Jupiter

Jupiter Dans la mythologie romaine, Jupiter (Iuppiter) est le roi des dieux, équivalent de Zeus dans la mythologie grecque. Il règne sur le ciel, le tonnerre et la justice, brandissant un éclair comme symbole de son pouvoir. Protecteur de Rome, il occupait une place centrale dans la religion d’État, avec des temples majeurs comme celui de Jupiter Optimus Maximus sur le Capitole. Ses mythes mettent en avant son autorité sur les autres dieux, son rôle dans l’ordre cosmique et ses nombreuses aventures amoureuses, qui donnèrent naissance à des héros et des divinités comme Hercule. Rôle et attributs de Jupiter Jupiter est la divinité suprême du panthéon romain, incarnant l’autorité, la justice et l’ordre cosmique. Son nom, dérivé de Iovis pater (« Père Jove »), reflète son statut de père des dieux et des hommes. Il est associé à : Le ciel et les phénomènes atmosphériques : En tant que dieu du tonnerre et des éclairs, il contrôle les tempêtes et les signes célestes, souvent interprétés comme des messages divins par les Romains. La justice et les serments : Jupiter est le garant des serments et des lois, punissant les parjures. Son rôle de Jupiter Feretrius (lié aux traités) souligne son importance dans les accords politiques et militaires. La souveraineté : Il est le protecteur de l’État romain et de ses dirigeants, symbolisant la légitimité du pouvoir. Ses symboles incluent : L’éclair : Représentation de son pouvoir destructeur et divin. L’aigle : Son animal sacré, messager entre le ciel et la terre. Le chêne : Arbre associé à sa force et sa pérennité. Le sceptre et le trône : Signes de son autorité royale. Sculpture de Jupiter Tonans au Musée del Prado (Madrid) Statue de Jupiter, fin du Ier siècle après J.-C., en marbre. Les draperies, le ceptre, l’aigle et la victoire sont en plâtre peint et datent du XIXe siècle. Mythes principaux Les mythes de Jupiter, souvent adaptés des récits grecs de Zeus, mettent en scène son pouvoir, ses combats et ses relations complexes avec les mortels et les autres dieux. Voici quelques récits marquants : La chute de Saturne et la Titanomachie : Jupiter est le fils de Saturne (Cronos) et d’Ops (Rhéa). Saturne, craignant d’être renversé par ses enfants, les dévorait à la naissance. Ops cacha Jupiter, qui grandit en secret. Adulte, il força Saturne à régurgiter ses frères et sœurs (Junon, Neptune, Pluton, Cérès, Vesta) et mena une révolte contre lui. Avec ses alliés, Jupiter affronta les Titans lors de la Titanomachie, une guerre cosmique. Grâce à l’aide des Cyclopes, qui lui forgèrent des éclairs, et des Hécatonchires, il vainquit les Titans et les emprisonna dans le Tartare, devenant le maître de l’univers. Les amours de Jupiter : Jupiter est célèbre pour ses nombreuses liaisons, souvent sous des formes métamorphosées, qui donnèrent naissance à des héros et des divinités. Parmi les plus connues : Europe : Transformé en taureau blanc, Jupiter enleva la princesse phénicienne Europe et l’emmena en Crète, où elle donna naissance à Minos, Rhadamanthe et Sarpédon. Léda : Sous la forme d’un cygne, il séduisit Léda, qui enfanta Hélène, Clytemnestre, Castor et Pollux. Io : Transformée en génisse par Jupiter pour échapper à la jalousie de Junon, Io fut poursuivie par un taon envoyé par la déesse avant d’être restaurée. Ganymède : Jupiter, épris du jeune Troyen, l’enleva sous forme d’un aigle pour en faire l’échanson des dieux. Ces aventures provoquaient souvent la colère de Junon (Héra), épouse de Jupiter, qui se vengeait sur les amantes ou leurs enfants. Jupiter et les héros : Jupiter est le père de nombreux héros, comme Hercule (fils d’Alcmène) ou Persée (fils de Danaé, séduite sous forme d’une pluie d’or). Ces héros, souvent dotés de qualités extraordinaires, incarnaient l’idéal romain de vertu et de courage. Dans certains mythes, Jupiter intervient directement pour guider ou protéger les mortels, comme dans l’Énéide de Virgile, où il soutient Énée, fondateur mythique de Rome. Jupiter et Phaéton : Dans le mythe de Phaéton, fils du Soleil, Jupiter intervient pour sauver la Terre. Phaéton, incapable de contrôler le char solaire de son père, met le monde en péril. Jupiter le foudroie pour arrêter la catastrophe, illustrant son rôle de gardien de l’équilibre cosmique. Symboles et attributs L’éclair : Symbole de son pouvoir sur le ciel et de sa capacité à punir ou à inspirer la crainte. L’aigle : Oiseau majestueux représentant sa domination et sa vision omnisciente. Le chêne : Arbre sacré associé à sa force et à sa pérennité. Le sceptre et le trône : Symboles de son autorité royale sur les dieux et les hommes. La couronne de laurier : Souvent associée à la victoire et à son rôle de protecteur des triomphes romains. Culte et pratiques religieuses Le culte de Jupiter était au cœur de la religion romaine. Les flamines maiores, prêtres dédiés à Jupiter, veillaient à l’exécution correcte des