mars a contraint Brutus à quitter Rome en avril 44 avant JC. La résolution du Sénat de le déclarer «ennemi public» le 28 novembre 44 avant JC fut bientôt abrogée et en février 43 avant JC, il fut nommé gouverneur de la Crète, des provinces des Balkans et plus tard de l’Asie. Suspectant les intentions d’Antoine et d’Octave, Brutus se rendit en Macédoine et gagna la loyauté de son gouverneur, Hortensius, et y leva une armée et s’empara d’une grande partie des fonds préparés par César pour son expédition parthe. Réussissant contre les Bessi en Thrace, il fut salué imperator par ses troupes, mais après l’établissement du triumvirat en novembre 43 avant JC, il fut de nouveau mis hors la loi et s’associa à Cassius à Sardes. À l’été 42 avant JC, ils ont marché à travers la Macédoine et en octobre ont rencontré Octavian sur la Via Egnatia juste à l’extérieur de Philippes et ont remporté la première bataille. Cassius, comme le montrent ses pièces de monnaie conservatrices, est resté fidèle à la vieille cause républicaine, tandis que Brutus a suivi la ligne d’auto-publicité d’Antoine dans le nouvel âge de la propagande politique sans honte et a frappé des pièces affichant son propre portrait. L’éloignement de Brutus de Cassius était effectivement complet lorsque cette pièce remarquablement affirmée a été frappée vantant le pileus ou bonnet de liberté (symbole des Dioscures, sauveurs de Rome, et traditionnellement donnée aux esclaves qui avaient reçu leur liberté) entre les poignards qui exécutaient César. Dans une tournure ironique du destin, Brutus s’est suicidé lors de la deuxième bataille à Philippes le 23 octobre 42 avant JC, en utilisant le poignard avec lequel il a assassiné César. Cette monnaie est une des rares mentionnés par un auteur classique, Dio Cassius, Roman History 47. 25, 3: « Brutus estampillé sur les pièces qui étaient frappées à sa propre ressemblance et un chapeau et deux poignards, indiquant ceci et par l’inscription que lui et Cassius avaient libéré la patrie.  » Les seuls portraits de Brutus bien identifiés se trouvent sur des pièces de monnaie portant son nom; tous les autres, que ce soit sur des pièces de monnaie ou d’autres artefacts, sont identifiés sur la base des trois numéros inscrits BRVTVS IMP (sur aurei) ou BRVT IMP (sur deniers). Une étude attentive des portraits de Brutus par S.Nodelman sépare ces portraits inscrits en trois catégories principales: un portrait de style «  baroque  » sur l’auréi de Casca, un style «  néoclassique  » sur l’auréi de Costa et un style «  réaliste  » sur l’auréi de Casca. le denarii ‘EID MAR’, que Nodelman décrit comme « le plus sobre et le plus précis » de tous. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Plaetorius Cestianus. Ce personnage qui fut lieutenant de Q. Caepio Brutus durant la guerre civile qui suivit la mort de César, est inconnu dans l ‘histoire ses médailles dont les types se rapportent à Brutus, ont été frappées en Orient, avant la bataille de Philippes. Le buste de femme sur le n. II, paraît être celui de la Fortune que Brutus avait particulièrement besoin d’invoquer, tout autant, au moins, que la Liberté. Les ides de Mars inscrites sur le n. 13 avec le bonnet de la Liberté et deux poignards rappellent cyniquement le meurtre de Jules César. Lieux de découverte (2 exemplaires)