rituels. Les festivals majeurs incluaient : Les Ludi Romani : Jeux et sacrifices organisés en septembre en son honneur, avec des courses de chars et des spectacles. Les Ludi Plebeii : Célébrations similaires en novembre, renforçant son lien avec le peuple. Les Vinalia : Fêtes liées au vin et à la fertilité, où Jupiter était invoqué pour protéger les récoltes. Les Romains consultaient la volonté de Jupiter à travers les augures, observant le vol des oiseaux ou les éclairs. Un éclair à droite était un signe favorable, tandis qu’un éclair à gauche était un mauvais présage. Les serments prêtés « par Jupiter » (per Iovem) étaient considérés comme sacrés, et leur violation attirait la colère divine. Jupiter et la politique romaine Jupiter était intimement lié à l’identité romaine. Les dirigeants, des rois aux empereurs, se présentaient comme ses protégés. Par exemple, Jules César et Auguste revendiquaient une connexion spéciale avec Jupiter pour asseoir leur légitimité. Sous l’Empire, Jupiter devint un symbole de l’unité romaine, et son culte fut exporté dans les provinces, où il était parfois assimilé à des divinités locales (comme Taranis chez les Celtes). Comparaison avec Zeus
Fortuna

Fortuna Fortuna, déesse romaine du hasard, de la chance et de la destinée, est une figure complexe et centrale dans la religion et la culture romaines. Voici une exploration plus approfondie : Origines et identité Fortuna tire ses origines de croyances italiques anciennes, mais elle s’inspire fortement de la Tyché grecque, déesse du hasard et de la fortune. Son nom dérive du latin fors (chance) ou ferre (porter), suggérant qu’elle « apporte » le destin. À Rome, elle était vénérée sous de multiples épithètes, reflétant ses divers aspects : Fortuna Primigenia : la « première-née », associée à la fertilité et à la fondation. Fortuna Publica : protectrice de la chance de l’État romain. Fortuna Virilis : garante de la chance des hommes ou de la virilité. Fortuna Redux : celle qui ramène sain et sauf, invoquée pour les voyageurs ou les empereurs de retour de campagnes. Son rôle ambigu oscille entre une divinité bienveillante dispensant la prospérité et une force capricieuse, imprévisible, capable de renverser les puissants ou d’élever les humbles. Symbolisme Fortuna est souvent représentée avec des attributs spécifiques : La roue de la fortune (Rota Fortunae) : Symbole de l’instabilité du destin, elle tourne selon son caprice, élevant ou précipitant les mortels. Ce motif a perduré dans la culture médiévale et au-delà. La corne d’abondance : Représente la richesse et les bénédictions qu’elle peut accorder. Le gouvernail ou le globe : Signifie son contrôle sur le cours des événements. Les yeux bandés (parfois) : Dans certaines représentations tardives, elle est aveugle, soulignant l’impartialité ou l’arbitraire de la chance. Ces images reflètent la dualité de Fortuna : elle est à la fois généreuse et imprévisible, une force que même les dieux ne contrôlent pas totalement. Culte et pratiques Le culte de Fortuna était répandu dans tout l’Empire romain, avec des sanctuaires majeurs : Préneste (aujourd’hui Palestrina) : Son temple de Fortuna Primigenia était un centre oraculaire important où l’on consultait des sorts (sortes) pour prédire l’avenir. Rome : Le temple de Fortuna Redux, dédié à Auguste, célébrait son retour sauf de campagnes militaires. Le temple de Fortuna Publica sur le Quirinal protégeait la destinée de l’État. Les Romains l’invoquaient dans des contextes variés : les marchands pour la prospérité, les généraux pour la victoire, les citoyens ordinaires pour la chance quotidienne. Les fêtes en son honneur, comme celle du 24 juin, incluaient des offrandes, des prières et parfois des jeux. Les oracles de Fortuna, notamment à Préneste, utilisaient des tablettes divinatoires pour guider les décisions. Tomis Fortuna, musée de Vatican Denier Plaetoria – Marcus Plaetorius Cestianus Fortuna dans la société romaine Fortuna incarnait une vision romaine du monde où le destin (fatum) jouait un rôle clé, mais où la chance pouvait être influencée par la piété ou les rituels. Les empereurs, comme Auguste ou Domitien, se présentaient souvent comme favorisés par Fortuna, renforçant leur légitimité. Cependant, son caractère imprévisible rappelait aussi la fragilité du pouvoir, comme dans l’expression « Fortuna favet audaci » (la fortune favorise les audacieux). Héritage culturel L’influence de Fortuna s’étend bien au-delà de l’Antiquité : Littérature : Les poètes comme Ovide ou Juvénal évoquent sa roue pour méditer sur l’instabilité de la vie. Moyen Âge : La Rota Fortunae devient un motif chrétien, illustrant la vanité des ambitions terrestres, notamment dans l’œuvre de Boèce (Consolation de la Philosophie). Époque moderne : L’idée de « Dame Fortune » persiste dans l’art, la littérature et même les jeux de hasard, où la roue reste un symbole universel.
Liber

Liber Liber Pater (le « Père Libre ») est un dieu romain associé à la vigne, au vin, à la fertilité, à la liberté et à la créativité. Il est souvent considéré comme l’équivalent romain du dieu grec Dionysos (ou Bacchus). Dans la religion romaine, Liber Pater était célébré pour son rôle dans l’agriculture, la fécondité et la libération des contraintes sociales. Attributs principaux : Protecteur des vignobles et de la production de vin. Symbole de liberté, tant personnelle que sociale (parfois associé à l’émancipation des citoyens romains). Lié aux plaisirs, à la fête et à l’inspiration artistique. Iconographie : Représenté comme un jeune homme couronné de lierre ou de vigne, tenant souvent un thyrse (bâton orné) ou une coupe de vin. Compagnons : Associé à Ceres (déesse des moissons) et Libera (sa parèdre, équivalent d’Ariane ou Proserpine dans certains contextes). Culte et célébrations : Liberalia : Une fête romaine célébrée le 17 mars, dédiée à Liber Pater. Lors de cette fête : Les jeunes hommes recevaient leur toga virilis, marquant leur passage à l’âge adulte. Des offrandes de gâteaux, de vin et d’encens étaient faites. Des processions festives et des rites liés à la fertilité avaient lieu. Triade plébéienne : Liber Pater formait une triade avec Ceres et Libera, vénérée particulièrement par les plébéiens, en contraste avec la triade capitoline (Jupiter, Junon, Minerve). Contexte mythologique : Origines : Liber Pater est une divinité italique ancienne, intégrée dans la mythologie romaine. Son assimilation à Dionysos/Bacchus a enrichi son culte avec des éléments grecs, comme les mystères dionysiaques. Textes anciens : Il est mentionné dans des sources comme : Ovide, Fastes : Décrit les Liberalia et le rôle de Liber. Tite-Live, Histoire romaine : Évoque le culte de Liber et son influence. Lien avec Bacchus : À partir du IIe siècle av. J.-C., Liber Pater est souvent confondu avec Bacchus, notamment après l’introduction des Bacchanales à Rome (rites parfois controversés, régulés par le Sénat en 186 av. J.-C.). Denier Vibia – Caius Vibius Pansa
Bacchus

Bacchus Bacchus est un dieu romain correspondant à Dionysos dans la mythologie grecque, beaucoup plus ancien. Les Romains l’ont adopté, comme beaucoup d’autres divinités étrangères dans la mythologie romaine, en l’assimilant avec le vieux dieu italique Liber Pater. C’est le dieu du vin, de l’ivresse et des débordements, notamment sexuels. Priape est un de ses compagnons favoris. Les fêtes de Bacchus s’appellent les bacchanales. La représentation de Bacchus est entièrement liée à son correspondant grec Dionysos. En effet, le terme « Bacchus » n’est à l’origine qu’un épithète qui qualifiait le dieu grec. L’introduction en Italie de Dionysos s’est faite par la translittération de cette épithète, depuis le grec Βάκχος, Bákkhos, en alphabet latin. Il reprend ainsi l’essentiel des attributs de son homologue grec dont il est issu. Bacchus par Le CARAVAGE (1596) © galerie des Offices de Florence. Denier Cassia – Lucius Cassius Longinus C’est le dieu de la vigne, de la fête et du vin. Il tient souvent à la main un thyrse, entouré de vigne et de lierre et est surmonté d’une pomme de pin. Le thyrse peut faire jaillir la vigne ou le lierre. Il peut s’incarner en taureau, en bouc et en serpent. La panthère, l’âne, le bouc, la patère, le canthare, le lierre, la vigne et la grappe de raisin sont les animaux et les objets qui lui sont associés. D’autres attributs ont été empruntés à Dionysos, comme le thyrse qu’il porte parfois. C’est le père du théâtre et de la tragédie.