1748AN – Denier Marc Antoine – Marcus Silanus

Avers : ANTON AVG IMP III COS DES III III V. R. P. C (Antonius Augurus Imperator tertium Consul designatus tertium Triumvir Rei Publicæ Constituandæ, Marc-Antoine, augure, Imperator pour la troisième fois, consul désigné pour la troisième fois Triumvir pour la restauration de la République) Tête nue de Marc Antoine à droite. Revers : M. SILANVS AVG // Q. PRO. COS (Marcus Silanus Augurum Quæstor Pro Consuli (Marcus Silanus augure, questeur, proconsul) Légende en deux lignes. BNF 3.79gr Indice de rareté Atelier Athènes Datation : 33 avant J.C. Matière : Argent Gens : Antonia et Junia Références : RRC 542/1, Syd. 1208, B.97 (Antonia) Descriptif : Il s’agit du seul denier de la république romaine qui présente la signature d’un graveur, le marquage «P» derrière l’oreille d’Antoine est si bien dissimulé qu’il n’a été découvert qu’en 1920. Marcus Silanus était le demi-frère de Brutus, assassin de César. Après la paix de Misène en 39 avant J.-C., Silanus rentra à Rome, avant de rejoindre Antoine en Orient où il reçut le commandement d’une province, la Macédoine. Ce denier était précédemment daté de 33 avant J.-C. En fait, Marcus Silanus ne fut nommé questeur et proconsul qu’à partir du Printemps 32 avant J.-C. D’autre part, Marc-Antoine était à Samos jusqu’au mois de mai 32 avant J.-C. Après la fin de la guerre Civile, il sera consul avec Auguste en 25 avant J.-C. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon En 720, Marc Antoine fut consul pour la seconde fois ; il abdiqua dès les Kalendes de janvier de la même année, et à partir de ce moment, il fut consul designatus tertio jusqu’en 723 (31 av. J.-C .); pendant toute cette période également, il fut imperator tertio. Lieux de découverte (11 exemplaires) Enregistrer Enregistrer Enregistrer Galerie (deniers classés par ordre décroissant de masse) British Museum: 2002,0102.4860 Source : British Museum Poids : 3.83g British Museum: 1841,0730.227 Source : British Museum Poids : 3.53g

1658JU – Denier Brutus _ L. Plaetorius Cestianus

1658JU – Denier Brutus _ L. Plaetorius Cestianus Avers : L·PLAET.CEST (Lucius Plaetorius Cestianus) Buste drapé et voilé de Cérès à droite surmonté d’une couronne. Revers : BRVT·IMP (Brutus Imperator) Hache et coupe. Bibliothèque nationale de France 3.8g INDICE DE RARETE : 9 1 10+ ATELIER : Nord de la Grèce ou Asie mineure Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Plaetoria et Junia Références : RRC 508/2 – B.51 (Junia) – Syd.1300 Ce splendide denier de Brutus a été frappé en Asie mineure occidentale ou dans le nord de la Grèce peu de temps avant la bataille décisive de Philippes en octobre 42 avant JC, qui a mis fin à la cause républicaine dirigée par Brutus et Cassius lorsque leurs forces ont été vaincues par les armées combinées des triumvirs Octave et Marc Antoine. Les deux impérateurs se sont suicidés sur le terrain – Cassius début octobre quand il pensait à tort que Brutus avait été vaincu, et Brutus après un deuxième engagement plus tard dans le mois quand il est devenu évident que la cause républicaine était perdue – qui a quitté fermement le monde romain. entre les mains du deuxième triumvirat. Cette pièce a été frappée sous l’autorité du questeur (ou peut-être du proquesteur) L. Plaetorius Cestianus, qui était également responsable de l’émission finale de Brutus, le célèbre denier Eid Mar représentant le portrait de l’impérateur à l’avers et le cap de la liberté entre deux poignards avec la légende commémorant la date de l’assassinat de César au revers. L’avers représente ici une femme voilée et couronnée avec un polos, ou une couronne cylindrique, au sommet de sa tête. Bien que traditionnellement on pense que le portrait représente la déesse romaine Ceres, Crawford en RRC a remis en question cette identification et a suggéré que la figure pourrait être Diana à la place. La suggestion de Crawford semble toutefois improbable, et nous conservons en effet ici l’attribution traditionnelle. Cérès était souvent utilisée dans la monnaie romaine pour faire appel aux intérêts plébéiens, d’autant plus qu’elle était la protectrice divine de l’approvisionnement en céréales romaines (frumentarium). Ici, elle a peut-être aussi un rôle régénérateur dans la cause du libérateur de restaurer la République des déprédations de la dictature de César. Le revers rappelle l’appartenance de Brutus au plus ancien sacerdoce de Rome, les pontifices, l’office n’a gagné qu’avec le soutien direct de César. La hache et le culullus (un récipient en forme de corne utilisé dans les rites religieux romains) ont été utilisés par les prêtres lors du sacrifice d’un bœuf blanc, et dans l’art sont des emblèmes de la prêtrise, la notion ici de relier les devoirs sacerdotaux de Brutus avec son cause suggérant ainsi la justice divine. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon L. Plaetorius Cestianus. Monétaire entre 710 et 712 (44-42 av. J.-C.) Ce personnage qui fut lieutenant de Q. Caepio Brutus durant la guerre civile qui suivit la mort de César, est inconnu dans l’histoire ses médailles dont les types se rapportent à Brutus, ont été frappées en Orient, avant la bataille de Philippes. Le buste de femme sur le n. II, paraît être celui de la Fortune que Brutus avait particulièrement besoin d’invoquer, tout autant, au moins, que la Liberté. Les ides de Mars inscrites sur le n. 13 avec le bonnet de la Liberté et deux poignards rappellent cyniquement le meurtre de Jules César. Lieux de découverte (6 exemplaires)