Minerve

Minerve Contexte et origines Minerve, déesse romaine, est une adaptation d’Athéna, mais elle intègre aussi des éléments de divinités étrusques, notamment Menrva, une déesse de la sagesse et de l’artisanat dans la mythologie étrusque. Son nom pourrait dériver du latin mens (« esprit » ou « intelligence »), soulignant son association avec la pensée et la raison. Comme Athéna, Minerve est une déesse complexe, mêlant des aspects intellectuels, guerriers et artistiques, mais son culte romain met davantage l’accent sur son rôle civique et protecteur de l’État. Sa naissance mythique, jaillissant de la tête de Jupiter, symbolise son lien direct avec la divinité suprême et sa nature purement intellectuelle, exempte de l’influence maternelle traditionnelle. Ce mythe, partagé avec Athéna, reflète l’idée que la sagesse et la stratégie sont des qualités divines et autonomes. Rôles et domaines Minerve est une déesse aux multiples facettes : Sagesse et stratégie militaire : Elle représente la guerre réfléchie, par opposition à la brutalité de Mars. Les généraux romains lui rendaient hommage avant les batailles, cherchant son inspiration pour élaborer des tactiques. Arts et artisanat : Minerve patronne les métiers manuels (tissage, poterie, menuiserie) et intellectuels (poésie, musique, enseignement). Elle est associée à la perfection technique et à l’innovation. Commerce et prospérité : En tant que protectrice des artisans et des marchands, elle joue un rôle dans l’économie romaine, favorisant la stabilité et la richesse. Protectrice des héros et des cités : Comme Athéna pour Athènes, Minerve veille sur Rome et guide les héros épiques, incarnant l’idéal romain de discipline et de piété. Mythes supplémentaires En plus des récits mentionnés (Arachné et la rivalité avec Neptune), voici d’autres épisodes marquants : Le vol du Palladium : Minerve est associée au Palladium, une statue sacrée d’Athéna/Minerve censée protéger Troie. Dans l’Énéide de Virgile, Ulysse et Diomède volent cette statue, affaiblissant Troie. Plus tard, Énée l’aurait apportée à Rome, renforçant le lien entre Minerve et la fondation mythique de la ville. Le jugement de Pâris (indirectement) : Bien que Minerve ne soit pas au centre de ce mythe, elle est impliquée dans la rivalité avec Vénus et Junon, où Pâris choisit Vénus comme la plus belle, déclenchant la guerre de Troie. Minerve, offensée, soutient les Grecs contre les Troyens. L’invention de la flûte : Dans une légende grecque reprise à Rome, Minerve invente la flûte mais la rejette, car jouer de cet instrument déforme son visage, ce qui heurte sa dignité. Le satyre Marsyas récupère l’instrument, défiant Apollon dans un concours musical, ce qui mène à sa perte. Statue de Minerve. Œuvre romaine de l’époque impériale Culte et rituels Le culte de Minerve était profondément enraciné dans la société romaine : Temple sur le Capitole : Minerve faisait partie de la triade capitoline avec Jupiter et Junon. Son temple sur la colline du Capitole était un lieu central de culte, symbolisant son importance pour l’État romain. Quinquatries : Cette fête, du 19 au 23 mars, était initialement un jour unique dédié à Minerve, mais elle s’étendit à cinq jours sous l’Empire. Les artisans (tisserands, forgerons, etc.) et les artistes lui rendaient hommage, et des compétitions poétiques ou musicales étaient organisées. Les écoles prenaient congé, et les élèves offraient des cadeaux à leurs enseignants en son honneur. Minerve Aventine : Un autre temple sur l’Aventin était dédié à Minerve en tant que protectrice des artisans et des guildes professionnelles. Ce sanctuaire attirait les classes laborieuses. Rituels militaires : Les stratèges et les soldats invoquaient Minerve avant les campagnes, lui offrant des sacrifices pour obtenir sa clairvoyance tactique. Représentations artistiques Minerve est souvent dépeinte avec des attributs spécifiques : Armure et casque : Elle porte une armure grecque ou romaine, un casque corinthien et parfois l’égide, un bouclier ou une cape ornée de la tête de Méduse. Chouette et olivier : La chouette, symbole de vigilance, est son animal emblématique, tandis que l’olivier représente la paix et la prospérité. Lance et bouclier : Ces attributs soulignent son rôle guerrier. Dans l’art romain, elle apparaît dans des statues majestueuses, des mosaïques ou des fresques, souvent dans une posture digne et sereine, incarnant la raison et la force maîtrisée. Influence culturelle Minerve a laissé une empreinte durable : Dans la littérature : Dans l’Énéide de Virgile, elle guide Énée, symbolisant la providence divine pour Rome. Ovide, dans les Métamorphoses, raconte ses mythes, comme celui d’Arachné. Dans la langue : L’adjectif « minerval » (relatif à Minerve) est parfois utilisé pour désigner des offrandes ou des dons liés à l’éducation, en référence aux Quinquatries. Héritage moderne : Minerve inspire encore aujourd’hui, apparaissant dans des logos, des institutions éducatives (comme l’Université de Minerve en ligne) et des références à la sagesse ou à la stratégie. Sa chouette reste un symbole universel de connaissance. Différences avec Athéna Bien que Minerve soit largement calquée sur Athéna, quelques distinctions émergent : Minerve est plus intégrée au culte officiel romain, notamment via la triade capitoline, ce qui reflète l’importance de l’État dans la religion romaine. Son lien avec les artisans et le commerce est plus prononcé à Rome, où les guildes professionnelles jouaient un rôle économique clé. Les Romains mettent moins l’accent sur certains mythes grecs d’Athéna (comme son rôle dans la création de l’humanité avec Prométhée) pour se concentrer sur son rôle civique et militaire. Denier Considia – Caius Considius Pætus Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.
Vénus Cloacina

Vénus Cloacina Vénus Cloacina, divinité romaine complexe, incarnait à la fois la purification et la protection de la sphère intime dans la Rome antique. Associée à la Cloaca Maxima, le vaste réseau d’égouts qui drainait les eaux usées de la ville, elle symbolisait la pureté au-delà de l’aspect physique, touchant à la moralité et à la spiritualité. Son nom, dérivé du latin cloare (« purifier ») ou cloaca (« égout »), souligne cette mission de nettoyage, tant littéral que métaphorique. Origine et syncrétisme À l’origine, Cloacina était une déesse étrusque, probablement liée à un ruisseau purificateur qui coulait dans la région avant d’être canalisé pour devenir la Cloaca Maxima. Avec le temps, les Romains l’ont assimilée à Vénus, la déesse de l’amour, de la beauté et de la fertilité, créant ainsi Vénus Cloacina. Cette fusion, bien que peu expliquée dans les sources, pourrait refléter une volonté romaine d’unir des concepts de pureté physique et morale sous une divinité majeure. Certains érudits suggèrent que l’association avec Vénus provient de l’idée que l’amour et la procréation nécessitent une forme de pureté, tant dans le mariage que dans les relations. « Cloacina » par Hülsen, Christian (1906) Le Sacellum Cloacinae Le sanctuaire de Vénus Cloacina, appelé Sacellum Cloacinae, était un modeste édifice circulaire situé au cœur du Forum romain, près de l’entrée de la Cloaca Maxima et de la Basilica Aemilia. Ce lieu sacré, mentionné par des auteurs comme Tite-Live et Pline l’Ancien, abritait deux statues de la déesse, peut-être représentant ses deux facettes : Cloacina, la purificatrice, et Vénus, la protectrice de l’amour. Ces statues étaient ornées de symboles vénusiens tels que le myrte (plante sacrée de Vénus), des fleurs, des roses et parfois des oiseaux. Le sanctuaire, simple mais significatif, servait de point de repère dans le Forum, un espace central de la vie politique et religieuse romaine. Légende et rôle dans la fondation de Rome Selon la tradition romaine, le sanctuaire fut érigé sous Titus Tatius, roi des Sabins et co-régent de Rome aux côtés de Romulus. Cette fondation est liée à l’épisode mythique de l’enlèvement des Sabines, où les Romains, manquant de femmes, capturèrent celles des Sabins voisins. Après une guerre, la paix fut scellée par un rituel de purification impliquant des branches de myrte, symbole de Vénus, pour laver les offenses et rétablir l’harmonie. Le sanctuaire de Vénus Cloacina commémorait cet acte de réconciliation, incarnant l’idée que la purification pouvait restaurer l’ordre social et moral. Rôle dans la société romaine Au-delà de son lien avec les égouts, Vénus Cloacina jouait un rôle important dans la sphère privée. Elle était invoquée pour protéger la chasteté au sein du mariage et pour sanctifier les relations sexuelles conjugales, considérées comme un acte pur et sacré dans la morale romaine. Cette fonction élargissait son domaine de la purification physique (les eaux usées) à la purification morale (la pureté des relations). Les femmes romaines, en particulier, pouvaient lui adresser des prières pour garantir l’harmonie conjugale et la légitimité des unions. Denier Mussidia – Lucius Mussidius Longus Symbolisme et héritage Vénus Cloacina illustre la capacité romaine à diviniser des aspects pratiques de la vie quotidienne, comme la gestion des égouts, tout en les reliant à des idéaux plus élevés. La Cloaca Maxima, prouesse d’ingénierie, était essentielle pour la salubrité de Rome, et associer une déesse à ce système reflétait l’importance accordée à la propreté dans la civilisation romaine. En même temps, son lien avec Vénus montrait une vision holistique de la pureté, englobant le corps, l’esprit et la société. Bien que moins célébrée que d’autres divinités comme Jupiter ou Vénus elle-même, Vénus Cloacina reste un exemple fascinant de la richesse de la religion romaine, où le profane et le sacré se mêlaient. Son sanctuaire, bien que probablement détruit ou enfoui sous les ruines du Forum, demeure un symbole de cette dualité, reliant l’infrastructure urbaine à la spiritualité.