1656JU – Denier Brutus – Publius Servilius Casca

1656JU – Denier Brutus – Publius Servilius Casca Avers : CASCA LONGVS (Casca Longus) Tête laurée de Neptune à droite; au-dessous, sous le cou, un trident. Revers : BRVTVS / IMP (Brutus/ Imperator) Victoria (la Victoire) marchant à droite, les ailes déployées, sur un sceptre brisé, tenant de la main droite une couronne brisée et de la main gauche, une palme. British Museum 4.05g INDICE DE RARETE : 8 1 10+ ATELIER : Asie Mineure ou Macédoine Datation : 43 – 42 avant J.C. Matière : Argent Gentes : Servilia et Junia Références : RRC 507/2 – B.44 (Junia) – Syd.1298 Ce denier, très important historiquement, fait partie du monnayage fabriqué sous l’autorité de Publius Servilius Casca lequel comprend aussi un des rares aurei à l’effigie de Brutus. Ce dernier est l’un des principaux conspirateurs qui participèrent à l’assassinat de César. C’est Casca qui porta le premier coup de dague au dictateur. Son frère participa aussi à la conspiration. Ils rejoignirent Brutus et Cassius. Casca est le commandant en chef de la flotte de Brutus lors de la bataille de Philippes. Ce denier est frappé avant cette bataille au moment où les Républicains pensent qu’ils vont écraser leurs ennemis et rétablir la République. Au revers, la Victoire tient un couronne brisée, affirmant ainsi, la chute du tyran (César). Le sceptre brisé appartient à la même iconographie et montre que les tyrannicides ont triomphé de César qui voulait rétablir la Royauté. Extrait de Description historique et chronologique des monnaies de la République romaine d’Ernest Babelon Servilius Casca Longus. en 711-712 (43-42 av. J.-C.) On connaît deux frères du nom de Servilius Casca Longus à qui les monnaies qui suivent peuvent être attribuées. L’un portait le prénom de Publius et l’autre celui de Caius. Le premier prit part au meurtre de Jules César en 710 (44 av. J.-C.); il était alors tribun du peuple. Il combattit à la bataille de Philippes, dans l’armée de Brutus, et il mourut peu après. Son frère, bien que lié d’amitié avec César, n’en conspira pas moins, lui aussi, contre la vie du dictateur et il figure également dans la campagne qui aboutit, pour le parti républicain, au désastre de Philippes, à la fin de 712. L’un de ces deux personnages, on ne sait lequel, parait avoir été chargé par Brutus du gouvernement civil de la province d’Asie, en 711-712 3. Les deniers ci-dessous, frappés en Orient, au nom de Brutus, font allusion à quelque victoire maritime remportée par le parti républicain dans les mers d ‘Asie. On avait intérêt, avant la bataille de Philippes, à célébrer bien haut ce succès qui dut être de peu d’importance. Lieux de découverte (12 exemplaires)