Mars

Mars Mars, dans la mythologie romaine, est le dieu de la guerre, mais son rôle est plus nuancé que celui de son équivalent grec, Arès. Fils de Jupiter et Junon, il incarne non seulement la guerre et la destruction, mais aussi la protection de Rome, de ses armées et, par extension, de l’agriculture et de la fertilité. Il est une figure centrale, révérée comme l’ancêtre mythique du peuple romain, notamment via la légende de Romulus et Rémus, ses fils conçus avec la vestale Rhéa Silvia. Attributs et symboles Mars est souvent dépeint en armure militaire, portant un casque à crête, une lance, un bouclier et parfois une épée. Ses animaux sacrés incluent le loup (lié à la louve de Romulus et Rémus), le pic-vert (picus) et le taureau, symboles de force et de virilité. Ses principaux sanctuaires étaient le Campus Martius (Champ de Mars) à Rome et le temple de Mars Ultor, dédié par Auguste pour venger l’assassinat de César. Culte et festivals Le culte de Mars était particulièrement important dans la Rome antique, reflet de l’importance de la guerre dans la société. Le mois de mars, qui ouvrait l’année romaine antique, lui était consacré, marquant le début de la saison des campagnes militaires et agricoles. Parmi les principaux rituels : Feriae Marti (1er mars) : début des festivités avec des processions et sacrifices. Equirria (27 février et 14 mars) : courses de chevaux en son honneur. Quinquatrus (19 mars) : purification des armes avant les campagnes militaires. Armilustrium (19 octobre) : fin de la saison militaire, purification des armes. Les prêtres de Mars, comme les Salii, une confrérie sacrée, exécutaient des danses rituelles en armure, chantant les Carmen Saliare pour invoquer sa protection. Statue colossale de Mars (Pyrrhus). Marbre, œuvre romaine Importance culturelle Contrairement à Arès, souvent vu comme chaotique et brutal dans la mythologie grecque, Mars est une figure plus complexe et honorable à Rome. Il est le protecteur de la cité et le garant de sa puissance militaire. Son lien avec Romulus et Rémus en fait un père symbolique de Rome, renforçant son prestige. Il était aussi associé à l’agriculture, car la paix militaire permettait la prospérité des champs, d’où son épithète Mars Gradivus (celui qui marche vers la bataille) ou Mars Pater (père). Relations mythologiques Mars est souvent lié à Vénus, déesse de l’amour, dans une relation amoureuse célèbre (illustrée par la naissance de Cupidon). Cette union symbolise l’équilibre entre guerre et paix, force et beauté. Il est aussi parfois associé à Bellona, une déesse guerrière romaine, comme compagne ou sœur. Aureus de 20 As Anonyme Représentations et héritage Mars apparaît dans l’art romain (statues, fresques, mosaïques) comme un guerrier imposant, souvent barbu dans les représentations anciennes, puis plus jeune et idéalisé sous l’Empire. Son nom a donné celui de la planète Mars, à cause de sa couleur rouge évoquant le sang. Son influence perdure dans des termes comme « martial » (guerrier) et dans des références culturelles modernes.
Apollon

Apollon Apollon (ou Apollon en grec, Apollo en latin) est une divinité majeure de la mythologie grecque et romaine. Il est le fils de Zeus, roi des dieux, et de Léto, une Titanide. Frère jumeau d’Artémis, déesse de la chasse, Apollon est un dieu aux multiples facettes, associé à de nombreux domaines. Attributs et rôles principaux : Dieu du soleil : Bien qu’Hélios soit initialement le dieu solaire, Apollon lui est progressivement associé, symbolisant la lumière, la chaleur et la clarté. Dieu de la musique et des arts : Il est souvent représenté avec une lyre, symbole de son talent musical, et il inspire les poètes et les artistes. Dieu de la médecine : Apollon est lié à la guérison, et son fils Asclépios devient le dieu de la médecine par excellence. Dieu de la prophétie : Il est le maître de l’oracle de Delphes, où la Pythie transmettait ses prédictions aux mortels. Dieu de l’ordre et de la purification : Il incarne la raison, l’harmonie et la purification des fautes. Apollon du Belvédère By Livioandronico2013 – Own work, CC BY-SA 4.0 Denier Brutus – Quintus Junius Brutus Symboles : La lyre ou la cithare (musique). L’arc et les flèches (il est aussi un archer redoutable, comme sa sœur Artémis). Le laurier (en référence à son amour pour la nymphe Daphné, transformée en laurier). Le serpent (lié à l’oracle de Delphes et à la victoire sur le Python). Mythes célèbres : Le combat contre Python : Apollon tua ce serpent monstrueux qui gardait l’oracle de Delphes, s’appropriant ainsi le sanctuaire. L’amour tragique pour Daphné : Poursuivie par Apollon, elle se transforma en laurier pour lui échapper. La malédiction de Cassandre : Il donna à Cassandre le don de prophétie, mais la maudit pour qu’elle ne soit jamais crue, après qu’elle l’eut rejeté. Apollon incarne l’idéal de beauté, de jeunesse et d’équilibre dans la culture grecque.
Libertas

Libertas Libertas est une divinité abstraite, typique des personnifications romaines comme Concordia (harmonie) ou Victoria (victoire). Son nom, dérivé de līber (« libre »), reflète une conception romaine de la liberté, à la fois individuelle (absence d’esclavage) et collective (autonomie politique). Contrairement aux grandes divinités comme Jupiter ou Mars, Libertas n’a pas de mythologie narrative complexe, mais elle incarne un idéal central de la République romaine, fondée en 509 av. J.-C. après l’expulsion des rois étrusques. Son équivalent grec, Éleutheria, partage des racines étymologiques (eleutheros, « libre ») mais est moins personnifié dans la mythologie grecque, où la liberté est souvent un concept philosophique plutôt qu’une divinité à part entière. Libertas, en revanche, est profondément ancrée dans les institutions et les pratiques romaines, notamment l’affranchissement des esclaves (manumissio). Certains textes tardifs la décrivent comme une fille allégorique de Jupiter (dieu souverain) et Junon (reine des dieux), soulignant son lien avec l’autorité divine et l’ordre social. Cependant, ces généalogies sont rares et probablement symboliques, servant à légitimer son rôle dans la propagande politique. La statue de la Liberté est un hommage moderne à l’ancien concept de Libertas Rôle et symbolisme Libertas incarne deux facettes de la liberté : Liberté individuelle : la libération des esclaves, un acte solennel où le pileus (bonnet phrygien) était remis à l’affranchi. Ce bonnet, porté par les esclaves affranchis lors des Saturnales, devient son attribut principal. Liberté politique : l’autonomie du peuple romain face à la tyrannie. Après l’assassinat de Jules César (44 av. J.-C.), Brutus utilise l’image de Libertas sur des monnaies pour célébrer la « libération » de Rome d’un potentiel dictateur. Ses attributs visuels renforcent ce double rôle : Pileus : symbole universel de l’émancipation, souvent tenu à la main ou posé sur une lance. Vindicta : la baguette utilisée dans les cérémonies d’affranchissement. Sceptre : signe d’autorité et de souveraineté. Joug brisé : métaphore de la fin de l’oppression. Chat : moins fréquent, mais symbole d’indépendance, car contrairement au chien, le chat ne se soumet pas facilement. Dans l’art, Libertas est souvent représentée en matrone romaine, vêtue d’une stola, avec une expression sereine mais déterminée, évoquant à la fois la dignité et la force. Culte et manifestations historiques Le culte de Libertas était à la fois religieux et politique, reflétant son importance dans la société romaine. Temples Temple sur l’Aventin (238 av. J.-C.) : construit par Tiberius Sempronius Gracchus, père des réformateurs Gracques, après une victoire militaire. Ce temple servait aussi de dépôt pour les archives sénatoriales, symbolisant la liberté comme garante de l’ordre républicain. Temple sur le Palatin (58-57 av. J.-C.) : érigé par Publius Clodius Pulcher sur l’emplacement de la maison de Cicéron, détruite en exil. Ce geste était une provocation politique, Clodius utilisant Libertas pour justifier ses réformes populistes. Le temple fut démoli à la restauration de Cicéron. Monnaies et propagande Libertas apparaît fréquemment sur les monnaies romaines, notamment dans des périodes de crise : Après la mort de Néron (68 ap. J.-C.), Galba frappe des pièces avec Libertas et l’inscription « LIBERTAS POPVLI ROMANI » pour marquer la fin de la tyrannie. Sous Brutus (44 av. J.-C.), des deniers montrent Libertas avec le pileus, célébrant l’assassinat de César comme un acte de libération. Pendant la guerre civile (49-45 av. J.-C.), les factions républicaines utilisent son image pour rallier le soutien populaire. Cérémonies L’affranchissement (manumissio vindicta) était un rituel clé lié à Libertas. Devant un magistrat, l’esclave était touché avec la vindicta, symbolisant sa transition vers la liberté. Ce rituel, souvent effectué dans un temple de Libertas, renforçait son rôle comme protectrice des affranchis. Libertas dans la politique romaine Libertas était un outil idéologique puissant, invoqué par différentes factions : Républicains : les défenseurs de la République, comme Brutus ou Cicéron, associaient Libertas à la souveraineté du Sénat et du peuple romain (SPQR). Populaires : des figures comme Clodius ou les Gracques utilisaient Libertas pour promouvoir des réformes en faveur des plébéiens. Empereurs : même sous l’Empire, des empereurs comme Galba ou Trajan invoquaient Libertas pour légitimer leur pouvoir, bien que la liberté politique réelle fût limitée. Cette ambivalence montre que Libertas était plus qu’une déesse : elle était un concept malléable, adapté aux besoins politiques du moment. Influence post-romaine L’héritage de Libertas s’étend bien au-delà de Rome, influençant l’art, la politique et les symboles modernes de liberté. Moyen Âge et Renaissance Bien que le culte païen disparaisse avec la christianisation, l’image de Libertas survit dans l’art et la littérature. Les humanistes de la Renaissance redécouvrent son iconographie, l’associant aux idéaux républicains des cités-États italiennes comme Florence. Époque moderne Libertas devient une source d’inspiration pour les révolutions et les démocraties : France : la figure de Marianne, née pendant la Révolution française, emprunte directement à Libertas. Le bonnet phrygien, porté par les sans-culottes, et le tableau de Delacroix La Liberté guidant le peuple (1830) en sont des échos. États-Unis : la Statue de la Liberté (1886), offerte par la France, est une réinterprétation explicite de Libertas. Conçue par Frédéric Auguste Bartholdi, elle porte une couronne radiée (inspirée du dieu solaire romain Sol) et une torche, symboles de lumière et de liberté. Son nom officiel, Liberty Enlightening the World, reflète cet héritage. Suisse et autres pays : Libertas inspire des figures nationales comme Helvetia (Suisse) ou la Dutch Maiden (Pays-Bas). Son effigie figure sur des monnaies modernes, comme les pièces suisses de 5 à 20 rappen ou l’American Gold Eagle. Art et culture Dans la peinture, Libertas influence des allégories de la liberté, comme dans les fresques des palais républicains ou les affiches révolutionnaires. Au cinéma et dans la littérature, son image est reprise dans des figures héroïques symbolisant l’émancipation, bien que souvent de manière implicite. Denier Brutus – Quintus Caepio Brutus Libertas dans le contexte contemporain Aujourd’hui, Libertas reste un symbole puissant, bien que parfois controversé. Son image est invoquée dans des débats sur la liberté individuelle, la démocratie, et les droits humains. Cependant, comme à Rome, elle peut être appropriée par des groupes aux agendas opposés, des
Africa

Africa Dans la culture romaine, Africa était à la fois une personnification du continent africain (plus précisément la province romaine d’Afrique, qui couvrait des parties de l’actuelle Tunisie, du nord-est de l’Algérie et de l’ouest de la Libye) et, dans certaines interprétations, une divinité ayant des racines dans les traditions berbères. Appelée Dea Africa en latin, elle symbolisait la région nord-africaine romanisée. Ses origines sont souvent associées à la déesse berbère Ifri ou Ifru, une figure liée à la guerre, à la fertilité et à la protection dans la mythologie nord-africaine préromaine. Dans les représentations artistiques, Dea Africa est généralement représentée portant une coiffe en forme d’éléphant (symbolisant la faune de la région), tenant une corne d’abondance (représentant la prospérité), et parfois accompagnée d’attributs comme un scorpion, un lion ou des gerbes de blé, qui reflètent la fertilité et la puissance de la terre. On la retrouve sur des pièces de monnaie romaines, des mosaïques (comme celle du musée d’El Djem en Tunisie) et des sculptures, souvent en tant que personnification provinciale plutôt qu’une déesse largement adorée dans le panthéon romain. Mosaïqe au sol deu la villa dite Africa dans le musée d’El Jem en Tunisie, appelée Allégorie de l’Empire ou Rome et ses provinces. Autour de Rome sont personnifiées les principales provinces: l’Egypte, l’Asie, l’Espagne, la Sicile et l’Afrique, représentée par la déesse Africa, coiffée d’une dépouille d’éléphant. By Asram – Own work, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9479214 Denier Scipion – Eppius L’écrivain romain Pline l’Ancien a noté que « en Afrique, personne n’entreprend quoi que ce soit sans invoquer Africa », ce qui suggère son importance culturelle dans la région, bien que l’on débatte s’il s’agit d’une entité divine ou d’un rituel symbolique. Certains chercheurs estiment qu’elle était davantage une figure iconographique qu’une divinité avec un culte formel, car aucune inscription ne la désigne explicitement comme « Dea » (déesse) de la même manière que des divinités majeures comme Junon ou Minerve. Son antécédent berbère, Ifri, pourrait être lié au nom « Africa » lui-même, peut-être dérivé du mot berbère ifri (signifiant « grotte », en lien avec des tribus vivant dans des cavernes) ou du latinisé Afer (pluriel Afri), désignant les peuples locaux. Cela s’intègre à l’adoption romaine, où elle est devenue un symbole de la domination impériale et de l’identité régionale.